RESUMEMathias est professeur de linguistique à l'Université d'une petite ville de Flandres. Après une visite à sa mère, retirée dans une maison de repos, il se rend à son lieu de travail. L'université est alors en pleine effervescence : pour des questions linguistiques, les étudiants flamands ont déclenché une grève. Mais Mathias se sent peu concerné.
Il rejoint, dans un théâtre, sa maîtresse Anne. Il va ensuite prendre un train à destination de la ville où il doit donner un cours magistral. A l'instant du départ, Anne le rejoint dans le compartiment. La présence de voyageurs empêche Mathias de faire part à la jeune femme de l'émotion qu'il ressent en la revoyant. Il s'endort pendant le voyage. Lorsqu'il se réveille, après une espèce d'accident rêvé, Anne a disparu.
Le train s'arrête bientôt en pleine campagne. En compagnie de deux autres voyageurs, Hernhutter, un professeur d'université de sa connaissance, et Val, un de ses anciens étudiants, Mathias descend sur le ballast. C'est alors que le train repart, les laissant tous trois désemparés à l'approche du crépuscule. Les trois hommes découvrent plus tard un curieux village, peuplé de gens insolites. Et parmi eux, Moïra, une étrange et fascinante jeune femme vêtue de noir... Mais Mathias se réveille... le train a déraillé; il découvre alors le cadavre d'Anne...
FICHE TECHNIQUERéalisation, scénario, adaptation et dialogues : André DELVAUX (1968)
D'après la nouvelle de Johan DAISNE
Directeur de la photographie : Ghislain CLOQUET (Eastmancolor)
Décors : Claude PIGNOT
Musique : Freddy DEVREESE
Production : Mag BODARD/Parc Film/Fox -Europa/Les Films du Siècle
Distribution : 20th Century Fox
Genre : Fantastique
Durée : 91 minutes
DISTRIBUTIONAnouk AIMÉE (Anne)
Yves MONTAND (Mathias)
François BEUKELAERS (Val)
Adriana BOGDAN (Molira)
Hector CAMERLYNCK (Hernhutter)
Domien De GRUYTER (Werner)
Senne ROUFFAER (Elkerlyk)
Jan PERÉ (Henrik)
J ROYAARDS-SANDBERG (La grand-mère)
Michael GOUGH (Jeremiah)
Denise ZIMMERMAN (L'étudiante)
ANECDOTESUN SOIR... UN TRAIN, est une oeuvre essentiellement belge par son thème, son style, son univers et ses auteurs. C'est dans une nouvelle de l'écrivain flamand Johan Daisne, dont il avait déjà adapté un roman pour son premier film L'HOMME AU CRANE RASE, que Delvaux a trouvé l'argument initial : un homme s'éveille un jour dans un train étrange, puis en compagnie de deux autres hommes part à la recherche du sens des choses dans une région qui est en fait une zone de mort. Il n'est resté de cette nouvelle que la mécanique fantastique qui permet à Delvaux de rendre hommage à ceux qui, avant lui, ont donné à la culture belge une audience internationale : les peintres flamands.
Mais ce film reflète également une autre préoccupation : la question linguistique qui empoisonne la vie belge et que Delvaux vit intimement en étant, comme il le dit lui-même ("Les Lettres Françaises", 20 novembre 1968), "flamand de naissance mais francophone par ses habitudes et ses contacts".
CRITIQUESMon avisAutres critiques "les entrelacs du cinéma selon André Delvaux méritent beaucoup d'attention. Mais le jeu en vaut réellement la chandelle, qui est belle et singulière."
Pascal Mérigeau - Téléobs
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