RESUMEMichel est apparemment un homme fort et solide. Il est cependant déboussolé, affolé de désespoir dans cette nuit terrible qu'il lui faut traverser seul, en attendant le matin où il ira retrouver sa femme morte. Celle-ci a choisi la dignité d'un acte volontaire plutôt que l'agonie, la souffrance et la déchéance. Elle lui a demandé de survivre dans l'espoir d'un nouvel amour qui serait une permanence de leur couple. C'est long une nuit quand on n'a pas le courage de fuir à Caracas (comme ils l'avaient décidé d'un commun accord) et qu'on voudrait tellement ne pas penser à ce qui se passe. Michel se heurte par hasard à Lydia qui est aussi un être qui tente de survivre. Cette rencontre est peut-être providentielle pour tous les deux... Autour de ce couple pathétique apparaissent des personnages étonnants et dérisoires: Sonia, la belle mère de Lydia, juive russe qui a trouvé dans la souffrance une raison de vivre, et Senor Galba, montreur de chiens et de singes, d'un pittoresque baroque. Lydia sera-t-elle pour Michel cette femme attendue et nécessaire, sa nouvelle chance ? Au matin, la jeune femme a décidé de partir pour réfléchir. Michel attendra son retour avec confiance.
FICHE TECHNIQUERéalisation, scénario, dialogues : COSTA-GAVRAS (1979)
D'après le roman de Romain GARY
Directeur de la photographie : Ricardo ARONOVICH
Musique : Jean MUSY
Production : Films Gibe-Films Corona (Paris) Film Produktion Janus (Francfort) Parva Cinematografica (Rome)
Distribution : Gaumont
Durée : 105 minutes
DISTRIBUTIONRomy SCHNEIDER (Lydia)
Yves MONTAND (Michel)
Romolo VALLI (Galba)
Lila KEDROVA (Sonia)
Heinz BENNENT (Georges)
Roberto BENIGNI (Barman du Clapsy's)
Dieter SCHIDOR (Sven)
Catherine ALLEGRET (La prostituée)
François PERROT (Alain)
Daniel MESGUICH (Le commissaire)
Gabriel JABBOUR (Sacha)
Hans VERNER (Klauss)
ANECDOTESCosta-Gavras a, depuis le début de sa carrière de réalisateur, réussi à intéresser un très large éventail de spectateurs avec des films comme Z, L'AVEU, ETAT DE SIÈGE, SECTION SPÉCIALE ou MISSING. Avec CLAIR DE FEMME, il s'est orienté vers un cinéma où il n'est plus question de politique mais de la pérennité du couple au-delà de la mort. Costa-Gavras dans une interview accordée au journal " Le Matin" expliqua: " Ce qui m'a séduit dans le roman de Romain Gary, c'est qu'il s'agit d'une tentative de profanation du malheur, d'un hymne à la vie et d'une réhabilitation du couple. Dernièrement, on a oublié l'essentiel: la tendresse, la faculté de vivre côte à côte, comme un lion et une lionne... Il a fallu seulement modifier la structure et le rythme du roman pour le rendre plus cinématographique mais tout était déjà là... "
Le film fut présenté au Festival de Venise et divisa la critique. Par contre, il rencontra un vaste public: 548 000 spectateurs parisiens assurèrent son succès durant trois mois d'exclusivité.
Pierre Gamet obtint le César du meilleur son.
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