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Luis BUNUEL - CET OBSCUR OBJET DU DESIR




RESUME

Sur le quai d'une gare, une jeune femme court après un homme qui va prendre le train. Celui-ci est un quinquagénaire distingué qui, à peine installé dans son compartiment, déverse un seau d'eau sur sa poursuivante, déjà passablement marquée. Puis il se rassied et se met à raconter son histoire à ses compagnons de voyage intrigués. Cela avait commencé lors de la vague d'attentats terroristes organisés par le GAREJ (Groupe Armé Révolutionnaire de l'Enfant Jésus). Mathieu, c'est le nom du barbon, est séduit par la beauté de sa nouvelle femme de chambre; il est veuf et lui fait une cour empressée, qu'elle repousse en, arguant de sa virginité. Il la perd de vue puis la retrouve dans diverses occasions, à Genève, à Courbevoie, parfois accompagnée d'une mère aussi pieuse que vénale. Elle se refuse toujours obstinément à lui. Lors d'une dernière rencontre, à Séville, elle exerce la profession de danseuse nue pour l'agrément des touristes. Elle le berne en s'offrant, sous ses yeux, à un ami guitariste. Mais est-ce bien la même femme, ou une autre qui lui ressemble étrangement? Toujours est-il que Mathieu, furieux, lui inflige une correction méritée... A présent c'est elle qui le poursuit ! Le récit et le voyage de Mathieu continuent, émaillés d'incidents étranges. A la fin, il y aura une terrible explosion, qui est peut-être l'oeuvre des mystérieux terroristes...

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Luis BUNUEL (1977)
Scénario : Luis BUNUEL et Jean-Claude CARRIÈRE
D'après le roman "La Femme et le Pantin" de Pierre LOUYS
Directeur de la photographie : Edmond RICHARD (Eastmancolor)
Musique : Richard WAGNER et airs de flamenco
Production : Greenwich Films
Distribution : CCFC
Durée : 105 minutes
Genre : Drame
Sortie France : 17 août 1977

DISTRIBUTION

Fernando REY (voix de Michel PICCOLI) : Mathieu Faber
Carole BOUQUET / Angela MOLINA : Conchita
Julien BERTHEAU : Fouquade
André WEBER : Martin
MUNI : La concierge
Milena VUKOTIC  : Femme dans le train
Maria ASQUERINO : Incarnation Perez
Jacques DEBARY : Le magistrat
PIERAL : Le psychologue


ANECDOTES

Trente-deuxième film de Bunuel, et sixième écrit en collaboration avec Jean-Claude Carrière, le réalisateur s'inspire - librement -du fameux roman de Pierre Louys "La Femme et le pantin", qu'il rêvait depuis longtemps de porter à l'écran, et dont il existe d'autres versions filmées, la plus célèbre étant celle de Josef von Sternberg avec Marlène Dietrich (voir fiche consacrée à ce film). Bunuel avait engagé Maria Schneider pour tenir le rôle de Conchita la perverse; celle-ci ne lui ayant pas donné satisfaction, il eut l'idée de confier le rôle à deux actrices, peu connues, une française et une espagnole, en les faisant doubler par la même voix. Ce qui restitue à merveille la dualité du personnage, sa sensualité cachée sous le masque de la chasteté. L'une des scènes les plus fameuses est celle où Mathieu s'escrime en vain sur les lacets de la culotte de la belle... A l'inverse de EL ou de LA JEUNE FILLE, pourtant, c'est l'humour qui a le dernier mot.

CRITIQUES

Mon avis

Ultime film de Bunuel, plus classique dans sa forme, même si l’histoire est racontée en flash-backs à des voyageurs dans un train, « Cet obscur objet du désir n’en possède pas moins une certaine dose d’étrangeté et de surréalisme. C’est de frustration sexuelle dont il est question ici, grand thème bunuelien par excellence, (Bunuel est le cinéaste qui a le mieux parlé de l’obsession et du désir effréné de possession), ce Matthieu Faber interprété magnifiquement par Fernando Rey, n’arrive pas à coucher avec une femme Conchita, son ancienne bonne d‘un jour, cette dernière s’ingéniant sadiquement à se refuser à lui tout en excitant son désir au plus haut point (le désir naissant du manque) et le délestant de son argent. Elle se joue de lui, l’exemple le plus éclairant étant la scène de la ceinture de chasteté, un corset très serré qu’elle revêt et où elle prend un malin plaisir à le voir s’échiner à en dénouer les lacets. Comme le dit Bunuel : « Elle profite de lui, elle sait qu’elle devrait le satisfaire, mais en même temps, elle le hait à mort, elle prend plaisir à le tourmenter. ». Il se crée entre eux une relation fortement masochiste. Matteo est aussi exacerbé par les propos machistes de son majordorme, dialogues cultes : Un ami restaurateur citait souvent un célèbre philosophe allemand: "Si tu vas avec les femmes, n'oublie pas le bâton.", ou aussi plus loin J'ai un ami qui prétend que les femmes ne sont que des sacs à excréments, mais ce n'est pas moi qui le dit, Monsieur.
La grande trouvaille du film est de faire jouer le rôle de Conchita à deux actrices au tempérament opposé, Carole Bouquet, la froideur élégante et Angela Molina , tout en sensualité latine. Le spectateur comme hypnotisé par l’histoire racontée ne semble pas gêné par cette substitution, parfois au cours d’une même scène.
En toile de fond, l’évocation du terrorisme est omniprésente au travers plusieurs attentats montrés à l’écran ou lus dans le journal. Pour Bunuel, c’était à l’époque quelque chose qui était très présent dans la vie quotidienne et qui le préoccupait par l’indifférence du monde, tellement habitué à ces actes qu’ils finissaient par passer inaperçus.
La scène de l’explosion finale est inattendue, énigmatique et restera le dernier plan tourné d’un cinéaste qui sait que c’est son dernier film et montre qu’il ne croit plus en grand-chose et que l’humanité courre irrémédiablement à sa perte. Ce plan reste très mystérieux mais Bunuel l’a souhaité ainsi, comme un dernier pied de nez, on y voit, dans une vitrine du passage parisien couvert où Matthieu et Conchita sont entrés, une dentellière réparant une mantille tachée de sang. Puis on ne perçoit pas ce qu’ils se disent et tout d’un coup tout part en fumée, soufflé par une bombe. Bunuel termine sa carrière par des clins d’œil à son premier film « Un chien andalou » avec le recours à Wagner, l’image de la femme en train de coudre (telle la dentellière de Vermeer) et le plan rapproché sur l’accroc rappelant l’œil tranché. La scène se passe dans le passage parisien où il a été conçu.
« Cet obscur objet du désir » achève en beauté la carrière de Bunuel qui à 77 ans n’a rien perdu de sa verve, de sa créativité et de son goût des situations aux confins du rêve et de la réalité.


Autres critiques

« Cet obscur objet du désir, qui est une œuvre intense, rigoureuse et pleine d’une juvénile insolence, est aussi de tous les films de Bunuel celui où l’érotisme semble saisi dans son essence même…Il existe un érotisme que l’interdit exacerbe et que les obstacles fortifient par la perversion. Dans de nombreuses scènes – pourtant racontées par lui, ce qui confirmerait une complaisance masochiste -, Matthieu est placé par Conchita en position humiliante…
Chez Bunuel,... .la femme est devenue toute chair et incitation au plaisir charnel, attirante et attachante dans sa rouerie et sa perversité parce qu’on sent bien, au fond, que si elle est ainsi c’est pour mieux plaire à l’homme telle qu’il la veut.
Si tant est que dieu ait fait l’homme à son image, il est plus vrai encore que l’homme fait la femme à l’image de son désir. »
Marcel Oms (Don Luis Bunuel)

"Ce dernier film de Don Luis témoigne d’une vitalité, d’un humour et d’une inventivité que beaucoup pourraient lui envier. On veut bien que ce ne soit pas un chef-d’oeuvre, mais quand même."
Pascal Mérigeau - Téléobs

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Dernière modification le : 14/07/2009 @ 18:46
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