RESUMEÀ la fin des années 20, Eddy Duchin, venu de Boston à New York, est engagé, grâce à Marjorie Oelrichs, comme pianiste d’accompagnement dans l’orchestre de Leo Reisman. Très vite, Eddy se fait un nom et accède à la célébrité. Très vite aussi, il s’éprend de Marjorie et l’épouse. La jeune femme meurt la veille de Noël après avoir donné naissance à un petit garçon. Fou de douleur, Eddy quitte New York et multiplie les tournées dans le monde entier sans même se soucier de son fils. De retour cinq ans plus tard, il ne fait sa connaissance que grâce à l’insistance de Lou, son imprésario. Pour lui, Peter, élevé par les Wadsworth, l’oncle et la tante de Marjorie, est responsable de la mort de sa femme.
La guerre éclate. Eddy s’engage dans la Marine et, à la fin du conflit, réalisant qu’il a été injuste envers son fils, se consacre à lui. Entre-temps, Peter s’est pris d’affection pour Chiquita, une amie des Wadsworth qui s’est chargée de son éducation. Voulant faire preuve d’une autorité mal placée, Eddy se montre maladroit à leur égard. Pour préparer son nouveau spectacle, il travaille d’arrache-pied. Lors de la première au Waldorf Astoria, Eddy remporte un véritable triomphe, terni cependant par une violente douleur dans les mains. Réconcilié avec Peter, il déclare son amour à Chiquita, qu’il demande en mariage en même temps qu’il lui fait part de sa maladie. Les médecins ne lui donnent pas plus d’un an à vivre. Chiquita l’oblige à dire la vérité à Peter. Le père et le fils se mettent alors au piano mais Eddy, ressentant une nouvelle douleur, doit laisser Peter finir seul.
FICHE TECHNIQUERéalisation : George SIDNEY (1956)
Scénario : Samuel TAYLOR
D’après une histoire de Leo KATCHER
Directeur de la photographie : Harry STRADLING
Musique : George DUNING
Production : Columbia Pictures Corporation
Genre : Drame
Durée : 2H03
DISTRIBUTIONTyrone POWER (Eddy Duchin)
Kim NOVAK (Marjorie Oelrichs Duchin)
Rex THOMPSON (Peter Duchin)
James WHITMORE (Lou Sherwood)
Victoria SHAW (Chiquita)
Shepperd STRUDWICK (Sherman Wadsworth)
Frieda INESCORT (Edith Wadsworth)
Gloria HOLDEN (Mrs Duchin mère)
Larry KEATING (Leo Reisman)
ANECDOTES- George Sidney est l’auteur de nombreux films dans lesquels la musique tient un rôle essentiel, notamment ESCALE À HOLLYWOOD (Anchors Aweigh, 1945), SHOWBOAT (id., 1951), LA BLONDE OU LA ROUSSE (Pal Joey, 1957) et L’AMOUR EN QUATRIÈME VITESSE (Viva Las Vegas, 1964) et dans ce film-ci, on peut entendre plus de trente morceaux. Une grève des techniciens l’obligea, lui et son directeur de la photographie Harry Stradling, à travailler sans personne d’autre que le fils de ce dernier, venu leur prêter main forte. Avec le scénario, la musique et le son, ce fut l’une des quatre nominations permettant au film de concourir pour les Oscars de 1957.
- Tout comme Xavier Cugat, qu’on aperçoit un court instant, le pianiste Eddy Duchin (1909-1951), mort à 42 ans et surnommé « Ten Magic Fingers », était apparu au cinéma dans MR. BROADWAY (Edgar G. Ulmer et Johnnie Walker, 1933), CORONADO (Norman Z. McLeod, 1935) et HIT PARADE OF 1937 (Gus Meins, 1937), toujours dans son propre rôle.
- Tyrone Power est ici « doublé » par Carmen Cavallaro. Rex Thompson était déjà apparu en 1953 dans un autre film de George Sidney, LA REINE VIERGE (Young Bess) et Kim Novak fut dirigée encore à trois reprises par le réalisateur, dès l’année suivante, dans UN SEUL AMOUR (Jeanne Eagels), LA BLONDE OU LA ROUSSE et en 1960 dans PEPE (id.), où elle faisait une courte apparition. Dans un registre proche, Hollywood consacra à la même époque, des biographies à Glenn Miller – ROMANCE INACHEVÉE (The Glenn Miller Story, 1954) d’Anthony Mann – et à la chanteuse Ruth Etting – LES PIÈGES DE LA PASSION (Love Me or Leave Me, 1955) de Charles Vidor.
CRITIQUESMon avisAutres critiques"Somptueux mélodrame dont l'ambiance rappelle celle des films de Douglas Sirk.Utilisation parfaite du CinemaScope, photo admirable vers la fin du film. Kim Novak, Victoria Shaw et le grand Tyrone Power sont les protagonistes de cette biographie du pianiste "Eddy Duchin" qui inventa un style entre jazz, piano-bar et classique. La bande originale que l'on peut encore trouver est magnifique : Chopin, "arrangé" mais pas dénaturé avoisine des standards comme "Brazil" ou "Manhattan". Le film de Sidney est célèbre pour la séquence qui met en scène Tyrone Power jouant du piano avec un petit garçon dans les décombres d'un bombardement. Film magnifique et intemporel a voir et à revoir pour les cinéphiles qui aiment les films musicaux et le style Glenn Miller."
Critique postée sur cinema aliceadslAFFICHES
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