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CANNES 2008 - TWO LOVERS


 



RESUME
New York. Un homme hésite entre suivre son destin et épouser la femme que ses parents lui ont choisi ou se rebeller et écouter ses sentiments pour sa nouvelle voisine, belle et volage, dont il est tombé éperdument amoureux.

FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : James Gray
Scénario : James Gray, Ric Menello
Directeur de la photographie : Joaquin Baca-Asay
Distribution : Wild Bunch Distribution, France
Producteurs : Donna Gigliotti, Anthony Katagas
Producteurs exécutifs : Todd Wagner, Mark Cuban, Marc Butan
Production : 2929 Productions, U.S.A.


DISTRIBUTION
Joaquin Phoenix (Leonard)
Gwyneth Paltrow (Michelle)
Vinessa Shaw (Sandra)
Isabella Rossellini (Ruth)
Elias Koteas (Ronald Blatte)
John Ortiz (Jose Cordero)

AUTOUR DU FILM


CRITIQUES

"Jusqu'ici, James Gray a vécu du crime. Ses deux premiers films, Little Odessa et The Yards, se passaient dans le milieu, le troisième, La nuit nous appartient, dans la police. Avec Two Lovers, recruté in extremis dans la compétition cannoise, Gray tourne le dos aux bas-fonds pour s'intéresser à l'amour. Cette reconversion met en évidence à la fois sa formidable maîtrise formelle et sa difficulté à faire exister des personnages en dehors des rituels criminels.
Two Lovers commence par une tentative de suicide qui manque de conviction. Leonard Kraditor, un garçon d'une trentaine d'années, se jette de la jetée de Brighton Beach à New York. Des passants le repêchent aussitôt. Le temps qu'il sèche, on a appris qu'il vit chez ses parents, qu'il souffre de troubles bipolaires, et qu'il ne fait pas grand-chose de ses journées. La mélancolie de Leonard commence à se dissiper lorsque ses parents invitent une autre famille de teinturiers et leur fille, Sandra (Vinessa Shaw).
Mais au même moment, à l'étage du dessus, s'installe Michelle (Gwyneth Paltrow), une fille blonde un peu folle, une "shikse" comme les redoutent toutes les mères juives. N'allez pas croire que James Gray marche sur les brisées de Woody Allen. Il ne cède pas un pouce sur le terrain de la solennité.
Il se préoccupe des tourments de Leonard avec la même attention inquiète qui entourait Mark Wahlberg, le proscrit dans The Yards ou Joaquin Phoenix, le mouton noir d'une famille de policiers dans La nuit nous appartient.
Dans Two Lovers, Joaquin Phoenix travaille le rôle au corps. Il est en permanence à l'écran et utilise toutes les occasions que ne lui donnent pas le dialogue rudimentaire et le scénario sommaire pour donner de l'épaisseur, de l'ambiguïté à son personnage.
Ses collègues actrices n'ont pas autant de chance. La Michelle de Gwyneth Paltrow, gosse de riches, un peu toxico, maîtresse d'un homme marié, n'est guère plus qu'un charmant cliché, quant à Sandra, la chic fille, c'est presque un ectoplasme.
Pourtant, on prend un réel plaisir à voir ce film, tant la réalisation est élégante. La précision et la discrétion des mouvements de caméra, la sensibilité avec laquelle James Gray filme son quartier et son interprète d'élection font qu'on ne retiendra jamais Two Lovers à sa charge. On rangera le film dans le classeur des expériences probablement nécessaires mais qui feraient mieux de rester sans lendemain, et l'on attendra que le cinéaste trouve ou retrouve un matériau qui lui convient mieux."
Thomas Sotinel - Le monde

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Gwyneth Paltrow sur le tournage

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