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PALMARES CANNES 2008


 


PALME D'OR : ENTRE LES MURS de Laurent Cantet

GRAND PRIX DU JURY : GOMORRA de Matteo Garrone

PRIX DE LA MISE EN SCENE : LES TROIS SINGES de Nuri Bilge Ceylan

PRIX DU JURY : IL DIVO de Paolo Sorrentino

PRIX D'INTERPRETATION MASCULINE : Benicio del Toro pour CHE de Steven Soderbergh

PRIX D'INTERPRETATION FEMININE : Sandra Corveloni pour LINHA DE PASSE de Walter Salles et Daniela Thomas

PRIX DU SCENARIO : LE SILENCE DE LORNA des frères Dardenne

PRIX DU 61EME FESTIVAL DE CANNES : Catherine Deneuve pour UN CONTE DE NOEL et Clint Eastwood POUR L'ECHANGE

CAMERA D'OR : HUNGER de Steve McQueen
Mention spéciale : ILS MOURRONT TOUS SAUF MOI de Valéria Gaï Guermanika

PALME D'OR DU COURT METRAGE de la CinéFondation : MEGATRON de Marian Cuisan
Mention spéciale : JERRYCAN de Julius Avery

AVIS SUR LE PALMARES

N'ayant vu à ce jour aucun film en compétition (en attendant de voir au ciné le seul film "Un conte de Noel" sorti en même temps que le festival), force est de constater qu'il y a beaucoup de perdants parmi les prétendants probables à des prix annoncés dans les derniers pronostics de la presse :

- "Un conte de Noel" d' Arnaud Desplechin, favori logique de la presse française si l'on fait astraction du prix bizarre décerné à Catherine Deneuve, plus pour sa longue carrière sans doute.

- "Valse avec Bashir" d' Ari Folman qui a reçu de très bons échos et séduit la croisette.

- "L'échange" de Clint Eastwood, encore reparti bredouille. Pour un immense cinéaste de sa trempe, c'est presque une injure de lui donner un prix bizarre du 61 eme anniversaire (un prix du 60ème je veux bien, mais là à chaque festival on va voir droit à un prix spécial), dans le même sac que Catherine Deneuve. L'échange a reçu un très bon acueil public, il fut très chaleureusement applaudi, la critique plus mitigée, lui reprochant son classicisme, "trop classique pour Cannes". Là il y a aurait matière à débat, il faudrait une fois pour toute établir un cahier des charges très précis de l'appellation film pour Cannes et de ce qu'elle sous entend.
Sans avoir vu le film, j'aurais aimé que Clint Eastwood ait la palme d'or qu'il mérite amplement pour toute sa carrière, attendons la sortie lointaine du film en février 2009 pour juger sur pièce.

- Two lovers de James Gray qui n' a décidément pas de chance à Cannes, systématiquement oublié au palmarès et unamiment loué quelques mois après lors de sa sortie. Ce n'est plus la peine qu'il retente sa chance deux années de suite, ni même qu'il la tente tout court.

- Leonera de Pablo Trapero dont on parlait beaucoup d'un prix d'interprétation féminine pour Martina Gusman.

Il faut saluer la palme d'or attribuée à un film français, cocorico, ce n'était pas arrivé depuis 21 ans et Maurice Pialat avec "Sous le soleil de Satan". L'italie revient en force avec deux films primés, rien que ça,
soit ils étaient vraiment au-dessus des autres soit Sergio Castellito tu es très fort pour avoir influencé tous tes camarades.

Dans l'ensemble, la presse (20 minutes) parle d'un palmarès plutôt politique, avec des films qui parlent de sujets de société, passés (comme «Che») ou d'actualité, à l'image de la palme d'or, «Entre les murs», qui zoome sur l'école en Zone d'Education Prioritaire (ZEP), là où les ados sont souvent issus de milieux défavorisés. "Le silence de lorna" parle d'immigration, "Gomorra" (Grand Prix) est une plongée dans un pays gangréné par la mafia et "Il Divo", de Paolo Sorrentino (Prix du jury), un féroce portrait de l'homme de pouvoir Giulio Andreotti.