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Samule FULLER - LA MAISON DE BAMBOU (HOUSE OF BAMBOO)



RESUME
Au Japon, un policier s'infiltre dans un gang aux methodes brutales.

Le Japon en 1954. Un homme est tué lors de l'attaque d'un train de munitions dans la banlieue de Tokyo... Peu après, Eddie Spanier débarque dans la ville et recherche la jolie Nagaya, la femme du disparu... Spanier tente de survivre dans les bas-fonds en se livrant au racket. Mais il est bien vite repéré par la bande de Sandy Dawson qui lui propose de se joindre à lui... En réalité, Spanier est le sergent Kenner, un agent américain infiltré dans la pègre pour tenter de démasquer les auteurs du hold-up du train... Sandy a une règle stricte : tout complice blessé lors d'une opération doit être abattu sur place par ses complices pour l'empêcher de parler. Cependant, lors de l'attaque d'une usine, Sandy, pris d'amitié pour Eddie, lui sauve la vie alors qu'il était blessé. Griff le second de Sandy, jaloux soupçonne Eddie de les trahir. Alerté d'une fuite par un complice secret, Sandy annule une nouvelle opération au dernier instant puis exécute Griff en le prenant à tort pour le traître. Mais Sandy apprend peu après sa méprise. Il décide le cambriolage d'un grossiste en perles dans le centre de Tokyo, et compte, en avertissant les autorités, faire tuer Spanier par la police. Mais son plan échoue, et l'agent américain, avec l'aide du capitaine Hanson et de l'inspecteur Kito, abattra le gangster.

FICHE TECHNIQUE
Réalisation et dialogue additionnels : Samuel FULLER (1955)
Scénario : Harry KLEINER
Directeur de la photographie : Joe MacDONALD
Musique : Leigh HARLINE
Décors : Lyle R WHEELER, Addison HEHR
Production et distribution : Buddy ADLER, 20th Century-Fox
Durée : 102 minutes

DISTRIBUTION
Robert RYAN (Sandy Dawson)
Robert STACK (Eddie Spanier / le sergent Kenner)
Shirley YAMAGUCHI (Mariko)
Cameron MITCHELL (Griff)
Sessue HAYAKAWA (L'inspecteur Kito)
Brad DEXTER (Le capitaine Hanson)
Biff ELLIOT (Webber)
Peter GRAY (Willy)
Sandro GIGLIO (Ceram)
Harry CAREY Jr (John)
Teru SHIMADA (Nagaya)

AUTOUR DU FILM
Inconnu ou méprisé dans son pays Samuel Fuller ne doit sa relative notoriété qu'à l'admiration d'un petit groupe de cinéphiles français qui dans les années cinquante ont souligné la valeur novatrice et l'originalité de son cinéma. MAISON DE BAMBOU est l'une des œuvres les plus caractéristiques de ce cinéaste du paradoxe moral et de l'ambiguïté politique : un film où certains virent une subtile apologie du fascisme percer sous les dehors d'un "thriller" percutant. En fait MAISON DE BAMBOU est avant tour profondément antiraciste et dénonce l'étroitesse de vue de ceux qui refusent la coexistence de deux civilisations.

Mais surtout Fuller s'intéresse amoureusement au personnage du chef des gangsters à tel point qu'il devient le héros véritable du film : Sandy est un homme profondément attachant par son intelligence son individualisme ses doutes et surtout son sens de l'amitié, et il sera victime de son excès de confiance pour celui qui le trahira sans vergogne. Car le personnage du flic incarné par Robert Stack montre une totale absence de sentiments...

L'écriture du film est résolument moderne avec d'amples et grandioses mouvements de caméra exécutés avec une grande virtuosité... et une totale gratuité !

CRITIQUES

Autres critiques

"Il ne faut pas s’y méprendre. Au premier abord, cette Maison de Bambou repose sur une anecdote policière calquée sur l’intrigue de La Dernière Rafale(1) et transposée dans les quartiers pittoresques du Tokyo de l’après-guerre. Mais c’est sans compter sur l’habileté de Fuller à aligner les lieux communs pour mieux les contredire. Ainsi, le film s’ouvre sur une scène en forme de carte postale exotique, avec sa locomotive et son mont Fuji-Yama en arrière-plan. Mais la suite n’a de cesse de s’éloigner de ce cliché pour coller au plus près du quotidien japonais.
La démarche de Fuller, d’ailleurs, a des ambitions réalistes et lorgne du côté du documentaire. Avant le début du tournage, il effectue trois semaines de repérages avec ses principaux collaborateurs, dont le scénariste Harry Kleiner et le directeur de la photographie Joe Mac Donald (2), et s’inspire de certains lieux pour réécrire des scènes – l’impressionnante traque du Luna-Park, notamment. Ensuite, il n’hésite pas à filmer la foule nippone à son insu dans les ruelles de la cité(3), mettant en péril la vie de l’acteur Robert Stack, que les commerçants prennent pour un véritable voleur. Encore, il s’attache à décrire fidèlement un pays en pleine mutation, où les mœurs ancestrales côtoient les avancées occidentales. Preuve en est la sublime séquence du bal, où les sévères geishas quittent brusquement leurs précieux atours pour entamer un rock’n’roll endiablé.
« Ce que je veux faire », disait Fuller à propos de son film, « c’est cela : la perpétuelle rencontre entre l’Orient et l’Occident(4) ». Et une fois balayés les clichés poussiéreux, il peut introduire de façon subtile dans le scénario certains thèmes qui lui sont chers. L’ambiguïté est de mise et les apparences sont trompeuses, à l’image de cette cloison qui se déchire pour dévoiler une pièce pleine de gangsters. Aussi se méfie-t-on du protagoniste, ce soldat infiltré sous le nom d’Eddie Spanier, dont on ne sait si le rôle violent qu’il joue ne l’a pas emporté sur sa véritable identité. La cruauté et la lâcheté de sa mission ne le rendent que plus antipathique. Au contraire, on lui préfère presque le chef de gang Sandy Dawson, dont les intentions bien que malhonnêtes ne sont pas dissimulées.
La profondeur de ce personnage, par ailleurs, relève de son homosexualité latente. On décèle des allures d’amours viriles dans les rapports entre Sandy et les autres hommes. Surtout, lorsqu’il crible de balles son ancien protégé au bain, le gangster ne peut s’empêcher de le questionner ensuite, comme l’aurait fait un amant trompé. Fuller l’a clairement revendiqué : « Quand il tue son complice qu’il prend pour un traître, je voulais une scène d’amour entre eux. Une scène d’amour avec un homme mort. (…) Il prend le mort par les cheveux, comme dans une caresse. Il lui dit : « Pourquoi m’as-tu fait ça ? » C’est une scène de violence et d’érotisme entre deux hommes(5) ». Autre indice essentiel, Sandy va jusqu’à bafouer la règle primordiale du gang – qui veut que les blessés soient achevés pour ne pas trahir – en épargnant la vie d’Eddie Spanier lors d’un cambriolage. La passion naissante l’a emporté sur la loi du groupe, mais elle fragilise Sandy et l’expose à de terribles sentences. Finalement, Fuller transcende le polar banal qu’aurait pu être La Maison de Bambou en donnant une épaisseur à ses personnages, tous parias – le traître, l’homosexuel, le délaissé – et excelle dans la mise en scène par des cadrages précis et des mouvements de caméras très réfléchis – le travelling arrière lorsque Eddie vient interroger des danseuses sur le toit d’un immeuble, par exemple. Rien n’est laissé au hasard, et il y a bon nombre de portes à faire coulisser et de rideaux à tirer, avant de pénétrer complètement le mystère de cette Maison de Bambou."
Stéphane Tralongo - wwww.arkepix.com

(1) Keighley, William, The Street with No Name, Twentieth Century Fox, USA, 1948.
(2) Fox, n° 387, Paris, 15 novembre 1954.
(3) « Maison de Bambou », Documentation pour la Presse, Twentieth Century Fox, Paris, 1956.
(4) Fox, n° 446, Paris, 30 janvier 1956.
(5) Fuller, Samuel, Il était une fois… Samuel Fuller, Cahiers du Cinéma, 1986, Paris, p. 200
.

"On disait que Fuller aimait l'Orient. La Chine, le Japon, les bouddhas, les geishas, il ne s'en lassait pas. Ecouter Nat King Cole chanter China Gate, accompagné par mille violons hollywoodiens, sur une musique de Victor Young et des paroles de Samuel Fuller. Les violons ont toujours raison. La Maison de bambou, c'est encore mieux que China Gate. Mieux que J'ai vécu l'enfer de Corée, Fixed Bayonnets, Crimson Kimono, Merrill's Marauders, tous les films orientaux de Fuller. La Maison de bambou a des éruptions de violence qu'on n'a jamais vues ailleurs, et qu'on n'a jamais vues depuis, ni chez Tarantino, ni chez Woo, vulgaires maîtres de ballets ou simples réalisateurs de clips longue durée. Fuller infiltre ses scénarios. Il y glisse des mouchards, des flics, des traîtres. Le traître s'appelle ici Robert Stack. Trois ou quatre ans après la Maison de bambou (1955), tout le monde regardera les Incorruptibles à la télévision, l'une de ces séries fondatrices qui marque le passage du cinéma à la télé (en 35 mm, et filmé par de bons artisans du vieil Hollywood). Robert Stack y est le flic intègre, l'intouchable.
Pour le moment, il se contente de trahir le truand qui l'aime d'amour. Lisez dans les marges de l'histoire, vous verrez ça. Cet amour est fragile, aussi transparent que les cloisons de papier que Fuller démolit avec une joie d'enfant survolté. Robert Stack en flic infiltré, Robert Ryan en truand, si vous avez un meilleur casting en magasin, je suis preneur. Même le couple Edmond O'Brien-James Cagney dans L'enfer est à lui est moins efficace. Moins lyrique, moins glamour. Trahir, c'est son truc, à Fuller. Dès son premier film, J'ai tué Jesse James, il met ses pas dans ceux de Bob Ford, le bandit qui tue Jesse James dans le dos. «Je regrette ce que j'ai fait à Jesse. Je l'aimais», dira Bob Ford en mourant. Stack aimait aussi Ryan. Ou est-ce le contraire."
Louis SKORECKI.

"La curiosité de Fuller à l’égard de la culture japonaise est comparable à la précision de son approche, même si l’on remarque davantage le jeu équivoque qui se noue entre les comédiens Robert Stack et Robert Ryan, le premier oeuvrant en secret à la perte du second, chef de clan hors-la-loi. Vêtu de manière typiquement américaine, Stack apparaît pourtant comme l’équivalent d’une Geisha, lorsque son imperméable, toujours à moitié ouvert, revêt le caractère las et frêle d’un kimono, sous l’œil attentif d’un Robert Ryan désireux de se trouver un vassal. Cette fois, Fuller tire la maximum des extérieurs, filmant un Japon moderne qui semble aller plus vite que les protagonistes américains pourtant lancés dans une impitoyable course-poursuite. Là encore, les auteurs célébrés par la suite (Sydney Pollack avec « Yakuza » en 1974) ne manqueront pas de s’en souvenir".
Julien Welter - Arte



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Dernière modification le : 14/05/2007 @ 00:09
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