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Samuel FULLER - LE DEMON DES EAUX TROUBLES (HELL AND HIGH WATER)



RESUME
Un savant s'entoure de quelques aventuriers et part dans un sous-marin afin de découvrir la base secrete installée dans une ile arctique par une puissance ennemie de l'Occident.

Ancien commandant de sous-marin, Adam Jones rencontre à Tokyo un groupe cosmopolite composé de savants, de diplomates et d'hommes d'affaires engagés dans une croisade pour la paix. Une explosion nucléaire détectée entre le cercle antarctique et l'île de Pitcairn les inquiète : elle est la preuve de l'existence d'une base atomique secrète qui menace le monde. Contre la somme de 50 000 dollars, Jones accepte de prendre le commandement d'un sous-marin de récupération et de conduire une patrouille de reconnaissance sous les ordres du professeur Montel, accompagné de sa fille, qui est aussi son assistante, Denise Gérard. Prenant en filature le cargo suspect le "Kiang Ching", le sous-marin est attaqué par un autre submersible que Jones parvient à éperonner et à couler par une habile manœuvre. Arrivés à destination à proximité d'une île rocailleuse et déserte, ils réussissent à s'emparer d'un pilote chinois qui leur apprend qu'un B-29 portant les couleurs américaines va décoller prochainement de l'île de Kevlock, portant une bombe atomique qui doit être larguée sur le nord de la Mandchourie. Le professeur Montel décide de se rendre sur l'île pour prévenir de l'instant précis où le bombardier prendra son envol, permettant ainsi au sous-marin de déclencher son tir. L'opération réussit et l'appareil, percutant l'île, détruit l'installation ennemie. Denise se consolera du sacrifice de son père dans les bras du commandant Jones.

FICHE TECHNIQUE
Réalisation et scénario : Samuel FULLER (1954)
Co-scénariste : Jesse LASKY Jr
D'après une histoire de David HEMPSTEAD
Directeur de la photographie : Joe MacDONALD (Technicolor)
Musique : Alfred NEWMAN
Production : Raymond A KLUNE
Distribution : 20th Century-Fox
Durée : 103 minutes
Genre : Drame sous-marin
Tournage : juin 1953 - août 1953
Sortie USA : 6 février 1954

DISTRIBUTION
Richard WIDMARK (Adam Jones)
Bella DARVI (Denise Gérard)
Victor FRANCEN (Le professeur Montel)
Cameron MITCHELL ("Ski" Brodski)
Gene EVANS (Holter)
David WAYNE ("Dugboat" Walker)
Stephen BEKASSY (Neuman)
Richard LOO (Fujimori)
Peter SCOTT (Happy Mosk)
Henry KULKY (McGrossin)
John WENGRAF (Le colonel Schuman)


AUTOUR DU FILM

-LE DÉMON DES EAUX TROUBLES connut avec la censure française la même mésaventure que LE PORT DE LA DROGUE, le précédent film de Fuller. Alors que la version originale accusait sans détour la Chine de vouloir provoquer une Troisième Guerre Mondiale en se livrant à une attaque nucléaire dont les Américains seraient rendus responsables, la version doublée passa pudiquement sous silence l'identité véritable de ces fomenteurs de troubles, tandis que le scénariste s'appesantissait sur le cosmopolitisme de l'équipage du sous-marin salvateur composé d'Américains, d'Allemands, d'Italiens et de Français, célébrant ainsi l'indéfectible alliance des Occidentaux face aux fourbes menaces orientales... Par la suite, Richard Widmark s'en était voulu d'avoir participé à ce genre de produit belliciste et anti-rouge, déplorant que la France reconnaisse selon ses termes "le prétendu style de Samuel Fuller", un cinéaste qu'il avouait ne pas aimer beaucoup, mais avec lequel il avait néanmoins tourné deux films consécutifs (voir ses déclarations dans "Positif" n° 95, mai 1968). Pour Samuel Fuller, ce n'était qu'un simple film d'aventures commandé par Zanuck pour exploiter et voir les possibilités du Cinémascope (C'est le cinquième film tourné dans ce nouveau format). Certains critiques, pour leur part, ont vu dans l'avertissement qu'il recèle une prémonition de ce que devait être la Crise de Cuba, moins de dix ans plus tard...

- Samuel Fuller sur le film : "Je n'aime pas tellement Hell and high water, parce que je n'en suis pas à l'origine. Il y avait eu plusieurs versions du scénario qui ne m'intéressaient pas. ... Je n'aime pas les histoires d'aventures, quand on ne sait pas ce que les aventuriers cherchent."

CRITIQUES

Mon avis
Film de commnandes, le démon des eaux troubles fut réalisé par Fuller à la demande de Zanuck et de la Fox pour exploiter le format du cinémascope, alors en vogue pour contrer la concurrence grandissante de la télévision. C'était les débuts du cinémascope avec des films comme "La tunique" et "Comment épouser un milliardaire" acec Marilyn Monnroe.
Dans le genre, le film se laisse regarder, avec son lot de péripéties, se passant les trois quart du temps à bord d'un sous-marin, ce qui n'offre pas un cadre varié pour le cinémascope. Mais il reste un peu décevant, convenu par moments et ne suscite pas autant d'enthousiasme que les plus grands Fuller. L'histoire raconte une expédition scientifique privée avec à son bord deux scientifiques, le professeur Montel et son assisante Denise Gérard, le capitaine Adam Jones (ancien commandant de sous-marin pendant la deuxième guerre) et d'autres recrues de nationalités différentes, anciennes connaissances de Jones. La mission de l'expédition est la découverte d'une base secrète atomique, aux mains des "Rouges". Il s'agit donc d'une mission de reconnaissance, chargée de découvrir si les communistes s'occupent de bombe H près du pôle Nord et ce n'est pas un acte de guerre ou de combat. Fuller va être encore taxé d'avoir fait un film de propagande anti communiste, alors qu'à bien y regarder c'est un peu plus complexe que cela.
Plusieurs séquences sont intéressantes et témoignent de l'originalité du style de mise en scène de Fuller. Ainsi l'ouverture du film est admirable : une voix off nous indique que l'été 1953, une bombe atomique d'origine étrangère a explosé hors des Etats Unis, dans les eaux du Pacifique Nord, quelque part entre le nord du Japon et le cercle polaire arctique. Puis nous assistons à l'explosion et le générique défile avec au milieu de l'écran la bombe H qui monte et sur les côtés les noms du générique apparaissent.
Autre séquence à retenir lorsque la main du savant le professeur Montel est sectionnée quand la porte du sous-marin se referme en toute hâte sur sa main pour éviter que le sous-marin coule.
Les séquences filmées en rouge sont d'un effet inattendu mais traduisent la réalité : quand le sous-marin remonte à la surface de nuit, les lumières deviennent rouges pour habituer les yeux à l'obscurité régnant en haut lors de la remontée.
On rerouve aussi toute l'efficacité de la mise en scène de Fuller dans les séquences d'attaque sur la première île et surtout quand les deux sous-marins cherchent à s'entretuer comme le feraient deux hommes, restant à quelques mètres l'un de l'autre, faisant les morts, retenant leur souffle jusqu'au moment où l'un décide d'attaquer et d'éperonner l'autre.
Hormis ces quelques séquences, le démon des eaux troubles développe une histoire d'amour classique avec son lot de clichés entre le capitaine Jones et l' assistante du savant, qui s'avérera être sa fille. Seule femme à bord, elle saura se faire respecter parmi l'ambiance toute masculine et virile du sous-marin. En cela, le film rappelle un peu l'histoire de China Gate, réalisée trois ans plus tard, où là encore une seule femme se trouve à la tête d'une bande de mercenaires en mission, la jungle du vietnam remplaçant les eaux du pacifique. La thématique du groupe d'individus cosmopolites en mission, épousant une cause commune contre un ennemi commun que ce soit en temps de guerre ou pas, revient très souvent dans les films de Fuller.
Quant à l'interprétation, on retrouve des fidèles de Fuller comme Gene Evans, Cameron Mitchell, Richard Loo. Mais aussi pour la première fois à l'écran, Bella Darvi , protégée de Zanuck, imposée sans doute un peu à Fuller, qui n'est pas très crédible dans son rôle de savante érudite, docteur en langues orientales. Elle n'avait jamais pris de cours de comédie, cela se voit, elle joue sans vrai conviction. Richard Widmark, pour son deuxième Fuller d'affilée, après le port de la drogue, est très bon comme à son habitude. Son personnage est intéressant et évoluera le temps du film : au début il n'agit que par pur intérêt financier 50000 dollars, une jolie somme et aussi par amitié envers son ami, le capitaine Taylor, abattu dans son avion au retour de le même expédition. Il fera la mission à sa place et s'il est convaincu que ça en vaut la peine, ce n'est nullement guidé par une quelconque idéologie patriotique ou anti-communiste. Quand il se rend compte de la gravité de la situation et du plan diabolique où des "Rouges", sans doute la Russie derrière, s'apprêtent à larguer une bombe atomique en Mandchourie ou en Corée en faisant croire que ce sont les Etats-Unis, il retrouve toute sa fibre patriotique et guerrière. Le personnage est montré aussi sous un angle moins lisse et sympathique quand on aprend qu'il aime donner des ordres mais pas en recevoir, et que cela a coûté la perte d'un sous-marin et de 26 hommes lors de la seconde guerre quand il s'est entêté à frayer dans des eaux minées.
La musique, un peu emphatique et patriotique, revient systématiquement lorsque le sous-marin réapparait à la surface de l'eau, majestueux. C'est un peu dommage et cela renforce le côté film de propagande.
Au final, un Fuller plaisant à regarder, très bien réalisé mais dont l'histoire si elle ménage rebondissements, action et suspense déçoit un peu par certains clichés (notamment dans la romance entre le capitaine et la scientifique) et par son caractère invraisemblable.

Autres critiques

"Tout le film a été tourné avec un seul plateau en vingt et un jours. Un tour de force. Le reste n'a aucune importance. Le style de Fuller n'apparaît que rarement. Seules la séquence où les deux sous-marins font les morts, au fond de l'eau, et celle de l'expédition à bord de l'île ennemie témoignent d'une véritable personnalité."
André Moreau - Télérama

"Fuller se plie aux règles du film d’aventure cosmopolite et, au travers d’une intrigue rocambolesque, malmène son caractère dérisoire en laissant poindre la brutalité de manière impromptue, lorsque la main d’un savant en costumes trois pièces, spécialiste de la question atomique, est sectionnée en raison de la situation d’urgence."
Julien Welter - Arte

"Naive propagande 'anti-rouge'".
Jean Tulard.

"Dès la fin des années quarante et le début de la guerre froide, l’ennemi communiste succède au nazi dans les productions hollywoodiennes. Samuel Fuller se pliant aux exigences de la propagande, dans une Amérique plongée en pleine paranoïa maccarthyste, livre une opposition manichéenne entre l’idéologie des “rouges” et les valeurs américaines. Contrairement à Baïonnette au canon, ce film est perclus de clichés et stéréotypes. Le style habituellement si concis et offensif du cinéaste se perd dans l’étalage des profils psychologiques des personnages au détriment de l’action. Les dialogues, de ce petit film d’espionnage, à prendre malheureusement au premier degré, sont convenus, l’intrigue y est rocambolesque et le scénario indigent avec une classique histoire d’amour qui s’ébauche entre le capitaine et l’assistante du professeur (jouée par une actrice française d’origine polonaise, découverte par Darryl F. Zanuck, au talent et à la carrière médiocres).
Ce film d’aventures sous-marines, pionnier en la matière, est surtout prétexte à exposer les qualités du cinémascope, procédé exploité la même année par la Twentieth Century Fox, comme le vante la bande annonce. Le Démon des eaux troubles fut d’ailleurs nominé aux Oscars dans la catégorie «effets spéciaux» pour ses combats de submersibles et ses explosions spectaculaires, entre autres celle d’une bombe atomique neuf ans après Hiroshima. Le Démon des eaux troubles reste une œuvre très mineure du cinéaste qui, loin d’être incontournable, esquisse cependant une ébauche de réflexion sur les moyens de prévention en matière de conflits géopolitiques entre des pays disposant de l’arme nucléaire. La créativité du cinéaste transparaît parfois notamment avec l’éclairage rouge du sous-marin, procédé repris par Jean-Luc Godard dans Pierrot le fou lors de la séquence où apparaît Samuel Fuller tel un hommage rendu au maître."
Corinne Garnier - parutions.com

"Filmé dans un scope sublime que Fuller utilise aussi brillamment pour filmer les étendus interminables du Pacifique que le confinement d'un sous-marin, Le Démon des eaux troubles s'articule à plusieurs niveaux.
Il y a d'abord Widmark, un individualiste forcené, insoumis, passant d'un appétit du profit à une nécessaire conscience patriotique. Puis Bella Darvi, incroyable polyglotte vivant dans un souci de légitimité intellectuel, paternel et social. Dans un milieu d'homme qu'elle ne comprend guère, elle cherche sa place, est l'objet des convoitises, puis finalement tombe dans les bras de Widmark, l'homme d'action. Cet amour naissant permet à Fuller de jouer avec le climat du sous-marin, la tension érotique produite par la sensualité de la femme finissant par contaminer l'atmosphère du submersible.
Une apesanteur moite plane ainsi sur le moment où, enfermés dans le sous-marin planqué pour éviter le sonar ennemi, Widmark et Darvi se croisent, échangent un baiser silencieux afin d'économiser l'oxygène. Un vrai moment d'éternité. Le monde, la menace nucléaire, un homme et une femme, une efficacité de mise en scène où la pensée est toujours en action : encore un Fuller digne des plus grands. Si La Maison de bambou pouvait être un plaidoyer pour le mariage mixte, Le Démon des eaux troubles aurait (presque) pu en être un pour la parité. Les films de Fuller sont décidément indémodables et actuels."
Jérôme Dittmar - Fluctuat.net

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