RESUME

Dans le quartier du Bronx sud à New York se trouve un poste de police appelé : "Fort Apache". C'est le seul endroit où l'on peut être en sécurité car les rues sont pleines de criminels. Murphy, un flic dur et solitaire doit affronter, accompagné de son jeune collègue Corelli, les proxénètes, prostituées, drogués et maniaques. À Fort Apache, un nouveau commandant prend les rênes mais le capitaine Conolly, différent de son prédécesseur, est un ambitieux qui respecte le règlement. Deux agents du poste sont assassinés par une prostituée droguée et le nouveau capitaine décide d'imposer ses méthodes. Conolly provoque une émeute parmi les habitants du Bronx. Lors de ces évènements, Murphy voit un de ses collègues tuer un jeune garçon sans raison. Désespéré, Murphy fait la connaissance d'une infirmière dont il tombe amoureux. Mais la jeune femme sera victime de la drogue et Murphy après dix-huit ans de service se sent inutile dans ce monde déchu.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Daniel PETRIE (1981)
Scénario : Heywood GOULD
D'après le récit de Thomas MULHEARN, Pete TESSITORE
Directeur de la photographie : John ALCOTT
Musique : Jonathan TUNICK
Production : Time-Life Prod
Distribution : LMD/Coline / Océanic
Durée : 125 minutes

DISTRIBUTION

Paul NEWMAN (Murphy)
Edward ASNER (Conolly)
Ken WAHL (Corelli)
Danny AIELLO (Morgan)
Rachel TICOTIN (Isabella)
Pam GRIER (Charlotte)
Kathleen BELLER (Theresa)
Tito GOYA (Jumper)
Miguel PINERO (Hernando)
Jaime TIRELLI (José)
Lance William GUECIA (Track star)
Ronnie CLANTON (Le maquereau)
Clifford DAVID (Dacey)
Sully BOYAR (Dugan)
Michael HIGGINS (Heffernan)


ANECDOTES

Les exploits des deux policiers Tom Mulhearn et Pete Tessitore sont la base de l'histoire du POLICEMAN. Les deux hommes se sont rencontrés en 1964 alors qu'ils venaient d'être affectés au célèbre poste de police du quarante et unième quartier surnommé " Fort Apache". Les observations de Tessitore et Mulhearn sur le quartier du Bronx sont adaptées à l'écran avec beaucoup d'honnêteté. Pour donner de l'authenticité à son personnage, Paul Newman rencontra fréquemment les deux policiers avant le tournage. Lors d'une interview, l'acteur expliqua: " j'ai exploré le quartier du Bronx pendant deux semaines. Les gens jetaient les ordures sur leur voiture. Ce que j'ai appris de la police est combien il leur est difficile de ne pas être insensible à la souffrance, le sang... Mon seul embarras avec la police est que je n'ai jamais eu de bons rapports avec elle. En fait je suis devenu acteur car on m'a jeté en prison. " Précédemment le réalisateur, Daniel Petrie, avait notamment réalisé L'ODYSSÉE SOUS LA MER, BETSY et RÉSURRECTION qui fut présenté au festival d'Avoriaz et qui valut à Ellen Burstyn une nomination aux Oscars.

CRITIQUES

Mon avis

Un bon film classique sur les flics de commissariat de quartier difficile comme celui-ci du 41 e district du Bronx, basé sur les témoignages d’anciens flics, qui assurent au film une certaine véracité documentaire. La vie du commissariat est bien rendu même si certaines situations relèvent du déjà vu. La mise en scène est plutôt sobre, au service du récit, sans grand génie, optant pour une description réaliste des habitants du quartier (proxénètes, prostituées, dealers) et de la violence quotidienne.
Paul Newman se fond totalement dans son personnage désabusé, revenu de tout, patrouillant depuis beaucoup trop d’années les quartiers insalubres du Bronx qui au final n’acceptera pas de fermer les yeux sur les bavures de deux de ses collègues (à la suite d’une émeute, jetant sans raison un jeune homme du toit d’un immeuble) dont il a été le témoin direct. Il est l’incarnation classique du policier des années 70, inspecteur injustement rétrogradé, aidé d’un jeune collègue avec qui il entretient des rapports père fils, qui même s’il donne sa démission à la fin, ne peut s’empêcher de vouloir continuer à exercer son métier qu’il a dans le sang. On peut faire un parallèle avec le propre parcours de Paul Newman, lassé de faire l’acteur à l’époque, ayant envisagé de mettre un terme à sa carrière, touché par la mort par overdose de son fils deux ans plutôt. Il joue de manière un peu triste et désillusionné, assumant son âge, la violence ambiante finissant par le rattraper et empoisonnant son quotidien. Mais Paul Newman n’avait pas encore tout dit et il retrouvera un plaisir d’acteur avec ses films suivants : Absence de malice et Le verdict.


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