RESUMERocky Papasano travaille dans un orchestre de jazz le soir et passe souvent de folles nuits. Au cours de l'une d'elles, il rencontre Angela Rossini (Natalie Wood), vendeuse chez Macy, le plus grand magasin de la ville. Vite séduits, ils partagent pour quelques heures un même lit et se séparent avant de s'oublier.
Plus tard, Angela retrouve Rocky dans la salle où tous les musisciens new-yorkais quêtent un engagement. Elle lui annonce qu'elle est enceinte de lui et lui demande de l'aider à trouver un médecin avorteur. Grâce à une amie, Rocky déniche une adresse et accompagne Angela. Mais ils prennent la fuite au dernier moment, effrayés par l'aspect sordide et la précarité des moyens mis en oeuvre.
Rocky conduit Angela chez une amie et propose de l'épouser. La famille de Rocky est satisfaite, mais Angela refuse de finir sa vie avec un homme qui ne l'aime pas et qu'elle n'aime pas. Sur les instances de ses trois frères, d'origine italienne, elle accepte de revoir un ancien soupirant, Anthony Colombo, propriétaire d'un petit restaurant, qui est prêt à l' épouser. Mais elle ne l'aime pas.
Rocky, perturbé, prend conscience qu'il est amoureux d' Angela et tente de la conquérir vraiment. Un soir, il l' attend devant le magasin où elle travaille, en jouant du banjo et avec une pancarte portant les mots : " Mieux vaut être marié que mort". Elle se jette dans ses bras ...
FICHE TECHNIQUERéalisateur : Robert Mulligan
Scénario : Arnold Schulman
Producteur : Alan J. Pakula
Images : Milton R. Krasner
Son : Gene Merritt et Charles Grenzbach
Montage : Aaron Stell
Direction artistisque : Roland Anderson et Hal Pereira
Décors : Grace Gregory et Sam M. Comer
Costumes : Edith Head
Musique : Elmer Bernstein
Distribution : Paramount Pictures
Tournage : New York City, New York, USA
Durée : 1H42
Couleur : Noir et Blanc
Genre : Drame
Sortie : USA Décembre 1963 / Paris 17 septembre 1964
DISTRIBUTIONNatalie Wood...Angie Rossini
Steve McQueen...Rocky Papasano
Edie Adams...Barbie (Barbara de Seville)
Herschel Bernardi...Dominick Rossini
Tom Bosley...Anthony Colombo
Harvey Lembeck...Julio Rossini
Penny Santon...Mama Rossini
Virginia Vincent...Anna
Nick Alexander...Guido Rossini
Augusta Ciolli...Mrs. Papasano
Anne Hegira...Beetie
Mario Badolati...Elio Papasano
Elena Karam...Femme médecin
Nina Varela...Mrs. Columbo
Marilyn Chris...Gina
Wolfe Barzell...Le prêtre
Keith Worthey...Le jeune noir
Henry Howard...Lou
Frank Marth...Carlos
Richard Bowler...Vendeur de fleurs
Lennie Bremen...Chauffeur de camions
Nobu McCarthy...Yuki
Jean Shulman...Charlene
Lou Herbert...Harold
M. Enserro...Moish
Barney Martin...Sidney
Louis Guss...Flooey
Tony Mordente...Fat
Val Avery...Stein
Richard Mulligan...Louie
Paul Price...Klepp
Arlene Golonka...Marge
Richard Dysart...Comptable
Loraine Abate...Maria
Vincent Deadrick...Groom
Vic Tayback...Cye
ANECDOTESNatalie fut nommée en 1964 aux Oscars dans la catégorie meilleure actrice pour ce film mais ne remporta pas le prix qui échut à Patricia Neal pour le film "HUD". C'éait pour elle sa troisième et dernière nomination qui se solda encore par un échec.
Pour jouer dans " Une certaine rencontre ", elle refusa le film " Charade " (qui se fit avec Cary Grant et Audrey Hepburn sous la direction de Stanley Donen).
Elle adora le personnage d'Angie, elle aimait tout en elle et pensa que c'était une des chances qui lui était donné de démontrer qu'elle était une actrice.
Le tournage commença à New York en mars 1963, à l' époque elle s'était déjà séparée plusieurs fois de Warren Beatty, leur idylle était finissante.
Elle flirta sur le plateau avec Steve Mc Queen, alors marié à l' époque avec Neile Adams mais, selon les dires de sa sœur Lana, rien de sérieux n'était jamais arrivé entre eux pendant le tournage. Ce flirt était plus qu'un jeu qu'autre chose.
Par contre, elle aura l'occasion bien plus tard, vers la mi-octobre 1971, d'avoir une courte aventure avec Steve Mc queen, alors juste séparée de sa femme.
Le tournage se poursuivit jusqu'à fin avril 1963, période à laquelle elle décida de rompre définitivement avec Warren Beatty .
Il est à noter qu' un de ses partenaires dans le film Tom Bosley fut plus tard le père dans la fameuse série télévisée " Happy Days ".
ROBERT MULLIGAN (POSITIF N° 146)
" ce qui était intéressant, c'était de montrer des gens qui tombaient amoureux dans l'ordre inverse de ce qui se passe d' habitude : un homme qui n'a jamais eu de responsabilités, peu à peu, se trouve pris par un sentiment de responsabilité qui tourne autour de l'avortement et de la décision d'avoir un enfant ou non et, progressivement, il tombe amoureux sans le chercher, sans le vouloir, et sans qu'il y ait rien de romantique dans l'histoire ".
CRITIQUESMon avisAutres critiques FRANCE SOIR (18/09/1964) - Robert Chazal
Ca aurait dû être un horrible mélodrame et c'est une comédie parfois dramatique mais, le plus souvent, amusante. Et c'est en cela que le film est réussi.
Natalie Wood joue avec beaucoup de retenue et sait fort bien nous émouvoir, sans tomber dans aucun excès. Sa composition est d'une très grande comédienne.
JOURNAL DE GENEVE (09/05/1954)
A aucun moment l'histoire de ces deux émigrés italiens qui, à la suite d'une bêtise " bien de leur âge, se trouvent aux prises avec leur famille respective ne réussit à nous accrocher.
Le réalisateur se complaît dans l'abject et le repoussant, croyant sans doute nous communiquer par là le malaise " existentiel " d'une certaine génération. Il réussit tout au plus à nous dégoûter et à nous ennuyer.
L'AURORE (19/09/1964) - Claude Garson
Une certaine rencontre est un film bien fait, où la détente vient en temps voulu, avec des gags fort drôles et des mots bien en situation.
Ajoutons encore que Natalie Wood est une excellente et séduisante actrice.
LIBERATION (19/09/1964) - Jacqueline Fabre
Grâce à la fraîcheur, à la spontanéité, à la vivacité, à la beauté de Natalie Wood, cette rencontre qui à la lecture du scénario fleure le mélo, s' avère une comédie allègre, teintée d'humour, truffée de détails pittoresques, drôles ou émouvants.
COMBAT (21/09/1964) - Henry Chapier
Richard Mulligan s'égare dans une série de péripéties annexes, marquées au coin des roueries commerciales de Broadway. Chaque fois qu'on se trouve au bord d'un moment de vérité, voilà notre Mulligan qui prend la fuite, et nous plonge en plein folklore.
…du talent gaspillé
LE FIGARO (21/09/1964) - Louis CHAUVET
Ce pourrait être un mélodrame, c'est une comédie pleine d'humour.
Natalie Wood nous donne la mesure de son merveilleux talent. Elle a l'air d'inventer, au fur et à mesure, cette Angela, nerveuse, irritable, révoltée contre un sort injuste, contre un étouffant milieu, fuyant les contraintes ou les contrariétés à grands coups de coudes, et puis mélancolique aussi, tout envahie d'un amour que la pudeur contient, aimable autant qu'aimante. Que de sensibilité chez elle, que d'esprit...
Quelle vivacité ! Son jeu séduit et subjugue.
LE PARISIEN LIBERE (21/09/1964) - Eric Leguebe
Le ton tout d'abord se singularise par sa discrétion ; les touches légères suggèrent le drame et, sans chercher à émouvoir, le rendent plus sensible encore.
Quelques lenteurs du scénario sont compensées par d'intéressantes promenades dans la ville italienne de New York. Pourtant, jamais on ne sombre dans le pittoresque gratuit. La véritable étoile est Natalie Wood. Son charme, sa discrétion, sa légèreté, son regard, la grâce de ses gestes confirment ce que l'on ressentait. Depuis plusieurs années, elle devient la plus talentueuse des jeunes actrices d'Hollywood.
La mise en scène est nette, souple, adroite et franche.
Mulligan est le spécialiste de la vie des couples américains.
PARIS PRESSE (23/08/1964) - Michel Aubriant
Ca pourrait être un monument de niaiserie et de mauvais goût. Mais Richard Mulligan a su éviter le pire : tirades et sensiblerie. Sa réalisation témoigne d'un souci de sobriété louable.
LE MONDE (24/09/1964) - J de Baroncelli
C'est une petite comédie qu'il nous offre, une comédie douce-amère, dont l'extrême banalité se dissimule tant bien que mal sous le charme de la mise en scène et de l'interprétation.
L'un des attraits du film est d'avoir été tourné en décors naturels. Mais le plus grand mérite du réalisateur est d'avoir laissé la bride sur le cou à ses interprètes.
Dans la hargne comme dans la tendresse, dans la révolte comme dans la coquetterie, Natalie Wood est merveilleuse de finesse, de malice, de naturel.
GUIDE DES FILMS Jean Tulard - Alain Paucard
On pourrait craindre le pire, mais c'est du bon cinéma intimiste, bien joué et bien dirigé.
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