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YVES MONTAND - BIOGRAPHIE


 

Naissance
13 octobre 1921 à Monsummano Alto (Italie)

Etat civil
Ivo Livi

Décès
09 novembre 1991 à Senlis (Oise, France)

Liens familiaux
Il est marié à l'actrice Simone Signoret dont il adopte la fille, Catherine Allégret.

Formation
Issu d'une famille d'immigrants italiens, Yves Montand quitte l'école à l'âge de onze ans. Il exerce une multitude de petits métiers. Sans formation spécifique, il débute sa carrière dans le show-business par la chanson. En 1944, il rencontre Edith Piaf au Moulin-Rouge. Elle le pousse à se diriger vers le septième art et réussit à le faire jouer avec elle dans Etoile sans lumière de Marcel Blistène.

Carrière au cinéma
En 1946, Yves Montand remplace Jean Gabin dans Les portes de la nuit de Marcel Carné. Le salaire de la peur (1952) d'Henri-Georges Clouzot est son premier grand rôle à succès. Le reste des années cinquante lui sourit moins, aucune de ses interprétations n'égale celle de ce film. Il tourne pourtant une dizaine de films, notamment avec des metteurs en scène connus comme Jules Dassin, Claude Autant-Lara et Sacha Guitry. Il renoue avec la gloire en 1960 : il part à Hollywood pour tourner avec Marilyn Monroe dans Le milliardaire de George Cukor. Le public américain, qui adore le côté séducteur à la française de Montand chanteur, est cependant déçu par sa prestation. Le film n'est sauvé du fiasco que par la présence de Marilyn Monroe. Sa carrière marque à nouveau un temps d'arrêt. Montand repart alors sur de nouvelles bases et se lance dans un cinéma engagé. Compartiment tueurs (1965) de Constantin Costa-Gavras, qu'il interprète au côté de son épouse Simone Signoret, marque le début d'une série de films très politiques. Z (1968) du même réalisateur, inspiré du livre de Vassili Vassilikos, est une transposition de l'affaire Lambrakis en 1963, l'assassinat d'un député de gauche est maquillé en accident par les militaires qui tiennent le pays. Si le film se déroule dans un pays fictif, nous reconnaissons aisément qu'il s'agit de dénoncer la dictature militaire qui sévit en Grèce. Toujours pour Costa-Gavras, Montand se prête au témoignage dur et violent sur les purges staliniennes en URSS dans L'aveu (1969). Si l'acteur accepte de paraître à l'écran dans des films engagés, c'est qu'il est un homme de conviction : fasciné dans un premier temps par le système soviétique, il se porte ensuite vers des idées moins radicales, plus humanistes. Autodidacte, touche-à-tout, Yves Montand, dans les années 1970, tourne dans des polars (Le cercle rouge, 1971, de Jean-Pierre Melville ; Police Python 357, 1974, d'Alain Corneau), dans des comédies (La folie des grandeurs, 1972, de Gérard Oury) ou dans des films sentimentaux (César et Rosalie, 1971, et Vincent, François, Paul... et les autres, 1974, de Claude Sautet). Les années 1980 sont surtout marquées par son rôle du Papet dans Jean de Florette (1985) et dans Manon des Sources (id.) de Claude Berri, diptyque tiré du cycle L'eau des collines de Marcel Pagnol. Cette image de grand-père provençal est la dernière que l'on retiendra de lui. IP5, l'île aux pachydermes (1991) de Jean-Jacques Beineix est son dernier film. Il décède juste après la fin du tournage.

Autres activités
Yves Montand mène une grande carrière de chanteur en parallèle du cinéma. Il est l'interprète de chansons célèbres qui appartiennent au patrimoine national français : " les Feuilles mortes ", " la Bicyclette ", " A Paris ", " les Plaines du Far West ", etc.
Il joue, surtout à ses débuts, dans de nombreuses pièces de théâtre.
En 1987, il préside le 40e Festival de Cannes.
Il est l'auteur d'un recueil de Mémoires intitulé Du soleil plein la tête et publié en 1955.


Prix
Meilleure interprétation masculine, 1957 au(x) Festival International du Film (Karlovy Vary) pour le film : Les Sorcières de Salem