BESTOFCINE, le meilleur du cinéma

INTEGRALE TCM 01/09 - GARY COOPER


 



Intégrale Janvier 2009 couvrant 27 Films avec Gary Cooper des années 2 aux années 60, forcément très partielle mais donnant un bon apperçu de sa carrière et l'occasion de revoir des films de Cecil B. DeMille (les 4 de sa collaboration avec Cooper), Henry Hathaway, Ernst Lubitsch, Howard Hawks, William Wyler, King Vidor, Frank Borzage, Michael Curtiz, Lewis Milestone. Cooper figure parmi les plus grand comédiens de l'âge d'or hollywoodien, et au travers de cette intégrale partielle on se rend compte du nombre de très grand films figurant à son palmarès. Sans compter ceux qu' il a tourné avec Frank Capra, Raoul Walsh, Otto Preminger, Billy Wilder, Anthony Man, Robert Aldrich. Il manque ici des classiques comme "Les aventures du capitaine Wyatt", "Vera Cruz", "L' homme de l'Ouest", 'Le train sifflera trois fois" mais telle quelle cette intégrale nous réjouit et permet de bien démarrer 2009 en nous rappelant l'énorme acteur qu'était Gary Coopper, un peu oublié de nos jours, disparu trop tôt à l'âge de 60 ans, rongé par un cancer.


Biographie de Gary Cooper


Bande annonce de TCM sur l'intégrale

LIENS SUR GARY COOPER

http://encinematheque.net/acteurs/H11/

http://themave.com/Cooper/intro.htm

http://de.geocities.com/coop_forever/

http://www.doctormacro1.info/Movie%20Star%20Pages/Cooper,%20Gary-Annex.htm

FILMS DE L'INTEGRALE

ALICE AU PAYS DES MERVEILLES
(Alice in Wonderland, 1933, de Norman Z. McLeod)
Durée : 76 min.
Avec Charlotte Henry, Cary Grant, W.C. Fields, Gary Cooper



Endormie au pied d'un arbre, Alice fait un rêve surréaliste au cours duquel elle rencontrera des personnages surprenants, changera plusieurs fois de taille et jouera au croquet avec des flamants roses.

Anecdotes : Cette version filmée des aventures d'Alice, si elle s'inspire essentiellement des " Aventures d'Alice au Pays des Merveilles " (parues en 1865), empruntait également des éléments à l'ouvrage, moins connu, qui lui fait suite : "Alice à travers le Miroir " (1871). C'est la jeune Ida Lupino, venue d'Angleterre, qui devait incarner Alice, mais c'est Charlotte Henry qui lui fut préférée. Principales adaptations cinématographiques d'ALICE AU PAYS DES MERVEILLES : en 1931, sous la direction de Bud Pollard, avec Ruth Gilbert; en 1948, avec Carol Marsh (Maurette / Bower / Bunin), en 1951, le dessin animé de Walt Disney et, en 1972, avec Fiona Fullerton (William Sterling).

Avis : une curiosité que cette version d'Alice au pays des merveilles qui a bien vieilli avec Cary Grant en tortue à tête de veau et Gary Cooper en chevalier en armure blanche, tous deux méconnaissables, surtout Grant sous son déguisement. Coop y démontre une fois de plus ses talents dans la comédie, pour une des meilleures séquences où il ne cesse de tomber de son cheval, empêtré dans son armure. Pour le reste, c'est plaisant mais très daté.


Extrait avec Gary Cooper sous l'armure du chevalier blanc

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SERGENT YORK - Version longue
(Sergeant York, 1941, de Howard Hawks)
Genre : BIO, DRA, GUE
Durée : 129 min
Avec Gary Cooper, Walter Brennan, Joan Leslie







Dans une petite ville du Tennessee, un pacifiste ayant joué un rôle capital dans une offensive de la Première Guerre mondiale, devient l'un des plus grands héros de guerre américains. Inspiré d'une histoire vraie, ce modèle du film de guerre obtint deux Oscars, dont un pour son acteur principal, Gary Cooper, dans l'une de ses plus belles performances.

Anecdotes : Ce SERGENT YORK, qui est l'un des rôles préférés de Cary Cooper et pour lequel il obtint l'Oscar en 1941, a réellement existé. Son modèle vivant, Alvin C. York, fermier du Tennessee, objecteur de conscience devenu, malgré lui, le héros le plus décoré de la première guerre mondiale, s'est déclaré fort satisfait de la façon dont Cooper l'a fait revivre à l'écran. C'est son journal qui a servi de base à l'élaboration du scénario de ce film, record de recettes aux USA en 1941. Film, qui, avec MEET JOHN DOE de Frank Capra et LE CAVALIER DU DÉSERT de Wyler, tournés la même année, va permettre à Cooper de se hisser au niveau des vedettes les mieux payées outre-atlantique. Oeuvre de circonstance, il s'agissait alors de sensibiliser le citoyen américain à une guerre inévitable, SERGENT YORK est devenu, dans les mains d'Howard Hawks, un hymne à la gloire du héros américain.
L'Oscar du meilleur montage échut à William Holmes.

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DALLAS, VILLE FRONTIERE
(Dallas, 1950, de Stuart Heisler)
Scénario : John Twist
Musique : Max Steiner (fameux compositeur de King Kong, Autant en emporte le vent ou Casablanca)
Genre : Western
Durée : 91 min
Sortie : 12 juin 1951
Avec Gary Cooper (Blayde Hollister), Ruth Roman, Steve Cochran, Raymond Massey, Leif Erickson








Un ancien officier supérieur sudiste de l'armée confédérée, en quête de vengeance, arrive à Dallas et recherche les trois frères Marlow qui ont massacré sa famille et saccagé ses biens.

Anecdotes : C'était la seconde fois que Gary Cooper travaillait sous la direction de Stuart Heisler, avec qui il avait déjà tourné LE GRAND BILL (Along Came Jones, 1945), western parodique produit par Cooper lui-même.
Raymond Massey et Gary Cooper s'étaient déjà rencontrés sur le tournage du REBELLE (The Fountainhead, 1948) de King Vidor; en outre, Cooper allait retrouver Ruth Roman trois ans plus tard dans LE SOUFFLE SAUVAGE (Blowing Wild, 1953) de Hugo Fregonese.
John Stuart Twist (1898-1976) fut un scénariste prolifique surtout appointé à la RKO : il a signé, seul ou en collaboration, près de cinquante scripts de films de série B de 1929 à 1965; son plus beau titre de gloire est d'avoir collaboré à LA FILLE DU DÉSERT (Colorado Territory, 1948) de Raoul Walsh.

Avis : Western de série à l'histoire somme toute assez classique (d'une vengeance personnelle) bénéficiant d'un technicolor somptueux, visiblement remastérisé. C'est parfois un peu bavard mais l'ensemble se laisse regarder avec plaisir avec un Gary Cooper portant de beaux costumes dont un gilet vert à franges. La mise en scène est efficace, avec une scène originale où comment un chat noir peut participer à l'action et contribuer à élimniner un méchant. Ruth Roman, que je ne connaissais pas trop, est pas mal du tout.


Extrait en espagnol

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LES CONQUERANTS DU NOUVEAU MONDE
(Unconquered, 1947, de Cecil B. DeMille)
Genre : WES, HIS, ADV
Durée : 142 min
Avec Gary Cooper, Paulette Goddard, Howard Da Silva, Boris Karloff





Injustement condamnée en 1760 à des années de relégation dans les colonies d'Amérique du Nord, Abigail Martha Hale, vendue aux enchères, est achetée par le capitaine Holden. Celui-ci s'opposera au regroupement des tribus indiennes, préconisé par un certain Garth, afin de les lancer contre les colons britanniques. Holden matera la rébellion.

Anecdotes : La critique américaine éreinta le film à sa sortie pour sa vision naïve et schématique de certains événements de l'histoire des Etats-Unis, en l'occurence l'authentique qui réussit à rassembler sous son commandement dix-huit tribus indiennes pour tenter de repousser les colons anglo-saxons à la mer. Bosley Crowther souligna que son racisme anti-indien rejoignait à trente ans d'écart le racisme anti-noir de NAISSANCE D'UNE NATION de Griffith. Mais De Mille (qui était, rappelons-le, fils de prêcheur) était fier de son œuvre. Certains beaux esprits d'Hollywood surnommèrent le film à cause de ce qu'il faisait endurer à sa vedette féminine : Paulette Goddard y était vendue aux enchères comme esclave, manquait de périr sous la torture, prenait un bain dans un baquet d'eau glacée et descendait des rapides en compagnie de Gary Cooper dans un frêle canoë (une séquence qui, à elle seule, valut à l'équipe des effets spéciaux d'être nommée pour l'Oscar). En outre, la comédienne dut essuyer la colère de De Mille lorsqu'elle refusa de participer à l'assaut du Fort Pitt : le cinéaste la tourna avec un tel réalisme que trente acteurs de complément se retrouvèrent à l'hôpital...

Avis : Très beau film d'aventures avec ce qu'il faut de scènes spectaculaires soignées par un B. DeMille des grands jours (le sauvetage du Fort, la poursuite dans les rapides) . Nous assistons 13 ans avant la Constitution de 1776 à la formation géographique des Etats Unis. C'est ainsi que nous apprenons que les limites des Etats ont été définies par des astronomes qui ont eu bien des difficultés pour arrêter un tracé cohérent : génés par les Indiens, désaccords entre les aristocrates anglais, seigneurs de colonies isolées et voulant s'accaparer le plus de territoire possible. Certains d'entres eux étaient plutôt visionnaires en misant par exemple sur le charbon et le fer de Pittsburg (qui sera effectivement un pôle sidérurgique majeur) plutôt que sur l'or ou le commerce des fourrures. La distribution est épatante avec Gary Cooper qui retrouve pour la 4 ème et dernière fois Cecil B De Mille et pour la deuxième fois Paulette Goddard ( après les Tuniques Ecarlates). Paulette Goddard, souvent décriée pour ses talents d'actrice, est ici sublime. Je ne l'avais surtout vu que dans les Chaplin et Femmes de Cukor. A signaler également Howard da Silva, l'infâme traître , Ward Bond qui incarne le même type de personnage brave qu'avec Ford, Boris-Frankenstein- Karloff , inattendu en chef indien. Les dialogues sont très réussis et contribuent au charme du film. Des scènes sont particulièrement originales telles que l'arrivée de Cooper dans le camp indien et son incroyable bluff avec une bousole au pouvoir magique pour sauver Paulette Goddard de la torture, ou encore celle où Cooper vient demander de l'aide dans le fort voisin et découvre que les indiens ont déjà tués toute la garnison il revient alors avec des cadavres faisant croire qu'il sont encore vivants pour donner l'illusion aux indiens de l'arrivée de renforts. La grande réserve que l'on peut faire est la représentation quasi raciste des indiens dépeints comme des êtres cruels, sanguinaires, sournois, sans parole, des brutes épaisses au cerveau embrumé et des grands enfants naifs faciles à duper (voir la scène de la boussole). Nous avons même droit à la réplique "un bon indien est un indien mort". Ces réserves faites ,il faut rendre à DeMille un très grand savoir faire dans le genre aventures à grand spectable sur toile de fond historique.


Extrait

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LES TROIS LANCIERS DU BENGALE
(The Lives of a Bengal Lancer, 1935, de Henry Hathaway)
Scénario : Waldemar Young, John L. Badelston, Achmed Abdullah, d'après le récit de Francis Yeats-Brown
Photographie : Charles Lang Jr.
Genre : DRA, ADV
Durée : 105 min
Avec Gary Cooper ((le lieutenant Mc Gregor), Franchot Tone, Richard Cromwell, Guy Standing, sir C. Aubrey Smith





Trois officiers de l'armée britannique, affectés dans un régiment du nord-ouest de l'Inde (aux frontières de l’Afghanistan), tombent aux mains de Mohamed Khan chef de la rebellion contre l'occupant anglais.

Anecdotes : En 1935, Gary Cooper est déjà l'une des vedettes les plus célèbres de la Paramount qui l'a sous contrat. Il vient d'être le partenaire de Marlène Dietrich (COURS BRÛLÉS, 1930), de Joan Crawford (APRÈS NOUS, LE DÉLUGE, 1933), de Carole Lombard et de Shirley Temple (dans NOW AND FOREVER, 1934). Howard Hawks, Rouben Mamoulian, Richard Boleslavski, King Vidor, Frank borzage et Josef von Sternberg l'ont dirigé...
La Paramount décide alors de modifier complètement la distribution des TROIS LANCIERS DU BENGALE, dont le tournage allait commencer avec... Cary Grant. Gary Cooper succède donc à Cary Grant et une pluie de nominations pour les Oscars récompensera le film dont les décors furent jugés assez remarquables pour que Cecil B. de Mille lui-même les utilise à nouveau dans LES CROISADES.
A noter enfin que le film a été parodié par le célèbre duo Laurel & Hardy dans Bonnie Scotland.

Avis : Classique du film d'aventures à gros budget, tourné dans des extérieurs spectaculaires et avec des costumes somptueux afin de rendre le prestige et l'héroïsme de l'armée britannique. Au départ, les lanciers sont des têtes brûlées et de farouches individualistes. Le réalisateur s'attache à les rendre humains et sympathiques. Ainsi, il ne condamne pas celui qui trahit sous la torture. Le film a connu un énorme succès, faisant de Gary Cooper une star. Les Trois Lanciers du Bengale reste le modèle du film colonial et a connu une nombreuse descendance. (Source Larousse). Rajoutons à cela que Gary Cooper incarne avec sincérité et puissance un lieutenant protégeant le fils du colonel qui veut contourner les réglements sévères régissant la vie militaire au mépris de tout sentiment humain. Son sacrifice final possède une grande force.

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APRES NOUS LE DELUGE
(Today we Live, 1933, de Howard Hawks)
Scénario : William Faulkner - Edith Fitzgerald - Dwight Taylor
Genre : DRA, ROM, GUE
Durée : 109 min
Avec Gary Cooper ((Richard Bogard), Joan Crawford, Robert Young, Franchot Tone








En 1916, un étudiant américain loue le manoir d'un officier anglais, le jour de sa mort, à sa fille Diana. Cette dernière, bien que fiancée à un ami de son frère Claude, tombe amoureuse de lui. Interprété par le duo Joan Crawford-Gary Cooper, la première collaboration entre l'écrivain William Faulkner et Howard Hawks.

Anecdotes : À propos de William Faulkner et du tournage du film, Howard Hawks raconta : «Il a fait du bon travail. Nous étions tout à fait prêts à tourner le film, quand ils m’ont convoqué pour me demander : – Vous êtes sur le point de commencer, n’est-ce pas ? J’ai répondu que oui. – Qui avez-vous ? – J’ai Gary Cooper et deux jeunes garçons, Bob Young et Franchot Tone. Ils ont ajouté : – Eh bien, vous avez aussi Joan Crawford. – Non, ai-je dit, il n’y a pas de fille dans le film ! – Maintenant il y en a une. Nous allons perdre un million de dollars si nous n’avons pas quelque chose pour Joan Crawford. Alors vous n’avez pas le choix…». J’ai appelé Faulkner et je lui ai expliqué : «Bill, nous allons mettre une fille dans cette histoire… – Nom de Dieu ! a-t-il répondu. Nous avons intégré la fille et le film a connu un grand succès.»
Parmi les amitiés et les amours contrariés par la guerre, d’une femme entourée de deux ou trois hommes, on se souvient particulièrement des TROIS CAMARADES – Margaret Sullavan, Robert Taylor, Robert Young, Franchot Tone (1938) – et de THE MORTAL STORM – Margaret Sullavan, James Stewart, et encore Robert Young (1940) – de Frank Borzage.
Quant à Gary Cooper – qui fut «prêté» pour la circonstance par la Paramount à la Metro – il venait précisément de tourner L’ADIEU AUX ARMES pour Borzage et allait enchaîner avec SÉRÉNADE À TROIS, la comédie d’Ernst Lubitsch.

Avis : Mélodrame sur fond guerrier (pendant la première guerre mondiale) d'une femme pris entre deux amours, Après nous le déluge démontre le grand talent d'Howard Hawks pour sublimer une histoire somme toute assez simple et qui sous la houlette d'un autre réalisateur aurait sombré sous la force des grands sentiments. L'interprétation est de tout premier ordre avec une Joan Crawford magnifique, imposée par la production et un trio d'acteurs au diapason. Les séquences de combat, empruntées à d'autres films ou tournées par Richard Rosson, l'assistant d'Hawks, sont très réalistes et illustrent les missions respectives d'un marin anglais et d'un aviateur américain.


Bande annonce


Début du film 1/13, autres segments disponibles sur Youtube

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DESIR
(Desire, 1936, de Frank Borzage)
Genre : COM, CRIM, ROM
Durée : 92 min
Avec Gary Cooper, Marlene Dietrich, John Halliday, William Frawley





Madeleine, une belle et jeune aventurière, se sert de Tom, un innocent jeune homme, rencontré au cour d'un voyage en Espagne, pour voler un collier chez un grand bijoutier parisien et couvrir sa fuite.

Anecdotes : Sternberg avait mis fin à son association avec Dietrich en 1935, à la fin du tournage de LA FEMME ET LE PANTIN. Il considérait en effet qu'ils ne pourraient faire mieux ensemble. Dietrich étant libre d'agir à sa guise, Ernst Lubitsch, qui dirigeait les studios californiens de la Paramount, fit appel à trois spécialistes pour le scénario et confia la direction du film (qu'il supervisa personnellement) à Frank Borzage, le réalisateur de L'HEURE SUPRÊME (1927). Surtout il réunit à nouveau Dietrich et Gary Cooper, le couple inoubliable de MOROCCO. Cooper avait déclaré ne plus vouloir tourner avec Dietrich, sous entendant qu'il ne voulait plus tourner sous la direction de Sternberg, avec lequel il ne s'était pas entendu. Marlène Dietrich, dégagée de Sternberg, Cooper accepta de tourner de nouveau avec elle. Ce fût un très grand succès. La critique salua la " nouvelle " Dietrich. Elle prouvait en effet qu'elle pouvait changer de registre et jouer une comédie, un divertissement, après les drames sophistiqués de Sternberg. C'est en effet un changement complet de style : Marlène perd sa raideur et s'anime, révèle une fantaisie insoupçonnée, face à un Cooper incarnant à merveille l'Américain dans sa trentaine. Le miracle s'était produit, mais le tandem Dietrich-Cooper ne se reforma pas par la suite.


Extrait avec Coop et Marlène Dietrich

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LES CARREFOURS DE LA VILLE
(City Streets, 1931, de Rouben Mamoulian)
Scénario : Dashiell Hammett
Genre : CRIM
Durée : 83 min
Avec Gary Cooper, Sylvia Sidney, Paul Lukas, William 'Stage' Boyd



Nan, la fille d'un gangster, est amoureuse de The Kid. Ce dernier parvient à satisfaire le train de vie auquel elle s'est habituée, jusqu'au jour où elle est envoyée en prison par la faute de son père pour une histoire de meurtre. Pendant son incarcération, son père le convainc de rejoindre le gang pour aider à la libération de Nan. Lorsqu'elle en sort, elle tente de le ramener dans le droit chemin mais cela est-il encore possible ?

Anecdotes : La Paramount se demandait comment utiliser Rouben Mamoulian qu'elle venait d'engager après le succès critique d'APPLAUSE (1929). Elle lui soumit un scénario original de Dashiell Hammett. (l'auteur du " Faucon Maltais " et d'autres romans policiers célèbres). Plusieurs romans de Dashiell Hammett furent portés à l'écran. Cette histoire policière et intimiste tout à la fois fit sensation. Le film fut un triomphe pour le réalisateur et ses interprètes. Le succès de Gary Cooper, après MOROCCO et LA GRANDE CARAVANE, était confirmé. Sylvia Sidney, alors petite actrice de théâtre, devenait une grande vedette et allait tourner, notamment, avec Fritz Lang. A l'origine, le rôle de Nan devait être tenu par Clara Bow (avec laquelle Cooper avait déjà joué). Mais, à l'époque, elle avait des démêlés avec sa secrétaire et la justice et ne put se libérer à temps. Rouben Mamoulian tourna ensuite Dr JEKYLL ET Mr. HYDE (avec Fredric March) un autre grand succès. Puis ce fut LE CANTIQUE DES CANTIQUES, avec Marlène Dietrich et LA REINE CHRISTINE, avec Greta Garbo. En 1960, il commençait CLÉOPATRE, mais fut remplacé par Mankiewicz après trois mois de tournage.

Avis : Film policier original dans sa forme et son dégout affiché du milieu de la pègre. Point ici de complaisance dans la violence ou dans la représentation des gangsters. Rouben Mamoulian sait styliser son film que ce soit par la bande son ou par d'admirables trouvailles visuelles (voir les scènes fameuses du bord de mer au début, du parloir dans la prison) ou l'utilsation de gros plans d'objets et de jeux d'ombres. Gary Cooper, forain champion de tir trempant par amour dans le racket de la bière imposie déjà sa force tranquille et sa séduction.
Selon Robert Benayoun, le film [...] demeure sans doute le meilleur film de gangsters de son époque avec Scarface. Au final une des grandes découvertes de cette intégrale.





Extrait

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UNE AVENTURE DE BUFFALO BILL
(The Plainsman, 1936, de Cecil B. DeMille)
Genre : WES, GUE, BIO
Durée : 109 min
Avec Gary Cooper, Jean Arthur, James Ellison, Charles Bickford, Anthony Quinn






Les exploits de Buffalo Bill et de son ami Bill Hickcok, amoureux de la blonde Calamity Jane...

Anecdotes : UNE AVENTURE DE BUFFALO BILL est le premier des quatre films dans lesquels Gary Cooper fut dirigé par Cecil B. De Mille. Le film fut en effet suivi par LES TUNIQUES ÉCARLATES (North West Mounted Police, 1940), L'ODYSSÉE DU DOCTEUR WASSELL (The Story of Doctor Wassell, 1944) et LES CONQUÉRANTS D'UN NOUVEAU MONDE (Unconquered, 1947).
Célèbre pour ses réalisations fastueuses, Cecil B. De Mille n'hésita pas à employer pour les scènes de bataille 1200 indiens cheyennes du Montana.
En 1966, Universal confia à David Lowell Rich le soin de tourner pour la télévision un remake du film de Cecil B. De Mille. Don Murray personnifiait Wild Bill Hickok, Guy Stockwell Buffalo Bill Cody et Abby Dalton Calamity Jane. Le film sortit en France dans les cinémas sous le titre LES FUSILS DU FAR WEST.

Avis : Western mettant en valeur l'esprit pionnier qui nous permet d' assister aux aventures de légendes de l'Ouest telles que Calamity Jane, Wild Bill Hickok et Buffalo Bill. Curieusement, malgré son titre, le film est plus centré sur Wild Bill et sa romance avec Calamity Jane (qui n'a jamais existé en fait) que sur sur Buffalo Bill.
Il condense plusieurs épisodes célèbres de l'histoire de L'ouest. La force de De Mille est de savoir préserver au sein même de l'épopée un ton familier emprunt d'humour dans les dialogues rendant des personnages légendaires proches du spectateur. Ici Wild Bill et Calamity Jane marivaudent comme dans les meilleures comédies américaines.
Les acteurs, tous jeunes et fringuants, sont fabuleux. Particulièrement une Jean Arthur sexy en diable, pleine d'esprit et de verve. A noter l'apparition d' Anthony Quinn en indien qui raconte la bataille de Little Big Horn avec de grands gestes (C'était je crois le gendre de DeMille à l'époque). Ce western, divertissant et épique, contient aussi sa dose de grandiose, de patriotisme glorifiant le courage et le sacrifice des premiers pionniers, aspects qui peuvent en agacer certains.

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CARGAISON DANGEREUSE
(The Wreck of the Mary Deare, 1959, de Michael Anderson)
Genre : DRA, MYS
Durée : 101 min
Avec Gary Cooper, Charlton Heston, Cecil Parker, Michael Redgrave, Richard Harris



Pendant une tempête dans la manche, le cargo "Mary Deare" prend feu et son équipage l'abandonne. Un Bateau remorqueur le découvre et le capitaine John Sands (Charlton Heston ) monte à bord malgré la tempête. Dans le cargo il découvre le capitaine Gideon Patch (Gary Cooper ) seul. Patch fait échouer le cargo sur une île. Il est accusé par plusieurs témoins ( des marins qui avaient évacués le cargo en canot de sauvetage) d'avoir délibérément fait sombrer le bateau ignorant qu'il est échoué sur l'île. Un procés a lieu et Patch déclare que le cargo contient une marchandise differente que celle déclarée.Le cargo ayant été découvert il s'en suivra une course du propriétaire du cargo pour le couler avec la marchandise. Sands et Patch empècheront cela en se rendant en tenue de plongeur sur le cargo et en combattant l'équipage.


Anecdotes : Le roman fut inspiré à Hammond Innes, un spécialiste des récits maritimes, par l'authentique histoire de la " Mary Céleste " qui, au XlXe siècle, intrigua le monde entier. La " Mary Céleste " fut retrouvée en pleine mer par le " Dei Gratia". Selon la légende, dans la salle à manger du bord, des repas étaient servis, encore fumants. Mais aucune trace nulle part des passagers et de l'équipage !
Après le tournage de son précédent film, CEUX DE CORDURA (1959), G. Cooper avait été opéré d'un cancer aux intestins puis de la prostate. C'est donc un acteur fatigué qui dut faire face aux conditions parfois difficiles du tournage de CARGAISON DANGEREUSE. Il apparut clairement que Cooper ne pouvait plus jouer de rôles nécessitant des efforts physiques. Par ailleurs, les compagnies d'assurances se firent de plus en plus réticentes pour couvrir les risques de films interprétés par Gary. Pour toutes ces raisons, ce dernier dut renoncer a jouer dans le film de Fred Zinnemann, LES HORIZONS SANS FRONTIÈRES (The Sundowners, 1960) où Robert Mitchum le remplaça.
Gary Cooper tournera encore LA LAME NUE (1961), à nouveau sous la direction de Michael Anderson, qui sortira après sa mort, le 13 mai 1961.


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SI J'AVAIS UN MILLION
(If I Had a Million, 1932, d’Ernst Lubitsch, Norman Taurog, H. Bruce Humberstone et autres)
Genre : DRA, COM
Durée : 80 min
Avec Gary Cooper, Charles Laughton, George Raft



John Glidden, un riche milliardaire à l'agonie, déçu par ses proches, décide de prendre huit noms au hasard dans l'annuaire du téléphone et d'en faire ses héritiers pour un million de dollars.

Anecdotes : Les historiens du cinéma ont jusqu'ici été incapables d'attribuer à chacun des réalisateurs le sketch qu'il aurait mis en scène... Une seule certitude, c'est Ernst Lubitsch qui a réalisé le sketch de l'employé de bureau, admirablement joué par Charles Laughton. Pour les autres épisodes, les informations sont contradictoires et, selon les ouvrages, le sketch interprété par Gary Cooper est attribué à William Seiter ou à Norman Z. Mac Leod...
Le sketch du condamné à mort qui reçoit quelques instants avant son exécution le chèque qui le rend millionnaire et lui aurait ainsi permis de sauver sa vie a souvent été supprimé des copies exploitées en France.


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L'ODYSSEE DU DOCTEUR WASSELL
(The Story of Dr. Wassell, 1944, de Cecil B. DeMille)
Genre : ACT, DRA, GUE, ADV, ROM
Durée : 134 min
Avec Gary Cooper, Laraine Day, Signe Hasso, Dennis O'Keefe





Le Dr Wassel, un médecin de campagne en Arkansas, est nommé médecin-missionnaire en Chine. Sur place, il tombe amoureux d'une jeune infirmière, Madeleine Day. La guerre avec le Japon le fait partir pour Java, où il veillera sur les blessés les plus graves, les sauvera et sera décoré.

Anecdotes : Le film est inspiré défaits authentiques. C'est au cours d'une allocution du président Roosevelt en avril 1942 que Cecil B. De Mille entendit pour la première fois parler du docteur Corydon M. Wassell. Ce dernier avait réussi à sauver huit blessés placés sous sa protection en les rapatriant de Java en Australie. Pour le célèbre cinéaste, Wassell allait devenir le symbole américain de l'abnégation et du courage au cours de la sanglante guerre du Pacifique. De Mille rencontra le docteur Wassell, le fit longuement interviewer puis demanda au romancier James Hilton de tirer un récit cohérent - et magnifié ! - de tout le matériel retenu.
L'ODYSSÉE DU DOCTEUR WASSELL est l'un des quatre films tournés par Gary Cooper sous la direction de Cecil B. De Mille. Les autres sont : UNE AVENTURE DE BUFFALO BILL (1936), LES TUNIQUES ÉCARLATES (1940) et LES CONQUÉRANTS D'UN NOUVEAU MONDE (1947). Sous son vrai nom, Edward " Bud " Flannigan avait en 1943 près de 200 films à son actif dans lesquels il était apparu comme figurant ou second rôle; il se fit remarquer dans le personnage de l'un des blessés et devint ensuite célèbre sous le pseudonyme de Dennis O'Keefe.


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SERENADE A TROIS
(Design for Living, 1933, d’Ernst Lubitsch)
Genre : COM ROM
Durée : 88 min
Avec Gary Cooper, Fredric March, Miriam Hopkins, Edward Everett Horton






Deux amis artistes font la connaissance d'une charmante jeune femme, Gilda, dans le train qui les conduit à Paris. L'un et l'autre tomberont amoureux de leur muse. Elle leur propose un «Gentleman's agreement », une amitié platonique. Finalement, elle les laisse face à face pour épouser le directeur de sa troupe. Mais, ne pouvant se passer les uns des autres, ils se retrouveront.

Anecdotes : En 1933, lorsque le film a été tourné le Code Hays était très puissant et Ben Hecht, le scénariste de SÉRÉNADE À TROIS fut contraint à supprimer une partie des répliques à double sens et des allusions jugées choquantes de la pièce de Noel Coward. Au théâtre, celle-ci avait été créée par Alfred Lunt, Lynn Fontanne et Noel Coward lui-même. SÉRÉNADE À TROIS se situe dans la carrière de Ernst Lubitsch entre SI J'AVAIS UN MILLION, un film à sketches qui réunissait notamment W. C. Fields, George Raft, Gary Cooper et Charles Laughton, et LA VEUVE JOYEUSE que jouaient Maurice Chevalier et Jeanette Mac Donald. On peut remarquer, dans la distribution, Armand Kaliz qui interprétait dans LA TENTATRICE de Fred Niblo le rôle du mari de Greta Garbo, le réalisateur Émile Chautard qui personnifie un conducteur et naturellement Edward Everett Horton, un vétéran de la "comédie américaine".


Scène d'ouverture

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PETER IBBETSON
(1935, de Henry Hathaway)
Genre : DRA, FAN, ROM
Durée : 83 min
Avec Gary Cooper, Ann Harding, John Halliday, Ida Lupino



Au XIXe siècle, dans la région parisienne, une veuve d'origine anglaise, Mme Pasquier, vit avec son jeune fils Peter, qui s'éprend de la voisine, Mimsey. Mais la mort de la mère de Peter ramène celui-ci en Angleterre, où il prend le nom de jeune fille de sa mère, Ibbetson. Il n'a pas oublié sa petite amie qui devient par mariage Mary, duchesse de Towers. Appelé au château des Towers, en qualité d'architecte, Peter retrouve Marie qui, elle non plus ne l'a pas oublié.

Anecdotes : "Peter Ibbetson" a été écrit en 1891 par le grand-père de Daphné du Maurier, la célèbre romancière de "Rebecca" ou des "Oiseaux". George Fitzmaurice en réalisa une première adaptation muette en 1921 sous le titre FOREVER.
André Breton un jour suivit une jolie dame dans la rue. La dame entra dans un cinéma où était programmé le film d'Henry Hathaway. Ce fut le coup de foudre immédiat... pour PETER IBBETSON dont, dans " L'amour fou ", Breton écrivit : "C'est un film prodigieux, triomphe de la pensée surréaliste".


Extrait avec Ann Harding


Video Clip avec des extraits sur une chanson du film 'Marble Halls'

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IT'S A BIG COUNTRY
(1951, de Clarence Brown, Don Hartman, John Sturges, Richard Thorpe, Charles Vidor, Don Weis, William A. Wellman)
Genre : COM, DRA
Durée : 86 min
Avec Gary Cooper, Van Johnson, Janet Leigh, Ethel Barrymore, Gene Kelly, Frederic March



Cette histoire, racontée en huit épisodes, couvre différentes facettes de la culture américaine à travers le portrait de plusieurs personnages vivant aux Etats-Unis.

Avis : Film raté, qui a très mal vieilli. Pour une intégrale Cooper, il n' était certainement pas indispensable de le passer. Plusieurs histoires disparates sont censées évoquer l'esprit américain et la culture du pays pétri de tolérance religieuse et ethnique, mais également d'égocentrisme et de raisonnements à courte vue. Les paraboles choisies correspondent à des épisodes de l'expérience américaine : la vieille dame dont la fierté est blessée lorsqu'elle est oubliée par le recensement ; le révérend novice (Van Johnson) plus satisfait du son de sa voix qu'attentif aux besoins de sa congrégation ; le père veuf hongrois avec ses 6 filles détestant les grecs, rageant de voir une de ses filles amourteuses (Janet Leigh)d'un glacier grec (Gene Kelly, sic); la famille d'origine italienne dont le père borné refuse de voir son fils porter des lunettes; etc. Quant à Gary Cooper, il joue le rôle d'un cow-boy nommé Texas, juché sur son cheval se roulant une cigarette et nous narrant la fausseté des préjugés sur le Texas à base d'images le contredisant. On ne le voit guère plus de cinq minutes à l'image. Le film dans son ensemble est beaucoup trop grandiloquent et lourd pour nous intéresser.




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LA LOI DU SEIGNEUR
(Friendly Persuasion, 1956, William Wyler)
Genre : WES, DRA
Durée : 132 min.
Avec Dorothy McGuire, Gary Cooper, Anthony Perkins, Richard Eyer, Phyllis Love







Dans l'Indiana en 1862, la vie paisible d'une famille de Quakers, opposée à la violence, est bouleversée lorsque la guerre civile éclate. Tous les héros en parlent d'abord comme d'un événement lointain, puis peu à peu, lorsque les événements se précisent, chacun est obligé de renoncer à la paix familiale.

Anecdotes : Lorsqu’il reçut la Palme d’or à Cannes en 1956, LA LOI DU SEIGNEUR était un projet vieux de dix ans. Quand les droits de la première adaptation du roman, faite pour le compte de Liberty Films en 1946, furent cédés à la Paramount, William Wyler contacta Gary Cooper. Mais l’acteur avait alors d’autres engagements. L’auteur du scénario, Michael Wilson, n’était pas crédité au générique, car son nom figurait sur la liste noire du maccarthysme. La chanson-titre de Paul Francis Webster et Dimitri Tiomkin, interprétée par Pat Boone, fut citée à l’Oscar cette année-là. Le film fit l’objet d’un remake télévisé signé Joseph Sargent (1975), avec Richard Kiley, Shirley Knight et Clifton James.

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LE REBELLE
(The Fountainhead, 1949, de King Vidor)
Genre : DRA, ROM
Durée : 108 min
Avec Gary Cooper, Patricia Neal, Raymond Massey, Kent Smith, Robert Douglas, Henry Hull








Howard Roark, jeune architecte visionnaire, est contraint de travailler comme manoeuvre dans une carrière. Il fait la connaissance de Dominique, une riche héritière, qui tombe amoureuse de lui.

Anecdotes : LE REBELLE est inspiré du début de la carrière de Frank Lloyd Wright (1869-1959), un célèbre architecte américain qui fut l'un des précurseurs de la construction en verre et en acier. D'abord réticent sur le choix de son interprète principal, King Vidor a ensuite déclaré : "Je ne pensais pas que Gary Cooper était le personnage; mais on l'avait choisi avant que je n'arrive. J'aurais voulu quelqu'un comme Bogart, un type d'homme plus arrogant. Mais, maintenant que j'ai oublié tout ça et que j'ai revu le film quelques années après, j'ai apprécié la performance de Cooper. " Bien qu'il eut une réputation d'homme tranquille et qu'il ne fut marié qu'une seule fois, Gary Cooper eut une vie amoureuse très agitée. En 1925, la scénariste Frances Marion le recommanda à Samuel Goldwyn et le lança dans le cinéma, puis Clara Bow jeta son dévolu sur lui, cédant ensuite la place à Lupe Velez qui l'épuisa au point qu'il dut interrompre son travail quelques mois. La comtesse Dorothy Di Frasso l'entraîna dans les salons mondains, puis vint Marlène Dietrich qui l'exigea comme partenaire. Il décida de se ranger et se maria en 1933 avec Veronica Balfe. Sa rencontre avec Patricia Neal fut la révélation du grand amour, mais leur liaison était sans issue, car la femme de Gary, catholique, refusait le divorce. Patricia prit la décision de rompre et épousa, en 1953, Roald Dahl, un diplomate et écrivain anglais.


Bande annonce


Extrait 1


Extrait 2 avec Patricia Neal et Cooper

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LA HUITIEME FEMME DE BARBE-BLEUE
(Bluebeard's Eighth Wife, 1938,d’Ernst Lubitsch)
Genre : COM, ROM
Durée : 83 min
Avec Gary Cooper, Claudette Colbert, Edward Everett Horton, David Niven





Michael Brandon, milliardaire américain, va épouser sa huitième femme, Nicole de Loiselle, la fille d'un aristocrate français ruiné. Mais celle-ci est bien décidé à ne pas être qu'un numéro sur la longue liste de toutes ses conquêtes.

Anecdotes : Dans l'histoire du cinéma, Ernst Lubitsch (1892-1947) est considéré comme le maître de la comédie. Fils de marchands de tissus berlinois, il devient vite comédien avant de passer réalisateur, en 1914, pour la future U.F.A., après avoir travaillé avec Max Reinhardt.
L'Amérique l'appelle en 1923 : il tourne ROSITA avec Mary Pickford, LE PRINCE ÉTUDIANT (1927) avec Ramon Novarro, avant la grande période Maurice Chevalier - Jeanette Mac Donald. Ce seront : PARADE DAMOUR (1929), MONTE-CARLO (1930), LE LIEUTENANT SOURIANT (1931), UNE HEURE AVEC TOI (1932), LA VEUVE JOYEUSE (1934). Sa filmographie compte 33 films allemands (il supervisa le fameux GOLEM de Paul Wegener), 10 films américains (muets) et 19 films parlants.
Quant à la pièce d'Alfred Savoir, vaudevilliste français d'origine polonaise, elle avait connu une première adaptation en 1923 avec Gloria Swanson et son schéma alimenta de nombreux remakes, avoués ou non.


Bande annonce


Extrait

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LES TUNIQUES ECARLATES
(North West Mounted Police, 1940, de Cecil B. DeMille)
Genre : WES, ACT, HIS, DRA, ADV
Durée : 121 min
Avec Gary Cooper, Madeleine Carroll, Paulette Goddard, Preston Foster









En 1885, les Texas Rangers s'allient à la police montée canadienne pour combattre des Indiens rebelles. Logan, l'un des policiers, s'éprend d'une métisse, Louvette Corbeau, qui est amoureuse du ranger Rivers.

Anecdotes : C'est le premier film réalisé par De Mille entièrement en Technicolor, et également le premier film en couleurs de Gary Cooper. Les deux hommes tournèrent ensemble trois autres films. LES TUNIQUES ÉCARLATES est l'une des œuvres les plus représentatives de De Mille, en dehors de ses films " bibliques ", fertile en aventures et haute en couleurs. Ce film obtint cinq prix de l'Académie du Cinéma. Anne Bauchens, qui effectua le montage de tous les films tournés par De Mille, reçut à cette occasion l'Oscar du montage. 1940 : "Coop ", à l'apogée de sa carrière, est le champion du box-office.

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COEURS BRULES
(Morocco, 1930, de Josef von Sternberg)
Genre : DRA, ROM
Durée : 88 min
Avec Gary Cooper, Marlene Dietrich, Adolphe Menjou





Amy Jolly, une chanteuse de cabaret, sur le point d'épouser un peintre, tombe amoureuse de Tom Brown, un légionnaire, alors qu'elle se produit dans un établissement marocain. Celui-ci refuse d'abord ses avances...

Anecdotes : À la fin du tournage de L'ANGE BLEU, Josef von Sternberg quitta l'Allemagne pour retourner aux États-Unis, Marlène Dietrich lui offrit juste avant le départ un grand panier-cadeau qui contenait des alcools, des fruits et un exemplaire du roman de Benno Vigny "Amy Jolly". Les intentions de Marlène Dietrich semblaient manifestes et Josef von Sternberg décida de porter à l'écran "Amy Jolly" avec Marlène dont ce fut le premier film américain. Sternberg et la Paramount changèrent rapidement le titre original en MOROCCO pour donner plus de mystère et d'exotisme.
MOROCCO obtint trois nominations pour l'Oscar, celle de la meilleure interprétation féminine (Marlene Dietrich), celle de la meilleure mise en scène (Josef von Sternberg) et celle de la meilleure photographie (Lee Garmes) mais dans ces trois domaines le film fut finalement battu par un de ses rivaux. Marlene Dietrich se vit quant à elle supplantée par Marie Dressler...


Video clip hommage à Cooper sur chanson you with the crazy eyes


Video clip du film


Scène finale

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AMES A LA MER
(Souls at Sea, 1937, de Henry Hathaway)
Genre : ACT, ADV
Durée : 89 min
Avec Gary Cooper, George Raft, Frances Dee, Henry Wilcoxon




Taylor et Powdah travaillent sur un navire négrier. Suite au décès du capitaine, Taylor, qui a pris le commandement, libère les esclaves. Il est contacté par les autorités pour infiltrer les réseaux esclavagistes.

Anecdotes : Inspiré d’un fait authentique, ÂMES À LA MER, produit par la Paramount, voulait concurrencer LES RÉVOLTÉS DU BOUNTY (In the Wake of the Bounty, Frank Lloyd, 1933), avec Errol Flynn, dont le succès avait été considérable. D’abord prévu comme une production de prestige, il fut largement remanié avant sa distribution, un dirigeant ayant décidé de couper une scène de bal à la cour de la reine Victoria et des apparitions de Ward Bond et Edward Van Sloan. Lassé de mourir une fois encore à l’écran, George Raft refusa d’abord le rôle puis tenta de convaincre le studio de faire disparaître le personnage joué par Gary Cooper. Comme il n’en était pas question, la Paramount le remplaça par Lloyd Nolan, mais sa ressemblance physique avec Gary Cooper l’écarta au profit d’Anthony Quinn, quand George Raft revint sur sa décision. L’acteur n’eut pas à la regretter car il obtint la seule nomination de sa carrière, pour l’Oscar du meilleur second rôle. George Raft eut même le temps d’écrire un roman, « The House Next Door ». On reconnaît Robert Cummings dans un petit rôle. Alan Ladd figurerait parmi les marins.

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POUR QUI SONNE LE GLAS
(For Whom the Bell Tolls, 1943, de Sam Wood)
Genre : DRA, GUE, ADV, ROM
Durée : 128 min
Avec Gary Cooper, Ingrid Bergman, Akim Tamiroff, Arturo de Córdova







Robert Jordan, un Américain, rejoint les combattants républicains pendant la guerre d'Espagne. Il doit faire sauter un pont pour retarder l'avance ennemie. Il dispose d'un groupe que commande Pablo, en réalité son épouse Pilar. Jordan est amoureux de la jeune Maria, qui vit avec Pablo et aide Pilar. Jordan fera sauter le pont à l'heure prévue mais mourra. Fidèle transposition au roman d'Ernest Hemingway.

Anecdotes : Pour le rôle de Maria, Sam Wood voyait Vera Zorina, une actrice-ballerine d'origine allemande. Mais, au bout d'une semaine de tournage, il se rendit compte de son erreur. Il engagea alors Ingrid Bergman, malgré son air nordique. Mais celle-ci s'était fait couper les cheveux très courts! Quant à Cooper, tout le monde était d'accord: il était le seul à pouvoir incarner Robert Jordan. Hemingway avait particulièrement insisté pour que Cooper ait ce rôle. Cooper avait été le héros de L'ADIEU AUX ARMES, l'une des nombreuses adaptations à l'écran des livres d'Hemingway. Ce fut une énorme production pour l'époque, avec une distibution impressionnante. Natalie Kalmus était la " conseillère pour la couleur". Le couple Cooper-Bergman fit sensation et le film remporta un énorme succès. Tout de suite après, Wood les réunissait à nouveau pour L'INTRIGANTE DE SARATOGA. Mais le film fut accueilli très fraîchement. POUR QUI SONNE LE GLAS manqua de peu les Oscars (photo, décors, montage, musique). Cooper, Bergman, Tamiroff et Paxinou avaient été présélectionnés, mais seule Katina Paxinou obtint "l'Oscar" du meilleur second rôle. Le grand triomphateur fut CASABLANCA, film aux 7 "Oscars". L'année suivante, Bergman recevait un "Oscar" pour GASLIGHT de George Cukor.


Bande annonce


Extrait 1


Extrait 2


Scène finale

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BEAU GESTE
(1939, de William A. Wellman)
Genre : ACT, DRA, GUE, ADV
Durée : 109 min
Avec Gary Cooper, Ray Milland, Robert Preston, Brian Donlevy, Susan Hayward







Afin d'éviter d'être accusés d'avoir volé un saphir de grande valeur, les trois frères Geste s'engagent à la Légion étrangère. Un Mouchard, Rasinoff et le sergent Markoff, tentent de savoir lequel des trois frères pourrait détenir ce saphir.

Anecdotes : Une première adaptation du roman avait été réalisée en 1926, sous le même titre par Herbert Brenon avec Ronald Colman, Neil Hamilton et Ralph Forbes. Douglas Heyes récidiva en 1966 avec Guy Stockwell dans le rôle de Beau. En 1977, le regretté Marty Feldman en dirigea et interpréta une version comique, MON " BEAU " LÉGIONNAIRE (The Last Remake of Beau Geste), se réservant le rôle de Digby et confiant celui de Beau à Michael York, tandis que Peter Ustinov cabotine un truculent Markoff.
Notons encore deux variantes de ce " classique " : BEAU SABREUR (John Waters, 1928), d'où les frères Geste ont disparu mais pas le major de Beaujolais, incarné par Gary Cooper, héros du film et... futur Beau Geste ! BEAU IDÉAL (1931) avec lequel H. Brenon tente en vain de retrouver son succès précédent mais, cette fois, avec un seul des frères Geste, John, sous les traits de Ralph Forbes.

Avis : Une déception ce "Beau Geste" que j'attendais de voir avec l'espérance que ce soit un grand classique du cinéma. Le film a bien vieilli et peiné à m'intéresser en dépit d'un Gary Cooper parfait et séduisant. Tout y est pour représenter la légion étrangère : un sergent revêche, vachard, une mutinerie, un fort perdu en plein désert, une attaque de touaregs. Mais au final l'impression dominante est une abondance de clichés, le tout sans aucun humour. J'ai préféré dans le genre le très réussi "Les trois lanciers du Bengale". Le prétexe du vol de saphir expliquant le départ des trois frères Geste dans la légion est un peu mince. La narration comprenant un très long flash-back avec ellipse , les frères Geste passant rapidement de l'enfance à l'âge adulte n'apporte rien de passionnant au récit somme toute assez plan plan. Signalons tout de même un très bon Brian Donlevy dans le rôle du méchant de service le sergent Markoff.

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LE GENERAL EST MORT A L'AUBE
(The General Died at Dawn, 1936, de Lewis Milestone)
Genre : CRIM, THR, ADV
Durée : 94 min
Avec Gary Cooper, Madeleine Carroll, Akim Tamiroff, Dudley Digges





O' Hara, un aventurier, prend le parti de paysans chinois, exploités par un seigneur de la guerre. Sur place, il rencontre une espionne dont il tombe amoureux.

Anecdotes : Malgré un scénario un peu décousu, LE GÉNÉRAL EST MORT A L'AUBE obtint un grand succès public et compta trois nominations à l'Oscar : photo, musique, et - pour la première fois - meilleur acteur de second plan pour Akim Tamiroff (Oscar gagné par Walter Brennan pour LE VANDALE de William Wyler et Howard Hawks). La musique, pour sa part, constitue la première composition symphonique spécialement écrite pour un film parlant. Merle Oberon avait été pressentie pour tenir le rôle de Judy, mais elle était trop sollicitée pour pouvoir accepter et fut remplacée par Madeleine Carroll.
Le titre de tournage était CHINESE GOLD et nombre de scènes rappelaient sans équivoque SHANGHAI EXPRESS de Josef von Sternberg tourné quatre ans plus tôt.
Dans la séquence du train, quatre personnalités font une apparition non créditée : Clifford Odets, Lewis Milestone, le journaliste Sidney Skolsky, et le romancier John O'Hara. Son homonymie avec le héros du film est sans rapport. John O'Hara (1905-1970) est réputé outre-Atlantique pour avoir écrit un certain nombre de best-sellers parmi lesquels deux au moins ont fourni des sujets de films célèbres : LA BLONDE OU LA ROUSSE (1957) de George Sidney, et DU HAUT DE LA TERRASSE (1960) de Mark Robson.


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LE ROI DU TABAC
(Bright Leaf, 1950, de Michael Curtiz)
Genre : DRA
Durée : 96 min
Avec Gary Cooper, Lauren Bacall, Patricia Neal, Jack Carson, Donald Crisp





Brant Royle n'a jamais accepté l'affront que lui a infligé James Singleton, le roi du tabac, en lui refusant la main de sa fille et en le chassant comme un malpropre de la ville de Kingsmont. De plus, Royle est persuadé que Singleton est l'unique responsable de la mort de son père. Il décide alors de se venger. Quelque temps plus tard, il revient à Kingsmont avec, en poche, le brevet très convoité d'une machine révolutionnaire, destinée à rouler les cigarettes. Avec cette nouveauté, il découvre le moyen de s'opposer au puissant roi du tabac. Acculé, Singleton fait faillite. Pour sauver son père, Margaret accepte d'épouser Royle...

Anedotes : LE ROI DU TABAC est le premier des trois films que réalisa Michael Curtiz en 1950, avec LA FEMME AUX CHIMÈRES - la vie du jazzman Bix Beiderbecke avec Kirk Douglas, Lauren Bacall et Doris Day - et TRAFIC EN HAUTE MER - le remake du PORT DE L'ANGOISSE avec John Garfield et Patricia Neal. S'il réemploya successivement ses deux vedettes féminines, il ne dirigea pas de nouveau Gary Cooper.
Ce dernier et Patricia Neal s'étaient rencontrés deux ans auparavant sur le tournage du film de King Vidor : LE REBELLE. Ils avaient alors débuté une histoire d'amour qui avait défrayé la chronique de la presse à scandale, Cooper étant un homme marié et père de famille...
LE ROI DU TABAC est éclairé par un des plus grands chefs opérateurs du cinéma : Karl Freund, à qui l'on doit notamment les images du DERNIER DES HOMMES, de METROPOLIS et de VARIÉTÉS et qui fit l'essentiel de sa carrière américaine à la MGM.

Avis : Superbe mélodrame, très bien réalisé et à l'interprétation de premier ordre, Cooper face à Lauren Bacall (plus en retrait) et Patricia Neal pour laquelle il va perdre complètement la tête. Sur la trame d'une histoire de vengeance, les rapports passionnels entre les personnages et leurs afrontements nous captivent de bout en bout. Le parallèle entre la réussite dans les affaires et l'échec amoureux d'un Gary Cooper avide de revanche est bien rendu, ce dernier ne pourra pas gagner sur tous les plans, nous savons qu'il va à sa perte, La Singleton le manipule de façon très ostensible mais lui ne voit rien. Un personnage romantique en somme sous ses airs d'arriviste revanchard.

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HORIZONS EN FLAMMES
(Task Force, 1949, de Delmer Daves)
Genre : DRA, GUE, ADV
Durée : 117 min
Avec Gary Cooper, Bruce Bennett, Walter Brennan



En 1921, Jonathan L. Scott, qui croit dur comme fer à la viabilité de l'aviation navale, doit batailler pour faire accepter ses idées. Le haut commandement de l'armée américaine refuse de croire à la faisabilité des porte-avions, bien que des décollages et des atterrissages aient déjà été effectués à partir de bateaux.

Avis : Pas grand à ajouter par rapport à la critique de Jean Tulard : "Film de guerre à la gloire d'un partisan des porte-avions. Hagiographique et plutôt ennuyeux." Gary Cooper est impeccable en officier de l'aéronavale mais le film ne m'a guère passionné, on peut juste noter pour seul intérêt notable l'utilisation de stock-shot, bandes tournées en technicolor pendant la dernière guerre (d'ailleurs subitement le film passe du noir et blanc à la couleur dans ses vingt dernières minutes). Enfin, pour tout fan de Julie London dont je suis, nous avons le court plaisir de la voir interpréter un tout petit rôle. Elle retrouvera Gary Cooper dans le superbe western "L'homme de l"ouest".


Bande annonce


Début du film

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L'AGENT N° 13
(Operator 13, 1934, de Richard Boleslawski)
Genre : HIS, DRA, ROM
Durée : 85 min
Avec Gary Cooper, Marion Davies, Jean Parker, Katharine Alexander




Gail Loveless, une espionne connue sous le nom d'Agent n°13, travaillant pour la cause de l'union durant la guerre de sécession, se fait passer pour Anne Claybourne, des Etats-Confédérés. Elle rencontre le capitaine de l'armée confédérée Jack Galliard et s'en éprend.