Warning: file_exists() [function.file-exists]: Unable to access /mnt/147/sda/5/d/bestofcine/phpmv2/libs/Html/QuickForm/Rule/style.css.php in /mnt/162/sda/5/d/bestofcine/skin/bnr/skin.php(1) : eval()'d code on line 1
FICHE TECHNIQUE Réalisateur : Jean-Pierre Melville Scénario : Jean-Pierre Melville Auteur de l'oeuvre originale Joseph Kessel Dialogues : Jean-Pierre Melville Sociétés de production : Les Films Corona, Fono Roma (Rome) Directeur de production : Alain Quefféléan Directeur de la photographie : Pierre Lhomme Ingénieur du son :Jacques Carrère Musique : Eric Demarsan Décorateur : Théobald Meurisse Monteur : Françoise Bonnot Procédé image 35 mm - Couleur Durée : 135 mn
DISTRIBUTION Lino Ventura (Philippe Gerbier) Simone Signoret (Mathilde) Paul Meurisse (Luc Jardie) Jean-Pierre Cassel (Jean-François Jardie) Nathalie Delon (Une amie de Jean-François) Paul Crauchet (Félix) Claude Mann (Le Masque) Christian Barbier (Le Bison) Serge Reggiani (Le coiffeur) Alain Mottet (Le directeur du camp) Marcel Bernier (l'adjudant douanier) Adrien Cayla-Legrand (de Gaulle) André Dewavrin (dans son propre rôle) Alain Libolt (Dounat) Jeanne Pérez (Félicité) Marco Perrin (le joueur de dominos) Jean-Marie Robain (le baron)
AUTOUR DU FILM
Jean-Pierre Melville consacra trois films à la vie des Français sous l'Occupation (période qu'il connaissait bien pour l'avoir vécue dans la Résistance): LE SILENCE DE LA MER (1949), LÉON MORIN, PRÊTRE (1961), L'ARMEE DES OMBRES (1969). Kessel publia son livre en 1943, Melville dès cette époque rêva de le porter à l'écran. A propos de ce film, Melville déclara : " Je l'ai porté en moi 25 ans et 14 mois exactement. Il fallait que je le fasse et que je le fasse maintenant, complètement dépassionné, sans le moindre relent de cocorico. C'est un morceau de ma mémoire, de ma chair". (in "Cinéma 69", N° 140).
La musique du film fut utilisée pour le générique de la fameuse émission-débat télévisée "Les Dossiers de l'Ecran".
CRITIQUES
Mon avis
Autres critiques
"Pas de truands dans ce Melville atypique. Rappeler qu'à la sortie de la guerre le résistant Grumbach décide de conserver le pseudonyme qu'il utilisait dans la clandestinité, «Melville», choisi pour son amour de l'auteur de Moby Dick. Ce sera son nom de cinéaste. Dans l'Armée des ombres (1969, trois ans avant son chef-d'oeuvre, Un flic ), il n'y a que des résistants ou des traîtres. A y regarder de près, pourtant, c'est un polar melvillien comme un autre, avec les mêmes codes, la même morale, la même raideur (des corps, des personnages), les mêmes vêtements cintrés, les mêmes imperméables, la même rigueur. Qu'est-ce qui change ? Pas grand-chose. Il y a encore plus de raideur, comme si la rigueur amidonnait le corps des personnages, joués avec une belle hauteur antinaturaliste (et antiromantique) par Simone Signoret, Paul Meurisse et Lino Ventura. Rappeler que Melville était juif, alsacien et gaulliste, l'une des configurations les plus étranges du cinéma français. Juif gaulliste, ça ne se portait pas beaucoup, alsacien, encore moins. Le grand isolement dans lequel Melville s'est tenu toute sa vie s'explique aussi pour ces raisons-là . Disons que le film est un polar gaulliste, c'est tout. Des chuchotements, mais jamais de cris. On tue pour le devoir. En silence." Louis SKORECKI.
Pas de truands, disait-on, dans ce Melville atypique. Que des résistants et des traîtres. Qui ne se soucierait pas de genre cinématographique (une espèce de spectateur en voie de disparition), verrait qu'il s'agit malgré tout d'un polar melvillien comme un autre. Mêmes codes de l'honneur, même raideur des corps, mêmes impers cintrés, même rigueur. Au fait, c'est quoi, la «rigueur» chez Melville ? Disons que c'est quelque chose d'inattendu, un précipité d'émotions qui amidonne l'âme et le corps, une certaine hauteur de vue, une belle animation antinaturaliste et pré-bressonienne que certains n'ont appris à aimer, malgré ses partis pris étranges et radicaux, qu'après que les Américains se furent entichés de Melville. Ne parlant pas le français, ces stylistes superficiels (Woo, Tarantino) ont cru pénétrer le système Melville alors qu'ils demeuraient à la surface. N'entrent ici que les résistants du cinéma, les Jean Moulin de l'âme. Ceux qui vont à l'essentiel, sans détour. Se rappeler de la mort de Simone Signoret, sur ordre de son supérieur (Paul Meurisse). Jamais un crétin comme Tarantino n'approchera, de près ou de loin, de telles évidences feutrées. Sécheresse, vérité, refus de l'effet facile ou du raccourci qui rallonge. Lino Ventura n'a jamais été aussi bien. On tue pour la France, en silence. Le reste n'est que bavardage." Louis SKORECKI.
Ce site est compatible avec les navigateurs de version 5 minimum.
Vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données qui vous concernent (art. 34 de la loi "Informatique et Libertés" du 6 janvier 1978) en écrivant au webmaster.