BESTOFCINE, le meilleur du cinéma

CANNES 2008 - SERBIS


 


RESUME
La journée d'une famille qui détient un cinéma pornographique à la clientèle d'un genre très particulier, entre affaires courantes, problèmes financiers et juridiques.

Nanay Flor, 58 ans, s'occupe avec sa famille d'un cinéma pornographique. La plupart des habitués sont des gitons à la recherche de clients. Mercredi, tandis que Nanay se rend dans la ville voisine, pour connaître le verdict du procès qu'elle a intenté contre son mari pour polygamie, et que sa fille, Nayda, prend le cinéma en main, les clients d'un genre très particulier continuent de vaquer à leurs affaires très particulières.

FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : Brillante Mendoza
Producteur : Ferdinand Lapuz
Scénario : Armando Lao
Distribution : Distribution Swift Distribution
Durée : 1h30
Titre Original : Serbis
Budget : 500 000€
Pays : Philippines
Durée : 1 h 30

DISTRIBUTION
Gina Pareno
Kristoffer King
Coco Martin

AUTOUR DU FILM

CRITIQUES

"Nue devant sa glace, une jeune femme s'adresse à son reflet avec un air pénétré : "I love you… I love you… I love you." La caméra filme son corps par portions : le sexe, les seins, le visage. Ainsi s'ouvre le nouveau film de Brillante Mendoza, réalisateur philippin remarqué à Cannes en 2007 pour son film John John, qui nous entraîne ici dans un grand foutoir plein de vitalité, de bruit, de mouvement, de rut, de fluides en tout genre... Le décor est planté à l'intérieur du vieux cinéma de la ville d'Angeles, le Family, qui diffuse des films érotiques des années 1970 et dont s'occupent, ensemble, les membres de la famille Pineda. La grand-mère répartit les tâches entre ses filles, son gendre, son neveu, et son coquin de petit-fils – tous habitent sur place.
Serbis ("Service"), le titre du film, fait référence aux services sexuels qui s'échangent entre hommes dans la salle, mais aussi au sein du clan Pineda, dans les étages de ce magnifique bâtiment décrépit. La caméra monte et descend les escaliers, capturant, quasiment en temps réel, ici une fellation non simulée, là une crise de nerfs, plus loin les efforts de l'un pour déboucher les toilettes, ailleurs l'irruption d'une chèvre devant l'écran.
C'est chaotique, à l'image des stratégies de survie de cette famille au bord de l'implosion. Alors que la grand-mère tente d'obtenir l'incarcération de son mari pour adultère, elle s'agace de la nature de l'activité qu'elle abrite dans son cinéma, sans faire le moindre effort pour y mettre un terme. Car, dans ce pays catholique en diable, le sexe est le seul commerce qui permette de survivre.
Isabelle Regnier - Le monde

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