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Luis BUNUEL - TRISTANA




RESUME

Tolède - 1923. Tristana, une jeune fille de dix-huit ans qui vient de perdre sa mère, est recueillie par Don Lope, un aristocrate à demi ruiné, réputé pour ses convictions de libre penseur.

Ignorante du monde et de la vie, Tristana éprouve pour son tuteur un sentiment mêlé de reconnaissance et de répulsion. Pourtant, elle ne tarde pas à devenir sa maîtresse malgré la désapprobation de Saturna, la gouvernante, et les murmures des gens. Tristana fait la connaissance de Horacio, un jeune peintre dont elle tombe amoureuse. Furieux que Tristana exige de faire lit à part, Don Lope lance un défi au peintre qui le frappe violemment. Tristana et Horacio s'enfuient à Madrid.

Deux années ont passé. Don Lope a hérité de sa sœur une somme qui lui permet de mener une vie décente. Les deux amants sont de retour. Tristana est atteinte d'une tumeur au genou et doit subir l'amputation de sa jambe. Don Lope lui offre l'hospitalité. La jeune fille ne se déplace plus que grâce à une jambe orthopédique et l'aide de ses béquilles. Elle voit peu à peu Horacio s'éloigner d'elle. Un jour, il part pour Madrid.

Vieilli, Don Lope se promène quotidiennement dans la ville au bras de Tristana. Un prêtre leur conseille le mariage qu'ils acceptent. Peu après, Don Lope tombe gravement malade. Une nuit, il est pris de malaises. Tristana s'approche du lit puis se dirige lentement dans les couloirs de la maison pour atteindre le téléphone et appeler un médecin. Mais elle décide de n'en rien faire. Don Lope meurt alors qu'elle ouvre les portes du balcon pour savourer sa future liberté.


FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Luis BUÑUEL (1969)
Scénario et dialogue : Luis BUÑUEL et Julio ALEJANDRO
D'après le roman de Benito PEREZ GALDOS
Adaptation française : Jean-Claude CARRIÈRE
Directeur de la photographie :José F AGUAYO
Production : Talia Film / Epoca Film (Madrid) / Selenia Cinematografica (Rome) / Les Films Corona (Paris)
Distribution : Valoria Films
Durée : 100 minutes
Date de sortie France : 29 Avril 1970

DISTRIBUTION

Catherine DENEUVE : Tristana
Fernando REY : Don Lope
Franco NERO : Horacio
Lola GAOS : Saturna
Jesus FERNANDEZ : Saturno
Antonio CASAS : Don Cosme
Sergio MENDIZABAL : Le professeur
Vicente SOLER : Don Ambrosio
José CALVO : Le sonneur
Fernando CABRIAN : Le docteur Miquis
Candida LOSADA : La bourgeoise
Juan José MENENDEZ : Don Candido


ANECDOTES

Bien avant BELLE DE JOUR en 1966, Luis Buñuel avait déjà le projet de réaliser TRISTANA avec Catherine Deneuve, adapté du roman de Perez Galdos, Castillan de la fin du XlXe siècle dont il avait déjà porté une œuvre à l'écran, NAZARIN, en 1959. Le retard pris dans la réalisation de ce film tint essentiellement à la difficulté de tourner un tel sujet dans l'Espagne franquiste et à une opposition d'ordre religieux. Et Buñuel tenait absolument à situer son histoire en Espagne pour le décor : "J'ai choisi Tolède dit-il, car c'est l'une des cités les plus médiévales et les plus fantastiques d'Europe. Elle fut jadis capitale d'Espagne et le point de rencontre de trois grandes civilisations : chrétienne, arabe et juive".

À l'exception bien sûr de Catherine Deneuve, tous les acteurs furent doublés en français et le film représenta l'Espagne au Festival de Cannes 1970. Selon son habitude, Buñuel déclara qu'il s'agissait de son dernier film. Il n'en fut rien !

CRITIQUES

Mon avis

Tristana, deuxième collaboration de Bunuel avec Catherine Deneuve, lui permet de renouer avec l’Espagne, et la ville de Tolède qu’il admire tant pour une coproduction France-Espagne-Italie. Il y repend un ancien projet, adapté du roman de Benito Pérez Galdos qu’il transpose dans les années 20. Il met beaucoup de lui-même dans le personnage de Don Lope, vieil aristocrate libre-penseur ruiné qui recueille en tant que tuteur Tristana, jeune fille innocente et naïve à la mort de sa mère. Ce Don Lope, jusque là machiste, vieux barbon dragueur, émoustillé à la vue du moindre jupon, va se prendre d’une passion dévorante pour Tristana et passer avec elle de rapport de père à celui d’amant. Tristana semble accepter cette situation mais elle va très vite se sentir aliénée et être dégoûtée par Don Lope, qu’elle estime trop vieux pour elle (« le coq se déplume » dira-t-elle). A la faveur d’un hasard, magnifique scène où Tristana hésite entre deux chemins puis sur celui choisi, pour éviter d’assister à la tuerie d’un chien enragé, elle va rencontrer dans une cour un jeune peintre Horacio dont elle va vite tomber éperdument amoureuse. Elle partira avec lui.
La deuxième partie sera plus noire, deux ans après, atteinte d’une tumeur à la jambe dont elle sera amputée, elle revient auprès de Don Lope et va se montrer aigrie, revêche et horrible à son égard. Voilà pour la trame générale d’un scénario au déroulement classique, on est loin de ses autres films plus expérimentaux et baignés de surréalisme. Nous assistons tout de même à un rêve récurrent de Tristana où elle voit la tête de Don Lope à la place du marteau de la cloche, Don Lope la rassurant en lui disant : « Même si c’est un cauchemar, c’est bon de faire des rêves, les morts ne rêvent pas ». On est de tout de même fasciné par cette histoire d’attirance / répulsion entre deux êtres si différents qui finira très mal pour tous les deux. Deneuve est magnifique, teinte en châtains clair, elle parvient maquillée à être attirante et fascinante avec une jambe artificielle, la scène où elle se montre nue à son balcon, entrouvrant son peignoir et révélant sa nudité à Saturno, le jeune fils sourd muet de la servante, est d’une très grande puissance érotique. Bunuel ne montre rien, juste la réaction de Saturno qui s’en va se soulager dans les bosquets, la suggestion érotique à son comble (comme le dit Bunuel : « Ce qui importe surtout c’est de stimuler l’imagination du spectateur. Montrer ses seins aurait affaibli la scène »). Le personnage de Don Lope finit par nous émouvoir finalement, au début il semble avoir profité de Tristana mais une fois qu’elle est amputée d’une jambe, il éprouve de l’amour pour elle et finit par être totalement à sa merci. Tristana, tyrannique à son égard, va froidement provoquer sa mort. Bunuel ne pouvant finir de façon si mélodramatique aura recours à une dernière pirouette en mettant une suite rapide d’images rétrospectives se terminant par la même scène du début au moment où Saturno croque une pomme que venait de lui donner Tristana. Il est donc possible d’interpréter toute l’histoire du film comme imaginée par Tristana, après la mort de sa mère et avant de repartir avec Saturna dans la maison de son tuteur.
Tristana, en plus d’être une belle histoire romanesque à souhait, est aussi un beau portrait de la vieillesse, Bunuel ayant l’âge de son personnage, où les convictions anarchistes, anticléricales et libertaires finissent par s’émousser et où il est bon de recevoir des prêtres amis pour converser avec eux autour d’un bon chocolat chaud et de petits gâteaux. (« La vieillesse nous change tous » disait Bunuel).


Autres critiques

"Entre fable et chronique, Tristana est un lent cauchemar, cruel, énigmatique et silencieux. Silence bruissant de détails signifiants, autant de questions ouvertes qui gardent une féconde opacité. On effleure quelques réponses : le fétichisme, avec le rite des pantoufles entre les amants ou la prothèse que porte Tristana, amputée d'une jambe. Le corps, torturé, mutilé, fascinant, engoncé dans la culpabilité malsaine d'une bourgeoisie hypocrite et bigote. Buñuel décline ses obsessions, comme dans Viridiana, Le Journal d'une femme de chambre (diffusé le 12 février), Belle de jour, comme dans toute son oeuvre. La chair est triste, le climat oppressant, délétère, glacé. Tristana exhibe son infirmité, un érotisme lourd, frelaté, capiteux corrompt subtilement chaque scène. Le désir est puni, castré, l'amour est un aigre breuvage, au goût de haine. Mais au-delà des classiques explications psychanalytiques ou historiques reste le puissant malaise que le film fait naître, mystérieux et fertile comme le souvenir d'un rêve."
Cécile Mury - Télérama

"Elle, Tristana, c'est la jeune fille, belle, pure, sur qui s'abat un implacable destin : orpheline, recueillie par Don Lope, elle devient sa pupille, puis sa maîtresse, puis sa femme. Entre-temps, elle a été amputée d'une jambe. Jamais peut-être, dans aucun film de Bunuel, la fatalité n'avait atteint ce caractère d'atrocité. Face à ce destin, contrairement à son tuteur, elle applique à la lettre les principes de liberté que Don Lope lui a enseignés, arrogante et superbe, elle va jusqu'au bout de ses actes, n'accepte jamais, domine de son froid mépris les situations les plus désespérées. Oh ! Ce sourire glacé de Catherine Deneuve ! Mais surtout, dans les conditions effroyables qui sont les siennes, Tristana a sauvegardé son pouvoir de choisir, et ce choix, c'est le chemin de la liberté...
André Cornand - L'Avant-Scène du Cinéma 1971


VIDEOS


Bande annonce



Bande annonce espagnole originale

AFFICHES















PHOTOS


















































Bunuel sur le tournage à Tolède - photo Carlos Saura


Bunuel sur le tournage avec un garde civile - photo Mary Ellen Mark


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Dernière modification le : 21/09/2008 @ 21:42
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