RESUME

C'est une bien étrange agence de détectives que dirige Léon Léondopoulos. Il y règne la plus grande décontraction et les employés ont plutôt une drôle d'allure : Arthur, par exemple, sorte de hippie chevelu qui se déplace le plus souvent sur patins à roulettes ou Charles, jeune homme timide et à lunettes. Quant à John Russo, le plus âgé de ces curieux " privés ", il paraît plus préoccupé par ses aventures féminines - il entretient une liaison orageuse avec Christy Miller, une chanteuse de country music - que par les affaires dont le charge Léondopoulos. Il faut dire que ces affaires se résument presque toujours à des filatures d'épouses réputées volages pour le compte de maris jaloux. C'est ainsi qu'Arthur et Charles s'attachent aux trousses de Dolores Martin et de son petit ami José. John, de son côté, file Angela Niotes et son fils Michael. Et tout le monde de se suivre et de se chercher avant de se trouver et de s'aimer : Charles et Dolores, José et Christy, Angela et John. Seulement voilà, Angela doit quitter New York et, pendant que les autres nagent dans le bonheur, John, mélancolique, voit s'envoler l'hélicoptère qui emporte son bonheur d'une nuit. Heureusement pour lui, un taxi s'approche avec, à son volant, Deborah, pleine de vie, de charme, de chansons et de rires. Et l'amour continue....

FICHE TECHNIQUE

Scénario et réalisation : Peter BOGDANOVICH (1980)
Directeur de la photographie : Robby MULLER (Couleurs par Movielab)
Musique : Douglas DILGE
Production : Time Life Films
Distribution : LMD-Océanie
Durée : 115 minutes

DISTRIBUTION

Audrey HEPBURN : Angela Niotes
Ben GAZZARA : John Russo
John RITTER : Charles Rutledge
Coleen CAMP : Christy Miller
Patti HANSEN : " Sam " Deborah Wilson
Dorothy STRATTEN : Dolores Martin
George MORFOGEN : Léon Léondopoulos
Blaine NOVAK : Arthur Brodsky
Sean FERRER : José
Glenn SCARPELLI : Michael Niotes


ANECDOTES

C'est, après JACK LE MAGNIFIQUE (Saint Jack, 1979) -également interprété par Ben Gazzara - une nouvelle production indépendante d'un Peter Bogdanovich désireux d'échapper aux contraintes des studios hollywoodiens où il avait tourné ses premiers films. Le titre est emprunté à celui d'une chanson signée George et Ira Gershwin et interprétée par Fred Astaire dans L'ENTREPRENANT MONSIEUR PETROV (Shall we dance, Mark Sandrich, 1937).

Ce film est dédié à Dorothy Stratien, assassinée le 4 août 1980 - elle avait vingt ans - par son mari, Paul Snider, qui retourna ensuite la carabine contre lui. Bob Fosse, en 1983, réalisa STAR 80 qui raconte l'histoire de D. Stratten, incarnée par Mariel Hemingway. Il eut quelques problèmes avec P. Bogdanovich qui avait été l'amant de l'actrice pendant le tournage de ET TOUT LE MONDE RIAIT: " Il m'a dit qu'à son avis, au nom de " la grande fraternité des metteurs en scène ", je ne devrais pas faire ce film, ajoutant que de toute façon je ne connaissais pas la vérité. Le reste s'est traité par l'intermédiaire d'avocats. Je ne peux rien dire de plus, je risque un procès à chaque mot. " (B. Fosse, " Première ", n' 83). On retrouve dans les deux films deux séquences parallèles par l'inspiration et le ton et situées dans une patinoire où les protagonistes évoluent sur un air de jazz " Sing, sing, sing ", interprété par le grand orchestre de Benny Goodman.


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