1962 - UN SINGE EN HIVER[Comédie dramatique] de Henri Verneuil
Origine : France
Durée : 1 heure 50 minutes
Musique : Michel Magne
Avec : Jean Gabin (Albert Quentin), Jean-Paul Belmondo (Gabriel Fouquet), Suzanne Flon (Suzanne), Paul Frankeur (Esnault), Noël Roquevert (Landru), Gabrielle Dorziat (Victoria), Marcelle Arnold (l'infirmière), Hella Petri (Georgina)
Le sujet
Deux hommes, le propriétaire d'un petit hôtel qui avait renoncé à l'alcool et un jeune original, se lient d'amitié au cours d'une mémorable beuverie.
Juin 1944. Albert Quentin, ancien fusilier marin en Indochine, est propriétaire d'un hôtel dans un village normand. Un beau jour où, une fois de plus, il a un peu trop bu, il prend brutalement conscience qu'il n'est plus sur le pont de son navire, quelque part dans la mer de Chine, mais dans son établissement, sous un intense bombardement allié. Il fait le serment de ne plus boire s'il en réchappe. Promesse tenue depuis lors, au grand plaisir de madame Quentin. Un soir d'hiver, le jeune Gabriel Fouquet arrive à l'hôtel et se met à boire pour oublier son mariage malheureux. Albert se prend d'affection pour son hôte et finit par partager avec lui une monumentale beuverie...
Notre avis
quand il dialoguait l’adaptation d’un roman de Blondin et que Gabin trouvait en Belmondo un complice à sa mesure… - Bernard Achour
La critique
Il est toujours compliqué de raconter ce qui ne se raconte pas. Surtout lorsqu'il s'agit d'un roman de Blondin et d'un scénario d'Audiard. La rencontre de deux auteurs s'apparente parfois à une rencontre du troisième type. Le cinéma trahit le livre, le scénariste trahit l'écrivain. Le grand perdant là-dedans, c'est toujours le livre. En ce qui concerne le film de Verneuil, tourné en 1962, à une époque où l'on roulait en Dauphine et où l'on dansait le twist, ce fut une exception. Presque la grâce. Belmondo n'était pas encore à bout de souffle, Gabin avait fait sa traversée de Paris. L'un étonnait par sa mesure et sa pudeur, l'autre enrageait de ne plus être Gueule d'amour.
Installé dans un petit village normand en 1944, Albert Quentin (Gabin) ne boit plus. Jusqu'à l'arrivée dans son hôtel de Gabriel Fouquet (Belmondo), un jeune homme qui se soûle pour revivre ses virées d'Espagne. Dès lors, les cuites seront dantesques. D'une certaine manière, le film ressemble à Blondin, avec les mots d'Audiard. Désespoir sur fond de dérision. On ne sait pas pourquoi on boit, on n'explique pas. Jamais. On se perd tout doucement jusqu'à l'oubli, cette mort au comptoir. Et reste la première rencontre Gabin-Belmondo, une dernière tournée, la mémoire d'une nostalgie qui glisse entre les doigts.
François Cérésa
1962 - LE JOUR LE PLUS COURT (Il giorno più corto)Réalisation : Sergio Corbucci
Scénario : Giorgio Arlorio, Sandro Continenza, Bruno Corbucci et Giovanni Grimaldi
Genre : Comédie
Durée : 95 min
Avec : Ciccio Ingrassia, Franco Franchi, Gino Cervi, Totò, Annie Girardot, Ugo Tognazzi, Jean-Paul Belmondo (Apparition), Peppino De Filippo, Nino Taranto, Eduardo De Filippo, Yvonne Sanson, Virna Lisi, Aldo Fabrizi, Amedeo Nazzari, Erminio Macario, Anouk Aimee, Giuliano Gemma, Stewart Granger
Deux idiots engagés dans l'armée italienne pendant la première guerre mondiale, deviennent avec beaucoup de chance, des grands héros durant une bataille. Le Jour le plus court est un film de Sergio Corbucci réalisé en 1962, inédit en France. C'est une parodie du film Le Jour le plus long.
http://www.antoniodecurtis.org/giorno.htm1963 - PEAU DE BANANE[Comédie] de Marcel Ophüls
Durée : 1 heure 45 minutes
Musique : Ward Swingle
Avec : Jeanne Moreau (Cathy), Jean-Paul Belmondo (Michel Pollard), Claude Brasseur (Charlie Beau-Sourire), Alain Cuny (Bontemps), Gert Fröbe (Lachard), Jean-Pierre Marielle (Reynaldo), Paulette Dubost (madame Bordas), Bob Morel
RESUME
Afin de rendre justice à son père, ruiné par deux escrocs, une femme s'acoquine avec deux malfaiteurs. Ceux-ci s'adjoignent l'aide de l'ex-mari de la belle.
Cathy a décidé de venger son père, ruiné par deux escrocs, Lachard et Bontemps. Pour ce faire, elle s'acoquine avec Charlie Beau-Sourire et Bordas. Michel Pollard, musicien de jazz fauché et ex-mari de Cathy, est contacté par Charlie et accepte l'affaire qu'il lui propose, sans savoir qui la commandite. Il doit se faire passer pour un ingénieur allemand intéressé par l'achat d'une petite île appartenant à Bontemps, dont le sable est précieux pour la fabrication des verres optiques. Le but de l'opération est en fait de soutirer une grosse somme à Bontemps. L'escroquerie réussit...
CRITIQUES
Une fantaisie brillante, mais en deçà des plus belles réussites de son auteur.
Téléobs - Bernard Achour
"Avant de devenir un très grand documentariste (Le Chagrin et la Pitié, Hôtel Terminus), Marcel Ophuls, fils de Max, signa une paire de films de fiction qui, s'ils ne révolutionnèrent pas autant l'histoire du cinéma, demeurent d'agréables témoins d'une certaine mode en vigueur chez les réalisateurs français dans les années 60 : la comédie à l'américaine. Au même titre que de Broca ou Molinaro, Marcel Ophuls est allé puiser dans les chefs-d'oeuvre de Lubitsch et Wilder la matière de son intrigue. Le couple d'escrocs amoureux, interprété par Belmondo et Moreau, qui passent leur temps à essayer d'être plus malin l'un que l'autre, rappelle celui de Haute Pègre.
Certes, dialogues et rythme ne sont pas exactement « raccord » avec leur prestigieux modèle, mais on suit avec plaisir cette succession de coups montés entre les champs de courses parisiens, les plages bretonnes et la Côte d'Azur. Belmondo prend si mal l'accent allemand (« Che suis en facances ») que c'en est charmant. Moreau pousse la chansonnette dans un hôtel de Montmartre (Embrasse-moi, de Cyrus Bassiak, l'auteur du Tourbillon entendu dans Jules et Jim), avant de boire un Nescafé avec son Roméo. Jean-Pierre Marielle, chafouin en diable, n'avait pas 30 ans. Et la caméra d'Ophuls trouve des angles saugrenus pour filmer sa troupe de bras cassés. C'est léger, un peu vain. La « french touch » des sixties."
Télérama - Jérémie Couston
1964 - ÉCHAPPEMENT LIBRERéalisateur : Jean Becker
Genre : comédie policière
Durée : 1 heure 40 minutes
Dialogue : Daniel Boulanger
Musique : Gregorio García Segura , Martial Solal
Avec : Jean-Paul Belmondo (David Ladislas), Jean Seberg (Olga Celan), Gert Fröbe (Karl Fehrmann), Enrico Maria Salerno (Mario), Jean-Pierre Marielle (Van Hoode), Wolfgang Preiss (Grenner), Renate Ewert (la comtesse), Michel Beaune (Daniel)
RESUMEChargé d'une mission par des trafiquants, un journaliste décide de s'approprier le magot et de le revendre pour en tirer un très important bénéfice.
David Ladislas, reporter, est chargé par des trafiquants de faire passer au Liban 300 kilos d'or, cachés dans la carrosserie d'une voiture de sport. A sa grande surprise, on lui adjoint Olga, une ravissante jeune femme, dont il ne tarde pas à s'éprendre. Malgré les mises en garde de celle-ci, David décide de détourner la voiture et de revendre l'or. Les truands le prennent alors en chasse. Arrivé à Brême, en Allemagne, le couple doit leur faire face...
CRITIQUESUn polar cocasse et désinvolte, où le couple de "À bout de souffle" s'en donne à cœur joie.
Bernard Achour - Téléobs
1966 - TENDRE VOYOUComédie] de Jean Becker
Durée : 1 heure 40 minutes
Musique : Michel Legrand
Avec : Jean-Paul Belmondo (Tony Maréchal), Jean-Pierre Marielle (Bob), Nadja Tiller (Mina von Strasshofer), Stefania Sandrelli (Véronique), Geneviève Page (Béatrice Dumonceaux), Mylène Demongeot (Muriel), Philippe Noiret (Bibi Dumonceaux), Peter Carsten (le capitaine Otto Hanz)
RESUME
Deux hommes vivent des largesses de femmes fortunées beaucoup plus âgées qu'eux, qu'ils séduisent puis abandonnent, au gré de leurs rencontres et envies.
Antoine Maréchal, dit Tony, et son ami Bob vivent de canulars dont les victimes sont des femmes fortunées qui leur permettent, le temps d'une liaison, de mener grand train. Aux sports d'hiver, Tony rencontre Muriel, qui tombe amoureuse de lui ; aussitôt, le gigolo s'évanouit dans la nature. Plus tard à Cannes, c'est sur la séduisante baronne Mina von Strasshofer que Tony jette son dévolu. Le voici bientôt installé sur le yacht de la belle, où il fait la connaissance de Véronique, une jolie jeune femme dont il s'éprend. Mais celle-ci, loin d'être dupe, cerne rapidement le caractère de l'individu, et ne croit nullement en son amour...
CRITIQUES
Pas antipathique, mais bien poussiéreux, tout cela.
Téléobs - Pascal Mérigeau
1968 - HORéalisateur : Robert Enrico
Genre : Film policier
Origine : France - Italie
Durée : 1 heure 45 minutes
Musique : François de Roubaix
Avec :
Jean-Paul Belmondo (François Holin dit «Ho»), Joanna Shimkus (Bénédicte), Sydney Chaplin (Canter), Alain Mottet (le commissaire Paul), Paul Crauchet (Gabriel Briand), Raymond Bussières (Robert), Stéphane Fey (Schwartz junior), Tony Taffin (l'aîné des Schwartz)
RESUMEUn ancien coureur automobile, chauffeur d'une petite bande de malfrats, verse dans le grand banditisme et devient l'ennemi public numéro un.
François Holin, coureur automobile, soupçonné d'avoir provoqué la mort de son coéquipier, vient de perdre sa licence. Il offre ses services à un groupe de malfrats et devient le chauffeur du gang, qui le surnomme «Ho !». Devant les multiples vexations que lui font subir ses «employeurs», François ne tarde pas à les détester, bien qu'il rêve de faire lui aussi partie de la pègre. A la suite d'un hold-up, ses comparses ne lui remettent qu'une misérable part du butin. François a cependant assez d'argent pour passer un week-end en Sologne, en compagnie de Bénédicte, une prostituée de luxe qui l'aime mais ignore ses véritables activités. Après un vol de voiture, François est arrêté. Il parvient à s'évader et décide alors de monter sa propre bande...
CRITIQUES"Polar bien dans l’esprit et la facture de l’époque. Doit encore se laisser voir."
Bernard Achour - Téléobs