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SACHA GUITRY - FILMOGRAPHIE 1915 - 1944



1915 - CEUX DE CHEZ NOUS

Réalisation et commentaires : Sacha GUITRY (1915-1952)
Images : Sacha GUITRY (1914-1915), Frédéric ROSSIF (1952)
Durée : 22 minutes (à l'origine) / 44 minutes (version 1952)
Sortie : 23 novembre 1915 au théâtre des Variétés - Paris

A sa table de travail, entouré par sa collection d'oeuvres d'art, Sacha Guitry présente et commente les images qu'il a tourné dans les années 1914 - 1915. Ce sont des courtes séquences qui représentent : Auguste Rodin, Edmond Rostand, Edgar Degas, Claude Monet, Sarah Bernhardt, maître Henri-Robert, Camille Saint-Saëns, Octave Mirbeau, Anatole France, Antoine, Auguste Renoir, Lucien Guitry.

AVEC : Auguste RODIN dans son parc, dans son atelier et taillant un marbre, Maître HENRI-ROBERT plaidant, Claude MONET devant son jardin et devant une toile, André ANTOINE mettant en scène le second acte de " L'Avare", Camille SAINT-SAENS au piano puis conduisant le ballet d'Henry VIII, Edgar DEGAS boulevard de Clichy, Edmond ROSTAND écrivant, Auguste RENOIR peignant, Sarah BERNHARDT causant puis disant des vers, Anatole FRANCE dans sa bibliothèque et à son bureau, Octave MIRBEAU, Lucien GUITRY.


La première version muette, durait 22 mn; elle était destinée à être projetée accompagnée d'une causerie de Guitry. La version sonorisée date de 1939. La version finale remaniée, en 1952, dure 44 mn et crédite Frédéric Rossif comme collaborateur.

Au théâtre des Variétés, le 22 novembre 1915, Sacha Guitry présente, avec le concours de Charlotte Lyses (qui jouera en intermède avec l'auteur une scène inédite, " La vilaine femme brune ") un film cinématographique en deux parties accompagné d'une causerie familiale et d'un prologue.
Film documentaire muet d'une longueur de 600 m, tourné par Sacha Guitry avec une caméra d'amateur en 1914-1915, CEUX DE CHEZ NOUS (" par-devant qui nous devrions être à genoux") durait à l'origine vingt-deux minutes.
En 1939, Sacha Guitry enregistra un commentaire sonore pour remplacer son texte dit en direct. En 1952, des images filmées par Frédéric Rossif furent ajoutées au film, montrant le commentateur lisant son texte devant son bureau ou présentant des œuvres d'art de sa collection. Projeté ainsi à la télévision française, CEUX DE CHEZ NOUS durait quarante-quatre minutes.

Le futur auteur de " De Jeanne d'Arc à Philippe Pétain " (1942) déclarait en 1915 : "Ces films étaient destinés primitivement à mon plaisir personnel, à une élite et à l'enseignement plus tard. Mais la proclamation des intellectuels allemands et les monstrueuses applications de leur culture m'ont suggéré l'idée qu'il y avait peut-être un intérêt national immédiat et très grand à faire connaître davantage, tant au public de France qu'à celui de l'étranger, ceux qui contribuent magnifiquement à l'éclat du génie français. "
" J'ai voulu, disait-il encore, être l'artisan d'une encyclopédie nouvelle (...) Le cinématographe bouleverse tout et il nous permettra désormais de laisser enfin des renseignements parfaitement précis sur les faits importants et les gens illustres (...) Je ne veux pas que dans cinquante ans vos petits enfants viennent me dire : "Comment, bon vieillard, vous viviez en même temps que Claude Monet... et vous n'aviez pas eu l'idée de le cinématographier pendant qu'il travaillait ? "
" Quelle émotion, ajoutait-il, si, grâce au cinéma, nous pouvions voir Praxitèle sculpter"

Avis

Ce premier film documentaire de Guitry n'avait pas d'intérêt autre que de fixer à tout jamais sur la pellicule tous ces génies qu'il cotoyait à cette époque et de les voir à l'oeuvre. Et là quel défilé, des peintres Degas, Monet ou Auguste Renoir que nous voyons peindre au chef d'orchestre Camille Saint Saens en passant par Sarah Bernhardt, Rodin. Déjà Guitry est metteur en scène, il nous montre Saint Saens diriger un orchestre fictif ou l'avocat Henri-Robert effectuer une plaidoirie dans sa cuisine. Dans la version remaniée de 1952, nous pouvons voir Guitry assis à son bureau, entouré par ses oeuvres d'art, commenter avec sa verve habituelle pour nous les images filmées presque 40 ans auparavant et cela ajoute à notre plasir.

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1935 - PASTEUR

Réalisation, scénario et dialogues d’après sa pièce : Sacha GUITRY (1935)
Supervision technique et production : Fernand RIVERS
Directeurs de la photographie : Jean BACHELET, René RIBAULT
Musique : Louis BEYDTS
Production : Maurice LEHMANN,
Distribution : Films Fernand Rivers
Durée : 75 minutes

AVEC :
Sacha GUITRY (Louis Pasteur), Jean PÉRIER (Le médecin), José SQUINQUEL (Le disciple), Henry BONVALLET (Le président Sadi Carnot), Gaston DUBOSC (Le président de l’Académie), Louis MAUREL (Jules Guérin), François RODON (Le petit Joseph Meister), Maurice SCHUTZ (Son grand’père), Armand LURVILLE, Camille COUSIN (Les témoins), Louis GAUTHIER, Gaston ALAIN, Félix CLÉMENT, Julien BERTHEAU (Les élèves)


S’adressant à un interlocuteur anonyme, Sacha Guitry lit une lettre de Pasteur où ce dernier décide de s’inoculer la rage pour tester son vaccin sur lui-même. Il exhibe quelques photos des lieux d’enfance du savant. L’évocation de sa vie va se faire en cinq tableaux: 1870. Pasteur, dans son cabinet de travail, se plaint auprès de ses élèves, un groupe de Normaliens, des difficultés rencontrées dans la poursuite de ses travaux. On évoque la guerre. Par patriotisme, Pasteur décide de renvoyer en Allemagne le diplôme de docteur qui lui a été décerné.
1880. Élu à l’Académie de Médecine, Pasteur lit une communication sur la génération spontanée. Il est vivement critiqué par certains de ses collègues. L’un d’eux, Jules Guérin, lui envoie même ses témoins. Mais Pasteur ne veut se battre que sur le terrain de la science. Il apprend qu’il est décoré de la Légion d’honneur et reçu à l’Académie française.
1885. On amène à Pasteur un petit Alsacien, Joseph Meister, qui a été mordu par un chien enragé. Un médecin ami fait à l’enfant une piqûre de sérum antirabique. Pasteur le veille sans relâche. Au quatorzième jour, il est guéri.
1888. Pasteur, malade, reçoit dans sa maison de campagne d’Arbois la visite de son médecin, qui lui recommande le repos. Il a la joie d’accueillir Joseph Meister, qui, en témoignage de reconnaissance de sa guérison, lui apporte son livre de prix.
27 décembre 1892. Dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, on célèbre avec faste les 70 ans de Pasteur, en présence du Président de la République, Sadi Carnot, et de sommités venues du monde entier. Pasteur prononce quelques mots en guise de remerciement: “Je crois invinciblement que la science et la paix triompheront de l’ignorance et de la guerre...”

PASTEUR adapte fidèlement la pièce homonyme en cinq actes écrite par Guitry en 1918, d’après le livre du gendre du savant, René Valléry-Radot, et qui fut représentée l’année suivante au théâtre du Vaudeville avec, dans le rôle-titre, Lucien Guitry, père de Sacha. Le cinéaste y a ajouté un prologue et quelques scènes d’extérieurs tournées à Dôle, ville natale de Pasteur. Le film fut présenté en avant-première à bord du “Normandie”, pour le voyage inaugural du paquebot, puis en salle, couplé avec une comédie, BONNE CHANCE. Ce fut le premier essai pour le cinéma de Guitry (si l’on excepte un court métrage de 1915, CEUX DE CHEZ NOUS), et le seul dans lequel n’apparaît aucun personnage féminin. Deux autres films furent consacrés à l’inventeur du vaccin contre la rage: PASTEUR, film muet de Jean Epstein et Jean Benoît-Lévy (1922), et LA VIE DE LOUIS PASTEUR, film américain de William Dieterle (1936), avec Paul Muni.

1935 - BONNE CHANCE

Réalisation, scénario original et dialogues : Sacha GUITRY (1935)
Supervision technique : Fernand RIVERS
Directeurs de la photographie : Jean BACHELET, René RIBAULT
Musique : Vincent SCOTTO
Production : Productions Maurice Lehmann/ Films Fernand Rivers
Durée : 78 minutes

AVEC :
Sacha GUITRY (Claude), Jacqueline DELUBAC (Marie Muscat), Pauline CARTON (Sa mère), André NUMÈS Fils (Prosper, le fiancé), Paul DULLAC (Le maire de Fontenac), RIVERS cadet (Pinède, le greffier), Robert DARTHES (Gaston Lepeltier), Andrée GUIZE (Henriette Lepeltier)


Une rue d’un quartier populaire de Paris. Claude, un rapin bientôt quinquagénaire, vivant chichement de ses croquis, a pour voisine une jeune et jolie blanchisseuse, Marie Muscat, qui habite un modeste appartement avec sa mère. Celle-ci a hâte de la marier. Un prétendant se présente en la personne de Prosper, un benêt, en instance de départ pour treize jours d’instruction militaire. Mais Marie semble plus attirée par le peintre, en dépit de leur différence d’âge. Alors qu’elle va acheter un billet de loterie, il lui souhaite cordialement «bonne chance». Superstitieuse, elle décide de partager son lot avec lui si elle gagne. Et c’est ce qui arrive: elle touche deux millions! Claude n’accepte qu’à la condition qu’ils s’offrent ensemble un beau voyage. En tout bien tout honneur, car Marie est à présent fiancée à Prosper. Le mariage doit avoir lieu dans deux semaines à Fontenac, petite bourgade du Midi dont la jeune fille est originaire. Claude s’engage à accompagner la promise jusqu’à la porte de la mairie, leur escapade terminée.
Des péripéties diverses et cocasses vont émailler ce périple, qui ressemble bientôt à un voyage de noces avant la lettre. Pour commencer, Claude couvre Marie de cadeaux, en puisant largement dans leur pactole. Il lui fait une cour discrète, mais assidue. Ils font chambre à part, mais le hasard les rapproche sans cesse. Au casino de Monte-Carlo, il s’aperçoit qu’elle est son porte-chance: il se ruine en son absence, mais regagne une fortune dès qu’elle réapparaît. À Fontenac, Claude réserve une surprise à sa protégée: grâce à l’envoi d’un chèque conséquent au maire du village, Marie sera accueillie comme une reine. Constatant qu’elle est née de père inconnu, il se propose même de la reconnaître, en secret. Ce qui va compliquer les choses, car entre-temps, Prosper s’est trouvé une autre compagne, de sorte que la place du marié reste vide le jour de la cérémonie. Claude se précipite pour l’occuper, quitte à prendre pour épouse celle dont il faillit devenir le père adoptif! Et tout le monde sera heureux...

Bonne chance est la première comédie que Guitry écrivit directement pour l’écran: même si l’on y retrouve les ressorts classiques du marivaudage boulevardier, tels qu’il les pratiquait au théâtre, c’est bien de cinéma qu’il s’agit, et du meilleur. Le début évoque les comédies américaines de Capra ou Lubitsch, et la dernière partie une farce à la Pagnol. L’auteur se paie même le luxe de commenter avec humour les techniques du cinéma, telles que le travelling ou l’effet de transparence.
Les clins d’œil abondent: au générique, on ne “présente” pas le film aux spectateurs, on leur “souhaite” Bonne chance. Une rue porte le nom d’Albert Willemetz, librettiste contemporain ami de Guitry: “Déjà!”, observe ce dernier en aparté. Avec l’argent du billet de loterie, l’acteur s’achète à prix d’or une toile d’Auguste Renoir... qui faisait déjà partie de sa collection personnelle. Le marchand lui en vante les mérites: “On dirait que ce tableau parle, n’est-ce pas” et Guitry de le couper: “Ne l’interrompez pas!”
En 1940, un remake de Bonne chance sera tourné aux États-Unis par Lewis Milestone, sous le titre LUCKY PARTNERS (DOUBLE CHANCE), avec Ronald Colman et Ginger Rogers.

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1936 - LE NOUVEAU TESTAMENT

Réalisation, scénario et dialogues, d’après sa pièce : Sacha GUITRY (1936)
Co-réalisation : Alexandre RYDER
Directeur de la photographie : Jean BACHELET
Son : Paul DUVERGÉ
Décors : Maurice DUFRÊNE
Production : Serge SANDERG-Cinéas
Durée : 85 minutes

AVEC :
Sacha GUITRY (Le docteur Jean Marcelin), Betty DAUSSMOND (Lucie Marcelin, sa femme), Jacqueline DELUBAC (Juliette Lecourtois), Christian GÉRARD (Fernand Worms), Charles DESCHAMPS (Adrien Worms, son père), Marguerite TEMPLEY (Marguerite Worms, sa mère), Pauline CARTON (Mlle Morot)
Louis KERLY(Théophile, le domestique)


Le docteur Jean Marcelin, un alerte quinquagénaire, mène une existence bourgeoise apparemment sans histoire auprès de sa femme Lucie, une coquette capricieuse qui le trompe avec un ami de la famille, Fernand Worms. Le docteur a introduit dans son cabinet, en qualité de sténodactylo, une charmante jeune femme, Juliette Lecourtois, en dépit de l’hostilité déclarée de son épouse, qui aurait souhaité faire engager comme secrétaire son petit ami.
Un soir, alors que la famille Worms au grand complet est invitée à dîner chez les Marcelin, le maître de maison, d’ordinaire très ponctuel, se fait attendre. Lui serait-il arrivé malheur ? Quelqu’un sonne à la porte, ramenant le veston du docteur. Dans l’une des poches, on découvre un testament, de rédaction récente, dont la lecture va s’avérer édifiante. Le praticien, qui n’ignorait rien des incartades de sa femme, lui lègue seulement un tiers de sa fortune, le reste revenant à Mme Worms, qui fut naguère sa maîtresse, et à une dame Lecourtois, autre passion de jeunesse, dont il aurait eu une fille naturelle. Les soupçons se portent aussitôt sur la nouvelle dactylo.
Alors que les invités sont encore sous le coup de ces révélations, Marcelin réapparaît. Chacun feint de tout ignorer de ses nouvelles dispositions testamentaires. La vérité finira pourtant par éclater, au grand dam d’un entourage sournoisement complice : l’épouse infidèle sera confondue, le gigolo remis à sa place, et Juliette, qui était bien la fille de l’honorable médecin, reconnue officiellement. Le père et l’enfant partiront pour un voyage d’agrément, sans souci du qu’en-dira-t’on, en double signe de reconnaissance, paternelle et filiale…

Cette comédie de boulevard, joyeusement amorale, au ton grinçant et parfois féroce, venait d’être créée à la scène (au théâtre de la Madeleine, à l’automne 1934) lorsque l’auteur décida de la porter à l’écran (en collaboration avec Alexandre Ryder, vieux routier des adaptations filmées), presque sans rien changer au texte, et en reprenant exactement les mêmes interprètes. Sacha Guitry avait alors cinquante ans, l’âge du rôle, et venait d’épouser, en troisièmes noces, sa jeune partenaire Jacqueline Delubac — qui tenait le rôle de sa fille dans la pièce. D’aucuns ont vu là une sorte d’inceste…
L’œuvre théâtrale avait connu un grand succès, public et critique, que le film ne retrouva pas tout à fait. Edmond Sée écrivit par exemple que «Sacha passe ici, comme en se jouant, de la farce débridée à la plus fine analyse des cœurs, de la satire de mœurs à la comédie sentimentale, et cela avec tant de souplesse, de naturel, que l’on ne s’aperçoit même pas du changement de ton ou de genre. Jamais peut-être il ne s’était montré à ce point maître de son art magicien.»
Le Nouveau testament fut le troisième film réalisé par Guitry, après Pasteur et Bonne chance, tous deux de 1935. Il précède dans sa filmographie Le Roman d’un tricheur, qui sera son grand succès cinématographique.

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1936 - LE ROMAN D'UN TRICHEUR

Réalisation : Sacha GUITRY (1936)
Scénario et dialogues : Sacha GUITRY
Directeur de la photographie : Marcel LUCIEN
Musique : Adolphe BORCHARD
Décors : Henry NIENNESSIER, GUERBE
Production : CINEAS (Serge SANDBERG)
Distribution : Société Films Sonores TOBIS
Durée : 100 minutes
Date de sortie : 2 octobre 1936

AVEC :
Jacqueline DELUBAC (La Femme), Marguerite MORENO L'Aventurière), Rosine DERÉAN (La Voleuse), Pauline CARTON (Madame Moriot, la Tante), FRÉHEL(La Chanteuse), Elmire VAUTHIER (La Dame de l'ascenseur), Sacha GUITRY (Le Tricheur), Serge GRAVE (Lui, petit garçon), Pierre ASSY (Lui, jeune homme), Henri PFEIFER (M Charbonnier), Pierre LABRY (M Moriot), Gaston OUPRAY (Le garçon de café), Roger DUCHESNE (Un Monsieur)


Pour avoir volé huit sous dans le tiroir-caisse de ses parents, un petit garçon est puni : il est privé des champignons du déjeuner. Les onze membres de la famille à table meurent empoisonnés. Chasseur dans un restaurant puis groom dans un hôtel de la Côte d'Azur, le jeune homme se fait le serment d'être riche un jour. Naturalisé monégasque, il devient croupier. Puis tricheur professionnel. Un honnête homme fait de lui un joueur : notre héros perd en jouant honnêtement, tout ce qu'il avait gagné en trichant.

LE ROMAN D'UN TRICHEUR est, sans doute, le film de Sacha Guitry qui a le plus frappé les journalistes et les cinéastes. Commenté en " voix off " presque entièrement " son immense mérite est d'avoir fait oublier cette particularité au point que des spectateurs interrogés à la sortie de la salle croient avoir vu un film joué et parlé directement " (François Truffaut). Sacha Guitry a expliqué ainsi sa création : "Ce film je l'ai tiré d'un petit livre que j'ai fait il y a deux ans et que j'avais intitulé : Les mémoires d'un tricheur.
Comme ce sont, soi-disant, des mémoires, j'ai bien été obligé de dire JE à la place de IL.
En une heure et demie j'ai voulu condenser toute la vie d'un personnage singulier sur lequel le destin s'acharne comme à plaisir.
Quarante ans de la vie d'un homme auquel ses mauvaises actions portent bonheur - et que la chance abandonne aussitôt qu'il veut s'amender. "
Le commentaire donnait à l'œuvre une forme tout à fait nouvelle de roman filmé. Sacha Guitry l'expliquait ainsi : "Le personnage qui sera sur l'écran ne dira pas : Je suis malheureux aujourd'hui, non, il ne dira rien. Il aura l'air malheureux et la voix de celui qui raconte dira : j'étais malheureux ce jour-là".

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1936 - MON PÈRE AVAIT RAISON

Réalisation, scénario et dialogues, d'après sa pièce : Sacha GUITRY (1936)
Directeur de la photographie : Georges BENOIT
Musique : Adolphe BORCHARD
Production : Cinéas
Directeur de production : Serge SANDBERG
Distribution : Tobis
Durée : 87 minutes

AVEC :
Sacha GUITRY (Charles Bellanger), Gaston DUBOSC (Adolphe, son père), Paul BERNARD (Maurice, son fils), Betty DAUSSMOND (Germaine, sa femme), Serge GRAVE (Maurice, enfant), Jacqueline DELUBAC (Loulou), Pauline CARTON (Marie Ganion), Marcel LEVESQUE (Le docteur Mourier), Robert SELLER (Emile Perducau)


Le film respecte rigoureusement la division de la pièce en trois actes, coupés de brefs intermèdes de personnages marchant dans un parc :
I. Un architecte, Charles Bellanger, écoute les conseils de vie que lui prodigue son père Adolphe, fringant septuagénaire : il faut être égoïste, ne pas se prendre au sérieux, ne pas craindre la solitude, éviter toute attache conjugale, car. Sur ces entrefaites, Charles apprend que son épouse est sur le point de le quitter. Il n'en fait pas un drame et décide de se consacrer à l'éducation de son fils, le petit Maurice.
II. Vingt ans plus tard, Maurice est devenu un séduisant jeune homme, qui a pour maîtresse une certaine Loulou. Celle-ci est une fine mouche, qui compte bien se faire épouser. Charles accepte de jouer les bons offices, avec l'espoir d'y trouver son compte. C'est à ce moment que sa femme lui annonce son retour, perspective qui ne le réjouit guère : il lui conseille de revenir dans dix ans...
III. Charles vit dans l'aisance et la futilité. Son fils, inquiet de son comportement, le fait examiner par un médecin. Rien de grave : il se contente d'appliquer les préceptes de son père. Maurice suivra le même chemin. Car les pères ont toujours raison...

Cette pièce fut créée en 1919. Sacha et son père Lucien Guitry y apparaissaient chacun dans un double rôle, celui du père et du fils, en alternance, Yvonne Printemps jouant Loulou. A la reprise de 1936, au Théâtre de la Madeleine, les interprètes étaient ceux du film, qui fut enregistré dans la foulée de la représentation, les décors ayant été transportés tels quels au studio d'Epinay. Le mobilier et les tableaux qu'on y voit appartenaient tous à l'auteur. Le tournage dura une semaine, et le film connut un grand succès. Il fut réalisé la même année que LE NOUVEAU TESTAMENT, LE ROMAN D'UN TRICHEUR et FAISONS UN RÊVE.
MON PÈRE AVAIT RAISON fut présenté pour la première fois au cinéma Colisée, à Paris, le 27 novembre 1936.
La pièce fut reprise en 1978 au Théâtre Hébertot, avec Paul Meurisse. En 1980, une adaptation télévisée fut réalisée par Paul Robin Benhaioun, avec Paul-Emile Deiber, Axelle Abbadie, Jean Barney, Mony Dalmès et Daniel Lecourtois.
Pour son exégète Noël Simsolo, MON PÈRE AVAIT RAISON est un film...

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1936 - FAISONS UN REVE

Réalisation, scénario et dialogue de : Sacha GUITRY (1936) D'après sa propre pièce
Directeur de la photographie : Robert BENOIT
Musique : interprétée par L'orchestre Tzigane de Jacques ZAROU
Décors : Robert GYS
Production : Cineas (Serge SANDBERG)
Distribution : Société des Films Sonores Tobis
Durée : 85 minutes

AVEC :
Jacqueline DELUBAC (Elle), RAIMU(Le mari), Sacha GUITRY (Lui), Andrée GUIZE (La servante), Robert SELLER (Le maître d'hôtel), Louis KERLY (Le valet de chambre)
"La comédie est précédée d'un prologue auquel ont bien voulu prêter leur fugitif, inestimable et précieux concours ARLETTY, Louis BARON fils, Pierre BERTIN, Victor BOUCHER, Jean COQUELIN, Claude DAUPHIN, Rosine DEREAN, Yvette GUILBERT, André LEFAUR, Marcel LEVESQUE, Marguerite MORENO, Gabriel SIGNORET et Michel SIMON "


Le mari : un brave homme, pas très intelligent, cossu, bon vivant. Sa femme (Elle) : une jeune femme jolie, distinguée. Il prétexte un rendez-vous urgent. Elle le laisse donc partir, rien moins que dupe. L'hôte (Lui), qui a tout entendu, est jeune, séduisant, gai. Il lui déclare son amour, qu'elle avoue partager. Rendez-vous est pris pour le soir. Il l'attend anxieusement. N'y tenant plus, il lui téléphone tous les mots fous qui lui viennent à l'esprit. Et tandis qu'il parle, parle, parle, elle arrive et tombe dans ses bras. Le lendemain matin, c'est le drame : ils ne se sont pas réveillés! Elle s'affole, il plaisante. Nouveau drame : le mari arrive! Piteux : il a fait une telle " bombe" qu'il n'est pas rentré chez lui : "Que va en penser ma pauvre femme?" Elle écoute, à côté, dans la robe de chambre de son amant, qui trouvera le moyen d'éloigner le mari deux jours de plus...

C'est le sixième film de fiction de Sacha Guitry. La quatrième adaptation cinématographique par lui-même d'une de ses pièces, après PASTEUR (1935), LE NOUVEAU TESTAMENT et MON PÈRE AVAIT RAISON (1936). BONNE CHANCE (1935) et LE ROMAN D'UN TRICHEUR (1936) étant des scénarios originaux. FAISONS UN REVE est considéré, par de nombreux critiques, comme un chef-d'œuvre qui annonce tout un cinéma moderne, de Bergman à Rohmer en passant par Mankiewicz. Le spectateur est littéralement emporté comme par un tourbillon dans la séquence où "Lui" seul, est en scène : tunnel, morceau de bravoure et d'anthologie de l'acte II, dont le lyrisme est décuplé par le cinéma. Raimu avait créé la pièce avec Charlotte Lysès et Sacha Guitry en 1916 aux Bouffes Parisiens. Reprise en 1921 et 1931 avec Yvonne Printemps, "Faisons un Rêve" a eu pour interprètes aux Variétés en 1957, Danielle Darrieux, Louis de Funès et Robert Lamoureux (Lui).
En 1930, en Angleterre, Seymour Hicks tournait une première version cinématographique de "Faisons un Rêve", sous le titre de SLEEPING PARTNERS, avec Seymour Hicks (Lui), Edna Best (Elle) et Lyn Harding (le Mari).

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1936 - LE MOT DE CAMBRONNE

Réalisation, scénario et dialogues, d'après sa pièce (1936) en un acte et en vers : Sacha GUITRY (1936)
Directeur de la photographie : Georges BENOÎT
Décors : Robert GYS
Production : Serge SANDBERG / Cinéas
Durée : 35 minutes

AVEC :
Sacha GUITRY (Le général Cambronne), Marguerite MORÉNO (Mary, son épouse), Jacqueline DELUBAC (Nanon, la servante), Pauline CARTON (La préfète)


Mary, l'épouse anglaise du général Cambronne, attend fébrilement la visite de la préfète et sermonne sa servante Nanon afin que la maison soit bien propre, les biscuits bien secs, la citronnade bien fraîche. Sur ces entrefaites, le général rentre chez lui et, admirant les beaux yeux de Nanon, médite sur le bonheur « qu'on nous impose » et celui « que l'on fait soi-même ». Lorsque Mary survient, Nanon s'éclipse et le général s'empresse de rassurer sa femme : il regardait Nanon de près parce qu'elle avait quelque chose dans l'œil. Puis, après avoir médité sur son langage peu châtié - l'Empereur lui-même lui en avait fait le reproche à la veille de Waterloo -, il s'esquive à son tour lorsque survient la préfète, une femme perfide et cancanière.
Au cours de la discussion qui s'ensuit est évoqué - sans qu'il soit jamais prononcé - le fameux mot que le général lança aux Anglais à Waterloo. Une fois la préfète repartie, Madame Cambronne n'aura de cesse que son général de mari ne lui révèle enfin ce mot « historique » qu'elle est la seule, de par ses origines, à ne pas connaître. Mais Cambronne est inflexible : il a dit ce mot une fois, une seule, et cette invective est passée à la postérité. Mais il s'est juré de ne plus jamais le prononcer et demeure ferme malgré les supplications de son épouse. Grâce au ciel, il n'aura pas à s'exécuter car la bonne, laissant soudain tomber son plateau et le service à thé, le prononcera pour lui, satisfaisant enfin, sans y prendre garde, l'insatiable curiosité de sa maîtresse.

Dans le prologue du film, Sacha Guitry explique, en vers, qu'il a dédié cette pièce à la mémoire d'Edmond Rostand parce que le célèbre auteur de "Cyrano de Bergerac", en lui rappelant, un jour de la fin de l'année 1912, que le général Cambronne avait épousé une Anglaise, lui avait suggéré d'imaginer le dialogue entre lui et sa femme à propos du mot fameux qu'il prononça à Waterloo en réponse à son homologue anglais lui intimant l'ordre de se rendre. Guitry, qui venait de créer la pièce au théâtre de la Madeleine - c'était exactement sa centième depuis 1902 -, la porta à l'écran presque aussitôt. Le tournage du film au studio de Billancourt le 19 novembre 1936, fut un record comme le confirma le directeur de la photographie Philippe Agostini, assistant-opérateur à l'époque : « C'était une émission de télévision avant la lettre, l'équivalent de "Au Théâtre ce Soir" si l'on veut. Nous avons tourné le film dans un décor unique, alors que Guitry jouait la pièce au théâtre. Les accessoires venaient du théâtre et y sont retournés aussitôt le travail terminé. Le tournage a duré en tout et pour tout une journée, de midi à sept heures, la pièce devant être jouée à nouveau le soir même. Nous avions deux ou trois caméras placées à des points stratégiques : l'une d'elles le suivait, l'autre enregistrait un plan d'ensemble et la troisième filmait son partenaire. C'est une technique que la télévision prétend avoir inventée, mais que l'on pratiquait déjà bien avant elle. Le tournage devait seulement s'interrompre toutes les dix minutes pour recharger les appareils. » (in entretien avec Philippe Agostini, "Cinématographe" n° 86, février 1983).
Née le 4 juillet 1885, Pauline Carton jouait encore "Le Mot de Cambronne" sur scène à Genève en 1974, peu avant sa mort. Sacha Guitry, dont elle devint en quelque sorte la mascotte, l'appelait familièrement « ma pensionnaire, mon interprète et mon amie », et elle « mon ami, mon maître et mon patron ». Ils avaient fait connaissance en 1927.

1937 - LES PERLES DE LA COURONNE

Réalisation : Sacha GUITRY (1937)
Collaboration à la réalisation : CHRISTIAN-JAQUE
Scénario et dialogues : Sacha GUITRY
Directeur de la photographie : Jules KRUGER
Décors : Jean PERRIER
Musique : Jean FRANÇAIX
Production : Cinéas (Serge SANDBERG)
Distribution : TOBIS (Société Films Sonores)
Durée : 120 minutes
Date de sortie : 12 mai 1937


AVEC :
Sacha GUITRY (Jean Martin, François 1er, Barras, Napoléon III), RAIMU(Le Méridional), Ermete ZACCONI (Clément VII), Lyn HARDING (Henri VIII), Cécile SOREL (La Française), Jacqueline DELUBAC (Françoise Martin, Marie Stuart, Joséphine de Beauharnais), Enrico GLORI (Le camérier du Pape), Renée SAINT-CYR (Madeleine de la Tour d'Auvergne), ARLETTY (La Reine d'Éthiopie), Lisette LANVIN (La petite femme), Marguerite MORENO (Catherine de Médicis), Yvette PIENNE (Elisabeth d'Angleterre), SIMON GIRARD (Henri IV Aimé), Germaine AUSSEY (Gabrielle d'Estrées ), Simone RENANT (La Dubarry), DAMIA (Une femme du peuple), Jean-Louis BARRAULT (Bonaparte), Huguette DUFLOS (La Reine Hortense), Émile DRAIN (Napoléon), Rosine DERÉAN (La jeune fille), Jean COQUELIN (Un vieux bourgeois), Gaston DUBOSC (Un grand duc), Pauline CARTON (Une femme de chambre), Barbara SHAW (Anne de Boleyn), Marcel DALIO (L'Abyssin)


L'histoire merveilleuse de sept perles fines, de 1518 à 1937, de François Ier et Marie Stuart à un méridional en croisière sur la Normandie, en passant par Rome, Londres, Burgos, la Chine et l'Afrique...

" 52 vedettes, 1200 artistes, 90 décors, 8 millions de dépenses : un film royal " (publicité de l'époque). Tourné pour apporter au couronnement du roi d'Angleterre un hommage du cinéma français, LES PERLES DE LA COURONNE obtint le prix du meilleur scénario à la Ve Mostra d'Arte Cinematografica à Venise en 1937. Chaque personnage, français, anglais ou italien, y parle sa langue maternelle dans les trois versions tournées, le doublage était pour Sacha Guitry un crime. LES PERLES DE LA COURONNE est la première en date des fresques de Sacha Guitry. Les suivront REMONTONS LES CHAMPS-ÉLYSÉES (j938), LE FABULEUX DESTIN DE DESIRÉE CLARY (1942, NAPOLÉON (1954), SI VERSAILLES et SI PARIS M'ÉTAIT CONTÉ (1953 et 1955).

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1937 - DESIRE

Réalisation, scénario et dialogues, d'après sa pièce : Sacha GUITRY (1937)
Directeur de la photographie : Jean BACHELET
Musique : Adolphe BORCHARD
Production : Cinéas
Directeur de production : Serge SANDBERG
Distribution : Tobis
Durée : 93 minutes
Date de sortie : 3 décembre 1937

AVEC :
Sacha GUITRY (Désiré Tronchais), Jacqueline DELUBAC (Odette Cléry), ARLETTY (Madeleine, la femme de chambre), Pauline CARTON (Adèle, la cuisinière), Saturnin FABRE Adrien Corniche), Alys DELONDE (Henriette, sa femme), Geneviève VIX (La comtesse), Jacques BAUMER (Félix Montignac)


Odette Cléry, une jeune comédienne élégante, maîtresse du ministre Montignac, qui l'entretient sur un grand pied, engage à son service un maître d'hôtel impeccable et très stylé, prénommé Désiré. Elle apprend incidemment qu'il a été renvoyé de sa dernière place pour cause de trop grand empressement auprès de sa patronne, une princesse russe. Désiré rectifie les faits : la dame s'est donnée à lui sans qu'il ait beaucoup à se forcer. Son zèle et sa séduction le condamnent à ce genre d'incartades. Aucune crainte, toutefois, avec Odette : elle n'est pas son type.
Et pourtant, à quelque temps de là, alors qu'ils se trouvent tous en vacances à Deauville, le Don Juan de l'office se met à rêver à la jeune femme : après tout, n'est-elle pas déjà, socialement parlant, sa maîtresse ? Elle, de son côté, prononce le nom de Désiré dans son sommeil. Le ministre s'émeut. Pour éviter le pire (ou le meilleur) qui ne manquerait pas de se produire, le valet, magnanime, rend son tablier, après avoir dispensé à la belle Odette quelques conseils pour sa future carrière.

"J'ai voulu, écrivait Guitry en préface à son film, que cette œuvre fût une œuvre comique, et je puis bien me permettre de dire que j'ai peut-être atteint mon but puisque des centaines de représentations en ont assuré la réussite."
La pièce, créée en 1927, reprise en 1932, a connu en effet un succès qui ne s'est jamais démenti. En 1968, elle était encore jouée au Palais-Royal par Robert Lamoureux, avec pour partenaire Marie Daâms. En 1976, un téléfilm en fut tiré, avec Jean-Pierre Darras et Christiane Minazzoli. Guitry lui-même y tenait tout particulièrement : c'était en somme le couronnement du thème ancillaire qui court à travers toute son œuvre. Dans l'espèce d'anthologie (posthume) que constitue LA VIE A DEUX (film réalisé par Clément Duhour, 1958), figure un extrait de la pièce, interprété cette fois par Gérard Philipe (Désiré) et Lilli Palmer (Odette).
La version filmée de 1937 demeure cependant la référence. Sacha est entouré de Jacqueline Delubac, sa troisième épouse, remplaçant Yvonne Printemps, qui tenait le rôle à la création, et d'Arletty, relayant Betty Daussmond, malade lors de la réalisation du film. La perfection d'un tel casting est absolue.
Selon Alain Resnais, grand admirateur de DÉSIRÉ, "il faut voir comment Guitry joue au premier acte le valet de chambre avec ses mots, ses gestes, ses intonations traditionnelles pour au deuxième acte abandonner peu à peu ce pittoresque, devenir Guitry tout simplement, et enfin arriver au troisième acte à n'être plus qu'un homme et même aborder aux rives du tragique" (in "Cinéma 84", Spécial Sacha Guitry, novembre 1984).
Le futur réalisateur Gilles Grangier était ici assistant de Sacha Guitry.

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1938 - QUADRILLE

Réalisation : Sacha GUITRY (1938)
Scénario et dialogues, d'après sa propre pièce : Sacha GUITRY
Directeur de la photographie : Robert LEFEBVRE
Décors : Jean PERRIER
Montage : MYRIAM
Musique : Adolphe BORCHARD, interprétée par Ray VENTURA
Production : Les Films Modernes (Émile NATAN)
Durée : 109 minutes

AVEC :
Gaby MORLAY (Paulette Nanteuil), Georges GREY (Carl Herikson), Jacqueline DELUBAC (Claudine André), Sacha GUITRY (Philippe de Moranne), Pauline CARTON (La domestique), Marguerite TEMPLEY (Madame de Germent), Marie-Claire PISSARO (La femme de chambre), Clary MONTHAL (L'habilleuse), Jacques VITRY (Le médecin), Louis BALDY (Durmel), Julien RIVIÈRE (Le maître d'hôtel), Louis VONELLY (Le chef de réception), Paul ALEX (Le concierge), Marc HÉLIN (Le chasseur), Pierre HUCHET (Le valet de chambre), Georges LEMAIRE (Le régisseur)


Carl Herikson, l'irrésistible jeune premier américain, arrive à Paris. Parmi ceux qui vont l'accueillir au Ritz, la journaliste Claudine André, Philippe de Moranne, rédacteur en chef de "Paris-Soir", et sa maîtresse, la comédienne Paulette Nanteuil. Carl est d'autant plus surpris de reconnaître Paulette, le soir même, sur la scène du Théâtre du Gymnase, qu'elle lui avait donné au Ritz un autographe signé Claudine André. Afin de se faire pardonner, elle accepte l'invitation à souper de Carl. Pour la première fois depuis six ans de vie commune, Philippe aura passé la nuit sans voir rentrer sa compagne. Le quadrille est en place. Philippe trouve beaucoup de charme à Claudine, qui veut séduire Carl. Paulette souhaite garder Carl et ne pas perdre Philippe. Tout se terminera, après un double adultère, par un double mariage.

Écrite en août 1937, créée en septembre, tournée en novembre, la pièce était toujours à l'affiche quand le film sortit en février 1938. Sacha Guitry, Gaby Morlay et Jacqueline Delubac, se remplaçant eux-mêmes, jouèrent en chair et en os le troisième acte de "Quadrille" au Théâtre de Monte-Carlo, sur l'écran duquel le film (les deux premiers et le quatrième actes) fut projeté en gala. Paul Reboux notait que "par un phénomène paradoxal", l'histoire avait plus de relief au cinéma qu'au théâtre; que l'analyse y devenait plus profonde, le verbe plus étincelant...
"C'est une scène à deux personnages précédée de deux actes et prolongée de trois. Elle se noue pendant les deux premiers actes, les nœuds en sont serrés pendant vingt-cinq minutes, et elle se dénoue, non sans difficultés, pendant les trois derniers. Au cours de ces six actes, si ma pièce présente quelques surprises, puis-je me permettre de vous dire que j'en ai été le premier surpris ?" (Sacha Guitry.)

1938 - REMONTONS LES CHAMPS-ELYSÉES

Réalisation : Sacha GUITRY (1938)
Collaboration à la réalisation : Robert BIBAL
Scénario et dialogues : Sacha GUITRY
Directeur de la photographie : Jean BACHELET
Décors : René RENOUX, Roger CLAUDE, Lucien CARRÉ
Musique : Adolphe BORCHARD
Production : Serge SANDBERG - CINEAS
Distribution : SEDIF
Durée : 97 minutes
Date de sortie : 1er décembre 1938

AVEC :
Sacha GUITRY (Le professeur / Louis XV / Ludovic âgé / Jean-Louis âgé / Napoléon III), Lucien BAROUX (Le Marquis de Chauvelin), Jacqueline DELUBAC (Flora), Raymonde ALLAIN (L'Impératrice Eugénie), Jean-Louis ALLIBERT (Bonaparte), Jeanne BOITEL (Mme de Pompadour), Roger BOURDIN (Le chanteur des " Ambassadeurs " ), Jean DAVY (Ludovic / Jean-Louis), Germaine DERMOZ (Marie de Médicis), Émile DRAIN (Napoléon Ier), René FAUCHOIS (Marat), Josseline GAEL (Léone), Raymond GALLE (Louis XIII), Jane MARKEN (La mère de Luisette), Pierre MINGAND (Le montreur de marionnettes), Georges MORTON (Lebon), Mila PARÉLY (Une tricoteuse), Jean PÉRIER (Choiseul), Robert PIZANI (Wagner / Offenbach / Olivier Métra), Robert SELLER (Charles X / un client), SINOËL(Un ouvrier), Lisette LANVIN (Louisette)


De 1697 à 1938, de l'Étoile à la Concorde, de Louis XV au Roi d'Angleterre, l'histoire des Champs-Élysées racontée à bâtons rompus à ses élèves par un professeur, dont l'arrière grand-père était le fils de Louis XV et d'une belle inconnue : "Véridique - et parfois vraisemblable - car je prétends que ce n'est pas mentir que d'affirmer affrontément des vraisemblances irréfutables. Oui, je revendique le droit absolu de supposer des incidents restés secrets et de conter des aventures dont je n'ai pas trouvé la preuve du contraire".

James de Coquet, qui n'aimait guère ce " pot pourri d'histoire ", proposait, dans "Le Figaro", qu'on l'intitulât " Traversons la chaussée-d'Antin ou Descendons la rue de la Bonne-Morue". Et Louis Chéronnet, dans "l'Humanité", opposant à Guitry LA MARSEILLAISE de Jean Renoir, concluait : "s'il est une France qui ne doit plus vivre ou survivre, c'est bien justement celle que nous montre M. Sacha Guitry (...) une succursale du Parc aux Cerfs, abritant un royal lupanar". Sacha Guitry a tiré de REMONTONS LES CHAMPS-ELYSÉES, le second chronologiquement de ses films historiques, une pièce en six actes, " Le Bien-aimé ", créée à la Madeleine en 1940.

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1939 - ILS ÉTAIENT NEUF CÉLIBATAIRES

Réalisation, scénario et dialogues : Sacha GUITRY (1939)
Directeur de la photographie : Victor ARMÉNISE
Musique : Adolphe BORCHARD
Production : Gibé
Durée : 125 minutes
Date de sortie : 27 octobre 1939

AVEC :
Sacha GUITRY (Jean Lécuyer), Max DEARLY (Athanase Outriquet), Elvire POPESCO (La comtesse Stacia Batchefskaïa), André LEFAUR (Adolphe), Victor BOUCHER(Alexandre), Betty STOCKFELD (Margaret Brown), Geneviève GUITRY (Joan May), Saturnin FABRE (Adhémar Colombinet de la Jonchère), SINOËL(Amédée), Raymond AIMOS(Agénor), Marguerite MORENO (Consuelo Rodriguez), Marguerite PIERRY (Isabelle Patureau), Marguerite DEVAL (Madame Picaillon de Cheniset); Gaston DUBOSC (Antonin), Princesse CHYO (Mi-Ha-Ou), MORTON(Aristide),GILDES(Anatole), Pauline CARTON (Clémentine)


1939. Des décrets-lois réglementent sévèrement la résidence en France des étrangers non naturalisés. Jean Lécuyer imagine de fournir des maris honoraires aux dames étrangères dans l'embarras. Neuf célibataires sont réunis. Sept vont trouver preneuses et, après la cérémonie, égayés par le repas, émoustillés, les voici qui s'évadent de l'hospice pour aller retrouver leurs femmes légitimes.
Athanase, faux aveugle, bien qu'il apprécie fort la compagnie et le tempérament espagnol de Consuelo, s'éloignera. Il prise trop la liberté pour supporter la vue de ses nouveaux gendres : deux sergents de ville.
Le doux Antonin, que Madame Picaillon de Cheniset faisait naguère molester par son valet de chambre, est retors et roublard en matière de déclarations d'impôts. Madame Picaillon de Cheniset, riche bourgeoise, est avare. Ils ne se quitteront plus.
Adolphe a "épousé" une petite Anglaise qui chante dans un cabaret. Elle a des peines de cœur. Le vieil Adolphe se fera passer pour son père et facilitera ses amours.
Alexandre a été choisi par une superbe créature, femme entretenue; il le comprend vite et pour ne pas troubler la vie de Margaret, il jouera le maître d'hôtel pendant le repas qu'il aurait pu gâter.
Adhémar Colombinet de la Jonchère va trouver, grâce à Isabelle Patureau, une "maison" tout à fait accueillante. Quant à Amédée, il rejoindra au cirque Mi-Ha-Ou, petite danseuse chinoise.
Reste Agénor. La comtesse Stacia l'avait désigné pour être son mari. Mais à la mairie, Jean Lécuyer a pu substituer ses papiers à ceux d'Agénor. Le voici marié à Stacia; tant mieux pour Agénor, qui aurait été bigame, attendu qu'il est bel et bien marié avec la femme de chambre de la comtesse.

Ébauché en 1938 alors que Sacha Guitry jouait à Londres devant le roi d'Angleterre, le film fut tourné à la veille de la guerre, au moment où son auteur épousait sa quatrième femme, Geneviève, et venait d'être élu à l'Académie Goncourt. Période euphorique qui a sa répercussion sur l'écran.
Du fait de la déclaration de guerre, la sortie du film fut légèrement différée et la bande-annonce proclamait "L'Événement de l'année ", ce qui, en septembre 1939, ne manquait pas de piquant...

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1942 - LA LOI DU 21 JUIN 1907

Réalisateur : Sacha Guitry
Scénariste : Sacha Guitry
Directeurs de la photographie  : Nicolas Hayer, Albert Militon
Décorateur : Roland Quignon
Monteur : Jean Feyte, Guy Noël
Date de sortie : 28 mars 1942

AVEC :
Arletty (Gertrude), Fernand Gravey (Gaston), Fernand Ledoux, Marguerite Pierry (Le maître Blanc-Bec)

1942 - LE DESTIN FABULEUX DE DESIRÉE CLARY

Réalisation, scénario et dialogues : Sacha GUITRY (1942)
Avec la collaboration technique de René LE HÉNAFF
Directeur de la photographie : Jean BACHELET
Musique : Adolphe BORCHARD
Décors : Jacques COLOMBIER
Production : CCFC
Durée : 108 minutes
Date de sortie : 4 septembre 1942

AVEC :
Sacha GUITRY (Napoléon), Gaby MORLAY (Désirée Clary)
Jacques VARENNES (Bernadotte), Jean-Louis BARRAULT (Bonaparte), Geneviève GUITRY (Désirée Clary à 18 ans)
Aimé CLARIOND (Joseph Bonaparte), Lise DELAMARE (Joséphine), Yvette LEBON (Julie Clary jeune fille)
CARLETTINA(Désirée enfant), Jean HERVÉ (Talma)
Georges GREY (Junot), Jean PÉRIER (Talleyrand), Noël ROQUEVERT (Fouché)


Écoutons Sacha Guitry, lui-même : "Il était une fois une petite fille qui se nommait Désirée Clary. Elle avait une sœur, Julie, qui l'attendait depuis un an sur terre. Elle devint une ravissante jeune fille, et fit la connaissance d'un charmant officier, qui s'éprit d'elle. Mais quelques semaines plus tard, ayant connu le frère de ce jeune officier, elle lui accorda sa main. Et tandis que Napoléon Bonaparte lui jurait un amour éternel, sa sœur Julie épousait Joseph Bonaparte. Mais peu de temps après, le général Bonaparte de retour à Paris rencontra Joséphine de Beauharnais - et vite oublia la pauvre Désirée. Elle jura de se venger et fit à Paris la connaissance de Bernadotte. Celui-ci n'aimait pas Bonaparte. Décidément vindicative, Désirée épousa Bernadotte. Bonaparte est devenu Napoléon et déjà Bernadotte lui a donné de nombreux témoignages de son inimitié. Mais, inlassablement, l'Empereur, fidèle au souvenir qu'il a gardé de sa petite fiancée, rend à Bernadotte et à Désirée le bien pour le mal. Désirée et l'Empereur se sont souvent revus. Il l'appelait "sa petite espionne". À quelque temps de là, la Suède offrit à Bernadotte le titre de prince royal de Suède. Entre temps, Joseph Bonaparte était devenu roi de Naples - et voilà que les deux petites bourgeoises marseillaises étaient reines.
Désirée part pour la Suède se faire couronner. Napoléon meurt à Sainte-Hélène. "

Dans ses souvenirs, " Quatre ans d'occupation ", Sacha Guitry raconte que pour écarter les propositions que lui apportèrent à plusieurs reprises les représentants de la firme allemande " Continental ", il fit appel à son producteur Harispuru - qui lui offrit aussitôt la possibilité de réaliser DÉSIRÉE CLARY " à des conditions qui n'avaient qu'un très lointain rapport avec celles exprimées par la Continental". L'auteur souligne ensuite que Alfred Greven, directeur de la firme, ne cessa de lui témoigner son animosité.
La censure allemande refusa d'abord le scénario, le Dr Dietrich, chef du service, déclarant que l'écrivain " ternissait la mémoire de l'Empereur". Le film terminé, une scène dut être recommencée sous prétexte que la devise anglaise " Honni soit qui mal y pense " y était trop bien mise en valeur.
Comme le film couvre un long temps on voit, au milieu de l'action, Sacha Guitry demander à Gaby Morlay de remplacer Geneviève Guitry et à Jean-Louis Barrault de lui céder son rôle.

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1943 - DONNE-MOI TES YEUX

Réalisation, scénario et dialogues : Sacha GUITRY (1943)
D'après un roman de PONT-JEST
Directeur de la photographie : Fedote BOURGASSOFF
Musique : Paul DURAND, Henry VERDUN
Production : CIMEP/Moulins d'or
Distribution : UFPC
Durée : 90 minutes
Date de sortie : 24 novembre 1943

AVEC :
Sacha GUITRY (François Bressoles), Geneviève GUITRY (Catherine Collet), Mona GOYA (Gilda, la chanteuse), Marguerite PIERRY (Mlle Thomassin), Jeanne FUSIER-GIR (Clotilde), Mila PARELY (Floriane), Aimé CLARIOND (Jean Laurent), Marguerite MORENO (La grand-mère), Alfred PASQUALI (Le peintre), Frédéric DUVALLÈS (Le vieux monsieur en noir), Maurice TEYNAC (L'imitateur), René FAUCHOIS (L'ami à l'exposition), MARIEMMA (La danseuse espagnole), Solange VARENNE (Juliette, le modèle), Léon WALTHER (Le docteur Barral), Georges LEMAIRE (Le gardien du palais de Tokyo)
Et dans leurs propres rôles, les peintres A DUNOYER de SEGONZAC, Othon FRIESZ, André DERAIN, Raoul DUFY, TOUCHAGUES, Maurice de VLAMINCK, Maurice UTRILLO, Maurice BRIANCHON, Guy ARNOUX, YENCESSE


Lors d'un vernissage au Palais de Tokyo, le sculpteur François Bressoles fait la connaissance d'une jeune fille, Catherine. Séduit par sa beauté, il la persuade de lui servir de modèle. Il en tombe amoureux et lui demande de l'épouser. Elle est sur le point de dire oui, quand brusquement il change d'attitude à son égard, devient hargneux et insolent. Il s'intéresse à une autre modèle, vulgaire chanteuse de cabaret. Après une scène pénible, c'est la rupture.
Mais Catherine comprend bientôt la raison de ce revirement : son amant est en train de perdre la vue, et ne veut pas lui imposer la promiscuité de la vie conjugale auprès d'un aveugle. L'amour sera le plus fort : elle vivra à ses côtés et lui.


Le point de départ de ce film fut suggéré à Guitry, croit-on, par un roman de son grand-père maternel, Pont-Jest. La coïncidence voulut qu'il l'adaptât pour l'écran peu après qu'Abel Gance eût terminé sa VENUS AVEUGLE. Il est vrai que le thème de la cécité est un ressort classique du mélodrame.
Mais Guitry était peu fait pour le genre tragique. Est-ce la période de l'Occupation qui l'y poussa ? On trouve dans son film des allusions précises à l'époque : marché noir, lampes de poche pour s'éclairer dans la rue après le couvre-feu. Au début du film, la séquence de l'exposition au Palais de Tokyo, où apparaissent plusieurs célébrités artistiques du temps, lui donne l'occasion de prononcer une tirade bien d'actualité, qu'on s'étonne que la Censure ait laissé passer. Face aux chefs-d'œuvre de Pissarro, Corot, Cézanne, Manet, Sisley et Auguste Renoir, il s'écrie :

On notera que la séparation de Sacha et Geneviève Guitry, sa quatrième et avant-dernière épouse, intervint en avril 1944, soit moins de six mois après la sortie de DONNE-MOI TES YEUX.

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1943 - LA MALIBRAN

Réalisation, scénario et dialogues : Sacha GUITRY (1943)
Directeurs de la photographie : Fedote BOURGASSOFF, Jean BACHELET
Musique : Louis BEYDTS
Production et distribution : Sirius
Durée : 95 minutes

AVEC :
Geori BOUE (Maria de la Felicitad Garcia, épouse Malibran, puis Bériot), Sacha GUITRY (Son premier mari, Eugène Malibran), Jacques JANSEN (Son second mari, Charles de Bériot), Suzy PRIM (La comtesse Merlin), Jean DEBUCOURT (L'ami de la comtesse), Jean COCTEAU (Alfred de Musset), Jean WEBER (Le roi de Naples), Jacques VARENNES (Le général Marie Joseph de La Fayette), Denis d'INÈS (Berryer), Jacques CASTELOT (Lamartine), Mario PODESTA (Manuel Garcia), Mona GOYA (Sa femme Joaquina), Geneviève GUITRY (La voisine), Jeanne FUSIER-GIR (La concierge), La petite SYLVIE (Maria enfant)
Et Louis ARNOUD, Madeleine SIBILLE, Robert FAVART, Michel MARSAY, André CARNEGE, Marcel LEVESQUE, Pierre DUX, Renée THOREL, Jean CHADUC, Jacques BUTIN


La célèbre cantatrice Maria Malibran vient de mourir. Quelques amis se réunissent pour évoquer sa courte et fulgurante carrière. Tandis qu'Alfred de Musset compose ses poèmes, la comtesse Merlin, qui fut sa confidente, raconte sa vie. Fille d'un ténor espagnol, qui l'éleva à la dure et avec lequel elle restera longtemps brouillée, elle monte sur scène dès l'âge de cinq ans pour remplacer au pied-levé une chanteuse victime d'un trou de mémoire. A dix-huit ans, elle se produit à Londres, avec un succès immédiat. Lors d'une tournée en Amérique, elle rencontre un banquier français, qu'elle épouse malgré son âge avancé, avant de s'apercevoir qu'il est au bord de la ruine et ne songe qu'à vivre à ses crochets. Le grand amour de sa vie sera le violoniste belge Charles de Bériot, dont elle fait la connaissance à Paris. Son premier mariage annulé grâce à La Fayette, elle épouse Bériot en secondes noces. Elle se réconcilie avec son père, connaît un triomphe à Venise et fait une grave chute de cheval en Angleterre, dont elle mourra après un ultime tour de chant à Manchester, à l'âge de vingt-huit ans.


Le destin, glorieux et tragique, de La Malibran (1808-1836), a eu à trois reprises les honneurs de l'écran : la même année que Guitry, le cinéaste italien Guido Brignone lui consacrait un film avec Maria Cebotari (MARIA MALIBRAN); et en 1971, l'Allemand Werner Schroeter tournera LA MORT DE MARIA MALIBRAN, avec Magdalena Montezuma.
Pour incarner la fameuse cantatrice, immortalisée par Musset, Guitry fit appel à la chanteuse d'opéra et d'opéra-comique Geori Boué, célèbre pour ses interprétations de Marguerite dans et de Mme Butterfly. Les parties musicales firent l'objet d'un enregistrement en direct, avec un petit orchestre dissimulé en coulisse, Guitry s'étant refusé à l'emploi du play-back. Musset est joué par Jean Cocteau : c'est une de ses rares prestations à l'écran (en dehors de ses propres films). LA MALIBRAN est, avec DONNE-MOI TES YEUX, tourné la même année, un des rares films de Sacha Guitry à tonalité dramatique, où il s'octroie, de surcroît, un rôle antipathique, celui du banquier filou.
Le film fut présenté dans les stalags en avant-première. Sa sortie parisienne eut lieu seulement en mai 1944, à quelques semaines de la Libération, qui devait valoir à Guitry les ennuis que l'on sait.

AVIS

"Pas un chef-d'œuvre, peut-être, mais un très bon Guitry, ce qui peut suffir amplement à notre bonheur. Comme toujours chez lui, il y a des moments brillantissimes, uniques."
Pascal Mérigeau - Téléobs

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1944 - DE JEANNE D'ARC A PHILIPPE PETAIN

"MCDXXIX-MCMXLII (De Jeanne d'Arc à Philippe Pétain)" est un film écrit et réalisé par Sacha Guitry, vraisemblablement tourné début 1944 et d'emblée non destiné à une exploitation commerciale. Il s'agit en effet d'un film en plan fixe de 58 mn, sur les pages du livre d'art éponyme publié sous la signature de Sacha Guitry en 1942.

Le film, projeté lors d'un gala à l'Opéra de Paris en mai 1944, était destiné à tourner en province à seule fin de présenter aux libraires, marchands d'éditions rares et clients potentiels l'existence de l'édition de luxe du livre d'art éponyme, paru deux ans auparavant. Il existe deux copies du film, l'une ne comportant que les voix off des divers intervenants (comédiens, artistes lyriques, personnalités des Arts et des Lettres), l'autre comportant en sus le commentaire de Sacha Guitry. Depuis sa présentation au Palais Garnier, "MCDXXIX-MCMXLII (De Jeanne d'Arc à Philippe Pétain)" n'a été projeté que deux fois à la Cinémathèque française, une ou deux fois à Locarno et une fois à Lisbonne (été 1993-printemps 1994).

AVEC :
Principaux intervenants "off" :
Sacha Guitry, Roger Bourdin, Jean Cocteau, René Fauchois,
Jean Hervé, Jacques Varennes, Michèle Alfa, Geori Boué, Jacqueline Francell, Suzy Prim, Madeleine Renaud, Denise Scharley

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Dernière modification le : 20/12/2009 @ 12:33
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