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Jeudi 25 avril 2024

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Samuel FULLER - POLICE SPECIALE (THE NAKED KISS)



RESUME
Kelly, une prostituée, quitte la ville où elle était en activité, pour échapper à la domination de son proxénète, Farlunde. Elle se réfugie dans la petite localité de Grantville où son premier client est le chef de la police, Griff, qui lui conseille, si elle ne veut pas avoir d’ennuis avec les autorités, de se réfugier dans le bordel de Candy, juste au-delà de la frontière de l’État. Mais Kelly veut à tout prix rompre avec son ancienne vie. Elle trouve une place d’infirmière à l’hôpital de la ville entièrement consacré à la rééducation des enfants handicapés moteur. Prévenu mais décidé à lui offrir sa chance, Griff ferme les yeux. Elle est très vite acceptée par ses collègues et par les enfants, pour qui elle fait preuve d’un immense dévouement. Peu après, Kelly tombe amoureuse du richissime Grant, un bienfaiteur et le dernier descendant du fondateur de la ville, qui ne tarde pas à la demander en mariage. Kelly ne peut croire à sa soudaine bonne fortune. Jusqu’au moment où elle découvre que Grant est un pédophile et qu’il a décidé de l’épouser, connaissant son passé, parce qu’il pense qu’ils formeront un couple idéal en assumant leurs perversions sexuelles respectives. Choquée, Kelly, dans un accès de fureur, l’assomme avec un téléphone puis se constitue prisonnière. Griff a du mal à la croire. Par bonheur, Kelly retrouve la petite fille qu’elle a surprise en compagnie de Grant le jour du meurtre. Innocentée, elle quitte la ville non sans recueillir les témoignages de sympathie de tous ceux qui ont apprécié ses qualités humaines et l’aide qu’elle a su apporter aux enfants.

FICHE TECHNIQUE
Réalisation, scénario et production : Samuel Fuller (1964)
Directeur de la photographie : Stanley Cortez
Musique : Paul Dunlap
Décors : Eugène Lourié
Distribution : Allied Artists (en France : Athos Films)
Durée : 93 minutes

DISTRIBUTION
Constance TOWERS (Kelly)
Anthony EISLEY (Griff)
Michael DANTE (Grant)
Virginia GREY (Candy)
Patsy KELLY (Mac)
Betty BRONSON (Miss Josephine)
Marie DEVEREUX (Buff)
Karen CONRAD (Dusty)
Linda FRANCIS (Rembrandt)
Barbara PERRY (Edna)
Monte MANSFIELD (Farlunde)

AUTOUR DU FILM
- Samuel Fuller avait d’abord appelé son film THE IRON KISS : «Le baiser d’un nécrophile s’appelle en effet “baiser de fer”. Je voulais un personnage pervers sans donner trop d’explication. J’ai changé en “naked” (nu), c’est un mot plus beau. De plus, il ne me fallait pas avertir les spectateurs en mentionnant la nécrophilie dès le titre.» (in “Il était une fois Samuel Fuller”, entretien avec Jean Narboni et Noël Simsolo, “Cahiers du Cinéma”, 1986). En fait, c’est de pédophilie dont il est question dans le film. Fuller avait envisagé de faire le film avec Robert Ryan, qui était très attiré par le projet et comptait même fonder une compagnie de production avec le cinéaste. Mais le comédien tomba gravement malade juste avant le début du tournage et Fuller dut le remplacer par Michael Dante, spécialiste des rôles de gros durs. (Robert Ryan devait mourir d’un cancer en 1973). Très mal accueilli sur le plan critique, POLICE SPÉCIALE fut un échec financier retentissant, à tel point que Samuel Fuller ne put tourner un autre film avant 1967, et qui ne devait être qu’une modeste coproduction américano-mexicaine sortie en 1969 : SHARK ! / MAN EATER.

- Né en 1931, de son vrai nom Ralph Vitti, Michael Dante est apparu, le plus souvent en jouant des rôles de mauvais garçons, dans une douzaine de films entre 1958 et 1977 dont les plus célèbres sont SUR LA PISTE DES COMANCHES (Fort Dobbs, 1958) de Gordon Douglas, LE COURRIER DE L’OR (Westbound, 1959) de Budd Boetticher, LES SEPT VOLEURS (Seven Thieves, 1960) de Henry Hathaway, UN DIRECT AU CŒUR (Kid Galahad, 1962) de Phil Karlson, HARLOW LA BLONDE PLATINE (Harlow, 1965) d’Alex Segal et WILLARD (id, 1971) de Daniel Mann.

- Une vision personnelle des bas-fonds
Avec Police spéciale, Samuel Fuller, intéressé tout au long de sa carrière par l'étude de la violence sous toutes ses formes, clôt un chapitre de sa filmographie consacrée aux bas-fonds des grandes villes, qu'elles soient américaines ou japonaises. Un univers sombre, sans concessions, qu'il avait ainsi déjà abordé en 1953 dans Le Port de la drogue (Lion de bronze à Venise), en 1955 dans Maison de bambou, dont l'action se déroule au Japon, ou en 1960 dans Les Bas-fonds new-yorkais.

- La collaboration Fuller/Towers
Police spéciale marque la seconde collaboration entre le réalisateur Samuel Fuller et la comédienne Constance Towers, un an après Shock corridor, qui proposait une peinture de l'univers psychiatrique.

CRITIQUES

Mon avis

Autres critiques

"Un mot d'abord, avant ma dissertation sur ce Fuller hystériquement antipédophile, bêtement traduit en français par Police spéciale. Le titre de travail du film, tourné en 1963, a longtemps été The Iron Kiss («le baiser de fer»), avant que Fuller ne change d'avis et ne l'appelle The Naked Kiss («le baiser nu») au moment de sa sortie, en 1964. J'aime trop Fuller, et depuis trop longtemps, pour avoir jamais surestimé ses derniers films, contrairement à tant d'auteuristes français, surtout ceux des Cahiers du cinéma, largement responsables de son exil européen et de sa déchéance de cinéaste. Tout ça pour dire que je n'aime que moyennement, malgré leurs éclairs de génie, les deux films qui constituent son diptyque terminal, Shock Corridor et The Naked Kiss.
«Terminal» n'est pas le mot. Fuller n'a que cinquante ans, il tournera encore six ou sept films, et ne mourra qu'en 1997, trente-cinq ans après The Naked Kiss. C'est juste que «terminal» convient mieux que tout, après tout. Tout ce qui suivra (mis à part un beau téléfilm, White Dog, et son documentaire sur la libération d'un camp de concentration, bricolé in extremis avec Emil Weiss, autour des premières images tournées par le soldat Fuller) ne vaut pas grand-chose. Et la dissertation promise ? Sam Fuller, grand admirateur de John Ford, lui a «emprunté» la sublime Constance Towers (le Sergent noir), plus blonde et plus frigide ici que chez Ford. Comme si c'était possible. Mais chez Fuller, tout est possible, y compris l'impossible. Surtout l'impossible."
Louis SKORECKI

"Je n'aime pas beaucoup ce Fuller hystérique, violent, criard, qui a toujours plu aux auteuristes français, ceux des Cahiers comme ceux de Présence du cinéma, la belle revue de Lourcelles. Ils sont en grande partie responsables du triste exil européen de Fuller, et de sa déchéance artistique. Fuller les a crus sur parole. Il était fou d'Europe, amoureux de Beethoven et d'Abel Gance, ce Gance qu'il a vainement tenté d'imiter dans sa trilogie surestimée, Shock Corridor (1963), The Naked Kiss (1965), Dead Pigeon on Beethoven Street (1972).
Fuller a choisi la sublime Constance Towers, il l'a empruntée à son ami John Ford (le Sergent noir, 1960), il lui a donné une allure plus blonde encore, plus frigide, que dans le chef-d'oeuvre terminal freudien de Ford, ce chef-d'oeuvre qu'il admirait tant. The Naked Kiss est un crescendo, une montée implacable, un mauvais orgasme. Dans le climax du film, Constance Towers découvre sous ses lèvres le baiser froid du tueur, un baiser nu (naked), un baiser de fer (le titre de travail était The Iron Kiss), celui du pédophile qui l'avait utilisée sans qu'elle le sache pour rabattre des petites filles. A la fin du film, elle enlève sa perruque, elle est chauve. Elle lui défonce la tête avec le combiné téléphonique. Samuel Fuller m'avait raconté la scène en 1963, à Hollywood, devant le tableau noir qui lui servait de story-board. Il racontait comme un dieu, c'était mieux que le film. Il mimait, criait, roulait des yeux, c'était hallucinant. Le film n'est pas mal, c'est tout."
Louis SKORECKI

"La scène d’ouverture du film est assez magistrale et synthétise parfaitement l’art de Fuller. Une prostituée bat violemment un homme saoul qui lui arrache au passage sa perruque. La femme au crâne rasée arrive à déstabiliser le type et lui extorque l’argent qu’il lui doit. Générique. En quelques minutes hallucinées et brutales, Fuller nous propulse d’emblée dans son univers où la survie de l’individu ne s’effectue qu’au prix d’une lutte permanente. La mise en scène est au diapason de cette idée : montage heurté (les plans nous arrivent comme des uppercuts), éclairages contrastés et découpage retranchant tout ce qui ralentit le récit et son rythme. Il y a une sécheresse d’exécution dans le cinéma de Fuller qui vient en droite ligne de la série B : pas de chichis ni de mauvaises graisses, on est tout de suite à l’os.
Police spéciale suit le parcours de Kelly, la prostituée de la scène originelle, jeune femme au caractère d’acier qui décide de tout plaquer et de se réinsérer en occupant une place d’infirmière dans un hôpital pour enfants handicapés. Déchéance, rédemption : voilà un parcours somme toute assez banal et semé de lieux communs. Le temps même d’une chanson assez larmoyante, on craint que Fuller abdique sa rage pour un sentimentalisme gluant. Il n’en est heureusement rien et le rebondissement qui arrive après une heure de film glace littéralement le sang (je ne vous révèlerai rien). Si la première partie du film peut sembler presque « pépère » (avec néanmoins des moments très forts comme celui où Kelly va faire sa fête à une souteneuse locale qui a tenté de débaucher une jeune infirmière ), elle permet en fait au cinéaste de camper ses personnages (un flic cynique, une jeune fille future mère, un mécène amoureux…) et de faire monter la pression jusqu’à cette fameuse scène de rupture où tout explose (la manière dont Fuller met en scène cette scène est époustouflante et lui donne des airs de cauchemar ouaté).
Le film révèle à partir de ce moment son véritable visage, à savoir une exploration abrupte des abîmes sommeillant en chaque individu. Fuller joue d’abord sur des oppositions très basiques : la sainte qui se cache derrière la putain, le pervers total derrière le bienfaiteur. Mais en ne s’intéressant justement qu’à des individus, il évite les généralisations hâtives et parvient à construire des personnages opaques, ambigus, en équilibre instable entre le Bien et le Mal (notions bien entendu relatives).
The naked kiss est également une plongée au cœur de l’Amérique malade. Le film a été tourné dans la foulée de Shock corridor (certainement LE chef-d’œuvre de Fuller) , œuvre hallucinante où le cinéaste explore les arcanes de la folie d’un échantillon d’individus tout en ayant soin de souligner les liens entre cette aliénation et la folie générale d’une nation (réminiscences de la guerre de Corée…). The naked kiss pourrait être un épisode de Shock corridor, une vision glaciale d’un pays où le masque des apparences couvre les pires perversions, où l’argent offre tous les droits (d’où cet intérêt pour la prostitution, image nue de l’essence du commerce et du libéralisme) et où la folie semble prédominer dans une société courant à sa perte.
Dans cet univers violent et cauchemardesque, Fuller peint un beau portrait de femme hargneuse et non-résignée. Constance Towers est parfaite dans le rôle, mélange de grande force (elle n’hésite pas à en venir aux poings) et de fragilité. A travers elle, le cinéaste offre une vision assez fine de l’humanité et de ses contradictions. Un individu ne se définit pas par son statut social et sa profession mais se compose d’une infinité de strates plus ou moins avouables.
Pour peu que l’on creuse un peu, on tombe parfois sur des gouffres…"
Journal cinéma du Dr Orlof

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Dernière modification le : 21/01/2012 @ 12:42
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