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BESTOFCINE le meilleur du cinéma

Vendredi 22 novembre 2024

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ALAIN DELON - FILMOGRAPHIE 1960 - 1979

1958 - CHRISTINE


[Drame] de Pierre Gaspard-Huit
Origine : France
Durée : 1 heure 40 minutes
Musique : Georges Auric

Avec : Romy Schneider (Christine Weiring), Alain Delon (Franz Lobheiner), Micheline Presle (la baronne Lena Eggersdorf), Sophie Grimaldi (Mizzie), Fernand Ledoux (Weiring), Jacques Duby (Joseph Binder), Jean-Claude Brialy (Theo Kaiser), François Chaumette (Wimmer)

Le sujet
Une histoire d'amour fou à Vienne, au début du XXe siècle, entre un sous-lieutenant de Dragons et une jeune femme avec laquelle il pense se marier.

Vienne en 1906. Sous-lieutenant au 14e régiment de Dragons, Franz Lobheiner est l'amant de la baronne Lena Eggersdorf. Depuis quelque temps déjà, il est résolu à rompre avec elle et cherche l'occasion propice. Un soir, alors qu'il se trouve au Grinzing de Vienne, en compagnie de son ami Theo, il rencontre Christine Weiring, dont il tombe amoureux. Fiancée à Josef Binder, un compositeur timide et sans talent, Christine s'éprend follement de Franz ; les deux jeunes gens se jurent un amour éternel. Franz est plus que jamais décidé à rompre avec Lena, dont le mari le provoque en duel au pistolet. Christine est effondrée lorsqu'elle l'apprend...

Notre avis
Pour les amoureux des jolies princesses et de films surannés
Pascal Mérigeau - Téléobs

1959 - PLEIN SOLEIL
[Film de suspense] de René Clément

Origine : France - Italie

Durée : 2 heures 5 minutes


Musique : Nino Rota

Avec : Alain Delon (Tom Ripley), Maurice Ronet (Philippe Greenleaf), Marie Laforêt (Marge Duval), Bill Kearns (Freddy Miles), Romy Schneider (une amie), Elvire Popesco (madame Popova), Erno Crisa (Riccordi), Frank Latimore (O'Brien)

Le sujet
Envieux de l'aisance, du charme et de la fortune d'un de ses amis, selon lui trop gâté par la vie, un jeune arriviste le tue et usurpe son identité.

A la demande du père de son ami Philippe, Tom se rend en Italie dans le but de ramener le jeune play-boy à San Francisco contre 5000 dollars. Mais Philippe n'a pas le moins du monde l'intention de quitter les bras de sa maîtresse, Marge, non plus que les langueurs méditerranéennes qu'il affectionne. Tom ne renonce pas pour autant et s'installe dans la vie des amants. Il envie l'aisance, le charme et la fortune de Philippe. Profitant d'une croisière, Tom tue Philippe, jette son corps à la mer puis endosse son identité. Il s'installe à Rome, où un ami du défunt, Freddy, le démasque. Le jeune escroc n'a d'autre choix que d'assassiner le témoin gênant avant de reprendre sa véritable identité...

Notre avis
De loin le meilleur film de René Clément. - Bernard Achour
La critique
«Les criminels sont, d'un point de vue dramatique, intéressants : à un moment au moins, ils agissent, l'esprit libre, et ne rendent de compte à personne.» La réflexion est de Patricia Highsmith, l'auteur de «Monsieur Ripley», qui inspira le film de René Clément.
Tom Ripley est chargé par un milliardaire américain, en échange de 5 000 dollars, de ramener à San Francisco son fils Philip, jeune play-boy oisif qui s'attarde en Italie auprès de la jolie Marge Duvall. Cette mission qui tournera mal est en fait le récit d'un crime parfait. Celui qui finira par tuer a les traits diaboliquement lisses d'Alain Delon. La victime, ceux de Maurice Ronet, qui se fera de nouveau assassiner par le même Delon dans «la Piscine». Avant la mise à mort, tout un jeu d'ambiguïté, d'ombre, de jalousie, de perversion et de mensonge se mettra en place entre les deux hommes, sous le plein soleil d'une mer qui ressemble à une prison. La perfection formelle accuse le silence vertigineux et l'angoisse qui accompagnent ce face-à-face. Alain Delon, 23 ans au moment du film, était quasiment inconnu, mais déjà d'un tempérament pugnace. Aux producteurs qui lui proposaient le rôle de Philip, il eut le cran de dire non et de se battre pour décrocher celui du voyou. Il eut cent mille fois raison. Dans la peau de Tom Ripley, il est tout bonnement prodigieux.
Marlène Amar

1962 - LE DIABLE ET LES DIX COMMANDEMENTS

[Film à sketches] de Julien Duvivier
Origine : France
Durée : 2 heures 5 minutes
Musique : Michel Magne , Guy Magenta , Georges Garvarentz

Avec : Fernandel (Dieu), Alain Delon (Pierre Messager), Michel Simon (Jérôme Chambard), Louis de Funès (Vaillant), Françoise Arnoul (Françoise), Charles Aznavour (Denis Mayeux), Jean-Claude Brialy (Didier Martin), Danielle Darrieux (Clarisse)

Dialogue : Michel Audiard , René Barjavel , Henri Jeanson

Le sujet
Il existe mille et une manières d'interpréter les dix commandements religieux : on peut même ne pas les respecter ou les détourner de leur sens premier.

Un évêque exige d'un retraité qu'il apprenne les dix commandements par coeur s'il veut l'absolution. - Un collier d'une grande valeur, qu'une femme adultère s'est fait offrir par son amant fortuné, passe de main en main. - Un séminariste a perdu sa soeur, tuée par un proxénète. Il délaisse la soutane pour se venger. - Un faux dieu, sorti d'un asile psychiatrique, décide de prodiguer sa bonté dans une ferme. - Deux voleurs se disputent une valise. - Un jeune homme découvre une vérité que ses parents adoptifs s'appliquaient à lui cacher...

Notre avis
En ce temps-là, on aimait beaucoup les films à sketches. Qui étaient presque toujours mauvais. Celui-ci n'est pas bien flambard, mais en souvenir du cinéaste que fut Duvivier, on peut se laisser aller... - Bernard Achour

1963 - LA TULIPE NOIRE
[Film d'aventures] de Christian-Jaque

Origine : France

Durée : 2 heures

Stéréo


Musique : Gérard Calvi

Avec : Alain Delon (Julien / Guillaume de Saint-Preux), Virna Lisi (Caroline Plantin), Dawn Addams (Catherine de Vigogne), Akim Tamiroff (monsieur de Vigogne), Robert Manuel (le prince Alexandre de Grasillach de Morvan Lobo), Francis Blanche (Plantin), Laura Valenzuela (Lisette), Adolfo Marsillach (la Mouche)

Le sujet
Des jumeaux costumés font régner la loi à leur façon en Roussillon, en 1789, dépouillant les nobles et les riches au profit des gens du peuple.

En juin 1789, la France ne le sait pas encore, mais de grands jours s'annoncent. Guillaume de Saint-Preux, un jeune aristocrate aventureux, devance résolument l'Histoire. Sous un masque noir et précédé d'une réputation de valeureux bretteur, il s'en prend aux fermiers généraux et aux nobles du Roussillon, qu'il dépouille dans son intérêt le plus personnel. Marqué au visage au cours d'une escarmouche par un lieutenant de police qui le soupçonne, le baron La Mouche, Guillaume n'a pas d'autre choix que de demander à son frère jumeau, Julien, dont tous en Roussillon ignorent l'existence, de le rejoindre et de venir tenir sa place dans la société...

Notre avis
Alexandre Dumas médiocrement adapté, avec la complicité passive de Jeanson et celle, à peine plus active, de Christian-Jaque. On se souvient d'un drôle de numéro de Francis Blanche et du regard de braise de Delon. Et c'est tout. - Bernard Achour

1963 - LE GUEPARD

Réalisateur : Luchino Visconti
Genre : Drame
Origine : France - Italie
Durée : 2 heures 50 minutes
Musique : Nino Rota

Avec : Burt Lancaster (le prince don Fabrizio Salina), Alain Delon (Tancrède), Claudia Cardinale (Angelica Sedara), Paolo Stoppa (don Calogero Sedara), Rina Morelli (Maria Stella), Romolo Valli (le père Pirrone), Terence Hill (le comte Cavriaghi), Pierre Clémenti (Francesco Paolo)

RESUME

Quittant la ville de Palerme, un aristocrate italien et sa famille, retranchés dans leur propriété de campagne, font face à la révolution de Garibaldi.

1860. Garibaldi débarque en Sicile pour renverser les Bourbons. Tancrède, neveu du prince Salina et jeune homme ambitieux, se bat aux côtés des républicains, décidés à frayer le chemin au régime constitutionnel de Victor-Emmanuel, le roi de Piémont-Sardaigne. Salina, comprenant que les événements révolutionnaires sonnent le glas de la monarchie, soutient Tancrède. Au début de l'été, le prince quitte Palerme avec sa famille et se retire dans sa propriété de Donnafugata. Tancrède fait la connaissance d'Angelica, la fille du maire, dont il s'éprend. Bientôt, les échos du rattachement de la Sicile à l'Italie unifiée leur parviennent...

CRITIQUES

"Bien sûr, c'est pas fait pour la télé. Mais les occasions de le voir au cinéma ne sont pas si nombreuses que l'on se prive du bonheur immense qu'offre toujours la vision d'un chef-d'œuvre."
Bernard Achour

1964 - LES FELINS

[Thriller] de René Clément

Origine : France

Durée : 1 heure 35 minutes
Musique : Lalo Schifrin

Avec : Alain Delon (Marc), Jane Fonda (Melinda), Lola Albright (Barbara Hill), Sorrell Booke (Harry), Carl Studer (Loftus), André Oumansky (Vincent), Arthur Howard (Père Nielson), Georges Douking (le clochard)

Dialogue : Pascal Jardin , Charles Williams

Le sujet
Pour échapper à des gangsters dont il a bafoué l'honneur, un play-boy devient le chauffeur de deux femmes au comportement particulièrement troublant.

Sur la Côte d'Azur. Marc, play-boy qui vit épisodiquement du commerce de ses charmes, a eu le malheur de séduire la femme d'un gangster américain. Leur liaison, bien qu'éphémère, est arrivée à la connaissance du mari. Fou de rage et de jalousie, il a aussitôt envoyé ses tueurs aux trousses de l'amant. Traqué, Marc trouve un abri provisoire dans un asile de clochards. Barbara Hill, une riche veuve américaine, et sa cousine Melinda y font une visite de charité et repèrent immédiatement le séduisant jeune homme. Elles l'engagent comme chauffeur. Mais Marc est rapidement intrigué par le comportement des deux femmes...

Notre avis
Soutenu par le savoir-faire d'Henri Decae, un scénario solide et une fine brochette de comédiens, ce polar de Clément a bien résisté au temps. Même si on est loin de la fascination de "Plein soleil". - Pascal Mérigeau

1967 - LES AVENTURIERS

Réalisateur : Robert Enrico
Genre : Film d'aventures
Dialogues : Pierre Pelegri , José Giovanni
Origine : France
Durée : 1 heure 50 minutes
Musique : François de Roubaix

Avec : Alain Delon (Manu), Lino Ventura (Roland), Joanna Shimkus (Laetitia), Serge Reggiani (le pilote), Hans Meyer (le mercenaire), Jean Darie (le frisé), Jean Trognon (Yvette), Irène Tunc (la secrétaire de Kyobaski)

RESUME

Trois aventuriers partent à la recherche d'un trésor au Congo, affrontant de dangereux mercenaires qui désirent leur ravir leur belle découverte.

Manu, moniteur de vol, victime d'une mauvaise plaisanterie, se voit retirer son brevet. Roland a besoin d'argent pour construire les prototypes de voitures de course qui le passionnent et Laetitia, sculpteur, vient de connaître un cuisant échec lors de sa première exposition. Les trois amis, désormais disponibles pour l'aventure, décident d'aller chercher, au large du Congo, un avion englouti renfermant un fabuleux trésor. Une quête qui comporte bien des dangers, mais dont ils s'acquittent avec brio jusqu'au bouquet final. Or, une bande de mercenaires entend s'emparer du trésor qu'elle ne s'est pas donné la peine de chercher. Laetitia est mortellement blessée...

CRITIQUES

"Bonne adaptation d'un bon roman de Giovanni, réalisation fort bien exécutée, acteurs parfaitement choisis et très à leur affaire. Souvent programmé à la télévision, c'est un fait."
Bernard Achour - Téléobs

"Un proverbe chinois dit que les malheurs du monde viennent de ce qu'il n'existe souvent qu'un seul lit pour deux rêves. Et le rêve, en l'occurrence, est celui que caressent Delon et Ventura de garder pour eux seuls la belle Joanna Shimkus.
Il y a quarante ans, l'Afrique était encore un continent mythique, et l'aventure au cinéma, une spécialité typiquement française. De nos jours où il est plus aisé d'aller à Bornéo qu'à Montfermeil, on a du mal à comprendre l'attrait que pouvaient avoir, à l'époque, les rivages mal connus du Congo. Due à José Giovanni, un romancier des plus solide, l'intrigue des «Aventuriers» permettait de mettre face à face Lino Ventura et Alain Delon. Un affrontement qui constituait déjà un spectacle en lui-même. A peine moins intéressant est le personnage que joue Joanna Shimkus, celui d'une jeune femme sculpteur qui travaille, tel César, sur des morceaux de ferraille. Les cinéphiles ne manqueront pas de rapprocher cet emploi de celui que tient la même Joanna Shimkus dans le cinquième sketch, tourné par Godard, de «Paris vu par...», où elle fréquente un personnage qui s'adonne à la sculpture-action. Baisers furtifs du cinéma classique à la nouvelle vague, et point de rencontre inattendu entre Robert Enrico, couturier du traditionnel, et Jean-Luc Godard, avant-gardiste impénitent."


1968 - LA PISCINE

Réalisateur : Jacques Deray
Genre : Drame
Origine : France
Durée : 2 heures
Musique : Michel Legrand

Avec : Alain Delon (Jean-Paul), Romy Schneider (Marianne), Maurice Ronet (Harry), Jane Birkin (Pénélope), Paul Crauchet (l'inspecteur Lévêque), Steve Eckhardt (Fred), Suzie Jaspard (Emilie), Maddly Bamy

RESUME

A Saint-Tropez, l'été, un couple se laisse troubler par l'arrivée d'un ami douteux accompagné de sa fille. L'explication tourne lentement au drame.

Jean-Paul et Marianne, amants depuis deux ans, coulent des vacances idylliques dans une luxueuse villa aux alentours de Saint-Tropez. Leur ami Harry, un séducteur brillant et cynique, arrive à l'improviste avec sa fille Pénélope, dont tous ignoraient l'existence. Jean-Paul et Harry sont en apparence les meilleurs copains du monde. En réalité, Harry a peu d'estime pour Jean-Paul, un écrivain raté dont il a protégé les débuts, tandis que Jean-Paul lui envie son argent, sa voiture et supporte mal qu'il ait été autrefois l'amant de Marianne. Les relations peu à peu se tendent, d'autant que Marianne semble prête à retomber dans les bras de Harry et que Jean-Paul découvre le charme de Pénélope...

CRITIQUES

"Classique du thriller à la française, avec belle distribution, scénario bétonné et réalisation efficace. Le film n'a, de surcroît, pas mal vieilli. Et Romy ! "
JPG - téléobs

1968 - ADIEU L'AMI

Genre : Film policier
Réalisateur : Jean Herman
Dialogue : Sébastien Japrisot
Origine : France - Italie
Durée : 1 heure 55 minutes
Musique : François de Roubaix

Avec : Alain Delon (Dino Barran), Charles Bronson (Franz Propp), Olga Georges-Picot (Isabelle Manue), Bernard Fresson (Antoine Meloutis), Brigitte Fossey (Dominique Austerlitz), Michel Barcet (Muratti), Marianna Falk (Catherine), Ellen Bahl (Martha)

RESUME

Deux baroudeurs se retrouvent enfermés dans la salle des coffres d'une banque, l'un est attiré par l'appât du gain, l'autre veut aider une belle.

Médecin militaire pendant la guerre d'Algérie, Dino Barran multiplie les curieuses fréquentations. A peine a-t-il fait la connaissance de Franz Propp, un légionnaire démobilisé, qu'il rencontre la troublante Isabelle Manue. Cette dernière attendait un autre médecin, Mozart, un ami de Barran, qui lui avait promis son aide. Désemparée, elle se confie à Dino, qui décide de se substituer à l'absent et de remettre, dans le coffre de la société où travaille la belle, des titres qui en avaient été détournés. Propp, persuadé que Barran prépare un hold-up, lui propose sa collaboration. Tous deux se retrouvent enfermés dans la salle des coffres...

RESUME

"Le scénario est costaud (Japrisot, il est vrai), les acteurs parfaits et, pour ce qui étaient ses débuts de réalisateur, Jean Hermann, alias Jean Vautrin, fait déjà preuve d'un roboratif savoir-faire."
Pascal Mérigeau - Téléobs

1969 - LE CLAN DES SICILIENS

Réalisateur : Henri Verneuil
Genre : Film policier
Dialogues : José Giovanni , Pierre Pelegri
Origine : France
Durée : 1 heure 55 minutes
Musique : Ennio Morricone

Avec : Jean Gabin (Vittorio Manalese), Alain Delon (Roger Sartet), Lino Ventura (le commissaire Le Goff), Amadeo Nazzari (Tony Nicosia), Irina Demick (Jeanne Manalese), Philippe Baronnet (Luigi), Karen Blanguernon (Térèsa), Yves Lefebvre (Aldo Manalese)

RESUME

Un jeune truand s'évade grâce au «clan des Siciliens», qu'il associe à son prochain gros coup : le vol d'une importante collection de bijoux.

Roger Sartet, un dangereux tueur arrêté par le commissaire Le Goff au terme d'une longue et épuisante traque, vient d'être présenté au palais de justice. Grâce à l'aide d'un complice qui lui fait passer une scie à métaux, Sartet parvient à s'évader du fourgon cellulaire dans lequel il était transporté. C'est le «clan des Siciliens», dirigé par Vittorio Manalese, qui a organisé cette ingénieuse évasion. Sartet propose alors à Vittorio de participer au vol d'une magnifique collection de bijoux royaux exposée à Rome. Intéressé et fleurant le bon «coup», Vittorio fait appel à son ami de longue date, Tony Nicosia, qui affirme que le seul et unique moyen de s'emparer des joyaux est d'agir pendant leur transfert de la capitale italienne à New York...

CRITIQUES

"grosse machine polardesque que l’on peut découper en tranches (un colère par ci, une roucoulade par là, une bagarre pour lier le reste) sans perdre grand-chose. De toute façon, ça repasse tous les trois mois."
Pascal Mérigeau - Téléobs

1971 - SOLEIL ROUGE

Western] de Terence Young

Origine : Espagne - France - Italie

Durée : 2 heures

Musique : Maurice Jarre

Avec : Charles Bronson (Link), Ursula Andress (Christina), Toshirô Mifune (Kuroda Yube), Alain Delon (Gosh), Capucine (Pepita), Tetsu Nakamura (l'ambassadeur japonais), Anthony Dawson (Hyatt), Georges Lycan (le shérif Stone)

Le sujet
Aux Etats-Unis, en 1870, une course-poursuite s'organise autour d'un sabre de samouraï de grande valeur, dérobé par une bande de hors-la-loi.

1870, en Arizona. Sakagushi, l'ambassadeur du Japon, se rend en train à Washington pour prendre ses fonctions. Menée par un certain Gosh, une bande de hors-la-loi attaque le train et s'empare d'une cargaison d'or et un sabre d'une grande valeur que Sakagushi souhaitait offrir au président des Etats-Unis en signe d'amitié. L'ambassadeur a une semaine devant lui pour retrouver le sabre, sans quoi il se verra contraint de se faire hara-kiri, pour avoir failli à sa tâche. Il charge Kuroda, un valeureux samouraï, de mettre la main sur le précieux objet. Un des lieutenants de Gosh, abandonné par ses compagnons au cours de l'opération, va l'aider dans ses recherches...

Notre avis
western-samouraï qui à force de vouloir faire plaisir à toutes ses stars réussit seulement à mécontenter tout le monde. Moralité: qui veut le plus peut le moins. - Téléobs
La critique
Un des grands moments d?hilarité du cinéma des années 1970 : Terence Young, réalisateur dandy consacré par la réussite de James Bond, y opposait un samouraï égaré dans le Far West à un pistolero vêtu de noir. Cliché contre cliché : le Japonais poursuivait un train à bord duquel se trouvait un katana sacré dérobé et traversait en kimono les décors où, normalement, on s?attendait à trouver des Indiens. C?était une bonne idée, mais les pastiches de western avaient envahi le cinéma, via Cinecittà. Le public préférait les bons, les brutes, les truands et les poignées de dollars : « Soleil rouge » resta en rade.
Rien que pour le casting, pourtant, le film vaut le détour : Charles Bronson fait son numéro d?inexpressif ridé ; Ursula Andress, revenue de « Docteur No », est super-craquante ; Toshirô Mifune arpente l?Arizona (en fait, le film est tourné en Espagne, mais qu?importe) avec majesté, se prenant les savates dans les buissons ; Alain Delon ? qui, à l?époque, tentait une carrière américaine ? campe un gunfighter peu convaincant, voire ridicule ; et Capucine, rescapée d?« Hatari », traverse le paysage. C?est du kitsch concentré. « Soleil rouge » n?a pas marqué l?histoire du cinéma. Pourtant, on y trouve un des moments les plus formidables de l?histoire du nanar : lorsque, agacé par un moustique, Toshirô Mifune dégaine et tranche l?odieux insecte en deux, devant un cow-boy ahuri. Ce sont des choses qu?on n?oublie pas.
François Forestier

1971 - LA VEUVE COUDERC
[Drame] de Pierre Granier-Deferre

Origine : France

Durée : 1 heure 30 minutes


Musique : Philippe Sarde

Avec : Simone Signoret (la veuve Couderc), Alain Delon (Jean Lavigne), Ottavia Piccolo (Félicie), Boby Lapointe (Désiré), Monique Chaumette (Françoise), Jean Tissier (Henri), André Rouyer (le policier), Pierre Collet (le commissaire Mallet)

Dialogue : Pascal Jardin

Le sujet
Un évadé du bagne se réfugie dans une ferme tenue par une paysanne vieillissante dont il devient l'amant, même s'il est tenté par la jeune voisine.

Eté 1934, quelque part en Bourgogne. Jean, évadé du bagne, est activement recherché par la police. Dans un car, il fait la connaissance de la veuve Couderc et l'aide à porter jusqu'à sa ferme une couveuse à pétrole, qu'elle vient d'acquérir. La femme, qui vit seule avec le vieil Henri, son beau-père, doit faire face aux convoitises de Françoise et Désiré, sa belle-soeur et son beau-frère, qui guignent la propriété. Jean, séduit par le personnage de la veuve, se fait embaucher comme ouvrier agricole. Il s'installe chez elle et devient bientôt son amant. Ce qui ne l'empêche pas de lorgner la jolie Félicie, la jeune voisine de la ferme d'en face...

Notre avis
Solide adaptation de Simenon par un bon spécialiste de la question, qui fait excellent usage du couple Signoret-Delon. Comme un bonheur n'arrive jamais seul, Jean Tissier joue le beau-père et Boby Lapointe le beau-frère. - Jean-Philippe Guérand
La critique
Une activité essentielle, dans le cinéma français, et sans doute partout dans le monde, consiste à fabriquer des véhicules, et se rapproche en cela de la mécanique automobile. Véhicules, c'est-à-dire moyens de transport pour émotions publiques, taillées sur mesures pour mettre en valeur les talents de tel ou tel comédien. Comme l'ingénieur Grégoire, qui inventa la conduite en douceur, le réalisateur de véhicules est un ingénieur plutôt qu'un artiste. C'est à lui que revient le soin de trouver ses ressorts qui, tels les amortisseurs sur les chemins cahoteux, permet- tront aux fi lms de gommer au maximum le côté artificiel de leur gestation, et d'éviter les embardées que ne manqueraient pas de provoquer des scénarios trop évidemment opportunistes.
«La Veuve Couderc», de Pierre Granier-Deferre, est un véhicule à deux places. Alain Delon et Simone Signoret y chevauchent, en gros, une même motocyclette, avec ce détail insolite que c'est plutôt madame qui conduit. De sa vie, il est probable que jamais Simone Signoret n'a gardé une oie. Quant à Delon, les seuls cochons qu'il fréquenta furent ceux, défunts, qui traversaient sa charcuterie paternelle. Ce qui n'empêche pas l'une et l'autre d'être parfaits dans le rôle d'une fermière et d'un bagnard devenu ouvrier agricole. Le fi lm fonctionne bien. Il faut dire que le véhicule est construit sur des plans signés Simenon, qualité hors concours. Qu'ajouter de plus si ce n'est d'aller y voir. A moto, Simone !
Alain Riou

1973 - LES GRANGES BRULEES

Genre : Film policier
Réalisateur : Jean Chapot

Origine : France
Durée : 1 heure 35 minutes
Musique : Jean-Michel Jarre

Avec : Alain Delon (le juge Larcher), Simone Signoret (Rose), Paul Crauchet (Pierre), Catherine Allégret (Françoise), Miou-Miou (Monique), Pierre Rousseau (Louis), Bernard Le Coq (Paul), Béatrice Constantin (Lucile)

RESUME
Une difficile enquête sur un meurtre dans le Haut-Doubs, menée par un juge dépaysé mais prêt à toutes les rencontres et à toutes les aventures.

Un matin d'hiver, dans la campagne enneigée du Haut-Doubs, des cantonniers retrouvent le cadavre d'une femme. La maison la plus proche, à l'écart du village, est la ferme des «Granges brûlées». C'est là que vivent Rose, une femme autoritaire, et sa famille : Pierre, son mari, ses deux fils, leurs épouses et ses petits-enfants. Personne n'a rien vu, rien entendu. Le juge Larcher mène l'enquête. Rose, d'abord rétive à toute intrusion dans sa famille, prend peu à peu conscience de la lâcheté et de la veulerie des siens. Le juge ne progresse guère mais se prend d'admiration pour ces gens austères et rudes, dont il découvre l'existence digne et laborieuse...

CRITIQUES

"Grâce à Signoret et Delon (et Miou-Miou aussi), ce solide drame policier et paysan est devenu un des chouchous des soirées cinéma hertziennes et câblées. Si vous ne l'avez jamais vu, c'est que vous venez tout juste d'avoir la télé."
Pascal Mérigeau - Téléobs

1973 - TRAITEMENT DE CHOC

Réalisateur : Alain Jessua
Genre : Film de suspense
Origine : France - Italie
Durée : 1 heure 25 minutes
Musique : René Koerling

Avec : Alain Delon (le docteur Devilers), Annie Girardot (Hélène Masson), Michel Duchaussoy (le docteur Bernard), Robert Hirsch (Jérôme Savignat), Jean-François Calvé (maître Gassin), Jeanne Colletin (Camille Giovannelli), Anne-Marie Deschodt (Henriette Lussac), Jean Roquel (Marcel Lussac)

RESUME

Belle-Ile-en-Mer. Une curiste d'un institut de thalassothérapie découvre les pratiques aberrantes et meurtrières des médecins qui officient dans le centre.

A la suite d'une déception sentimentale, Hélène Masson, riche femme d'affaires, décide de s'offrir une petite cure de remise en forme, histoire de se changer les idées. Sur les conseils de son ami, Jérôme Savignat, elle se rend à Belle-Ile-en-Mer dans l'institut de thalassothérapie du docteur Devilers. Là, un traitement efficace par cellules fraîches, que Devilers et le docteur Bernard font tout pour entourer d'un intriguantt secret, la remet d'aplomb. Des faits étranges attirent cependant son attention. Depuis son arrivée à la clinique, elle s'est aperçue que les employés, des Portugais, tombent régulièrement malades, puis disparaissent. La mort mystérieuse de Jérôme, lui aussi en cure, l'incite à pousser plus avant ses recherches...

CRITIQUES

"De cet essai de fantastique à la française sur les méfaits de la thalassothérapie, on ne retiendra qu'une demi-minute sur les fesses d'Alain Delon en docteur diabolique et d'Annie Girardot en curiste fleur bleue."
Jean-Philippe Guérand - Téléobs

1973 - BIG GUNS : LES GRANDS FUSILS

Réaliateur : Duccio Tessari
Genre : Film policier
Dialogues : Ugo Liberatore
Origine : Italie - France
Durée : 1 heure 45 minutes
Musique : Gianni Ferrio

Avec : Alain Delon (Tony Arzenta), Richard Conte (Nick Gusto), Carla Gravina (Sandra), Umberto Orsini (Isnello), Roger Hanin (Carré), Marc Porel (Domenico Maggio), Nicoletta Machiavelli (Anna Arzenta), Guido Alberti (Don Mariano)

RESUME

Un tueur à gages tente de venger l'assassinat de son épouse et de son fils en éliminant un par un leurs meurtriers, de puissants parrains de la Mafia.

Tony Arzenta travaille pour le compte d'une société internationale du crime contrôlée par la Mafia. Il y exerce ses talents de tueur à gages. Il voudrait se retirer afin de consacrer plus de temps à sa femme et à son jeune fils. Ses employeurs tentent de le supprimer, mais tuent par erreur son épouse et son enfant. Tony est résolu à les venger. Il sait qu'il ne trouvera le repos qu'après avoir abattu les quatre caïds responsables de son malheur. C'est dans un train, en France, qu'il supprime le premier de la liste. Les trois autres, se sentant menacés, tentent d'en finir avec lui, mais Arzenta, malin comme un diable, parvient à déjouer leurs pièges...

CRITIQUES

"Delon en tueur de la Maffia : c’est «Le parrain», version mini-moi."
Bernard Achour

1974 - LES SEINS DE GLACE

Réalisateur : Georges Lautner
Genre : Film de suspense
Origine : France - Italie
Durée : 1 heure 45 minutes
Musique : Philippe Sarde

Avec : Claude Brasseur (François Rollin), Mireille Darc (Peggy Lister), Alain Delon (Marc Rilson), André Falcon (le commissaire Eric Garnier), Michel Peyrelon (Albert), Nicoletta Machiavelli (madame Rilson), Fiore Altoviti (Denis Rilson), Emilio Messina (Steig)

RESUME
De passage sur la Côte d'Azur, un scénariste de télévision tombe fou amoureux d'une énigmatique jeune femme blonde, protégée par deux sbires.

Scénariste pour la télévision, François Rollin se rend sur le littoral méditerranéen, espérant que la Côte d'Azur lui apportera l'inspiration qui lui fait défaut. Lors d'une promenade sur une plage déserte, il fait la connaissance de la triste et mystérieuse Peggy, que son casque d'or, son manteau de fourrure et ses bottes font étonnamment ressembler à l'héroïne de sa prochaine oeuvre. Tout d'abord, la jeune femme fait tout pour l'évincer, pour finir par céder à ses assiduités. Bientôt follement amoureux, François découvre qu'un mystère plane sur la jeune femme, gardée par un cerbère peu sympathique, Albert, et protégée par un énigmatique avocat, Marc Rilson...

CRITIQUES

"Le roman de Matheson était intéressant, le film de Lautner ne l'est guère, incapable de se dégager des conventions propres à la production française."
Jean-Philippe Guérand - Téléobs

1974 - BORSALINO AND CO

Réalisateur : Jacques Deray
Genre : Film policier
Origine : France - Italie - Allemagne
Durée : 1 heure 45 minutes
Musique : Claude Bolling

Avec : Alain Delon (Roch Siffredi), Catherine Rouvel (Lola), Riccardo Cucciolla (Giovanni Volpone), André Falcon (le commissaire Cazenave), Daniel Ivernel (le commissaire Fanti), Reinhard Kolldehoff (Sam), Lionel Vitrant (Fernand), Jacques Debary (le préfet)

RESUME
Dans les années 30, un caïd marseillais met le feu aux poudres en vengeant la mort de son ami et associé. L'implacable mécanique de la vendetta est lancée.

Marseille, 1934. Roch Siffredi et François Capella, unis par une solide amitié, règnent en maîtres sur la cité phocéenne, notamment sur les maisons de rendez-vous, les cercles de jeux et le nouveau music-hall, le superbe «Alcazar». L'assassinat inattendu de Capella vient bouleverser cet ordre bien établi. Roch Siffredi, seul désormais, continue à gérer les hommes comme les affaires. Mais, son ami enterré, il n'a plus qu'une idée en tête : le venger. Il retrouve rapidement l'assassin de Capella et l'élimine froidement. C'est alors qu'à son tour, le frère du meurtrier, Volpone, jure de venger cette mort injuste et de détruire l'empire de Roch...

CRITIQUES

"Sans Belmondo, mais toujours avec Deray, Delon rame pour retrouver le succès de "Borsalino". Peine perdue pour tout le monde."
Bernard Achour - Téléobs

1975 - LE GITAN

Genre : Film policier
Réalisateur : José Giovanni
Origine : France - Italie
Durée : 1 heure 45 minutes
Musique : Claude Bolling

Avec : Alain Delon (Hugo Sennart dit «le Gitan»), Annie Girardot (Nini), Paul Meurisse (Yan Kuq), Michel Fortin (Marcel), Renato Salvatori (Jo Amila dit «le Boxeur»), Marcel Bozzuffi (Blot), Bernard Giraudeau (Mareuil), Maurice Barrier (Jacques Helman)

RESUME
L'ennemi public numéro un, surnommé «le Gitan», s'évade en compagnie de deux complices avec lesquels il multiplie les braquages et les méfaits.

Hugo Sennart, dit «le Gitan», s'évade de prison en compagnie de deux autres détenus, Jo Amila et Jacques Helman. En butte au mépris de la société, solidaire de ses frères de communauté, il multiplie braquages et cambriolages. Sur son chemin d'ennemi public numéro un, il rencontre Yan Kuq, un vieux truand, soupçonné d'avoir tué son épouse. Celui-ci, traqué par la police, trouve toujours refuge dans les endroits où «le Gitan» et sa bande réalisent leurs forfaits. Un jour, au cours d'une fusillade avec la police, Helman est grièvement blessé...

CRITIQUES

"Delon porte la moustache, Giovanni s'emmêle les pinceaux, le spectateur pense à autre chose."
Pascal Mérigeau - Téléobs

1976 - FLIC STORY

Réalisateur : Jacques Deray
Dialogues : Alphonse Boudard
Musique : Claude Bolling
Genre : Film policier
Durée : 1 heure 50 minutes

Avec : Alain Delon (Roger Borniche), Jean-Louis Trintignant (Emile Buisson), Renato Salvatori (Mario Poncini), Marco Perrin (le commissaire Vieuchêne), Claudine Auger (Catherine), Denis Manuel (Lucien Darros), Maurice Barrier (René Bollec), Françoise Dorner (Suzanne Bollec)

RESUME
Un commissaire de police traque l'ennemi public numéro un sans parvenir à mettre un terme à ses agissements. En désespoir de cause, il change de tactique.

En 1947, le commissaire Vieuchêne demande à l'inspecteur Roger Borniche de retrouver un dangereux truand, Emile Buisson, qui vient de s'évader de l'asile psychiatrique de Villejuif. Buisson commence par éliminer un complice indélicat. Puis une série de délits indique à la police qu'il persévère dans ses activités. Borniche tente de faire parler les proches de Buisson, mais le truand reste insaisissable. Excédé, Vieuchêne décharge Borniche de sa mission. Le meurtre d'un nouvel indicateur, Mario le Rital, conduit cependant l'inspecteur à reprendre le collier, cette fois-ci avec des méthodes plus adaptées...

CRITIQUES

"Borniche contre Buisson ou Delon contre Trintignant ? Les quatre pour le prix de deux dans ce film écrit et filmé sans émotion apparente, et consommé de même."
Pascal Mérigeau - Téléobs

1976 - COMME UN BOOMERANG

Réalisateur : José Giovanni
Origine : France
Durée : 1 heure 40 minutes
Musique : Georges Delerue

Avec : Alain Delon (Jacques Batkin), Charles Vanel (maître Ritter), Louis Julien (Eddy Batkin), Carla Gravina (Muriel), Pierre Maguelon (l'inspecteur), Laurent Malet (un fils Feldman), Dora Doll (Ginette), Jacques Rispal (l'horloger)

RESUME
Afin de sauver son fils accusé de meurtre, un riche homme d'affaires renoue avec son passé délictueux. Les journaux révèlent son séjour en prison.

Eddy Batkin, qui prenait part à une soirée «drogue-party» dans une riche villa de la Côte d'Azur, abat accidentellement un policier qui faisait sa ronde. Son père, Jacques, un homme d'affaires niçois, confie sa défense à maître Ritter, un ami de la famille, aujourd'hui à la retraite. Loin de rester inactif, Batkin multiplie les démarches. Il est sur le point de convaincre la veuve du policier de retirer sa plainte lorsque les journaux révèlent son passé de truand et ses années de prison. Dès lors, Batkin n'a plus le choix. Il lui faut remonter la filière des trafiquants. Cependant, en prison, Eddy, trop fragile, tente d'imiter une ancienne ruse de son père...

CRITIQUES

"Ah les truands, comme ils sont grands devant la caméra de José Giovanni! Mais il faut bien reconnaître que cette mise en cause au bazooka des médias et, surtout, de la justice est assez dure à avaler, car pâteuse à l'excès."
Pascal Mérigeau - Téléobs

1976 - ARMAGUEDON

Réalisateur : Alain Jessua
Genre : Film policier
Origine : France - Italie
Durée : 1 heure 30 minutes
Musique : Astor Piazzolla

Avec : Alain Delon (Michel Ambrose), Jean Yanne (Louis Carrier), Renato Salvatori (Einstein), Michel Duchaussoy (Vivien), Marie Déa (Gisèle Valin), Michel Creton , Alan Adair , Claudine Berg

RESUME
Pour se venger de la société, un petit artisan devenu fabuleusement riche grâce à un héritage lance une vague de menaces de meurtres et d'attentats.

A la mort de son frère, Louis Carrier, un modeste artisan, hérite d'une grosse somme d'argent. Il décide alors de faire parler de lui et de se venger de la société, qu'il rend responsable de ses malheurs passés. Pour cela, et avec l'aide de son ami Einstein, un attardé mental, il se fait photographier au milieu de différents hommes célèbres. Il fait ensuite parvenir ces clichés à la police en annonçant, sous le pseudonyme d'Armaguedon, l'élimination prochaine de ces illustres personnages. L'inspecteur Vivien, chargé de l'enquête, fait appel à un psychanalyste fort réputé, le docteur Ambrose, pour piéger l'homme qu'il considère comme un dément, particulièrement dangereux...

CRITIQUES

"Ambitieux, et même si pas entièrement convaincant, cela conserve une certaine force. Du moins est-ce le souvenir que l'on en a."
Pascal Mérigeau - Téléobs

1976 - MONSIEUR KLEIN

[Drame] de Joseph Losey
Origine : France
Durée : 2 heures
Musique : Egisto Macchi , Pierre Porte

Avec : Alain Delon (Robert Klein), Jeanne Moreau (Florence), Francine Bergé (Nicole), Juliet Berto (Jeanine), Suzanne Flon (la concierge), Michael Lonsdale (Pierre), Jean Bouise (le vendeur), Michel Aumont (le fonctionnaire de la préfecture)

Le sujet
A Paris, en 1942. Confondu avec un homonyme juif, un trafiquant cynique se retrouve pris dans un terrible engrenage et perd peu à peu ses repères.

Paris, en 1942. Robert Klein est un trafiquant peu scrupuleux qui s'est enrichi sous l'occupation allemande, en rachetant à bas prix les biens des Juifs spoliés. Alors qu'il reconduit sans ménagement un client, il trouve sur le seuil de sa porte un journal, «Informations juives», envoyé à son nom et à son adresse. Intrigué, monsieur Klein se rend au bureau du journal, puis à la préfecture de police. Partout, il retrouve son nom. Poursuivant son enquête, il découvre que le Robert Klein en question est en fait un homonyme, disparu depuis peu. Décidé à le retrouver pour justifier sa propre identité, Robert doit s'enfuir pour échapper à la Gestapo...

CRITIQUES

"On ne jurerait pas que le film de Losey n'est pas le meilleur jamais réalisé sur le sujet. Pour être tout à fait franc, on se ferait même écorcher vif plutôt que d'affirmer le contraire. Delon est très grand, Moreau, Lonsdale, Flon, Juliet Berto et les autres aussi."
Jean-Philippe Guérand - Téléobs

"En 1973, dans «les Guichets du Louvre», adapté de l'autobiographie de Roger Boussinot, Michel Mitrani restituait avec force le drame de la rafle du Vel' d'Hiv le 16 juillet 1942, mettant en lumière la responsabilité coupable de la police et du gouvernement français. Deux ans plus tard, sur un scénario de Franco Solinas («Queimada», «Etat de siège»), Joseph Losey proposait «Monsieur Klein». Machination kafkaïenne dans le Paris de l'Occupation, le film raconte l'histoire d'une perte. En 1942, à Paris, Robert Klein, 40 ans, catholique alsacien, s'enrichit sans états d'âme en achetant à des prix dérisoires des tableaux à des juifs traqués. Un jour, il découvre qu'on le confond avec un homonyme, juif et résistant. Il se lance à la poursuite de son «double» qu'il ne rencontrera jamais. De rendez-vous étranges en indices truqués, il deviendra suspect et basculera dans un labyrinthe d'humiliation, de persécution et d'extermination à travers lequel il sera contraint d'avancer à la recherche de lui-même.
Ce cauchemar crépusculaire à la Borges, dénonciation puissante de l'intolérance, est aussi un film sur le doute, les malentendus, les ombres intérieures. Losey reste fidèle à ses thèmes : «The Servant» (1963), «Pour l'exemple» (1964) ou «Cérémonie secrète» (1968) relatent la fuite d'individus prisonniers de leur sort, laminés par le destin jusqu'à la perte d'identité. Grâce à une reconstitution inoubliable du climat de l'époque, des décors signés Trauner, des éclairages de Gerry Fisher et une interprétation magistrale d'Alain Delon, Losey réussit avec «Monsieur Klein» un film haletant, plein d'équivoques, de décalages et d'ambiguïtés, qui trouble et obsède. Les réserves que l'on pouvait faire jadis à propos du maniérisme formel et de la dimension kafkaïenne qu'il introduit dans la reconstitution historique sont aujourd'hui caduques. «Monsieur Klein» est à l'évidence une des oeuvres majeures du septième art."
Marlène Amar - Téléobs

1977 - LE GANG

Réalisateur : Jacques Deray
Musique : Carlo Rustichelli
Genre : Film policier
Durée : 1 heure 40 minutes

Avec : Alain Delon (Robert «le Dingue»), Nicole Calfan (Marinette), Roland Bertin (Raymond «le Mécano»), Adalberto Maria Merli (Manu «l'Eléphant»), Maurice Barrier (Lucien), Xavier Depraz (Jo), Laura Betti (Félicia), Raymond Bussières (Cornelius)

RESUME
Les exploits d'une bande de gangsters dans la France de l'après-guerre : un coup se prépare, mais l'arrivée d'une charmante jeune femme va tout bouleverser.

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, cinq truands décidés à profiter du désordre ambiant forment un gang très efficace. Jo a survécu à la barbarie nazie, Lucien a travaillé pour la Gestapo, Manu est un incorrigible don Juan et Raymond, un virtuose de l'automobile. C'est Robert, surnommé «le Dingue» pour ses fanfaronnades, qui dirige les opérations et organise les hold-up. Après avoir réussi plusieurs coups, les cinq amis décident de mettre un terme à leurs sinistres activités et de s'offrir du bon temps dans les lieux à la mode. C'est alors que Robert rencontre Marinette, qui s'installe à la campagne avec toute la bande et rompt cet équilibre...

CRITIQUES

"Courant vainement après le succès de ses trois Delon les plus réussis, «La piscine», «Borsalino» et «Flic story», Deray dirige (?) mollement la star qui arbore une grotesque tignasse frisée et se parodie elle-même en bandit mégalo."
Jean-Philippe Guérand - Téléobs

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Dernière modification le : 25/11/2009 @ 21:17
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