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1959 - LE CHEMIN DES ECOLIERS


 



RESUME
Deux garçons sont amis de lycée : l'un, dont le père est un honnête homme qui essaie de rester « bon père et bon époux », ennemi du marché noir, trompe effrontément sa famille et, sous le prétexte d'aller passer huit jours à la campagne chez son ami, s'en va vivre avec sa maîtresse. L'autre, dont le père tient un restaurant à Pigalle et vit de marché noir. A quatorze ans, dit le père, il n'ignorait plus rien de la vie. Aussi maintenant se range-t-il ; il envoie promener celle qui fut sa maîtresse et veut travailler pour réussir son « bac », et modère plutôt, tout en la secondant, la fringale de plaisir de son camarade. Bourvil découvre les frasques de son fils et vient lui faire une scène au milieu du restaurant où il se trouve avec sa maîtresse. Lîno Ventura s'arrange pour le faire boire et lui susciter une aventure avec une prostituée. Quand par suite d'un bombardement, le père et le fils se retrouvent à la cave, ils ont une explication. Le père fait amende honorable pour sa propre conduite mais le fils qui a compris, reconnaît ses torts et pense que son père a raison de le reprendre. Là-dessus, on vient demander des volontaires pour chercher sous les décombres d'un immeuble qui vient d'être atteint par une bombe les blessés et les morts. Le père et le fils s'offrent en premier pour cette besogne de dévouement.
© Les fiches du cinéma 2001

FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : Michel Boisrond
Scénario : Pierre Bost
Auteur de l'oeuvre originale : Marcel Aymé
Dialogues : Jean Aurenche, Pierre Bost
Sociétés de production : Gaumont,Zebra Film (Rome), Mondex Films, Franco-London-Film, S.P.C.E.- Société de Productions Cinématographiques Européennes, Tempo Film (Rome)
Directeur de production : Ralph Baum
Directeur de la photographie : Christian Matras
Ingénieur du son : Antoine Petitjean
Compositeur de la musique : Paul Misraki
Monteur : Louisette Taverna-Hautecoeur
Genre : Aventures/Comédie dramatique
Durée : 1h22
Tournage : Du 9 mars au 30 avril 1959
Sortie France : 23 Septembre 1959

DISTRIBUTION
Françoise Arnoul (Yvette)
Bourvil (Antoine Michaud)
Paulette Dubost (Mme Michaud)
Lino Ventura (Tiercelin)
Alain Delon (Antoine)
Jean-Claude Brialy (Paul)
Gaby Basset (Lucette)
Charles Bouillaud (l'enrhumé)
Catherine Brieux
Jean Brochard (M. Coutelier)
Claude Castaing (Dominique)
Jacques Desagneaux (un consommateur)
Martine Havet (Pierrette)
Madeleine Lebeau (Flora)
Micheline Luccioni (Solange)
Christian Lude (l'associé)
Sandra Milo (Olga)
Pierre Mondy (Lulu)
Marcel Rouzé (le gardien de la paix)
Sylviane Rozenberg
Jean Verner (un officier allemand)

AUTOUR DU FILM

Trois ans avant LE CHEMIN DES ÉCOLIERS, Aurenche et Bost avaient adapté une autre oeuvre de Marcel Aymé avec LA TRAVERSÉE DE PARIS, déjà avec Bourvil. Même décor de Paris de l'Occupation) et même contexte de marché noir et l'altitude des Français face à la Résistance). Mais la vision de Michel Boisrond est moins tragique et cynique que celle de Claude Autant-Lara. Alain Delon et Jean-Claude Brialy étaient alors au début de leur carrière, et Françoise Arnoul au sommet de la sienne

CRITIQUES

Mon avis

Le chemin des écoliers se laisse gentiment voir même si ce n'est certes pas un grand film. C'est une comédie se passant sous l'occupation, qui traite de marché noir en toile de fond, avec Alain Delon, en fils de Bourvil, qui
tombe amoureux d'une femme sexy (Françoise Arnoul) dont le mari est prisonnier dans un stalag. Quant à Lino Ventura, il joue le rôle d'un restaurateur un peu malfrat et mac sur les bords qui a un fils à son image un peu plus macho avec les femmes et qui est copain avec Delon. Ce quatuor de comédiens n'est pas bien exploité, c'est bien dommage, Delon n'a pas l'air très à son aise, il en était à ses débuts, Bourvil se fait plus discret hormis la fin où il est plus présent, Brialy a l'air de s'ennuyer, quant à Ventura, c'est un rôle très secondaire qui n'ajoute pas grand chose à sa filmographie, si ce n'est qu'il est commme toujours très juste, naturel et crédible.
Les autres confrontations de Ventura avec Bourvil et Delon seront bien plus captivantes (Les grandes gueules et les aventuriers). Le film est un peu trop gentillet et aurait mérité d'être plus cynique et mordant, traitant d'une période aussi sombre.

Autres critiques

"Inspiré par un roman de Marcel Aymé, cynique et noir. Le gentil Michel Boisrond a aseptisé cette satire de la couardise pour en faire une sorte de Diable au corps léger et mélancolique. Arnoul et Delon sont beaux et sensuels. ls font plaisir à voir. Point final."
Pierre Poguib - Télérama

"Aurenche et Bost, à l'aise dans l'univers de Marcel Aymé et une distribution brillante donnent à ce film un charme acidulé et en font un bon témoignage sur la vie des Français sous l'Occupation en dépit de certains aspects caricaturaux."
Jean Tulard

"Voilà un nouveau réalisateur qui pouvait participer au renouvellement du cinéma français et qui retombe dans les ornières de l'adaptation consciencieuse et conventionnelle, pimentée de fausses audaces, fidèle au conformisme dans l'immortalité et passée au vernis d'une fausse qualité artistique."
(Jean-Louis Tallenay, RADIO-CINEMA)

"Rien donc, ni dans la mise en scène ni dans l'interprétation, qui puisse nous surprendre. Mais les adaptateurs ont eu beau arrondir les angles, poncer, fignoler, il reste, dans ce Chemin des écoliers, quelque chose de Marcel Aymé, de son goût de dire des choses qu'il ne faut pas dire et de nous faire rire avec des situations sinistres.
(Georges Charensol, LES NOUVELLES LITTERAIRES, 1er octobre 1959)

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