RESUMECharles Bonnet possède une prestigieuse collection de peintures dont il daigne de temps en temps vendre quelques pièces à de richissimes amateurs. Ces derniers ignorent toutefois qu’il est lui-même l’auteur de ces tableaux, habilement imités des maîtres du passé. Aujourd’hui, il accepte de prêter pour une exposition du musée Kléber-Lafayette une soi-disant «Vénus» de Cellini. Sa fille Nicole s’inquiète : la statuette, réalisée jadis par son grand-père, ne saurait faire illusion si elle était confrontée aux moyens d’investigation modernes. Trop fier de proposer cette œuvre à l’admiration de milliers de badauds, Charles la confie néanmoins à M. Grammont, le directeur du musée. La nuit suivante, Nicole surprend chez elle un cambrioleur, Simon Dermott, venu dérober un Van Gogh récemment exécuté par son père. Elle blesse légèrement l’intrus, mais comme il a beaucoup de charme (et qu’une enquête de police pourrait avoir des conséquences fâcheuses), elle le raccompagne discrètement à son hôtel. En réalité, Simon est un expert chargé de traquer les faussaires. Il a découvert que le Van Gogh était une imitation mais, séduit par Nicole, il renonce à dévoiler le pot-aux-roses à son patron, Maître Solnay. Peu après le début de l’exposition, Charles signe la police d’assurance souscrite par le musée, apprenant trop tard qu’elle est assortie d’une clause d’examen de la Vénus par un expert renommé. Une seule solution : faire disparaître promptement la statuette. Nicole s’adresse alors au seul «voleur» qu’elle connaisse, Simon, et ils réussissent ensemble un rocambolesque cambriolage. Le plus bouleversé de tous est Davis Leland, un milliardaire américain qui espérait obtenir un jour le merveilleux Cellini assorti, si possible, de la main de Nicole. Le malheureux confie son chagrin à Solnay, qui l’adresse à Simon. Ce dernier lui remet la Vénus en lui faisant promettre de ne jamais la montrer et de ne jamais chercher à revoir les Bonnet.
Après avoir avoué à Nicole sa véritable profession, Simon recommande à Charles de cesser définitivement ses activités. Mais l’incorrigible faussaire s’apprête déjà à vendre son Van Gogh à son meilleur client, le señor Paravideo.
FICHE TECHNIQUERéalisation : William WYLER (1966)
Scénario : Harry KURNITZ
D’après l’histoire « Venus Rising » de George BRADSHAW
Directeur de la photographie : Charles LANG
Musique : John WILLIAMS
Production : Fred KOHLMAR
Distribution : 20th Century-Fox
Durée : 127 minutes
DISTRIBUTIONAudrey HEPBURN : Nicole Bonnet
Peter O’TOOLE : Simon Dermott
Hugh GRIFFITH : Charles Bonnet
Eli WALLACH : Davis Leland
Charles BOYER : Maître Solnay
Fernand GRAVEY : M Grammont
Marcel DALIO : Señor Paravideo
Jacques MARIN : Le gardien-chef du musée
MOUSTACHE : Un gardien du musée
Roger TRÉVILLE : Le commissaire-priseur
ANECDOTESTourné à Paris en décors naturels, avec une importante participation d’acteurs français, ce film confirma une fois de plus Audrey Hepburn dans son rôle d’ambassadrice internationale du chic parisien et notamment de Givenchy, son couturier attitré depuis l’époque de SABRINA (dans une réplique, Simon fait d’ailleurs allusion à cette longue fidélité).
William Wyler, qui avait déjà dirigé Hepburn dans LA RUMEUR (1962), adaptation d’une pièce dramatique de Lillian Hellman, retrouvait ici le ton des comédies «parisiennes» que l’actrice avait tournées avec Stanley Donen (CHARADE) et Richard Quine (DEUX TÊTES FOLLES).
Peter O’Toole, célèbre grâce à quelques grands rôles tragiques (Lawrence d’Arabie, Lord Jim, Henry II dans Becket), venait de faire une retraite au théâtre («Hamlet», «Baal»). Refusant dans LA POURSUITE IMPITOYABLE le rôle repris par son compatriote James Fox, il avait opté pour cette brève incursion dans la comédie (juste après QUOI DE NEUF, PUSSYCAT ?).
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