RESUMEA 21 ans, Gabrielle Van der Mal, fille d'un chirurgien de grande réputation, décide d'entrer dans un couvent de Bruges. Devenue Sœur Luc, elle participe avec ferveur à la cérémonie de prise de voile. L'apprentissage de la vie religieuse devient une épreuve cruelle car la jeune femme supporte difficilement la règle d'obéissance absolue, dont elle ne perçoit guère le sens. Elle résiste aux efforts de persuasion de la mère supérieure qui, au nom de la valeur d'humilité, lui demande d'échouer à l'examen final de l'École de Médecine Tropicale.
Reçue à cet examen, Sœur Luc est envoyée dans un asile de malades mentaux à Bruxelles. Son esprit d'initiative mal contrôlé fait qu'elle réussit mal. Elle part pour le Congo, où la Congrégation des Sœurs Augustines lui confie un poste d'assistante médicale auprès du chirurgien Fortunati, homme de devoir fier de son athéisme. Sœur Luc retombe sous la coupe de la mère supérieure. La Seconde Guerre Mondiale éclate. Sœur Luc se retrouve en proie à une douloureuse crise de conscience. La Belgique est envahie. A la mort de son père, la jeune femme n'accepte plus la règle d'obéissance. Elle demande à être relevée de ses vœux et entre dans la Résistance.
FICHE TECHNIQUERéalisation et production : Fred ZINNEMANN (1959)
Scénario : Robert ANDERSON
D'après le roman de Kathryn C HULME
Directeur de la photographie : Franz PLANER (Technicolor)
Musique : Franz WAXMAN
Production : Henry BLANKE
Distribution : Warner Bros
Durée :150 minutes
DISTRIBUTIONAudrey HEPBURN : Gabrielle Van der Mal / Sœur Luc
Peter FINCH : Doctor Fortunati
Dame Edith EVANS : La supérieure, mère Emmanuel
Dame Peggy ASHCROFT : Mère Mathilde
Mildred DUNNOCK : Mère Margharita
Beatrice STRAIGHT : Mère Christophe
Dean JAGGER : Le docteur Van der Mal
Patricia COLLINGE : Sœur William
Rosalie CRUTCHLEY : Sœur Eleanor
Ruth WHITE : Mère Marcella
Barbara O'NEIL : Mère Katherine
Patricia PHILLIPS :Sœur Pauline
ANECDOTESLes huit Oscars de TANT QU'IL Y AURA DES HOMMES et le succès du TRAIN SIFFLERA TROIS FOIS avaient assuré la célébrité mondiale de Fred Zinnemann lorsqu'il aborda l'adaptation du roman de Kathryn C. Hulme, vendu à trois millions d'exemplaires et traduit en douze langues. Présenté au Festival de San Sebastian en 1959, AU RISQUE DE SE PERDRE émergea facilement d'une sélection jugée très faible et obtint la Coquille d'or, distinction suprême saluée par quelques sifflets. Pour la première partie de son film, conçue comme un documentaire sur les rituels du couvent, Fred Zinnemann fit appel à la compétence du décorateur Alexandre Trauner, invité comme "conseiller artistique". La seconde partie évoque un Congo gouverné par le colonialisme paternaliste. Un plan bref, apparemment extérieur à l'action, a pris une valeur prémonitoire, si l'on se reporte aux événements tragiques de 1960, qui conduisirent le Congo à l'indépendance : un Noir tue une religieuse d'un coup de bâton. Si le public fit bon accueil au film de Fred Zinnemann, certainement à cause de la présence d'Audrey Hepburn, il n'en fut pas de même pour la critique, qui contesta le choix de l'actrice.
AU RISQUE DE SE PERDRE est le seul film de la Warner sans musique sur le générique de fin. Une partition joyeuse aurait pu être interprétée comme une approbation du choix de Sœur Luc. Une musique plus triste aurait signifié le contraire. Il fut donc décidé de la supprimer, malgré l'avis de Jack Warner.
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