BESTOFCINE, le meilleur du cinéma

Samuel FULLER - SHARK


 



Autre titre : CAINE

RESUME
L'histoire commence avec un plongeur en scaphandre effectuant un certain travail sous un bateau. Il n'a pas le temps de faire grand chose avant d'être mangé par un gros requin. Nous passons ensuite à la mère éplorée du plongeur recevant les condoléances et de l'argent d' Anna. Elle et son mari le proffeseur Mallare avaient apparemment engagé le plongeur et maintenant ils ont besoin de le remplacer. Maintenant, un trafiquant d'armes Caine a des ennuis avec des gardes de la frontière soudanaise qui trouvent de la dynamite dans son vieux camion. pour leur échapper, Caine allume un baton de dynamite avec son cigare, qu'il balance par la fenêtre. Les freins de son camion lâchent, il s'extirpe à temps du véhicule avant qu'il n'explose.
Il finit par faire de l'auto-stop pour arriver à un petit village des côtes de la Mer Rouge où se déroule l'histoire.
Il doit trouver du travail et accepte la proposition d'Anna de rempacer le plongeur. Caine se liera d'amitié avec un jeune garçon, voleur à ses heures et fumant le cigare. Il se demande aussi ce qui peut intéresser les Mallare sous l'épave du bateau Victoria, dans des eaux infectées de requins. Il se bagarre avec eux, dans leur chambre d'hôtel. Puis, il se bat contre des voyoux locaux que Mallare a engagé pour le tuer. Il prend le dessus mais dans la bagarre, le jeune garçon Runt est blessé. Il sera opéré et guéri grâce au docteur ivrogne Doc.

FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : Samuel Fuller
Scénario : John Kingsbridge et Samuel Fuller d'après le roman HIS BONES ARE CORAL de Victor Canni
Producteurs : Mark Cooper, Skip Steloff, José Luis Calderón
Musique originale : Rafael Moroyoqui
Image : Raúl Martínez Solares
Montage : Carlos Savage
Durée : 1H32
Sortie USA : 8 octobre 1969

DISTRIBUTION
Burt Reynolds (Caine)
Barry Sullivan (Professeur Mallare)
Silvia Pinal (Anna)
Enrique Lucero (Barok)
Arthur Kennedy (Doc)
Carlos Barry (Runt)
Manuel alvarado (Latalla)
Emilia Stuart (Asha)


AUTOUR DU FILM

Le film arriva dans la carrière de Fuller à un moment où on ne lui offrait pas beaucoup de propositions. Il hésita avant d’accepter car il ne trouvait pas les producteurs spécialement compétents, sans aucune expérience. Le film lui parut comme une descente aux enfers. Les producteurs effectuèrent un montage différent de celui de Fuller qui demanda à ce que son nom soit retiré du générique. Selon Fuller, il y eut au moins trois montages différents : le sien, celui d'un des producteurs, et un troisième, fait par la compagnie de l'autre côté de la frontière.
Lors du tournage, un cascadeur, un jeune pêcheur, trouva la mort, déchiqueté par des requins. Le magazine LIFE MAGAZINE publia les photos du drame et en fit un reportage sur trois pages. Fuller en voulut aux producteurs qui désiraient des scènes sous-marines avec des vrais requins. Ils ont en plus inséré dans leur montage, la scène où le cascadeur trouva la mort au tout début du film et ont axé la publicité sur les affiches en faisant référence à l'article de LIFE.

CRITIQUES

MON AVIS
Shark, film désavoué par Fuller, n'est vraiment pas un bon film. C'est un film de série Z, plus que de série B, au budget modeste, platement réalisé. L'histoire est difficilement crédible, et peu compréhensible par moments. Il fallait vraiment que Fuller soit au creux de la vague pour accepter ce film de commandes. Sa patte est reconnaissable par moments, mais a très peu l'occasion de s'exprimer. Certaines scènes s'étirent en longueur, inutilement bavardes, loin de son sens du rythme habituel.
On retrouve quelques personnages ou thèmes Fulleriens : le jeune garçon fumant le cigare et se liant d'amitié avec Caine, le méchant est remplacé par une méchante sensuelle et aguichante agissant comme un homme (jouée par Silvia Pinal, actrice de Luis Bunuel vue dans Viridiana), le héros masculin en pleine crise personnelle, peu sympathique et agissant pour l'argent (joué par Burt Reynolds, à ses débuts, 4 ans avant sa consécration dans Délivrance). Les scènes sous-marines avec les requins manquent cruellement d'intensité et n'égalent pas le même genre de scènes filmées par Steven Spielberg dans "Les dents de la mer".
Fuller semble s'être vraiment désintéressé par le film en cours de route et on comprend pourquoi il ne souhaitait pas que ce film lui soit associé.


AFFICHES



PHOTOS