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Luis Bunuel - BELLE DE JOUR (1966)



RESUME
Il y a manifestement des problèmes qui perturbent la vie intime de Séverine et Pierre. Ce dernier, médecin, n'a pas d'enfant de sa jolie femme qu'il aime mais qu'il sent souvent si lointaine. Séverine rêve, c'est vrai, mais ses rêves sont de ceux qu'on ne raconte pas. Ils sont alimentés par les récits que lui font Husson, un bellâtre jouisseur et Renée, sa maîtresse, sur certaines "maisons" où de jeunes et belles femmes sont à la disposition d'hommes qui viennent y réaliser leurs rêves. Fascinée, Séverine se rend à la "maison" de Madame Anaïs qui l'engage, sous le nom de Belle de Jour, tous les jours de 14 heures à 17 heures. Belle de jour y connaîtra ses premiers clients : M. Adolphe, un bon vivant, mais aussi le professeur, qui veut qu'on l'humilie et le Duc, qui met en scène une cérémonie funèbre dont elle est le prétendu cadavre. Et puis Marcel, le petit truand aux dents gâtées et aux chaussettes trouées, qui fait équipe avec Hyppolyte, un autre malfrat. Séverine va aimer Marcel mais ses "expériences" l'ont rapprochée de Pierre. Marcel, amoureux fou de la jeune femme, tente de tuer Pierre, le manque et est abattu par la police alors qu'il s'enfuyait. Séverine reste avec son mari, paralysé et aveugle, à qui Husson vient de raconter l'histoire de Belle de Jour, sa femme qu'il aime plus que jamais.

FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Luis BUÑUEL (1967)
Scénario et dialogues : Luis BUÑUEL, Jean-Claude CARRIÈRE
D'après le roman de Joseph KESSEL
Directeur de la photographie : Sacha VIERNY
Production : Paris Film Production, Five Film (Rome)
Distribution : Les Acacias Cinéaudiance
Durée : 100 minutes

DISTRIBUTION
Catherine DENEUVE (Séverine)
Jean SOREL (Pierre)
Michel PICCOLI (Husson)
Geneviève PAGE (Anaïs)
Francisco RABAL (Hyppolyte)
Georges MARCHAL (Le Duc)
Pierre CLEMENTI (Marcel)
Françoise FABIAN(Charlotte)
Francis BLANCHE (M Adolphe)
François MAISTRE (Le professeur)
Macha MERIL (Renée)
Maria LATOUR (Mathilde)
MUNI (Pallas)
Iska KHAN (L'asiatique)

AUTOUR DU FILM

Buñuel n'aimait pas le roman écrit en 1930 par l'écrivain français Joseph Kessel. Mais ce qui l'intéresserait, a-t-il dit, était de " faire quelque chose qui lui plaisait avec quelque chose qui ne lui plaisait pas". Le romancier ne garda pas rancune au cinéaste de sa peu flatteuse opinion. Bien plus, il en admira l'adaptation : "Le génie de Buñuel a dépassé de beaucoup ce que je pouvais espérer. C'est à la fois le livre et ce n'est pas le livre. Nous sommes dans une autre dimension : celle du subconscient, celle des rêves et des instincts secrets soudain mis à nu. Et quelle beauté formelle des images ! Quelle angoisse physique ! " (cité par l'Express, 29 mai 1967).

L'œuvre de Joseph Kessel (1898-1979), fut souvent adaptée pour l'écran et donna lieu à quelques bons films parmi lesquels : L'ÉQUIPAGE (Maurice Tourneur, 1928 et Anatole Litvak, 1935), NUIT DE PRINCE (Vladimir Strijewski, 1937), LES BATAILLONS DU CIEL (Alexandre Esway, 1946), FORTUNE CARRÉE (Bernard Borderie, 1955), LE LION (Jack Cardiff, 1962), L'ARMÉE DES OMBRES (Jean-Pierre Melville, 1969).

Catherine Deneuve sur le tournage : "J'ai eu beaucoup de réticences, le tournage a été difficile avec Buñuel. Le film était écrit comme on le voit. Peu de choses montrées, beaucoup d'entre elles suggérées. Quand on a tourné, je sentais que les frères Hakim et Buñuel ne voulaient pas faire le même film. C'était une situation très délicate pour moi ! Buñuel ne me parlait pas beaucoup. Il n'avait que les frères Hakim comme interlocuteur. Je sortais de plusieurs tournages avec des auteurs comme Demy avec qui nous discutions des rushes que nous visionnions. Alors, se retrouver en studio entre les frères Hakim et Buñuel me donnait le sentiment d'être assez seule. Ma s?ur m'avait beaucoup aidé à l'époque parce que j'étais assez démoralisée !"

Belle de jour a obtenu le Lion d'Or à Venise en 1967.

Luis Bunuel fait une apparition à la Hitchcock comme client à la terrasse d'un café, dans le grand parc où Séverine rencontre le duc.

CRITIQUES

Mon avis

Bunuel transcende une histoire conventionnelle adaptée d’un roman de Joseph Kessel (une jeune bourgeoise qui va l’après-midi faire des passes dans une maison spécialisée) par une dimension fantasmagorique qui ne se trouve pas dans le roman. C’est une des premières fois où sont explorés les fantasmes érotiques féminins.
Séverine, superbement campée par une Catherine Deneuve lascive, froide, éthérée, est une femme masochiste qui essaye de vivre ses fantasmes dans le réel. Nous sommes constamment balancés entre la réalité et le monde fantasmé par Sévérine, qui semble atteinte de bovarysme et ne pas apprécier la banalité de sa vie et un mari Pierre gentil chirurgien, trop absent, qu’elle aime mais qu’elle ne désire pas sexuellement.
Elle se rêve humiliée, fouettée, couverte de boue, injuriée sous les yeux de son mari.
Frustrée, elle essaye de concrétiser ses désirs sexuels refoulés dans une maison close en s’offrant à des inconnus, sous le pseudonyme de « Belle de jour », car elle ne s’y adonne que l’après-midi. Elle y découvrira l’humiliation, le fétichisme et des perversions en tout genre avec entre autre un gynécologue masochiste (qui se déguise en majordome), un marchand de bonbons paillard (excellent Francis Blanche), un Coréen inquiétant, un gangster balafré.
Parmi toutes les scènes mystérieuses du film, il faut au moins en citer une qui continue à faire débat parmi les critiques et susciter de nombreuses interprétations différentes, c’est la scène de la petite boite du client asiatique dont le contenu effraie toutes les prostituées de Madame Anais sauf Sévérine qui non seulement accepte la perversion de l’asiatique mais qui a l’air très satisfaite après s’y être prêtée. Au bourdonnement qu’émet la boite, certains ont pensé qu’elle contenait un gros insecte, un bourdon, que l’asiatique voulait introduire dans le sexe de Sévérine.
La fin très énigmatique (comme le sera celle de Tristana), voit Pierre, le mari de Séverine qui était paralysé, soudain se lever souriant et l’emporter dans ses bras, alors que l’on peut entendre les cloches et les miaulements de chats de ses fantasmes. Puis Séverine regarde par la fenêtre passer la carriole de ses rêves et la voit vide traverser la forêt et disparaître, mettant ainsi un terme à ses rêveries. Cette fin peut laisser à penser que tout le film que nous venons de voir n’était qu’une rêverie de Séverine, pourtant pour Bunuel les scènes au bordel et celles de la vie normale de Séverine sont bien réelles et ne relèvent d’aucun imaginaire. Il est plus vraisemblable qu’il n’ait pas voulu terminer le film sur une note mélodramatique et il a préféré que les deux univers réel et imaginaire se fondent à la fin sans que l’on puisse dire ce qui est réel ou imaginaire. Ce qu’il suggère avec la calèche vide est que Séverine est enfin parvenue à se libérer de ses rêveries et qu’elle pourra sans doute vivre une vie plus accomplie avec son mari.
Fait rare pour être signalé chez Bunuel, il fait clairement référence à deux autres cinéastes, en l’occurrence Jean-Luc Godard et Alfred Hitchcock, le premier avec deux clins d’œil à « A bout de souffle », un vendeur à la criée du Herald Tribune sur les Champs Elysées puis la mort de Pierre Clémenti abattu en pleine rue, le second avec la façon de filmer le chignon serré de Deneuve de dos (allusion aux chignons hitchcockiens de « Vertigo » ou « Pas de printemps pour Marnie » pour ne citer qu’eux) et une apparition fugitive de Bunuel à la Hitchcock à la terrasse d’un café.
Considéré comme un des chefs d’œuvre de Luis Bunuel, « Belle de jour » continue de fasciner encore de nos jours, plus de 40 ans après sa sortie. Certains trouvent que le film a un peu vieilli, pour ma part il n’en est rien. La maison de passe semble dater de l’avant guerre et parait déjà ancienne pour les années 60, sans doute Bunuel y a mis sa vision de Paris qui remonte à l’époque où il y a séjourné. Belle de jour restera son plus gros succès public, succès qu’il attribuera aux putains du film plus qu’à son travail.

Autres critiques

"Au fond, Séverine, comme tout le monde, aspire à ce qu'elle n'a pas. Parce que son jeune, beau et fortuné chirurgien de mari n'est que douceur et prévenance, elle rêve d'humiliation, de fange sur son visage diaphane. Plus tard, quand ce mari idéal sera hors service, elle rêvera de week-ends à Megève et de tendresse conjugale. Entre-temps, il y a la révélation, dans la « maison » de Mme Anaïs. Les passes de l'après-midi avec ces messieurs pris, eux, dans le train-train de leurs petites fantaisies sexuelles, et rêvant, qui sait, de grands sentiments... On a rarement tout à la fois, Séverine en fera la cruelle expérience.
C'est donc tragique, Belle de jour. Mais, aussi bien, hilarant. Traversé par des courants contraires : la morale d'un roman de 1929 (signé Kessel) et le Paris à la page des années 60, très Vadim ; un bordel digne de l'avant-guerre et les robes Saint Laurent de l'héroïne ; le surréalisme de Buñuel et le prosaïsme des débuts de la libération sexuelle ; les fantasmes et la réalité. Inaltérable en vertu de ce merveilleux syncrétisme, Belle de jour cumule des trésors de cinéma trouble, au pouvoir d'évocation intact : la beauté renversante de Deneuve, la chaussette trouée de Pierre Clémenti contre sa cheville virginale... Ou encore cette réponse de Séverine à la femme de ménage compatissante qui spécule sur la dureté du métier de putain : « Qu'est-ce que tu en sais ? » "
Louis Guichard - Télérama

"««Belle de jour»» fut peut-être le plus gros succès commercial de ma vie, succès que j'attribue aux putains du film plus qu'à mon travail», dit modestement Luis Buñuel dans «Mon dernier soupir», les Mémoires qu'il fit paraître en 1982. Le parfum de scandale qui entourait le film à sa sortie suffirait sans doute à justifier son triomphe en salles. Le roman de Joseph Kessel, que le cinéaste jugeait «assez mélodramatique mais bien construit», montre une bourgeoise, Séverine (Catherine Deneuve), en proie à des fantasmes sadomasochistes. Par l'entremise de son amie Renée (Macha Méril), elle fait la connaissance de Madame Anaïs (Geneviève Page), patronne lesbienne d'une maison de rendez-vous. Séverine devient sa pensionnaire, l'après-midi seulement. Cette double vie va avoir des conséquences tragiques, en particulier pour Pierre, le mari de Séverine (Jean Sorel).
La blondeur lisse de Catherine Deneuve donne d'autant plus d'impact aux scènes d'humiliation dont elle rêve avant de les mettre en pratique.
Au moment du tournage, Buñuel éprouva une déception : il voulait filmer la première séquence au Train Bleu, le restaurant de la gare de Lyon, mais le patron refusa tout net. Autre regret, dû à la censure : le cinéaste fut obligé de couper une scène où un duc nécrophile invoquait sa fille décédée au-dessus du corps de Catherine Deneuve allongée dans un cercueil..."
Bruno Villien - Téléobs

"Une des plus brillantes réussites de la collaboration entre le surréaliste Buñuel et son co-scénariste Jean-Claude Carrière. L'impression sulfureuse qui émane du film est sublimée par son interprète principale, une Catherine Deneuve lisse et bourgeoise dans un rôle d'une sensualité débridée."
Nadine Bucharles - Télé 7.

Liens d'analyse critique

Analyse critique du cineclub de Caen


VIDEOS


Leçon de cinéma - causerie magistrale de Noel Simsolo sur Belle de jour


Présentation et analyse en anglais

AFFICHES



























PHOTOS

Pour voir d'autres photos de tournage et des captures d'écran, c'est par ICI












































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Dernière modification le : 03/10/2009 @ 09:53
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