RESUME

Se rendant à un congrès à Copenhague, le professeur Michael Armstrong, spécialiste en physique nucléaire, rompt brusquement avec sa fiancée, Sarah, également son assistante, après avoir reçu un télégramme. Il annonce son intention de se rendre à Stockholm, mais Sarah découvre qu'il s'envole à destination de Berlin-Est. Elle le suit. Armstrong est furieux lorsqu'il découvre sa présence à bord de l'appareil. A son arrivée à Berlin-Est, Sarah réalise pourquoi : apparemment, il a opté pour l'Est. Elle accepte finalement de rester, lui servant d'assistante. Bientôt, Armstrong "sème" Gromek, l'officier de sécurité chargé de le surveiller, et se rend dans une ferme isolée. Le fermier est un agent américain. Armstrong explique alors que sa "défection" apparente lui permettra d'approcher le professeur Lindt, qui détient des informations vitales. Il est obligé de tuer Gromek - non sans mal - qui avait suivi sa piste. A Leipzig, grâce au concours de Sarah, d'abord réticente, Armstrong soutire au professeur Lindt les équations vitales dont il a besoin. Mais la police a découvert le cadavre de Gromek. Armstrong et Sarah s'enfuient à temps et regagnent Berlin-Est, grâce à une " filière " spécialisée dans les évasions. Leur "contact" suivant les mène dans un théâtre où ils échappent de justesse à la police. Se cachant dans les malles d'une troupe de ballets, ils arrivent enfin en Suède, à bord d'un navire soviétique, et, après un ultime rebondissement, nagent vers la liberté.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Alfred HITCHCOCK (1966)
Scénario : Brian MOORE
Directeur de la photographie : John F WARREN (Technicolor)
Musique : John ADDISON
Production : Alfred HITCHCOCK
Distribution : Universal
Durée : 120 minutes

DISTRIBUTION

Paul NEWMAN (Professeur Michael Armstrong)
Julie ANDREWS (Sarah Sherman)
Lila KEDROVA (Comtesse Kuchinska)
Hansjörg FELMY (Heinrich Gerhard)
Tamara TOUMANOVA (La ballerine)
Wolfgang IUELING (Hermann Gromek)
Günter STRACK (Professeur Karl Manfred)
Ludwig DONATH (Professeur Gustav Lindt)
David OPATOSHU (Mr Jacobi)
Gisela FISCHER (Dr Koska)
Arthur GOULD-PORTER (Freddy)


ANECDOTES

C'est le cinquantième film d'Hitchcock, venant après LES OISEAUX (1963) et MARNIE (1964) et précédant L'ÉTAU (1969), FRENZY (1972) et COMPLOT DE FAMILLE (1976). L'idée du film fut inspirée à "Hitch" par la disparition de deux diplomates anglais, Burgess et Maclean, qui quittèrent leur pays pour se rendre en Russie. Qu'est-ce que Mme Maclean a pensé de tout cela? se demanda Hitchcock. Tel est le "MacGuffin" (fondement de l'intrigue) du film : terme immortalisé par l'auteur de VERTIGO (1958). Le meurtre de Gromek est devenu un "morceau de bravoure" : sont tour à tour utilisés un chaudron plein de soupe, un couteau à découper, une pelle et le four d'une cuisinière à gaz! Bernard Herrmann, le compositeur habituel d'Hitchcock, depuis MAIS QUI A TUÉ HARRY? (1956), se brouilla avec lui durant la préparation du film et s'en alla (leurs conceptions musicales différaient). La musique fut alors confiée à John Addison. Herrmann est mort en en décembre 1975; il venait d'enregistrer la musique du film de Martin Scorcese TAXI DRIVER.

CRITIQUES

Mon avis

Autres critiques

"Le film fut très méprisé (à tort) à sa sortie, sans doute parce que Julie Andrews et Paul Newman forment un couple très « frigide ». Au début, c'est logique. Mais il devrait s'embraser, ce couple, au fur et à mesure des épreuves qu'il traverse, comme ceux des Trente-Neuf Marches ou des Enchaînés. Or non : aucune complicité ne semble lier les héros. Restent des moments superbes. A commencer par le meurtre du méchant (coups de pelle et tête dans un four à gaz), où Hitchcock montre qu'il n'est pas toujours facile de tuer un homme. Il y a aussi la fuite des héros dans un faux autobus, lentement rattrapé par le vrai. La scène de la poste avec Lila Kedrova, inquiétante et blessée. Sans oublier - magistrale leçon de suspense - le long moment où un savant qui ressemble à Tryphon Tournesol révèle sans le vouloir à Paul Newman la formule secrète qu'il était venu chercher à Berlin-Est. C'est sans nul doute le dernier grand film de Hitchcock."
Pierre Murat - Télérama


VIDEOS


Bande annonce originale

AFFICHES























PHOTOS