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SACHA GUITRY - FILMOGRAPHIE 1947 - 1957


1947 - LE COMEDIEN



Réalisation, scénario et dialogues, d’après sa pièce : Sacha GUITRY (1947)
Directeur de la photographie : Nicolas TOPORKOFF
Décors : René RENOUX
Musique : Louis BEYDTS
Production : Union Cinématographique Lyonnaise
Distribution : Discina
Durée : 95 minutes
Date de sortie France : 26 février 1948

AVEC : Sacha GUITRY (Lucien Guitry / Sacha Guitry), Jacques COURTIN (Le père de Lucien), Lana MARCONI (Catherine Maillard), Jacques BAUMER (M Maillard, son oncle), Maurice TEYNAC (Leclerc, l’auteur), Léon BÉLIÈRES (Bloch, le directeur du théâtre), Robert SELLER (L’acteur), Simone PARIS (Margaret Simonet), André BRUNOT (Monrose), Marguerite PIERRY (Antoinette), Pauline CARTON (Élise Bellanger), Jeanne VIENAT (Mme Guitry mère), Didier d’YD (Lucien Guitry à 8 ans), José NOGUERO (Le journaliste argentin)

Lucien Guitry, né à Paris mais ayant passé son enfance en Normandie, grandit rue de Valois, dans la mercerie de son père. À huit ans, il est déjà passionné de théâtre et fait l’école buissonnière pour apprendre par cœur les classiques du répertoire. Son père en est secrètement fier, ayant lui-même rêvé d’être acteur. Loin de contrecarrer la vocation de son rejeton, il l’encourage et lui fait suivre les cours de Monrose au Conservatoire. Puis il loue le théâtre d’Étampes, où le jeune prodige va pouvoir faire ses premières armes.
À vingt ans, Lucien Guitry, déjà célèbre, décline une offre de la Comédie-Française, préférant partir en tournée en Russie où, pendant neuf ans, il fera applaudir le théâtre français. C’est là que naîtra son fils Sacha. À son retour en France, il connaît un triomphe sur les scènes parisiennes, notamment dans «Crainquebille» et «Chantecler».
On le voit travailler chez lui à la création du «Misanthrope». Son vieil ami Maillard lui présente sa nièce Catherine, dont il tombe amoureux. Il l’épouse. Mais le ménage bat de l’aile, car la jeune femme s’est mis en tête de faire elle aussi du théâtre, pour lequel elle est peu douée. Lucien Guitry se retrouve seul. Il interprète les pièces écrites par son fils, dont «Le comédien», qui lui est dédié.
Un soir, une crise cardiaque le terrasse pendant les répétitions de la comédie musicale «L’Amour masqué». Il était âgé de 65 ans. Le métier d’acteur, aimait-il dire, est «le plus beau du monde».

Ce film, comme beaucoup de ceux qu’a réalisés Sacha Guitry, est tiré d’une de ses pièces, représentée pour la première fois en 1921, avec son père dans le rôle-titre, et Renée Falconetti. Sacha reprendra l’œuvre et le rôle au théâtre en 1938. Il introduit dans le film quelques emprunts au livre de souvenirs qu’il a publié entre-temps sur son père, «Lucien Guitry raconté par son fils», de sorte que la première partie est traitée presque comme un documentaire.
Sacha Guitry vouait à son père un véritable culte, bien qu’il fût resté brouillé avec lui pendant plus de dix ans (pour un motif futile : une amende que lui infligea Lucien pour cause de retard d’entrée en scène). Réconcilié, il écrira notamment pour lui «Pasteur», «Mon père avait raison» et «Le comédien».
Le film marqua le retour de Guitry à l’écran au lendemain de la Libération, qui lui avait valu les ennuis que l’on sait. Il y dirigeait pour la première fois Lana Marconi, qui devait être sa cinquième épouse et sa veuve. Des vedettes vieillissantes du théâtre et du cinéma composent des silhouettes : Ludmilla Pitoëff (qui tient le rôle de l’actrice Eleonora Duse), Sandra Milovanoff, Jean Périer.

Avis

Un bon Guitry, peut-être pas parmi ses meilleurs selon moi, mais qui recèle beaucoup d'esprit et de charme. Le comédien est un hommage rendu par Guitry à son père, le début presque documentaire en voix-off semble tracer une biographie classique puis nous assistons à du Guitry théatral pur où même s'il joue à être son père à l'écran, c'est bien le grand Sacha que l'on reconnaît, il ne peut entièrement nous faire croire qu'il interprète son père. L'identification a du mal à se faire. Les jeux de scène entre le père et le fils, tout deux interprétés par Guitry sont très amusants. Lana Marconi, dernière compagne du maître, n'est pas très convaincante, un peu figée, c'est l'élément faible du film. La scène finale est très émouvante, là Guitry se livre comme jamais avec une belle déclaration d'amour filial. Au passage, le film est aussi un bel hommage au métier de comédien, pour lequel il faut renoncer à tout et qui vous apporte des joies incomparables.

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1948 - LE DIABLE BOITEUX

Réalisation, scénario et dialogues : Sacha GUITRY (1948)
Directeur de la photographie : Nicolas TOPORKOFF
Musique : Louis BEYDTS
Production : Union Cinématographique Lyonnaise
Distribution : Gaumont
Durée : 125 minutes

AVEC :
Sacha GUITRY (Charles Maurice de Talleyrand-Périgord), Lana MARCONI (Catherine Grand, puis Mme Talleyrand), Ses amis : Georges SPANELLY (Le comte de Montrond), Robert DARTOIS (Le comte Rémusat), Renée DEVILLERS (La duchesse de Dino), Ses monarques (ou ses valets) : Emile DRAIN (Napoléon Ier), Henry LAVERNE (Louis XVIII), Maurice TEYNAC (Charles X), Philippe RICHARD (Louis-Philippe Ier), Georges GREY (Son confident : le marquis de Caulaincourt), Jeanne FUSIER-GIR (Sa conspiratrice : Marie-Thérèse Champignon), José NOGUERO (L'amant de sa femme : le duc de San Carlos), Ses interlocuteurs à Londres :André RANDALL (Lord Grey), Howard VERNON (Lord Palmerson), Ses interlocuteurs à Vienne : Maurice ESCANDE (Le prince de Metternich), Jean BERTIN (Le baron Humboldt), Pierre BERTIN (Le baron de Nesselrode), Roger GAILLARD (Lord Castelreag)
Et :
Jacques VARENNES (le général de La Fayette), Pauline CARTON (La chiromancienne), Maurice SCHUTZ (M de Voltaire), José TORRES (Don Juan d'Azcona), Georges RIVIERE (Le marquis de La Tour), Denis d'INÈS, Jean PIAT, André BRUNOT Les interprètes)



Quelques épisodes de la vie du rusé diplomate français Talleyrand (1754-1838), qui servit sous six régimes, de Louis XV à Louis-Philippe : l'accident d'enfance qui l'affligea d'un pied-bot, son accession à la prêtrise puis à la dignité épiscopale, son aisance à retourner son froc, ses succès auprès des jolies femmes, sa manie de la conspiration, ses trahisons dictées par le seul souci de servir la France, enfin son triomphe : l'alliance avec l'Angleterre, peu avant sa mort.

Talleyrand était le personnage historique favori de Sacha Guitry. Il apparaît plusieurs fois dans son œuvre : dans sa pièce, (1920) (c'est alors son père, Lucien Guitry, qui l'incarne), dans les films LES PERLES DE LA COURONNE (1937) et LE DESTIN FABULEUX DE DESIREE CLARY (1942), successivement sous les traits de Robert Pizani et de Jean Périer, enfin dans NAPOLEON (1954), à nouveau joué par Sacha lui-même. Ici, il a la vedette de bout en bout, l'Histoire de France avec une désinvolture réjouissante (on notera que les quatre rois qu'il sert ont les mêmes traits que quatre de ses domestiques !).
Le scénario fut d'abord refusé par la censure, qui s'y sentait expressément visée (Talleyrand en fut toujours un ennemi juré). Guitry en fit donc d'abord une adaptation théâtrale en 5 actes, dont le succès permit la mise en chantier du film.

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1949 - AUX DEUX COLOMBES

Réalisation, scénario et dialogues, d'après sa pièce : Sacha GUITRY (1949)
Directeur de la photographie : Noël RAMETTRE
Musique : LOUIGUY
Décors  : Louis Le BARBENCHON
Production  : Roy-Films
Distribution : Les Films Fernand Rivers
Durée  : 92 minutes

AVEC :
Sacha GUITRY (Jean-Pierre Walter), Lana MARCONI (La grande-duchesse Christine), Marguerite PIERRY (Marie-Jeanne Walter), Suzanne DANTÈS (Marie-Thérèse Walter), Pauline CARTON (Angèle), Robert SELLER (Le comédien en quête d'un rôle)


Ce matin-là, Jean-Pierre Walter, éminent avocat parisien marié depuis vingt-deux ans à Marie-Thérèse, reçoit un coup de téléphone anonyme au cours duquel une voix féminine à l'accent russe prononcé lui annonce une « grande surprise ». Dans l'heure qui suit, réapparaît Marie-Jeanne, que Jean-Pierre avait épousée trente ans plus tôt. Après six années de mariage, la jeune femme était partie enterrer son père au Chili. Peu après, son mari avait cru qu'elle était morte dans l'incendie d'un cinéma à Valparaiso. Après deux années d'attente, il avait épousé en secondes noces sa soeur cadette d'un an, Marie-Thérèse. Or, à la suite de la commotion provoquée par l'incendie dont elle avait réchappé, Marie-Jeanne était devenue amnésique. Mais grâce aux efforts du psychiatre de l'établissement où elle était soignée, elle vient de retrouver la mémoire et rentre donc à la maison. Sur le bateau qui la ramenait en Europe, elle a fait la connaissance d'une grande-duchesse russe, Christine, qui s'est chargée de téléphoner à son mari pour le préparer à la nouvelle de son retour inattendu. Avec les ménagements qui s'imposent, Jean-Pierre lui annonce alors son remariage avec sa soeur. Marie-Jeanne et Marie-Thérèse se retrouvent face à face et, après l'émotion du premier instant, la rivalité amoureuse prend le dessus et les deux femmes en viennent aux mains, leur mari commun en profitant pour s'éclipser discrètement.
Survient alors Christine, dont Jean-Pierre tombe immédiatement amoureux tout en entrevoyant qu'elle pourrait être la solution du dilemme qui, par mariage putatif, l'oppose à ses deux femmes « légitimes ». Laquelle choisir pour définitive épouse ? Le choix de l'une provoquera immanquablement la jalousie ou le désespoir de l'autre. Jean-Pierre prend conscience alors qu'il n'aime ni l'une ni l'autre. De dépit, Marie-Jeanne et Marie-Thérèse se consoleront avec leur riche héritage et ouvriront sur la Côte d'Azur, dans la villa que leur a léguée leur père, une boutique d'antiquités appelée « Aux Deux Colombes », tandis que Jean-Pierre les oubliera sans difficulté dans les bras de la capiteuse Christine.

Comédie en trois actes créée au Théâtre des Variétés le 8 octobre 1948, "Aux Deux Colombes" était, après "Talleyrand" (janvier 1948), la deuxième pièce écrite par Sacha Guitry depuis la fin de la guerre. L'année 1949 sera importante pour l'auteur puisque, d'une part, il fera jouer deux nouvelles pièces, "Toâ", version remaniée d'une oeuvre antérieure intitulée "Florence" (1939), et "Tu m'as sauvé la vie", d'autre part il épousera le 25 novembre sa cinquième et dernière femme, Lana Marconi, rencontrée en 1945. AUX DEUX COLOMBES fut tourné du 11 au 22 avril 1949 au studio Francoeur à Paris, et sortit le 27 juillet. Guitry se contenta de filmer sa pièce dans son décor et sans aucune recherche stylistique. Selon son habitude, le générique est entièrement parlé, l'auteur rencontrant tour à tour tous les techniciens dans les couloirs du studio pour les présenter au public en chair et en os. En outre, pour donner à l'un de ses acteurs favoris un petit rôle alors que la pièce ne comportait pas d'autre personnage masculin que lui-même, il fit jouer à Robert Seller - que l'on peut voir à l'époque dans LE COMÉDIEN (1947), LE DIABLE BOITEUX (1948), TOÂ (1949) et LE TRÉSOR DE CANTENAC (1949) - un acteur qui, dans le film qu'on s'apprête à tourner, cherche un emploi avec une telle insistance qu'on finit par lui confier le rôle de Charles, le valet de chambre que l'on ne voit jamais. Le film fut tourné avec les quatre comédiennes qui avaient créé la pièce au théâtre l'année précédente.

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1949 - TOA

Réalisation et scénario : Sacha GUITRY (1949)
Directeur de la photographie : Noël RAMETTRE
Musique : LOUIGUY
Décors : Nordès BARTEAU
Assistant de réalisation : François GIR
Production : Charles MÉRÉ - Les Films Minerva
Distribution : Comptoir Français du Film
Durée : 88 minutes
Date de sortie : 28 octobre 1949

AVEC :
Sacha GUITRY (Michel Desnoyer), Lana MARCONI (Ecaterina), Jeanne FUSIER-GIR (Maria La Huchette), Mirelle PERREY (Françoise), Robert SELLER (Fernand), Jacques d’HERVILLE (Henri Pauguet, le valet), Michel NASTORG (René), Solange VARENNES (Une spectatrice)


Après une orageuse scène de ménage avec son amant, l’auteur dramatique et acteur Michel Desnoyer, la belle Ecaterina décide de rompre et quitte les lieux. Michel reçoit peu après la visite de Françoise et de son mari Fernand, de retour d’un long séjour aux États-Unis. Comme le directeur du théâtre lui réclame une nouvelle pièce, Michel pense à mettre en scène l’histoire de sa liaison avec la fougueuse jeune femme. Pour incarner son ancienne maîtresse, il engage Françoise, qui rêve depuis toujours de monter sur les planches, ainsi que sa domestique en titre, Maria, pour jouer sa bonne. Le décor de la pièce sera une reproduction exacte du bureau de l’écrivain.
Le soir de la première, Michel reçoit des menaces de mort. Ecaterina les lui a envoyés et se trouve dans la salle. Arguant qu’un auteur dramatique n’a pas le droit de raconter à tout le monde ses affaires de cœur, elle ne cesse de l’interpeller durant la représentation et provoque un scandale. Elle finit par se calmer et un dialogue s’engage alors entre Michel sur scène et Ecaterina, simple spectatrice. Le lendemain, tous les journaux font écho de l’incident peu commun de la veille, offrant une publicité inespérée. À tel point que le directeur du théâtre demande à Desnoyer d’inclure dans sa pièce l’intervention d’Ecaterina.
Ce même matin, Michel reçoit tour à tour chez lui Françoise, suivie de peu par Fernand, puis Ecaterina. Laquelle accuse Françoise d’être devenue la maîtresse de Michel, et fait part de ses soupçons à Fernand. Mais la jeune femme, jalouse, ne pouvait savoir que Michel et Françoise sont frère et sœur. Michel et elle se réconcilient et décident de se marier. La pièce qui raconte leur idylle continuera son succès triomphal.


Sacha Guitry disait de sa pièce : « Voilà une de ces petites comédies qui ne rougissent pas d’être légères – qui s’appliquent à ne résoudre aucun problème, que l’hermétisme épargne – et qui seraient navrées d’être prises au sérieux… » (in “Opéra”, 4 mai 1949). Cette comédie en quatre actes fut créée au Théâtre du Gymnase le 5 mai 1949, et le film, tourné presque aussitôt, dans son décor et avec les mêmes interprètes, sortit en salle le 28 octobre 1949, alors que la pièce se jouait toujours et rencontrait un grand succès. Sacha Guitry avait repris et remaniée l’une de ses œuvres antérieures, “Florence”, jouée en 1939. “Toâ”, titre symbolique et arbitraire, est le nom imaginaire d’une petite ville du Japon, située à 50 kilomètres de Nagasaki, où, prétend l’auteur, se situe la réunion ultérieure de Michel et d’Ecaterina dans sa pièce ; le nom fut sans conteste choisi pour sa consonance avec le pronom personnel.
D’origine roumaine, Lana Marconi (1917-1990) devint, le 25 novembre 1949, la cinquième et dernière épouse de Sacha Guitry, et celle, avec Jacqueline Delubac (1907-1997), qui joua le plus avec lui : sept créations au théâtre, deux reprises, et pas moins de douze films (de 1947 à 1955) ; Jacqueline Delubac, elle, tourna dix films dont un court métrage (de 1935 à 1939), et participa à dix créations de pièces et à treize reprises.
Fils de Jeanne Fusier-Gir, né à Paris en 1920, François Gir fut le fidèle assistant-réalisateur de Sacha Guitry jusqu’en 1953. Il signa lui-même un seul film, MON POTE LE GITAN, en 1959, avant de devenir réalisateur de télévision

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1950 - LE TRESOR DE CANTENAC

Réalisation, scénario et dialogues : Sacha GUITRY (1949)
Directeur de la photographie : Noël RAMETTRE
Musique : LOUIGUY
Production : Boris Morros Prod
Durée : 95 minutes
Tournage : Bois d'Arcy
Date de sortie : 6 septembre 1950 (France)

AVEC :
Sacha GUITRY (M le baron de Cantenac), Jeanne FUSIER-GIR (Mme Lacassagne, la mercière,), Lana MARCONI (Virginie, sa fille), Michel LEMOINE (Paul Pidoux), Marcel SIMON (Le centenaire), René GÉNIN (Le maire/ son frère Raymond, le curé), Pauline CARTON (Eulalie, la servante du curé), Léon WALTHER (Firmin, le valet de chambre du baron), Germaine DUARD (Marie, la cuisinière), Jacques SABLON (Prosper), Claire BRILETTI (Blanche), Fernand RENÉ (Fortuné, le poivrot), Roger LEGRIS (L’idiot), FOUASSIN(Fernand, l’unijambiste), Bob ROUCOULES (Le docteur La Ragougnasse), Paul DEMANGE (Jean, le cabaretier), Milly MATHIS (Madeleine, sa femme), André NUMÈS fils (Gustave)
Henry LAVERNE (Pierre)


“Il était une fois un petit village qui vivotait modestement, loin des grand’routes...” Nous sommes à Cantenac, une localité imaginaire en proie à de mesquines querelles de clocher, où tout le monde en veut à tout le monde. Il y a là, entre autres, le maire et le curé, qui sont frères jumeaux et ennemis jurés; une mercière qui cherche en vain un époux pour sa fille, la belle Virginie; l’opulente tenancière du café, flanquée d’un mari et d’un amant, aussi jaloux l’un que l’autre; un poivrot, qu’on n’a jamais vu boire mais qui paraît toujours saoul; l’idiot du village, moins bête qu’il n’en a l’air; une famille de paysans âpres au gain; et deux patriarches respectables: un vieillard de 128 ans, qui ne se résigne pas à mourir, et un baron septuagénaire, descendant d’une noble lignée, aujourd’hui ruiné mais qui porte encore beau: il se paie même le luxe de se faire servir par un couple de domestiques, lesquels sont en fait devenus ses patrons, et dont il est le locataire !
Se sentant près de sa fin, et dégoûté de la vie, le baron songe au suicide. Le centenaire l’en dissuade en lui révélant l’existence d’un trésor, dont il est dépositaire, ayant appartenu autrefois au Sire de Cantenac, un lointain ancêtre du baron. Celui-ci le récupère, mais au lieu de l’employer à son usage personnel, choisit d’en faire profiter la communauté. Dès lors, Cantenac devient un paradis, où chacun oublie ses querelles et retrouve la joie de vivre. Dans son château reconstruit, le baron accueille le village au grand complet pour une fête costumée, où l’on chante et l’on danse. Lui-même reprend goût à la vie et au travail manuel en endossant une défroque de maître verrier, conformément au métier de son ancêtre.

Cette farce villageoise, qui a un côté “Clochemerle” revu par La Fontaine, est un des films les plus singuliers de Guitry, dont l’humour cache mal une sourde amertume. Toute la première partie, largement commentée en voix off (à la manière du ROMAN D’UN TRICHEUR), est un tableau d’une rare noirceur de la “France profonde”. On peut y voir un écho des vexations subies par l’auteur lors de la Libération. La réconciliation finale a quelque chose d’illusoire : ce Miracle (comme devait s’intituler d’abord le film) est plutôt un mirage...
On notera avec curiosité le nom du producteur, Boris Morros, un homonyme... du musicien de LA CHEVAUCHÉE FANTASTIQUE, de John Ford !

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1950 - TU M'AS SAUVE LA VIE





Réalisateur : Sacha GUITRY
Assistant Réal. : François GIR
Scénario : Sacha GUITRY
Adaptation : Sacha GUITRY, d'après sa pièce
Dialogues : Sacha GUITRY
Musique : LOUIGUY
Images : Noël RAMETTRE
Montage : Raymond LAMY
Décors : Nordès BARTAU
Production : Films Minerva
Directeur de prod. : Charles MERE
Son : Paul BERTRAND
Tournage : 22 mai - 30 juin 1950
Procédé : Noir et Blanc
Genre : Comédie
Durée : 1h 25
Sortie : 20 septembre 1950, à Marseille
16 mars 1951, à Paris


AVEC : Sacha Guitry (Le baron de Saint-Rambert), Fernandel (Fortuné Richard), Georges Bever (Onésime) Luce Fabiole (Irma), Jeanne Fusier-Gir (La comtesse de Morhange), René Génin (Victor), Grégoire Gromoff (Un Second Porteur), Sophie Mallet (Célestine), Lana Marconi (La marquise de Pralognan), Mikou (Gerard), André Numès Fils (Eugene Labouille), Roger Poirier (Un Porteur), Robert Seller (Le commissaire de police), Yanik (Marie-Claire)

Le baron de Saint-Rambert est un vieil égoïste, qui vit seul avec ses domestiques. Il est en butte aux assiduités de sa voisine, une comtesse au tempérament incendiaire. Un jour, on sonne à la porte : c'est une espèce de clochard philosophe à la recherche d'un emploi. Le baron lui propose une aumône, que l'autre refuse avec hauteur. Là-dessus, le baron sort faire sa promenade en ville.
Peu après, on le ramène sur une civière : il a failli être écrasé par un chauffard et n'a dû son salut qu'à l'intervention d'un passant, lequel n'est autre que le clochard qu'il avait éconduit. Par reconnaissance, le baron décide d'en faire son légataire universel (il porte le nom prédestiné de Fortuné Richard), à la consternation de son entourage, qui convoitait l'héritage. Cependant, soigné attentivement par une jolie infirmière, le baron songe à créer un foyer. L'ex-clochard n'y a plus sa place. Il a d'ailleurs d'autres visées : la comtesse lui tend les bras, avec sa fortune en prime. Quant à l'infirmière, elle se révèle être l'épouse du chirurgien qui a soigné l'illustre malade; son travail accompli, elle abandonne la place.
Les domestiques respirent : il n'y a plus à redouter de captation d'héritage. Le baron retrouve sa vie paisible d'antan, avec un regain de misanthropie.


La pièce - qui fut créée en 1949 au Théâtre des Variétés - comme le film qui en est la transcription rigoureuse furent écrits pour Fernandel, que Guitry appréciait fort. "Moi on m'adore, vous on vous aime", disait-il. Le hasard fait que Fernandel avait commencé sa carrière à l'écran, en 1930, sous les auspices de Guitry, dans une comédie du maître mise en scène par Robert Florey, "Le Blanc et le Noir". La collaboration des deux hommes se poursuivra avec ADHÉMAR OU LE JOUET DE LA FATALITÉ (1951), que Fernandel jouera et réalisera seul. Les prises de vues de TU M'AS SAUVÉ LA VIE durèrent quatre semaines, ce qui est un maximum pour un film intimiste de Sacha Guitry. Pour Jacques Siclier, un des exégètes du cinéaste, ce film dégage "une certaine amertume. Les personnages sont égoïstes, méchants, intéressés. Depuis ses ennuis de 1944, Guitry voyait le monde sous des couleurs noires". Cette noirceur s'épanouira dans LA POISON (1951) et LA VIE D'UN HONNETE HOMME (1952).

Sacha Guitry et Fernandel ont joué cette pièce du 14 avril 1950 au 29 mai 1950 au "Théatre des variétés".

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AVIS

Du théâtre filmé peut-être mais du très bon. Ce film méconnu de Guitry a été fait pour Fernandel d'après la pièce de théâtre qu'ils ont joué ensemble. Réalisé en 5 jours sur la scène même du théâtre, il y a très peu de plans d'extérieurs. On ne peut pas parler de grande mise en scène, l'essentiel est de restituer le plaisir d'une bonne pièce à l'écran. L'interprétation est parfaite, les dialogues éblouissants, comme toujours chez Guitry, le film est très bien rythmé et à aucun moment on ne s'ennuie devant tant de virtuosité et de drôlerie. Fernandel apparaît surtout dans la deuxième partie et est tout bonnement génial. Quant à Guitry, il sait s'effacer un peu devant son parternaire et montre pas mal d'amertume à travers son personnage de baron misanthrope. Il faut voir à cet égard la scène finale où il coupe les fils du téléphone, lui qui a su magnifiquement dans beaucoup de ses films utiliser le téléphone et en faire un partenaire à part entière.

1951 - DEBUREAU

Réalisation, scénario et dialogues, d'après sa pièce : Sacha GUITRY (1951)
Directeur de la photographie : Noâl RAMETTRE
Musique : André MESSAGER
Production : CICC
Distribution : Filmsonor
Durée : 93 minutes
Date de sortie : 29 juin 1951 (France)

AVEC : Sacha GUITRY (Jean Gaspard Deburau), Michel FRANÇOIS (Son fils, Charles), Lana MARCONI (Marie Duplessis), Jeanne FUSIER-GIR (Mme Rabouin), Luce FABIOLE (Mme Rébard), Jean DUVALEIX (Robillard), Robert SELLER (M Bertrand), Georges BEVER (Laurent), Yvonne HÉBERT (La caissière), Jean DANET (Armand Duval), Henry LAVERNE (L'aboyeur), Jacques DERIVES (Laplace), Jacques de FÉRAUDY (Le docteur), André GOMBERT (L'enfant)


La France sous la Restauration. Au théâtre des Funambules, Boulevard du Temple, la grande vedette est le mime Deburau. Il joue Pierrot lunaire à la perfection. La presse le porte aux nues. Il ne manque pas d'admiratrices, mais lorsque l'une d'elles tente de le séduire, il extrait de son gousset un médaillon représentant le portrait de sa femme. Il a aussi un fils, Charles. La famille est toute sa vie.
Un jour, pourtant, survient une femme qui va lui faire oublier ses devoirs : c'est Marie Duplessis, la dame aux camélias. Il va vivre quelques semaines de bonheur intense avec elle, jusqu'à ce qu'il se voie supplanté par un rival plus jeune, Armand Duval. Entre-temps, sa femme l'a quitté. Désespéré, aigri, il ne lui reste que son fils, auquel il va se consacrer tout entier. Il tente de dissuader ce dernier de se lancer dans le théâtre. Mais, constatant qu'il a le feu sacré, il lui transmet le flambeau de son art. La lignée des Deburau continue.

Le personnage de Deburau jeune a été immortalisé à l'écran par Jean-Louis Barrault, dans LES ENFANTS DU PARADIS, de Marcel Carné. Sacha Guitry s'intéresse davantage au personnage vieillissant (il a plus de soixante-cinq ans quand il tourne le film), à sa vie familiale et à sa conception du théâtre.
La pièce avait été créée en 1918, au Théâtre du Vaudeville. Elle était entièrement composée en vers libres. La structure générale est respectée, mais sa tonalité tragique accentuée.
La dernière séquence sonne comme un adieu : ce sera, en effet, le dernier film où Guitry tient la vedette. Il passera ensuite le relais à Fernandel ou Michel Simon, comme Deburau passe ici le relais à son fils.
Ce dernier est incarné par Michel François, acteur qui avait débuté enfant dans SANS LENDEMAIN, de Max Ophuls (1939), et fait une courte carrière après-guerre, avant de se consacrer à la fabrication de génériques de films. Dans le rôle de l'aboyeur du Théâtre des Funambules, on retrouve Henry Laverne, ancien partenaire de Bach, que Guitry avait déjà employé dans LE DIABLE BOITEUX et LE TRÉSOR DE CANTENAC. Le reste de la distribution rassemble les membres habituels de l'équipe de Guitry.
Une première adaptation cinématographique de la pièce avait été réalisée en 1924 aux Etats-Unis par Harry Beaumont, sous le titre THE LOVER OF CAMILLE, avec Monte Blue et Marie Prévot.

AVIS

"Le 9 février 1918, au théâtre du Vaudeville, a lieu la première de la nouvelle pièce de Sacha Guitry : «Deburau», comédie en quatre actes et au prologue en vers libres. L'auteur incarne Jean Gaspard Deburau, le mime le plus célèbre de l'époque romantique. Une jeune et belle inconnue (Yvonne Printemps) devient sa maîtresse : c'est Marie Duplessis, la dame aux camélias. La coquette abandonne Deburau pour le bel Armand Duval.
Trois décennies plus tard, en septembre 1950, Guitry reprend la pièce au Gymnase. Elle a pour lui, désormais, une valeur sentimentale et une portée testamentaire. Les disputes entre Deburau et son fils lui rappellent celles qu'il a eues avec son père Lucien, suivies d'une longue brouille et d'une réconciliation. Sa nouvelle épouse, Lana Marconi, succède à Yvonne Printemps en Marie Duplessis. Au bout de deux mois, un ulcère oblige Sacha à interrompre les représentations. Mais il ne veut pas s'avouer vaincu. Comme il l'a souvent fait dans le passé, il décide de filmer la pièce telle quelle, sur la scène.
Le tournage ne prend que quelques jours, du 11 au 23 décembre, et le film sort en mai 1951. Au reproche habituel de ne faire que du théâtre filmé, Guitry réplique : «Les critiques qui ont la prétention de limiter les possibilités du cinématographe me paraissent eux-mêmes extrêmement bornés.» "
Bruno Villien - Téléobs

1951 - ADHÉMAR OU LE JOUET DE LA FATALITE

Réalisation : FERNANDEL (1951)
Scénario, dialogues et découpage : Sacha GUITRY
Directeur de la photographie : Robert THOMAS
Musique : LOUIGUY
Lyrics : Jean MANSE
Production : Indusfilms
Distribution : Corona
Durée : 89 minutes

AVEC :
FERNANDEL(Adhémar Pomme), ANDREX (Tisalé), Jacqueline PAGNOL (La marchande de fleurs), Marguerite PIERRY (Lady Baconfield), Meg LEMONNIER (La garde de nuit), Jacques de FERAUDY (Le marquis de Saltarello), MAXIMILIENNE(Sa sœur), Georges BEVER (Le cocu), Marcel LEVESQUE (Brunel-Lacaze, le banquier), Albert DUVALEIX (L'employé du casino), Primerose PERRET (La bonne de l'hôtel), Sophie MALLET (La bonne de l'asile), José NOGUERO (Don Cristobal), Bernadette LANGE (Clémentine), Alexandre ARNAUDY (Le ministre), Lucien CALLAMAND (Le régisseur),
Jean HERVE, Robert VIDALIN (Les tragédiens)


Adhémar Pomme a souffert, dès son plus jeune âge, de l'hilarité que déclenche son physique. Sa laideur est telle que tout le monde se tord de rire sur son passage. C'est en vain que son ami Tisalé cherche à le caser dans des emplois où il puisse faire bonne figure : chaque fois c'est la déconfiture. Croque-mort, il fait rigoler la famille du défunt; souffleur de théâtre, il provoque le fou-rire de la troupe; garde-malade, il fait littéralement mourir de rire ses patients; au lit avec une dame, celle-ci pouffe hystériquement au moment crucial... Adhémar croit avoir trouvé la solution à son problème en se faisant admettre à la clinique de Saint-Lampin, où un riche philanthrope accueille les disgraciés de la vie. Mais là, c'est le coup de pied de l'âne : il se gausse à son tour de la laideur des autres malades. On le chasse. Il trouvera finalement sa voie comme clown dans un cirque : ses mimiques et ses chansons feront rire désormais le public pour le bon motif.

Ce scénario original de Guitry, qu'il ne put mettre en scène lui-même, laissant ce soin à son interprète, fut écrit à l'évidence pour Fernandel, dont le faciès chevalin fascinait Guitry (il ne le lui envoie pas dire dans TU M'AS SAUVE LA VIE, un film tourné l'année précédente). On connaît l'anecdote de Fernandel mobilisé pendant la drôle de guerre et provoquant un attroupement de badauds hilares devant la caserne où il montait la garde, au point qu'on dut l'exempter de service. Il y a quelque cruauté dans cet apologue, conçu comme une sorte de FREAKS burlesque.
La maladie l'empêchant de réaliser le film, Sacha confia donc cette tâche à Fernandel. Il s'estima très insatisfait du résultat, l'acteur ayant ajouté de son cru quelques effets vaudevillesques (notamment une chanson finale, écrite par Jean Manse) d'un effet assez désastreux. Il y eut même procès, que Guitry perdit.
Ce n'était pas la première fois que Fernandel passait derrière la caméra : il avait déjà signé, sous l'Occupation, SIMPLET (en collaboration avec Carlo Rim) et ADRIEN. ADHEMAR reste cependant, et de loin, son meilleur film à ce poste.


1951 - LA POISON

Réalisation, scénario et dialogues : Sacha GUITRY (1951)
Directeur de la photographie : Jean BACHELET
Musique : LOUIGUY
Montage : Raymond LAMY
Décors : Robert DUMESNIL
Production : SNEG, Paul WAGNER
Distribution : Gaumont
Durée : 85 minutes
Date de sortie : 30 novembre 1951

AVEC :
Michel SIMON (Paul Braconnier), Germaine REUVER (Blandine Braconnier), Jean DEBUCOURT (Maître Aubanel), Marcel ARNOLD (Germaine), BEVER(Le pharmacien), Nicolas AMATO (Victor), Pauline CARTON (Madame Michon, la mercière), Jeanne FUSIER-GIR (Madame Tiberghese, la fleuriste), DUVALLEIX(Le curé), Louis DE FUNÈS (André), Jacques VARENNES (Le procureur), Léon WALTHER (L'avocat général)
Henry LAVERNE (Le président du tribunal), Jacques DE FERAUDY (Monsieur Brun)


Paul Braconnier ne peut plus supporter sa femme, vieille et sale pocharde. Elle, de son côté, a acheté secrètement de la mort-aux-rats pour supprimer son époux. Impressionné par l'habileté de Maître Aubanel, qui vient de fêter son centième acquittement, Paul Braconnier va le trouver et le questionne avec suffisamment d'adresse pour apprendre dans quelles conditions il peut tuer sa femme en étant à peu près assuré d'être acquitté. De retour chez lui, il exécute les " instructions " de l'avocat à la lettre : il tue, d'un coup de couteau dans le ventre, sa femme, qui avait commencé à lui verser du poison. Brillamment défendu par Maître Aubanel, Paul Braconnier est triomphalement acquitté.

Dès le générique, Sacha Guitry dédicace le manuscrit de LA POISON à Michel Simon, pour lequel il a écrit le film, qu'il réalise avec deux caméras, et en moyenne deux prises par plan, en quinze jours, à compter du 6 septembre (sortie : le 30 novembre). LA POISON peut être considéré comme le premier volet d'une trilogie, qui comprend LA VIE D'UN HONNETE HOMME (1952, où Michel Simon incarne deux frères jumeaux qui se détestent) et LES TROIS FONT LA PAIRE (1957, où le comédien, que Guitry considérait comme le plus grand vivant, est le commissaire Bernard, admirateur de Maigret). Avec ASSASSINS ET VOLEURS (1956), interprété par Michel Serrault et Jean Poiret mais que Sacha Guitry avait d'abord esquissé pour Michel Simon et lui-même, ces quatre films sont peut-être les plus sarcastiques de l'auteur, qui y règle quelques comptes : toutes réflexions faites, il n'avait pas digéré, après quatre ans d'occupation, de faire soixante jours de prison. Par ailleurs, on aperçoit dans LA POISON un petit rôle qui deviendra grand : Louis de Funès.

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1952 - JE L'AI ÉTÉ TROIS FOIS

Réalisation, scénario et dialogues, d'après ses pièces : Sacha GUITRY (1952)
Directeur de la photographie : Jean BACHELET
Musique : LOUIGUY
Production : SNEG/Cinéphonic/Paul WAGNER
Directeur de la production : André DEROUAL
Distribution : Gaumont
Durée : 83 minutes
Date de sortie : 31 octobre 1952

AVEC :
Sacha GUITRY (Jean Renneval), Bernard BLIER (Henri Verdier/Hector Van Brooken), Lana MARCONI (Thérèse Verdier), Pauline CARTON (L'habilleuse), Meg LEMONNIER (Henriette), Simone PARIS (Lucie Verdier), Jacques EYSER (Le sultan de Hammanlif), Louis de FUNÈS (Le secrétaire)
ARIUS(Le docteur Marinier), Ginette TAFFIN (Julie)
Primerose PERRET (Andrée), Sophie MALLET (Zoé, la bonne)
Janine CAMP (Suzette), Jacques ANQUETIL (Le liftier)


Le comédien Jean Renneval, un séduisant quinquagénaire, est en tournée théâtrale à Monte-Carlo. Il est attiré par une jolie femme, épouse d'un bijoutier, et obtient d'elle un rendez-vous galant, entre le deuxième et le troisième acte de la représentation, le mari devant opportunément partir ce soir-là pour Paris. Mais ce dernier, craignant de laisser sa femme seule, invite à dîner un chaperon, Henriette, et se met à raconter au cours du repas comment il fut victime par deux fois d'infidélité conjugale. Sa première épouse l'a trompé, de bonne foi, avec un Belge qui était son parfait sosie; la seconde, par excès de zèle commercial, avec un sultan amateur de pierres précieuses. On a beau avoir une tête de cocu, ce qui est le cas du bijoutier, un tel doublet a de quoi vous rendre méfiant. Or, jamais deux sans trois : ayant raté son train, le cornard va trouver sa dernière femme en compagnie de Renneval, au moment où celui-ci s'apprête à rentrer en scène, en costume de cardinal. Persuadé qu'il a affaire à un authentique prélat, le bijoutier accepte cette troisième infortune, couverte par la dignité sacerdotale...

Sacha Guitry a fondu dans ce film deux pièces, mineures, créées dans les années 30 : "Mon double et ma moitié" et "Les desseins de la Providence". C'est une œuvre de fin de carrière, qui se situe dans sa filmographie entre LA POISON (1951) et LA VIE D'UN HONNETE HOMME (1953), deux sommets de cette période. Si l'on n'y trouve ni la saveur acide du premier, ni l'amertume profonde du second, on doit en admirer l'extrême virtuosité, de fond et de forme. La cocasserie est constamment présente, par exemple dans ce dialogue entre le mari inquiet au volant de sa voiture et son docteur : "Attention, tu fais du cent ! - Oui, répond l'autre, et même du mauvais sang." Mais on a droit aussi à des réflexions désabusées sur la vanité des apparences et la fragilité des sentiments amoureux.
Le générique, comme toujours chez Guitry, fourmille de trouvailles. Chaque collaborateur se présente à tour de rôle, avec un moyen de locomotion adapté, Guitry lui-même sortant à trois reprises consécutives de sa voiture, en tant qu'auteur, interprète et metteur en scène ! Quant au dialogue dans la loge entre le comédien sentencieux et son habilleuse, il ne déparerait pas une anthologie du non-sens.
A sa sortie, en 1952, le film fut sévèrement jugé par la critique catholique, qui vit une intention blasphématoire dans la dernière séquence.

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1953 - LA VIE D'UN HONNETE HOMME

Réalisation, scénario et dialogues : Sacha GUITRY (1953)
Directeur de la photographie : Jean BACHELET
Musique : LOUIGUY
Décors : Aimé BAZIN
Production : SB Films - Général Productions
Durée : 85 minutes
Date de sortie : 18 février 1953

AVEC :
Michel SIMON (Alain et Albert Ménard-Lacoste), Marguerite PIERRY (Madeleine Ménard-Lacoste), Lana MARCONI (La " Comtesse "), François GUÉRIN (Pierre Ménard-Lacoste), Laurence BADIE (Juliette Ménard-Lacoste), Louis de FUNÈS (Émile), Claude GENSAC (Evelyne), André BRUNOT (Le docteur Ogier), Pauline CARTON (L'hôtelière), Jacques DERIVES (Le médecin de Roubaix), MOULOUDJI (Le chanteur des rues), Marcel PÈRES (Commissaire Vincent), Léon WALTHER (Le notaire), Marthe SARBEL (La cuisinière), Georges BÉVER (Le chauffeur de taxi)


Sévère et redoutable homme d'affaires, morose et apparemment austère, tel se présente à sa famille, à ses serviteurs et à son personnel, M. Albert Ménard-Lacoste qui se plaît à s'auréoler du titre d'honnête homme. Pour son malheur, Albert à un frère jumeau, Alain, dont la ressemblance physique avec lui est hallucinante, tandis que leurs caractères diffèrent en tous points. Les deux hommes ne se sont jamais aimé et, s'étant éloigné de sa famille, Alain a vécu une existence fantasque, soumise à son bon plaisir. Sans ressources, il vient demander à Albert, riche et puissant, de lui trouver une place dans ses usines. Celui-ci refuse froidement, consent à une aumône et éconduit le visiteur. Toutefois, ayant retenu l'adresse du médiocre hôtel où il demeure et tourmenté par un obscur remords, Albert va retrouver son jumeau. Il le trouve fatigué, déprimé... Pire, au milieu de la conversation, Alain, victime d'un malaise, meurt subitement. C'est alors qu'une idée machiavélique germe dans le cerveau d'Albert : profiter de cette ressemblance extraordinaire, faire croire que c'est lui, l'industriel irréprochable, qui est mort et, sous l'identité d'Alain, observer l'attitude de ses proches à l'occasion de son décès. Le plan réussit fort bien. Une prostituée de haut vol, surnommée " la Comtesse ", qui a eu des bontés pour Alain, s'y laisse prendre. Et le rusé Albert ayant rédigé un codicille à son testament - codicille qui avantage son frère jumeau - assiste, écœuré, à toutes les lâchetés et à tous les abandons de sa femme, la cupide et autoritaire Madeleine, et de ses enfants. Si bien que lorsque le docteur de la famille découvre la supercherie, Albert, édifié et gonflé d'amertume, s'est déjà éloigné pour toujours dans la nuit.

Le thème des jumeaux d'où l'auteur tire prétexte à développements vaudevillesques revient fréquemment dans l'œuvre de Sacha Guitry; aussi bien théâtrale que cinématographique. En 1917 déjà, le premier scénario de Sacha " Un roman d'amour et d'aventures " reposait sur la ressemblance de deux frères; en 1957, pour son dernier film, il complique la situation en donnant un sosie à des jumeaux et c'est LES TROIS FONT LA PAIRE. Toutefois, dans LA VIE D'UN HONNÊTE HOMME, si le jeu des substitutions et des quiproquos est classique, le rire qu'il déclenche est amer et sarcastique.

AVIS

Du très grand Guitry, parmi ses plus grandes réalisations. Le ton est très noir, amer, la comédie affleure en apparence mais le constat sur l'hypocrisie, la veulerie et la cupidité de la société est glaçant. Le thème classique du sosie n'est pas utilisé ici dans un pur but comique et vaudevillesque. Michel Simon est extraordinaire, on devine derrière son personnage que Guitry n'est pas très loin et a mis beaucoup de lui.

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1953 - SI VERSAILLES M'ÉTAIT CONTÉ

Réalisation, scénario et dialogues : Sacha GUITRY (1954)
Directeur de la photographie : Pierre MONTAZEL
Musique : Jean FRANÇAIX
Décors : René RENOUX
Production : Clément DUHOUR / Ignace MORCENSTERN / CLM / Cocinor
Durée : 160 minutes
Date de sortie : 9 mars 1954

AVEC :
Michel AUCLAIR(Jacques Damiens), Jean-Pierre AUMONT (Le cardinal de Rohan), Brigitte BARDOT (Mlle de Rosille), Jean-Louis BARRAULT (Fénelon), Jeanne BOITEL (Madame de Sévigné), Gilbert BOKANOWSKI (Louis XVI), BOURVIL(Un gardien de musée), Pauline CARTON (La voisin), Gino CERVI (Cagliostro), Jean CHEVRIER (Turenne), Aimé CLARIOND (Rivarol), Claudette COLBERT (Madame de Montespan), Nicole COURCEL (Madame de Chalis), Danièle DELORME (Louison Chabray), Yves DENIAUD (Un paysan), Jean DESAILLY (Marivaux), Daniel GÉLIN (Jean Collinet), Fernand GRAVEY (Molière), Sacha GUITRY (Louis XIV), Pierre LARQUEY (Un gardien de musée), Jean MARAIS (Louis XV), George MARCHAL (Louis XIV jeune), Lana MARCONI (Marie-Antoinette / Nicole Legay), Mary MARQUET (Madame de Maintenon), Gaby MORLAY (La comtesse de la Motte), Giselle PASCAL (Louise de la Vallière), Jean-Claude PASCAL (Axel de Fersen), Gérard PHILIPE (D'Artagnan), Édith PIAF (Une fille du peuple), Micheline PRESLE (Madame de Pompadour), Jean RICHARD (Du Croisy (Tartuffe)), Tino ROSSI (Un gondolier), Louis SEIGNER (Lavoisier), Raymond SOUPLEX (Le commissaire-priseur), Maurice TEYNAC (M de Montespan), Jean TISSIER (Un gardien de musée), Charles VANEL (M de Vergennes), Orson WELLES (Franklin)


L'histoire du château de Versailles, depuis l'instant où, enfant le futur roi Louis Xlll découvre le site, jusqu'aux années cinquante où le château de Louis XIV est devenu un musée.

SI VERSAILLES M'ÉTAIT CONTÉ appartient à la veine historique des films de Sacha Guitry (LES PERLES DE LA COURONNE, 1937, REMONTONS LES CHAMPS-ÉLYSÉES, 1938, NAPOLÉON, 1954, et SI PARIS M'ÉTAIT CONTÉ, 1955). La distribution est des plus importante puisqu'elle comprend 83 acteurs... Une partie des bénéfices fut versée pour la restauration du Château.

AVIS

Premier film en couleurs du grand Sacha, c'est à la veine de ses films historiques qu'il se rattache, et il ne faut pas chercher ici de vérité historique scrupuleuse. Guitry utilise l'histoire, ses grands faits et personnages illustres, pour les accomoder à son brillant esprit et nous offrir un spectacle somptueux et très divertissant. La première partie est la meilleure qui va jusqu'à la fin de Louis XIV, Guitry prenant le relais de Georges Marchal est un Louis XIV très savoureux. La distribution est pléthorique, quoique inégale, les stars convoqués apparaissent brièvement. On retiendra évidemment Orson Welles, ridiculeusement grimé en Franklin, mais aussi Claudette Colbert délicieuse en Madame de Montespan et Bourvil en guide de musée prononçant les dernières répliques qui traduisent bien l'esprit de Sacha ayant présidé à la réalisation ("Les omissions et les erreurs... on s'en fiche quand c'est le coeur qui les commet"). Ce n'est pas le meilleur film de son auteur et il ne figurera pas parmi ses plus grandes réussites, mais ne boudons pas notre plaisir. La dernière trilogie historique de Guitry a été par trop sous-estimée et raillée, on peut ne pas aimer cette veine mais ici le premier volet est réussi et mérite qu'on s'y attarde.

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1954 - NAPOLEON

Réalisation, scénario et dialogue : Sacha GUITRY (1954)
Deuxième équipe (scènes de bataille) : Eugène LOURIE
Directeur de la photographie : Pierre MONTAZEL (Technicolor)
Musique : Jean FRANCAIX
Production : CLM/Filmsonor/Francinex
Distribution : Cinédis
Durée : 183 minutes
Date de sortie : 25 mars 1955

AVEC :
Daniel GELIN (Bonaparte), Raymond PELLEGRIN (Napoléon), Sacha GUITRY (Talleyrand), Jean-Pierre AUMONT (Regnault de Saint-Jean-d'Angély), Jeanne BOITEL (Mme de Dino), Pierre BRASSEUR (Le vicomte de Barras), Giana-Maria CANALE (Pauline Borghèse), Pauline CARTON (Une aubergiste), Jean CHEVRIER (Le général Duroc), Danielle DARRIEUX (Eléonore Denuelle), Clément DUHOUR (Le maréchal Ney), Jacques DUMESNIL (Jean-Baptiste Bernadotte), OW FISCHER (Le prince von Metternich), Jean GABIN (Le maréchal Lannes), Cosetta GRECO (Elisa Bacciochi), Madeleine LEBEAU (Emilie Pellapra), Jean MARAIS (Le comte de Montholon), Lana MARCONI (Marie Walewska), Luis MARIANO (Le chanteur Garat), Armand MESTRAL (Le maréchal Oudinot), Yves MONTAND (Le maréchal Lefebvre), Michèle MORGAN (Joséphine de Beauharnais), PATACHOU (Mme sans-gêne), Roger PIGAUT (Le marquis de Caulaincourt), Micheline PRESLE (Hortense de Beauharnais), Serge REGGIANI (Lucien Bonaparte), Dany ROBIN (Désirée Clary), Noël ROQUEVERT (Le général Cambronne), Eleonora ROSSI-DRAGO (Mme Fourès), Maria SCHELL (L'archiduchesse Marie-Louise), Erich von STROHEIM (Ludwig van Beethoven), Maurice TEYNAC (Le comte Emmanuel de Las-Cases), Henri VIDAL (Le maréchal Murat), Orson WELLES (Sir Hudson Lowe)

Racontées par Talleyrand, à qui l'on vient d'apprendre sa mort à Sainte-Hélène, la vie et les conquêtes (militaires et galantes) de Bonaparte, devenu Napoléon après le coup d'état du 18 Brumaire. Son enfance, son ascension irrésistible vers la gloire, ses amours, ses triomphes, ses revers, son abdication, son exil.

Cette superproduction historique, coûteuse pour l'époque (budget de 580 millions de francs, 50 vedettes, 600 costumes, 100 techniciens, participation de 2 000 fantassins et de 400 cavaliers de la Garde Républicaine pour la reconstitution, dans les Alpes-Maritimes, des batailles d'Austerlitz, Wagram, Iéna et Waterloo) fut surtout pour Sacha Guitry l'occasion de se livrer à une de ces pittoresques revues de détail dont il avait le secret.
La première eut lieu à l'Opéra, en présence du Président de la République René Coty.

AVIS

NAPOLEON, est bien moins réussi que le précédent volet historique "SI VERSAILLES M'ETAIT CONTE". Il y a certes quelques très bonnes scènes mais l'ensemble est un peu long et répétitif, avec moins d'esprit sarcastique et de verve guitrienne. Néanmoins, on y retrouve le style Guitry, sa patte inimitable. Les historiens vont trouver à redire du portrait de Napoleon, pas très sympathique, guerrier et coureur de jupons. Mais la grandeur du personnage, sa grande intelligence, le côté travailleur infatigable et acharné sont quand même dépeints, peut-ête pas suffisamment. Napoléon, en dehors des batailles, a fait une foultitude d'autres choses remarquables : il a entièrement révisé le code civil par exemple. Il récrivait tout, notament les statuts de la comédie française et se préoccupait de tout. Là où le bat blesse, c'est dans la reconstitution des batailles, assez indigente, qui a l'air d'avoir été tourné au même endroit, par le même temps. Guitry n'est pas Cecil B. De Mille, ce n'est pas là son point fort. Côté interprétation, Raymond Pellegrin fait un meilleur Napoleon que Daniel Gelin, moins crédible en Bonaparte. Parmi le reste du casting de stars, retenons Yves Montand un peu emprunté dans le rôle du Maréchal Lefevre que l'on voit tout au long du film intervenir régulièrement (notamment dans une scène avec Patachou, sa madame Sans Gene), Erich Von Stroheim inattendu en Beethoven, Michème Morgan, exquise et magnifiée avec sa perruque brune dans le rôle de Joséphine de Beauharnais (ah ces yeux comme le dit Daniel Gélin / Bonaparte), Jean Gabin dans le rôle de l'agonisant Maréchal Lannes, amputé des deux jambes et enfin Orson Welles, pour la deuxième fois après Si Versailles, toujours grimé de façon grotesque dans le rôle d'Hudson Lowe, le geôlier de Napoleon à Sainte Hélène. Quant à Sacha Guitry, il reprend le rôle de Talleyrand, après le Diable Boiteux, mais apparait ici très fatigué, sans doute déjà très malade mais toujours imposant. Enfin, notons ce qui passe moins bien, c'est le goût de la chansonnette qui plombe le film et contribue à le dater, ici nous avons droit à Yves Montand, Armand Mestral et surtout Luis Mariano (chantant Mourir d'amour) qui poussent de la voix. Dans Versailles, c'était Tino Rossi, Edith Piaf, Annie Cordy.

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1956 - SI PARIS NOUS ÉTAIT CONTÉ

Réalisation, scénario et dialogues : Sacha GUITRY (1956)
Directeur de la photographie : Philippe AGOSTINI
Musique : Jean FRANÇAIS
Production : CLM/Gaumont/Franco London Film
Durée : 130 minutes
Date de sortie : 27 janvier 1956

AVEC :
Sacha GUITRY (Louis XI), Robert LAMOUREUX (Latude), Danielle DARRIEUX (Agnès Sorel), Michèle MORGAN (Gabrielle d'Estrées), Lana MARCONI (Marie-Antoinette), Jean MARAIS (François ler), Gérard PHILIPE (Le chanteur des rues), Jean WEBER (Henri III), Renée SAINT-CYR (L'impératrice Eugénie), Françoise ARNOUL (La duchesse de Bassano), Simone RENANT (La marquise de Latour-Maubourg), Sophie DESMARETS (Rose Bertin), Giselle PASCAL (La comtesse de Montebello), Pierre LARQUEY (Pierre Broussel), Aimé CLARIOND (Beaumarchais), Jean DEBUCOURT (Philippe de Commynes), Jacques DUMESNIL (Richelieu), Maurice ESCANDE (Monsieur de Grimm), Jean MARTINELLI (Henri IX et Firmin), Jacques MOREL (Jourdan de Launay), Louis de FUNÈS (Allègre), Robert MANUEL (Flaubert), Paul COLLINE (Charles VII), Gilbert BOKA (Louis XVI et Hugues Aubriot), Odette JOYEUX (La passementière), Jeanne BOITEL (Mme Geoffrin et Sarah Bernhardt), Jean TISSIER (Le guide de Carnavalet), Pauline CARTON (La bouquiniste), Antoine BALPÉTRÉ (Paul Verlaine), Jeanne FUSIER-GIR (La patronne), Pierre VANECK (François Villon)


Débutant son film quand Paris était Lutèce, évoquant les invasions, n'oubliant ni sainte Geneviève, ni Jeanne d'Arc, le conteur remonte à sa fantaisie le cours des siècles et s'il donne la préférence à Louis XI, à François Ier à Henri III, à Henri IV, c'est parce que dans ses œuvres précédentes il avait célébré Louis XIV, Louis XV et Napoléon. Un chanteur des rues assure la liaison entre les époques. L'épisode des évasions de Latude, célèbre embastillé, prend une grande importance. On voit naître la Révolution, condamner Louis XVI et Marie-Antoinette, et l'impératrice Eugénie s'apprête à figurer au milieu de ses dames d'honneur, dans le célèbre tableau de Winterhalter. Une gaillarde centenaire nous amène ensuite en 1955, à travers la succession des républiques en égrenant les souvenirs de la Belle Époque et ceux de la Grande Guerre.

Sacha Guitry avait souhaité en élaborant son film que Maurice Chevalier partageât la vedette avec lui. Une clause publicitaire du contrat remit l'accord en question et Chevalier ne parut pas dans SI PARIS... Ce fut le dernier rôle cinématographique de l'auteur qui, accablé par la maladie, n'apparut plus que dans le génétique en forme de testament qui ouvre LES TROIS FONT LA PAIRE. Au prix de grands efforts, il put assister cependant à la soirée de Gala du 26 janvier 1956 donnée à l'Opéra. On aperçoit, dans son propre rôle, Paul Fort, prince des poètes, et le peintre Maurice Utrillo.

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1957 - ASSASSINS ET VOLEURS

Réalisation, scénario et dialogues : Sacha GUITRY (1957)
Directeur de la photographie : Paul COTTERET
Musique : Jean FRANÇAIX
Décors : Jean DOUARINOU
Production : CLM - SNE Gaumont
Durée : 85 minutes
Date de Sortie : 8 février 1957

AVEC :
Jean POIRET (Philippe Dartois), Michel SERRAULT (Albert Le Cagneux), Magali NOEL (Madeleine), Darry COWL (Lardenois)
Clément DUHOUR (Jean), Pierre-Jean VAILLARD (Un client de la clinique), Lucien BAROUX (Le médecin-chef), Pierre LARQUEY (Le maître-baigneur), Jacques VARENNES (Le président du tribunal), Marcel VALLÉE (L'antiquaire), Pauline CARTON, Marguerite PIERRY(Des dames de la cliente), Zita PERZEL (La kleptomane), Marcel LÉVESQUE (Le joueur d'échecs)


Apparemment peu faits pour se rencontrer, deux hommes se trouvent face à face. Albert Le Cagneux est cambrioleur et le château qu'il visite appartient à Philippe Dartois; celui-ci ne semble pas ému par celui-là et, flegmatique, malicieux et bavard, il explique à Albert déconcerté qu'il est le bienvenu. Il cherchait le moyen d'en finir avec une vie qui lui pèse. Albert arrive à point; il sera l'instrument du destin.
Philippe alors raconte sa vie à son interlocuteur et dévoile les secrets d'une existence tumultueuse. Autrefois, le séduisant châtelain fut surpris chez sa maîtresse par le mari jaloux. Coups de revolver : la jeune femme fut tuée mais Philippe, à son tour, supprima l'époux bafoué et laissa condamner à sa place un témoin innocent. Il traîne depuis ce remords, bien qu'un accident de voiture l'ait empêché d'intervenir au procès.
Or, durant le temps où il était inconscient, une nouvelle vie s'était ouverte à lui : un voleur payait pour lui, pourquoi par un juste retour ne deviendrait-il pas, lui aussi, voleur ? Il le devint. Philippe narre avec une grande complaisance quelques-uns de ses vols où il combina virtuosité et ingéniosité. Toutefois, son anxiété est grande car il a appris, le jour même, que sa victime vient de sortir de prison. Celui-ci ne doit penser qu'à se venger. C'est pourquoi Philippe Dartois, plein d'angoisse, ne songe plus qu'à mourir.
Albert lui révèle alors que c'est lui l'homme redoutable. Puisque Philippe veut mourir, Albert se fera un plaisir de l'abattre, après que sa future victime ait rédigé rapidement un testament en sa faveur. Ce qui est fait. Philippe explique une dernière fois la façon de faire croire à un suicide et, ce faisant, il tire sur Le Cagneux. Dartois, assassin et voleur, n'a plus qu'à déchirer le testament tout en déclarant : "Cet homme-là m'aurait emmerdé toute ma vie !".

Cloué sur son lit par son implacable maladie, Sacha Guitry dirigea cependant les prises de vues par l'intermédiaire de son fidèle collaborateur Clément Duhour (qui joue lui-même ici le rôle de Jean).
Guitry consigna ce qu'il ressentait en écrivant ASSASSINS ET VOLEURS et ce qui détermina le ton cynique et persifleur de l'ouvrage : "Tandis que je composais, que j'écrivais ce film, il se passait une chose extrêmement curieuse. Lorsque j'étais sous l'empire d'une piqûre de morphine, mes personnages me devenaient non pas "indifférents" bien entendu - puisqu'ils étaient des créatures imaginées par moi - mais il m'était du moins difficile de les prendre au sérieux."
Dans un petit rôle apparaît l'ancienne vedette des films comiques muets de Gaumont : Marcel Lévesque.

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[html] [html]1957 - LES TROIS FONT LA PAIRE

Réalisation, scénario et dialogues : Sacha GUITRY (1957)
Co-réalisation et production : Clément DUHOUR
Directeur de la photographie : Philippe AGOSTINI
Musique : Hubert ROSTAING
Production : Alain Poiré - C L M Gaumont
Distribution : Gaumont
Durée : 80 minutes

AVEC :
Michel SIMON (Le commissaire Bernard), Pauline CARTON (Evelyne, sa femme), Sophie DESMARETS (Titine), Philippe NICAUD (Jojo / Teddy / Partner), Darry COWL (Valpreux, le metteur en scène), Clément DUHOUR (Monsieur Jean, le chef de bande), Jean RIGAUX (L’inspecteur Bornier), Jane MARKEN (Georgette, sa femme), Julien CARETTE (Léon, le patron du café), Robert DALBAN (L’inspecteur Walter), André CHANU (Cotteret), Christian MÉRY (Ernest, un gangster), BOKA (alias BOKANOWSKI) (Duval Gilbert), Sacha GUITRY (Lui-même)



Espérant faire carrière dans le gangstérisme, Jojo, un jeune chenapan, démontre son savoir-faire en poignardant un passant en plein jour. Or, la victime était en train de tourner un film, et le crime a été enregistré. Chargé de l’enquête, le commissaire Bernard, un fin limier qui se prend pour Maigret, se fait projeter la séquence et en extrait un portrait de l’assassin. L’un de ses hommes croit y reconnaître un clown du cirque Médrano, lequel est aussitôt arrêté. Mais ce dernier a un frère jumeau pour partenaire : chacun s’accuse pour disculper l’autre. Deux suspects valant mieux qu’un, on les garde tous deux sous les verrous à la Sûreté.Cependant, le véritable meurtrier court toujours : c’est un sosie des jumeaux antipodistes. Il faut l’intervention de Titine — une dame de mœurs légères, mais à la mémoire infaillible, qui a passé la nuit avec ce troisième larron — pour que la lumière se fasse. Seule une femme, vénale de préférence, était à même de démêler le vrai du faux, la réalité de ses simulacres. Au lit, un homme se découvre, sans illusion possible…
Jojo, confondu, sera abattu sur les lieux mêmes de son forfait, par le chef de la bande dans laquelle il souhaitait être admis. De quoi vous désespérer d’être malhonnête ! Ce règlement de comptes sera d’ailleurs maquillé en suicide, au grand dam du commissaire de police, qui n’y verra que du feu…

LES TROIS FONT LA PAIRE est le dernier film réalisé de son vivant par Sacha Guitry, qui devait mourir quelques semaines après sa sortie. Très malade, l’auteur se contentait, au tournage, de donner de son fauteuil roulant des indications à son producteur (et interprète) Clément Duhour, qui co-signa donc la mise en scène. Le thème des jumeaux, que leur ressemblance sert ou dessert, est un ressort classique du roman et du film policiers. Guitry lui-même l’avait développé - dans le registre de la comédie dramatique - avec LA VIE D’UN HONNÊTE HOMME (1953), où Michel Simon jouait le double rôle d’un riche bourgeois et de son frère jumeau dans le besoin. L’intervention d’un troisième personnage, sosie des deux autres, ajoute ici au quiproquo.
Un autre thème se greffe sur le précédent : celui du «film dans le film», également cher à Guitry (qui a toujours ménagé dans ses œuvres des clins d’œil au public). D’où le prologue, où l’on voit Sacha lui-même déclarer au téléphone à Albert Willemetz : «Dans l’instant où je te parle, je commence un nouveau film qui sera, je l’espère, un film nouveau».
Et l’intrigue de nous plonger… dans les milieux du cinéma, où un meurtre a été commis. La même idée avait été esquissée dans un film de 1946, signé Jean Boyer, On ne meurt pas comme ça. À noter aussi le “private joke” consistant à faire du commissaire chargé de l’enquête un émule de Maigret, rôle que Michel Simon avait tenu précédemment dans BRELAN D’AS (1952).

1958 - LA VIE À DEUX

Réalisateur : Clément Duhour
Scénariste : Sacha Guitry
Directeur de la Photographie : Robert Lefebvre
Compositeur : Hubert Rostaing
Société de distribution : Cocinor
Genre : Comédie
Durée : 01:48
Date de sortie : 24 septembre 1958

AVEC :
Pierre BRASSEUR(Pierre Carreau), Sophie DSMARETS (Marguerite Caboufigue), Edwige FEUILLERE (Françoise Sellier), Robert LAMOUREUX (Thierry Raval), FERNANDEL(Marcel Caboufigue), Danielle DARRIEUX (Monique Lebeaut), Jean MARAIS (Teddy Brooks), Lilli PALMER (Odette de Starenberg), Gérard PHILIPE (Désiré), Jean RICHARD (André Le Lorrain), Louis DE FUNES (Maître Stéphane), Jacques MOREL


Auteur à succès, Pierre Carreau a convoqué son notaire, maître Stéphane, et ses amis les plus proches – Vattier, directeur de théâtre et Sauvage, son éditeur – pour leur faire part de ses dernières volontés. Il a jadis écrit un ouvrage intitulé « La Vie à deux » dans lequel il mettait en scène quatre couples. Il a décidé de leur léguer sa fortune à condition qu’ils soient toujours heureux. Pommier et Sentis, deux généalogistes, sont chargés de les retrouver et de constater la permanence de leur bonheur. En cas d’échec, l’argent reviendrait à Vattier et Sauvage. Tous partent sur la Côte d’Azur, où résident les couples choisis. Mais force est de constater l’échec de chacune de ces liaisons. André Le Lorrain a eu sa vie empoisonnée par la présence perpétuelle de sa belle-mère. Odette de Starenberg trompe son ami, le ministre Montignac, avec le magicien Teddy Brooks, avant de se retrouver, le soir suivant, dans les bras de Désiré, son nouveau valet de chambre. Sans cesse courtisée par Thierry Raval, Monique Lebeaut finit par céder à ses avances, en réponse à la conduite qu’elle juge inqualifiable de son mari. Quant à Marcel Caboufigue, à la suite d’une dispute, il a été trompé par sa femme Marguerite et s’est retrouvé père d’un bébé à la peau noire. Sur son lit de mort, Pierre Carreau révèle à Françoise, celle qu’il a toujours aimée, que son mari actuel, Michel, ne mérite pas son amour. En fin de compte, à la lecture du testament, ses amis apprendront que Carreau lègue ce qu’il considère comme sa fortune – son œuvre – à son public.

C’est un film posthume de Sacha Guitry, mort le 24 juillet 1957, qu’il n’eut pas le temps de tourner, terrassé par la maladie. Venu du music-hall, Clément Duhour (1912-1983) avait produit ou co-produit les quatre derniers films de Sacha Guitry et co-réalisé LES TROIS FONT LA PAIRE (1957). LA VIE À DEUX fut l’occasion pour son auteur d’offrir des morceaux choisis de quelques-unes de ses pièces. L’arrivée du nouveau maître d’hôtel est adaptée de la pièce “Désiré” (1927) ; la scène du magicien convoqué par la femme du monde, de “L’Illusionniste” (1917) ; “La Paire de gifles”, devenue une courte pièce, est extraite de “Faisons un Rêve” (1916) ; l’histoire du ménage Caboufigue, de “Le Blanc et le Noir” (1922) ; quant à la conclusion, plus dramatique, elle s’inspire de “Françoise” (1932).

VIDEOS



1960 - AU VOLEUR !


Réalisation : Ralph Habib
Scénario : Sacha Guitry, Jean Bernard-Luc
Production : Jacques Schatz, Rüdiger von Hirschberg
Musique : Jean Wiener
Photographie : Pierre Petit
Montage : A. Lautenbach
Pays : France / Allemagne
Durée : 90 minutes
Format : Noir et blanc
Date de sortie France  : 3 février 1961

AVEC :
Paul GUERS (Serge, comte Fornari), Perrette PRADIER (Aménita), O.E.HASSE (Démosthène), Sonja ZIEMANN (la milliardaire), Mary MARQUET (l'hôtelière), Jean-Pierre LORRAIN, Jean-Pierre ZOLA


Un splendide brillant de très grosse taille, le Nabab, est recherché par la police. Sous le nom du Comte Amédée Fornari, un « détective » s'introduit dans le palace de la Côte d'Azur où séjourne un prétendu diplomate, son excellence X... et sa jeune protégée et amie, Amenita, dont la seule mission est de servir de « vitrine » à l'éclatant Nabab. Une parfaite reproduction du Nabab dans sa poche, le Comte Fornari tente, au cours d'une danse langoureuse, de subtiliser le vrai diamant, en accrochant le faux au cou de sa danseuse. Il n'y peut parvenir, la jeune Amenita, lassée d'être la « vitrine » du Nabab, cambriole, pour son propre compte, le bijou inestimable qui, magiquement, trouve refuge et sécurité dans la poche d'Amédée. Ce sera ensuite une course folle entre le faux diplomate, Amenita, Amédée - poursuivant le Nabab - détenant tantôt le vrai, tantôt sa copie, tant et si bien que le spectateur le plus attentif ne sait plus où se trouve le joyau précieux... Finalement, à bord d'un yatch mouillé dans le port, se donne une brillante soirée où la police, la vraie, arrêtera tous les complices de cette brillante escroquerie-ballet. L'amour cependant semble sourire à Amenita et Amédée.

Au voleur ! est une comédie policière franco-allemande réalisée par Ralph Habib, sorti en 1960, d'après un script inédit de Sacha Guitry remanié par le scénariste-adaptateur et dialoguiste Jean-Bernard Luc. Le film semble être passé inaperçu lors de sa sortie en France, alors que sa "version allemande" Affäre Nabob a visiblement connu outre-Rhin un succès d'estime.

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Dernière modification le : 19/12/2009 @ 19:07
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