RESUME

Elle est, en France, correspondante d'une chaîne de télévision américaine et doit faire une enquête sur le patronat français. Lui est cinéaste et c'est pourquoi il l'accompagne à l'usine de l'entreprise Saluni pour y rencontrer le directeur. Les ouvriers de l'entreprise se mettent en grève et retiennent prisonnier le patron ainsi que le couple qui va être le témoin du conflit. Aux explications du patron succèdent les revendications des syndicats et les violentes polémiques qui divisent les travailleurs entre partisans et adversaires de diverses tendances politiques. Libérés enfin, elle comme lui reprennent leur travail et tentent de vivre leur amour normalement. Mais quelque chose en eux a changé. Elle, entre en conflit avec son rédacteur en chef. Lui, refuse de réaliser de nouveaux films publicitaires. Ni l'un ni l'autre ne veulent plus vivre et s'aimer égoïstement : ils vivront désormais en accord avec le mouvement de l'Histoire.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation et scénario : Jean-Luc GODARD, Jean-Pierre GORIN (1972)
Directeur de la photographie : Armand MARCO
Production : Anouchka Films (Paris), Vicco Film (Rome), Empire Film (Rome)
Distribution : Gaumont
Genre : Drame
Durée : 95 minutes

DISTRIBUTION

Yves MONTAND (Lui)
Jane FONDA (Elle)
Vittorio CAPRIOLI (Le patron)
Jean PIGNOL (Le délégué CGT)
Pierre OUDRY (Frédéric)
Elisabeth CHAUVIN (Geneviève)
Éric CHARTIER (Lucien)
Michel MAROT (Le représentant du PCF )
Anne WIAZEMSKY (La gauchiste)
Jean-René DEFLEURIEN (Le gauchiste)
Yves GABRIELLI (Léon)
Marcel GASSOUK (Le second délégué CGT)

ANECDOTES

Depuis WEEK-END, sorti à Paris le 29 décembre 1967, aucun film de Jean-Luc Godard n'avait été présenté commercialement, à l'exception, modeste d'ailleurs quant à son audience, de ONE PLUS ONE proposé au public parisien en mai 1969. Par contre, Jean-Luc Godard entre décembre 1967 et décembre 1972, début du tournage de TOUT VA BIEN, n'a pratiquement pas cessé de réaliser des films en prise directe sur l'actualité politique, en collaboration avec Jean-Pierre Gorin, fondateur, avec lui, du groupe Dziga Vertov. " Tous ces films ont en commun le fait d'avoir été refusés par ceux qui les avaient commandés. Donc nous avons pensé qu'il fallait à présent faire un film d'audience mondiale, qui concrétiserait toutes nos recherches. C'est un problème de diffusion qui nous a amenés à engager Jane Fonda et Yves Montand. Sans scénario, sur les noms de deux vedettes choisies en tant qu'alliées, puisque nous sommes dans la lutte politique, nous avons pu obtenir un budget que je n'avais obtenu pour aucun de mes autres films". (Jean-Luc Godard).

Préparé dans le mystère, annoncé par des "pavés" publicitaires deux mois avant sa sortie, le film fut un échec commercial. Yves Montand a évoqué ainsi le tournage dans le livre que lui a consacré Alain Rémond : "Pendant la préparation du film, nous avons eu, Jane et moi, des rapports extrêmement cordiaux avec Godard et Gorin. Ces rapports amicaux ont cessé à la minute où a commencé le tournage. Subitement, il y a eu une atmosphère réellement dictatoriale, comme un climat de punition. Nous avons travaillé, Jane et moi, quatorze jours dans l'ignorance totale de ce que nous faisions. Il y a là une forme de mépris que je n'accepte pas, Godard ou pas, et qui va beaucoup plus loin que les seuls rapports de comédien à metteur en scène."


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