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1956 - CRIME ET CHATIMENT


 



RESUME

Étudiant solitaire – il n’a qu’un ami, Jean Fargeot – René Brunel affiche un total mépris pour le genre humain, qu’il divise en deux catégories, le troupeau de la majorité et une petite élite à laquelle il appartient. L’antiquaire Antoine Monestier, que va épouser Nicole, la sœur de René, fait évidemment partie du troupeau : il est riche, laid, vieux et amateur de très jeunes filles. René fera tout pour s’opposer à cette union. Toujours sans le sou – il a fait cadeau à la famille de Pierre Marcellin, un ivrogne mort sous ses yeux, du pécule que Monestier avait confié à Mme Brunel pour préparer le trousseau de sa fille – René se rend chez une usurière, Mme Orvet. Il la poignarde et s’empare des objets de valeur déposés en gage. Au café de Gustave Messonnier, René entame une conversation avec le commissaire Gallet, qui enquête sur le meurtre. Le policier est intrigué par les propos et le comportement étranges de l’étudiant, qui semble en savoir plus long que lui-même sur les circonstances du drame. Mais, très vite, un suspect est arrêté : André Lesur, un peintre en possession d’une boucle d’oreille perdue par l’assassin en fuite.

René à gagné : Nicole n’épousera pas l’antiquaire car elle est tombée amoureuse de Jean Fargeot. Ulcéré, Monestier, qui possède la preuve – une montre gagée par René – de la culpabilité de celui-ci, lui propose un marché : il lui rendra la montre s’il convainc sa sœur de lui revenir. Harcelé par Gallet, qui joue avec lui comme un chat avec une souris, René trouve refuge chez Lili, la fille de Marcellin, prostituée pour venir en aide à sa famille. « C’est moi ! » lui dit-il ; « Il faut avouer » répond-elle. Mais René ne veut rien entendre. Monestier, quant à lui, brûle sa dernière cartouche : si Nicole se donne à lui, il lui abandonnera la preuve de la culpabilité de son frère. Confronté à un nouvel échec et conscient de son ignominie, l’antiquaire se tire une balle dans la tête, non sans avoir rendu la montre à René. Gallet croit faire céder celui-ci en le confrontant à Lesur, inculpé du meurtre. Mais c’est Lili qui convaincra René de se livrer à la police pour soulager sa conscience du poids d’un crime et d’une erreur judiciaire qui, sans cela, pourriraient le reste de son existence.
© Images et Loisirs 406 / 10

FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : Georges Lampin
Auteur de l'oeuvre originale Fedor Mikhaïlovitch Dostoïevski
Adaptation : Charles Spaak
Dialogues : Charles Spaak
Société de production : Champs-Elysées Productions
Producteur : Jules Borkon
Directeur de production : Pierre Laurent
Directeur de la photographie : Claude Renoir
Ingénieur du son :Jean Rieul
Musique : Maurice Thiriet
Décorateur : Paul Bertrand
Assistants-réalisateurs : Pierre Granier-Deferre, Jean Léon
Monteur : Emma Le Chanois
Tournage : dans les studios de Neuilly du 22 Mai au 02 Août 1956
Genre : Drame
Durée : 107mn
Date de sortie : 4 décembre 1956
BOX OFFICE FRANCE : 1 782 212


DISTRIBUTION
Robert Hossein (René Brunel)
Marina Vlady (Lili Marcellin)
Jean Gabin (Commissaire Gallet)
Ulla Jacobsson (Nicole Brunel)
Bernard Blier (Monestier)
Gérard Blain (Jean)
Julien Carette (Marcellin)
Léonce Corne (un passant)
Jacques Dhéry (un policier)
Jacques Dynam (client de l'usurière)
Yvette Etiévant (Thérèse Marcellin)
Guy Favières (joueur de belote)
Gabrielle Fontan (Mme Orvet)
René Havard (l'inspecteur Noblet)
René Hell (un consommateur)
Jacques Hilling (le concierge)
Simone Laforêt
Roland Lesaffre (André Lesur)
Gaby Morlay (Mme Brunel)
Marie-José Nat (la jeune fille)
Danièle Parèze
Albert Rémy (l'inspecteur Renaud)
Eugène Stuber (joueur de belote)
Jean Sylvère
Lino Ventura (le patron du bar)
Eugène Yvernès

AUTOUR DU FILM

- Le chef-d’œuvre de Dostoïevski a fait l’objet de nombreuses adaptations cinématographiques. Citons, entre autres, la version russe de I. Vronski (1913) et celle, soviétique, de Lev Koulidjanov (1970). En Allemagne, Robert Wiene en tira son RASKOLNIKOV (1923). Hollywood ne fut pas en reste avec REMORDS (Crime and Punishment, Josef von Sternberg) – réalisé la même année que le CRIME ET CHÂTIMENT de Pierre Chenal, 1935 –, CRIME AND PUNISHMENT de Denis Sanders (1959) et un téléfilm réalisé en 1998 par Joseph Sargent avec, au générique, Ben Kingsley et Julie Delpy. Citons encore la libre adaptation, en 1983, du Finlandais Aki Kaurismaki, qui transforme Raskolnikov en tueur dans un abattoir d’Helsinki !

- Georges Lampin, le réalisateur de ce film, avait réalisé en 1946 "L'idiot" avec Gérard Philippe, une autre adaptation de Dostoïevski

CRITIQUES

Mon avis
Adaptation médiocre du roman de Dostoïevski. Le film se laisse voir mais outre qu'il a mal vieilli, il accuse certaines lourdeurs par moment. L'interprétation n'est pas trop en cause, les acteurs font leur boulot sans plus à l'image de Jean Gabin qui fait son entrée à la moitié du film dans un ses inombrables rôles de commissaire. Julien Carette et Bernard Blier sont quant à eux très bons.
Lino Ventura n' a qu'un rôle très secondaire, insignifiant et épisodique, celui d'un patron de bar Gustave Messonnier à qui se confie le commissaire et le personnage principal René Brunel, joué par Robert Hossein, transposé de RASKOLNIKOV. Ce rôle ne restera pas dans les annales mais lui donne pour la troisième fois l'occasion de donner la réplique à Gabin.

Autres critiques

"Francisation du célèbre roman de Dostoïëvski. Bien fait, bien joué mais sans âme."
Guide des films Jean Tulard


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