RESUMEQuatre frères issus d'une famille pauvre de Sao Paulo vont être confrontés à des décisions qui vont changer leur vie.
Sao Paulo, Brésil. Cleusa, 42 ans, femme de ménage, est à son cinquième mois de grossesse. Elle a déjà quatre fils qui ont entre 13 et 24 ans. Le demi-frère cadet est le seul Noir de la famille. Tous sont en lutte perpétuelle dans la plus dure des villes d'Amérique du Sud.
Sur une période d'un mois, ils devront prendre des décisions qui vont changer leur vie.
Au cœur du film, la ville de Sao Paulo, une mégalopole qui vit au rythme des va-et-vient incessants des coursiers sur leur moto bigarrées, des tambours des stades de football, ou des chants des églises pentecôtistes. Le film représente un pays qui, comme les quatre frères, cherche désespérément une nouvelle voie.
FICHE TECHNIQUERéalisateurs : Walter Salles, Daniela Thomas
Scénario : Bráulio Mantovani, Walter Salles, Daniela Thomas
Producteur : Walter Salles
Chef opérateur : Mauro Pinheiro Jr
Durée : 1h48
Pays : Brésil
DISTRIBUTIONVinicius de Oliveira (Dario)
Kaique Jesus Santos (Reginaldo)
José Geraldo Rodrigues (Dinho)
João Baldasserini (Dênis)
Sandra Corveloni (Cleuza)
Luisa Micheletti (Fernanda)
Roberto Audio (Père Edson)
Carolina Dias (Ana)
AUTOUR DU FILMCRITIQUES"Linha de passe, de Walter Salles, propose un récit classique. Son film raconte quelques mois dans la vie de quatre frères et de leur mère à Sao Paulo. Trois garçons sont blancs, le quatrième est noir. La mère fait des ménages dans l'appartement d'une psychanalyste des beaux quartiers, l'aîné tente d'entrer dans une équipe professionnelle de football, le cadet est pompiste la nuit et prosélyte protestant le jour, le troisième est coursier et le petit dernier passe son temps dans les bus en cherchant les chauffeurs d'origine africaine, puisqu'il ne connaît de son père que sa couleur et sa profession.
Cette palette permet à Salles de filmer des tentatives d'évasion à répétition. Avec patience, il montre ces garçons qui prennent leur élan et à chaque fois se cassent le nez sur le mur de la misère. Il obtient de ses acteurs tant de justesse que le cœur se serre aussi fort quand on voit le doute s'insinuer chez le croyant que lorsque le footballeur se voit demander de payer pour avoir le droit de jouer dans un club professionnel. Chaque jour est l'occasion d'une nouvelle catastrophe, qui n'arrive d'ailleurs pas toujours et c'est bien là le miracle.
La photographie de Mauro Pinheiro est comme sur le point d'abolir les couleurs. Sous un ciel gris, les quatre frères et Cleuza, leur mère, découvrent que le bien et le mal, le courage et la lâcheté ne font guère de différence quand on est pauvre. Au bout du compte, Sao Paulo filmé par Salles est un enfer encore plus cruel que la Naples de Garrone, qui laisse échapper deux ou trois de ses prisonniers."
Thomas Sotinel -
Le mondeVIDEOSPHOTOS