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JEAN-PIERRE MELVILLE - Filmographie

1946 - VINGT-QUATRE HEURES DE LA VIE D'UN CLOWN
Jean-Pierre Melville - France - 18mn

Une journée du clown Béby et de son partenaire Maïs. Entre deux spectacles, les compères trouvent l’inspiration de leurs gags dans la rue et les reproduisent le soir sur scène.
« Bien avant le cinéma, une de mes premières passions a été le cirque. De cette passion est née une amitié : celle de Beby le clown. J’ai voulu faire mes premières armes en rendant hommage à Beby, le dernier des grands clowns, pour qu’il reste un témoignage sur un art qui allait disparaître. Malheureusement, je l’ai totalement raté, c’est ma faute…Vingt-quatre heures de la vie d’un clown est quelque chose que j’aimerais oublier… C’est mon pêché de jeunesse, mon pêché originel… » (J-P Melville)

GENERIQUE

Scénario Jean-Pierre Melville
Image Gustave Raulet, André Villard
Montage Monique Bonnot
Interprétation Béby, Maïs
Production Melville Productions
Distribution Les films du Jeudi

1 - 1949 LE SILENCE DE LA MER
Jean-Pierre Melville - France - 86mn

Sous l'occupation, un vieil homme vit seul avec sa nièce. Werner von Ebrennac, un officier allemand, fait irruption dans leur vie en occupant une chambre réquisitionnée. Les jours suivants, sous prétexte de se chauffer auprès de la cheminée, Werner rend visite chaque soir à ses hôtes qui restent silencieux. L’officier parle musique, littérature et politique et leur expose sa manière d'entrevoir la collaboration franco-allemande.
C’est au sein de la Résistance que Jean-Pierre Grumbach prend le nom de Melville « par pure admiration et par désir d’indentification à un auteur, à un créateur qui me touchait plus que n’importe que l’autre ». Pour tourner son premier long métrage, l’ancien résistant décide de s’attaquer à la nouvelle de Vercors, paru dans la clandestinité. « J’avais déjà refusé de nombreuses propositions, non que je fusse, opposé à l’adaptation cinématographique d’une de mes œuvres, mais Le Silence de la mer, distribué par les clandestins au péril de leur vie, n’appartient pas à l’auteur seulement, et ces amis de la clandestinité répugnaient, eux, à la voir porter à l’écran, au moins sitôt après le drame. J’ai donc refusé à Jean-Pierre Melville. Alors il m’a dit : « Vous pouvez m’empêcher de projeter le film d’après votre œuvre mais vous ne pouvez pas m’empêcher de le tourner. Je le montrerai à vous et vos amis de la résistance et il sera tellement fidèle que vous ne pourrez plus me refuser. » (Vercors)

GENERIQUE


Scénario Jean-Pierre Melville (d’après le roman du même titre de Vercors)
Image Henri Decaë
Montage Jean-Pierre Melville
Musique Edgar Bischoff
Interprétation Howard Vernon, Nicole Stéphane, Jean-Marie Robain, Ami Aroe, Denis Sadier
Production OGC
Distribution Gaumont

2 - 1950 LES ENFANTS TERRIBLES
Jean-Pierre Melville - France - 105mn

Elisabeth et Paul, son frère, mènent une vie étroitement liée et se sont constitué un univers clos au sein duquel ils partagent des rites et des jeux. Elisabeth se marie, devient veuve le jour suivant et hérite d'une immense fortune. Le frère et la sœur vivent dès lors dans un luxueux hôtel particulier où ils reconstruisent leur « royaume ». Mais désormais, un camarade de Paul et une amie d'Elisabeth habitent avec eux, troublant l’intimité du frère et de la sœur…
« J’ai toujours adoré Les Enfants terribles, qui a été l’un des livres préférés de mon adolescence, mais j’avoue que je n’aurais pas eu l’idée d’en faire un film. J’avais envie de tourner quelque chose de différent après Le Silence de la mer, mais non une adaptation littéraire : le fait d’avoir été choisi par Cocteau m’a sans doute un peu flatté, et je me suis laissé embarquer très vite dans cette histoire. » (J-P Melville). Avec une vision très personnelle du texte de Cocteau et en cédant peu aux exigences du poète, le cinéaste livre un film qui marque profondément La Nouvelle Vague, « Lorsqu’il est apparu, en 1950, le film de Cocteau-Melville ne ressemblait à rien de ce qui se faisait dans le cinéma français, mais Les Enfants terribles restituait sur l’écran le charme profond, puissant et envoûtant du roman dont il était l’illustration fidèle et dans lequel toute la jeunesse de 1930 s’était reconnue. » (François Truffaut)

GENERIQUE


Scénario Jean-Pierre Melville, Jean Cocteau (d’après le roman éponyme de Jean Cocteau)
Image Henri Decaë
Son Jacques Gallois, Jacques Carrère
Montage Monique Bonnot
Décors Jean-Pierre Melville
Interprétation Nicole Stéphane, Edouard Dhermitte, Jacques Bernard, Renée Cosima, Adeline Aucoc
Production O.G.C.
Distribution Théâtre du temple

3 - 1953 QUAND TU LIRAS CETTE LETTRE
Jean-Pierre Melville - France - Italie - 104mn

Thérèse Voise renonce à prononcer ses vœux au Carmel pour ne pas laisser sa jeune sœur Denise seule à la mort de leurs parents. Thérèse décide que désormais sa seule mission est de veiller sur sa sœur. Mais un jeune mécanicien, spécialiste de ce genre d'aventures, viole Denise qui tente de se suicider. Thérèse contraint alors le jeune homme à demander la main de sa sœur. Celui-ci accepte mais comme il n'a nullement l'intention de s'exécuter, il essaie de se faire aimer par Thérèse et semble tout près d'y parvenir…
Film le plus étranger à Jean-Pierre Melville, Quand tu liras cette lettre est le seul pour lequel il ne collabore pas à l’écriture. « Dans ce monde terriblement fermé qui était celui du cinéma français en 1950, j’étais encore considéré comme un amateur, voir un dilettante. On me refusait toujours l’appellation de professionnel… Il fallait qu’ils sachent que j’étais un homme de spectacle, un point c’est tout. Il fallait donc que je fasse un film très très sage, très très plat. Un film dans l’ordre et non pas en marge. C’est ainsi que d’un scénario très beau, admirablement bien écrit par Jacques Derval, j’ai fait un film qui aurait pu être tout aussi bien signé par n’importe lequel des réalisateurs français de cette époque là… Juliette Gréco était le côté « pas sage » du film. Elle n’a jamais été « du cinéma »… Elle n’a jamais fait partie de ce monde. » (J-P Melville)

GENERIQUE


Scénario Jacques Deval
Image Henri Alekan
Son Julien Coutellier, Jacques Carrère
Montage Marinette Cadix
Décors Robert Gys, Raymond Gabutti, Daniel Guéret
Interprétation Juliette Gréco, Philippe Lemaire, Daniel Cauchy, Irène Galter
Production Jad Films, SGC, Titanus
Distribution Gaumont

4 - BOB LE FLAMBEUR
Jean-Pierre Melville
1955 - France - 98mn

Bob est un ancien gangster qui, l'âge venu, s'est retiré des affaires pour se consacrer à son unique passion, le jeu. Son univers est celui des tripots où se croisent des individus la plupart du temps en marge de la loi. A la suite d’un mauvais coup, Bob qui a perdu tout son argent, accepte pour se refaire une proposition : cambrioler le coffre-fort du Casino de Deauville, le jour du Grand Prix…
Tourné dans des décors naturels à Montmartre et pour la première fois dans les studios de Melville de la rue Jenner à Paris, Bob Le Flambeur est une peinture du Milieu français tel que le cinéaste l’a fréquenté avant la guerre. « J’ai écrit Bob Le Flambeur en 1950, cinq ans avant de le tourner. Mon intention première était de tourner un « film sérieux » mais après avoir vu Asphalt Jungle (Quand la ville dort), ce chef d’œuvre de Huston, j’ai donc pris la décision de remanier complètement mon scénario pour faire un film gai. Bob n’est pas un policier pur mais une comédie de mœurs. » (J-P Melville) Le film est encensé par une jeune génération qui participe bientôt à la naissance de la Nouvelle vague et c’est tout naturellement que la photographie de trois films majeurs du mouvement, Le Beau Serge de Claude Chabrol, Ascenseur pour l’échafaud de Louis Malle et Les Quatre cents coups de François Truffaut, sera signée Henri Decaë, qui débute avec Melville en 1947 sur Le Silence de la mer.

GENERIQUE


Scénario Jean-Pierre Melville
Image Henri Decaë
Son Pierre Philippenko, Jacques Carrère
Montage Monique Bonnot
Interprétation Isabelle Corey, Roger Duchesne, Daniel Cauchy, Guy Decomble
Production O.G.C., Productions Jenner, Play Art, La Cyme
Distribution Tamasa Distribution

5 - DEUX HOMMES DANS MANHATTAN
Jean-Pierre Melville
1959 - France - 84mn

A Manhattan. Moreau, journaliste à l’AFP, est chargé par Rouvier, son rédacteur en chef, de retrouver Fèvre-Berthier, un délégué français de l’ONU qui semble avoir disparu. Cherchant une piste, il se rend chez un journaliste-photographe : Delmas. En partant de trois photos du diplomate, avec trois femmes différentes, trouvées chez lui, ils décident de mener l’enquête…
Après Bob Flambeur, Jean-Pierre Melville, obsédé par Asphalt Jungle de John Huston, imagina une intrigue dans des décors américains. Au lieu de les récréer en studio, il décida de partir pour la première fois aux Etats-Unis, afin d’y tourner un film en équipe réduite où il serait aussi comédien. « Durant le tournage de Deux hommes dans Manhattan, on improvisait totalement, en plein Broadway. Un soir, on était dans une rue très sombre et on voit un bar très éclairé. Sans qu’on nous voie, il me dit d’entrer, de commander un scotch, de prendre le téléphone, de dire n’importe quoi et de ressortir. Je le fais, je paye, je sors, le barman ne s’aperçoit de rien. Melville me dit : « Elle est bonne on la refait, reste un peu plus longtemps » ; je recommence : le scotch, le téléphone. Là, le gars m’a regardé avec des yeux ahuris, certain d’avoir affaire à un fou… » (Pierre Grasset)

GENERIQUE


Scénario Jean-Pierre Melville
Image Nicolas Hayer, Jean-Pierre Melville
Son Jacques Gallois, Jacques Carrère
Montage Monique Bonnot
Décors Daniel Guéret
Interprétation Pierre Grasset, Jean-Pierre Melville, Christiane Eudes, Ginger Hall
Production Belfort Film, Alter Films
Distribution Gaumont

6 - LEON MORIN, PRETRE
Jean-Pierre Melville
1961 - France - Italie - 114mn

Sous l’Occupation, Barny, jeune veuve d’un juif communiste, décide sur un coup de tête d'entrer dans un confessionnal et de déclarer qu'elle trouve la religion ridicule, voire perfide. L'abbé Léon Morin, répond calmement à ses attaques, la confesse et l'absout. Puis il lui propose des livres qu'elle viendra chercher chez lui. Peu à peu, la conversion s'opère…
Premier film de Melville avec une vedette, Jean-Paul Belmondo, avec qui il fera trois films. Rencontré sur le tournage de La Ciociara de Vittorio de Sica, Jean-Paul Belmondo est d’abord hostile au projet jusqu’à ce qu’il laisse convaincre par Melville de jouer un rôle à contre-emploi. Léon Morin, prêtre, « bouscule les frontières de l’anecdote, perd son caractère religieux restrictif, et atteint, par les voies les plus simples, les plus honnêtes, donc les plus difficiles, une dimension universelle » (Claude Sautet). « Ce qui m’a attiré dans le livre de Béatrice Beck que j’avais envie de porter à l’écran depuis sa parution (1952), c’est le personnage de Léon Morin à cause de cette façon non autobiographique de se raconter qui est propre, je crois, à tous les créateurs, puisque si j’avais été prêtre, j’aurai agi comme lui… Un metteur en scène doit pouvoir se déguiser, dans chacune de ses entreprises, dans un costume de la couleur de ce qu’il raconte. » (J-P Melville)

GENERIQUE


Scénario Jean-Pierre Melville (d’après le roman éponyme de Béatrice Beck)
Image Henri Decaë
Son Guy Villette
Montage Jacqueline Meppiel, Nadine Marquand, Marie-Josephe Yoyotte, Denise de Casabianca, Agnès Guillemot
Décors Daniel Guéret
Musique Martial Solal, Albert Rasiner
Interprétation Jean-Paul Belmondo, Emmanuelle Riva, Irène Tunc, Nicole Mirel
Production Rome-Paris-Films, Compagnia Cinematografica Champion
Distribution Tamasa Distribution

7 - LE DOULOS
Jean-Pierre Melville
1962 - France - Italie - 108mn

A sa sortie de prison, Maurice Faugel vole et assassine le receleur responsable de la mort de sa femme. Après avoir dissimilé son butin et l’arme du crime, il prépare un nouveau cambriolage avec deux complices, Silien et Rémy. Mais Silien, ami du commissaire Salignari, est un indicateur...
« Il faut choisir… mourir ou mentir », prévient Melville en citant Céline au début du film. En développant ses thèmes favoris : l’ambigüité, le mensonge, la trahison, et le jeu des apparences, le réalisateur pose les bases d’un genre policier, certes influencé par les grands cinéastes américains qu’il admire et en particulier John Huston, mais qui se révèle peu conventionnel. « Avec Le Doulos, Melville atteint la maturité de son style « noir » associant une grande beauté formelle à un scénario extrêmement complexe tissé de faux-semblants. (…) Son esthétisme, qui peut paraître vide au spectateur inattentif, est un fabuleux outil de manipulation permettant au réalisateur de nous prendre dans les pièges où tombent les personnages, de nous impliquer dans l’atmosphère de la tromperie et de méfiance d’où naît leur cruauté. » (Denitza Bantcheva)
GENERIQUE


Scénario Jean-Pierre Melville (d’après le roman éponyme de Pierre Lesou)
Image Nicolas Hayer
Son Julien Coutelier
Montage Monique Bonnot
Décors Daniel Guéret
Interprétation Jean-Paul Belmondo, Serge Reggiani, Jean Desailly, Fabienne Dali, Michel Piccoli
Production Rome-Paris-Films
Distribution Tamasa Distribution

8 - L'AINE DES FERCHAUX
Jean-Pierre Melville
1963 - France - Italie - 102mn

Michel Maudet, jeune boxeur, vient de perdre son troisième combat d’affilée et son manager lui signifie la rupture de leur association. Le même soir, Dieudonné Ferchaux, vieux banquier, apprend qu'il va être mis en arrestation. Avant de fuir aux Etats-Unis, il passe une annonce pour engager un « secrétaire-garde du corps ». Michel se présente et Ferchaux l'engage…
Avec L’Aîné des Ferchaux, Melville est consacré comme « le plus américain des réalisateurs français ». Son premier film en couleurs est aussi son dernier avec Jean-Paul Belmondo qu’il confronte à un grand acteur du cinéma français, Charles Vanel, même si la collaboration avec ce dernier s’avéra houleuse. Adapté d’un roman de Simenon, « L’Aîné des Ferchaux est un film totalement fidèle à son auteur bien que totalement étranger au roman. Où j’ai été entièrement infidèle, c’est dans les rapports entre Michel Maudet et Dieudonné Ferchaux …» (J-P Melville) Depuis son premier film, la mise en scène des relations ambivalentes et des rapports dissimulés est une constante de l’univers melvillien, ici doublée du thème de l’innocence perdue.

GENERIQUE


Scénario Jean-Pierre Melville (d’après le roman éponyme de Georges Simenon)
Image Henri Decaë
Son Julien Coutellier, Jean-Claude Marchetti
Montage Monique Bonnot, Claude Durand
Décors Daniel Guéret
Interprétation Jean-Paul Belmondo, Charles Vanel, Michèle Mercier, Malvina, Stefania Sandrelli
Production Spectacles Lumbroso, Ultra-Films

9 - LE DEUXIEME SOUFFLE
Jean-Pierre Melville
1966 - France - 144mn

Gustave Minda dit « Gu » s’évade de la prison de Castres pour rejoindre Paris. Pendant ce temps à Marseille, Paul Ricci prépare un hold-up. Afin de s’assurer une planque à l’étranger, Gu décide d’y participer. Mais le commissaire Blot est sur ses traces…
Après Le Trou (1960) de Jean Becker et Classe tous risques (1960) de Claude Sautet, deux films qu’il admire, Jean-Pierre Melville adapte lui aussi un roman de José Giovanni. Le Deuxième souffle est un aboutissement de son style : « Avec ce chef-d’œuvre qui a le tranchant de la lame et la dureté d’un diamant, le plus français des metteurs en scène américains et le plus américain des metteurs en scène français ne se contente pas de renouveler de fond en comble le film noir, il nous offre, en prime, le lyrisme intense d’une émotion contenu, une impression de totale plénitude, la perfection d’une construction méditée et préméditée qui dépasse et domine l’art du découpage, l’habilité du cadrage, du choix des décors, de la direction d’acteurs que l’on se plaît à lui reconnaître d’ordinaire, sans compter l’excellence des dialogues. » (Gilles Jacob)

GENERIQUE


Scénario Jean-Pierre Melville (d’après le roman du même titre de José Giovanni)
Image Marcel Combes
Son Jacques Gallois
Montage Michel Bohème
Décors Jean-Jacques Fabre
Musique Bernard Gérard
Interprétation Lino Ventura, Paul Meurisse, Raymond Pellegrin, Christine Fabrega, Pierre Zimmer
Production Les Productions Montaigne
Distribution René Château distribution

10 - LE SAMOURAI
Jean-Pierre Melville
1967 - France - Italie - 105mn

Jeff Costello est un tueur solitaire qui exécute ses contrats froidement et anonymement. Suite au meurtre d’un gérant de boîte de nuit, il est arrêté par la police parmi d’autres suspects. Le commissaire, sans preuve tangible, est contraint de le relâcher. Dehors, les commanditaires du meurtre attendent Costello pour l’éliminer…
Devenu un véritable objet de culte dans le monde entier, Le Samouraï surprend par sa mise en scène « sèche et nette comme un dessin à la plume » (J.de Baroncelli) et sa beauté plastique épurée. Le film permet enfin au réalisateur de collaborer avec Alain Delon, après lui avoir proposé plusieurs rôles dont celui de Gerbier dans L’Armée des Ombres. « En 1963, j’avais écrit à son intention un scénario original. Il a tenu à ce que je lui lise. Alain m’écoutait sans même bouger, quand brusquement il m’a arrêté : « Ca fait 7 minutes et demie que vous lisez votre scénario et il n’y a pas encore l’ombre d’un dialogue. Ca me suffit, je fais le film. » Poursuivant son exploration du thème de la solitude, Melville y fait une « description méticuleuse, médicale d’un comportement d’un tueur à gages schizophrène», Le Samouraï est aussi un hommage ironique à la culture japonaise. En témoigne la citation, faussement attribuée au Bushido, qui ouvre le film : « II n'y a pas de plus profonde solitude que celle du samouraï; si ce n'est celle du tigre dans la jungle, peut-être... »

GENERIQUE


Scénario Jean-Pierre Melville
Image Henri Decaë
Son René Longuet
Montage Monique Bonnot, Yolande Maurette
Décors François de Lamotte
Musique François de Roubaix
Interprétation Alain Delon, Nathalie Delon, François Périer, Cathy Rosier
Production Filmel, CICC, Fida Cinematografica

11 - L'ARMEE DES OMBRES
Jean-Pierre Melville
1969 - France - Italie - 136mn

France, 1942. Soupçonné de pensées gaullistes, l’ingénieur Philippe Gerbier est incarcéré, puis transféré à la Gestapo, d’où il parvient à s’évader. A Marseille, il rejoint son réseau de résistance et exécute avec Félix et Le Bison, Dounat, qui les a trahis. Gerbier et le Grand Patron, chef du réseau, se rendent ensuite à Londres afin d’obtenir le soutien des forces françaises libres. Au même moment, en France, Félix est arrêté par la Gestapo…
Par son refus de l’idéalisation historique, L’Armée des ombres constitue l’un des plus forts hommages rendus à la Résistance par un de ses anciens combattants. Refusant d’embellir la réalité montrée, Melville s’impose une retenue artistique composée de couleurs ternes où seules contrastent les ombres noires. « Loin de toute scénarisation classique, le film est une sorte de chronique émiettée (…) où les personnages sont comme vidés de l’intérieur, tels des morts en sursis et qui le savent. C’est une tragédie dont tous les protagonistes connaîtraient, avant même le début, la fatalité de leur destin. Il n’y est d’ailleurs jamais question de motivations, encore moins d’espoirs, seulement de la technique, d’efficacité, pour que ce vers quoi ils marchent s’accomplisse. » (Jean-Michel Frodon). Mal reçu à son époque, le film a depuis été reconsidéré et distribué pour la première fois aux Etats-Unis en 2006… 37 ans après sa sortie française.

GENERIQUE


Scénario Jean-Pierre Melville (d’après le roman du même titre de Joseph Kessel)
Image Pierre Lhomme
Son Jean Nény
Montage Françoise Bonnot
Décors Théo Meurisse
Musique Eric de Marsan
Interprétation Lino Ventura, Paul Meurisse, Simone Signoret, Jean-Pierre Cassel, Serge Reggiani
Production Corona Films, Fono Roma
Distribution Tamasa Distribution

12 - LE CERCLE ROUGE
Jean-Pierre Melville
1970 - France - Italie - 140mn

Lors de son transfert de Marseille à Paris, l’ennemi public Vogel trompe la vigilance de son gardien, le commissaire Mattei. En s'échappant, il trouve refuge dans le coffre de la voiture de Corey qui sort juste de prison. Devenus complices, Vogel et Corey, font appel à Jansen, un ex-policier radié pour alcoolisme, pour réaliser le hold-up d’une bijouterie. Celui-ci se déroule parfaitement, mais ils doivent encore écouler les bijoux. Le commissaire Mattei, décidé à retrouver Vogel, se fait alors passer pour un acheteur éventuel des diamants…
Le Cercle rouge constitue le plus grand triomphe public de Jean-Pierre Melville doublé d’une unanimité critique. C’est aussi la dernière apparition de Bourvil à l’écran, qui est révélé dans un rôle tragique à contre-emploi. Porté par un quintet d’acteurs brillants, le film puise sa force dans la composition de personnages apparaissant « comme les pièces d’un échiquier jouant une partie truquée » (J Zimmer). C’est un western moderne emprunt d’un onirisme accentué par la photographie d’Henri Decaë, dans lequel tous les chemins mènent au « cercle rouge », en l’occurrence le cercle de la mort. « Ce film est de loin le plus difficile que j’ai tourné, parce que j’ai écrit toutes les péripéties et que je ne me suis pas fait de cadeau en les écrivant. » (J-P Melville) Le réalisateur signe ainsi l’aboutissement d’un genre qu’il a désormais fait sien.

GENERIQUE


Scénario Jean-Pierre Melville
Image Henri Decaë
Son Jacques Gallois
Montage Jean-Pierre Melville
Décors Théo Meurisse
Musique Eric Demarsan
Interprétation Alain Delon, André Bourvil, Yves Montand, François Perier, Gian Maria Volonté
Production Corona Films (Paris) / Selenia (Rome)
Distribution Tamasa Distribution

13 - UN FLIC
Jean-Pierre Melville
1972 - France - Italie - 98mn

Un hold-up a lieu dans une banque ; l'un des gangsters est blessé. L'argent sera enterré dans un champ, le blessé amené dans une clinique. De son côté, Edouard Coleman, jeune commissaire, enquête dans le milieu. Il retrouve ainsi son ami Simon, propriétaire d'une boîte de nuit, et son amie Cathy, que le policier aime lui aussi. Mais Simon est également un voleur et un trafiquant de drogue, marchandise qu'il écoule grâce à son complice, Louis...
Après le succès du Cercle rouge, Melville est déterminé à tourner une adaptation d’Arsène Lupin. Mais il décède brutalement, peu de temps après la sortie d’Un Flic. Malmené par la critique (Chabrol le qualifie de polar « où plus personne ne bouge ») et boudé par le public, le film a été depuis réévalué. « L’ambigüité et la dérision, les deux seuls sentiments que l’homme n’ait jamais inspirés à un policier, sont dépeints sur un fond de piano nostalgique, tout au long d’une galerie de personnages traqués, désabusés, au bout du rouleau, portant tous avec plus ou moins de dissimulation, le masque universel de la mort… Avec Un flic, Melville pénètre plus en avant encore – alors qu’on aurait cru le pari impossible à tenir – dans ce monde souterrain et secret, lyrique et irréel qu’il avait fabriqué de toutes pièces depuis vingt ans. » (P. Labro)

GENERIQUE


Scénario Jean-Pierre Melville
Image Walter Wottitz
Son André Hervée
Montage Patricia Nény
Décors Théo Meurisse
Interprétation Alain Delon, Catherine Deneuve, Richard Crenna, Riccardo Cucciolla
Production Corona, Oceanic, Euro Film
Distribution Tamasa Distribution


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Dernière modification le : 16/05/2010 @ 14:51
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