RESUMEFévrier 1945, à Paris. Diego sort du métro Barbès-Rochechouart. Il se rend chez la femme de son copain Pierrot Lécuyer pour lui annoncer sa mort devant le peloton d'exécution des occupants nazis. Or, Pierrot est bel et bien vivant. Le trio va fêter les retrouvailles au restaurant voisin. Un clochard qui se présente comme le " Destin " annonce à Diego qu'il est sur le point de rencontrer " la plus belle fille du monde". La prophétie se réalise au cours de la nuit alors que Diego se trouve sur le chantier de démolition de Sénéchal, petit bourgeois pétainiste et collaborateur. Il fait la connaissance de Malou, fille de Sénéchal, mariée à Georges, homme d'affaires enrichi par la guerre. Après une longue absence Malou est revenue sur les lieux de son enfance, en proie à une nostalgie que renforce sa mésentante avec Georges. Diego et Malou dansent sur l'air des " Feuilles mortes". Diego surprend une discussion qui oppose Sénéchal et son fils Guy, il reconnaît la voix qui a dénoncé Pierrot : c'est celle du frère de Malou, Guy Sénéchal.
Malgré les avertissements du "Destin", Georges accepte le révolver que lui tend Guy. Il surprend Malou et Diego et tire. Malou meurt à l'hôpital. Guy se suicide en se jetant sous un train. Diego prend le premier métro.
FICHE TECHNIQUERéalisation : Marcel CARNÉ (1946)
Scénario et dialogues : Jacques PRÉVERT
Directeur de la photographie : Philippe AGOSTINI
Décors : Alexandre TRAUNER
Musique : Joseph KOSMA
Production : Pathé
Durée : 120 minutes
Genre : Drame
DISTRIBUTIONPierre BRASSEUR (Georges)
Serge REGGIANI (Guy Sénéchal)
Yves MONTAND (Diego)
Nathalie NATTIER (Malou)
Raymond BUSSIÈRES (Pierrot Lécuyer)
Sylvia BATAILLE (Claire Lécuyer)
Christian SIMON (Cri-Cri Lécuyer)
Saturnin FABRE (Sénéchal)
Julien CARETTE (M Quinquina)
Jean VILAR (Le "Destin")
Mady BERRY (Madame Quinquina)
Dany ROBIN (Étiennette)
Fabien LORIS (Le chanteur des rues)
ANECDOTESMarcel Carné, Jean Gabin, Marlène Dietrich et Jacques Prévert avaient assisté à la première d'un spectacle de ballets mis en scène par Roland Petit, au théâtre Sarah Bernhardt. L'un des ballets, "Le Rendez-vous", sur un argument de Prévert et une musique de Kosma, séduisit aussitôt Carné. Le film devait se faire avec le couple Gabin-Dietrich. Mais Marlène Dietrich, puis Jean Gabin, abandonnèrent le projet, en lui préférant une adaptation de " Martin Roumagnac". Sur les conseils d'Édith Piaf, Carné engagea Yves Montand. De son côté, Edwige Feuillère recommanda Nathalie Nattier qui jouait au théâtre. Carné fit construire une réplique exacte de sa station de métro Barbès-Rochechouart sur les ruines de deux grands studios de Joinville. Une vaste charpente bâchée permettait les effets de nuit. Le coût excessivement élevé de la production (120 millions en 1945) provoqua un petit scandale. On avait creusé un canal artificiel dans les sables de Joinville, loué une trentaine de locomotives et reconstitué les maisons du canal Saint-Martin. Kosma composa une valse qui allait devenir l'une des plus belles chansons du répertoire français : "Les feuilles mortes" et qu'Yves Montand ne chante pas dans le film.
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