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Samuel FULLER - LE JUGEMENT DES FLECHES (RUN OF THE ARROW)



RESUME

Un soldat sudiste qui refuse la défaite de son camp part vivre dans une tribu indienne. Au bout de quelques années et bien qu'adopté par les Indiens, il se trouve déchiré par la guerre qui oppose ces derniers aux Blancs.

Appomatox, Virginie, le 9 avril 1865. Le fantassin O’Meara tire la dernière balle de la guerre de Sécession et atteint le lieutenant Driscoll. Il le porte ensuite jusqu’à l’hôpital de campagne d'où il assiste, avec honte et rancœur, à la reddition du général Lee au général Grant. Il a tant de haine au cœur qu'il ne peut plus cohabiter avec les gens de son village et même avec sa mère, car tous semblent se résigner à vivre à l'ombre du drapeau américain. Il part vers les territoires indiens et tentera de devenir un Sioux pour oublier sa race et sa défaite. En chemin, il a rencontré un vieil éclaireur sioux de la tribu des Oglala, Walking Coyotte, qui a travaillé pour les yankees. Ils deviennent amis et le vieillard enseigne à O'Meara les rudiments de la langue des Sioux et leurs coutumes. Les deux hommes sont capturés par Crazy Wolf et les siens (Crazy Wolf ne reconnaît pas Red Cloud comme chef unique des Sioux). Considéré comme un ennemi, O'Meara va être écorché vif, tandis que Walking Coyote, accusé d'être un renégat, va être pendu. C'est alors qu'il prononce ces paroles rituelles : « We are faster than thé run of thé arrow » (Nous sommes plus rapides que la course de la flèche), formule qui les délivre aussitôt de l'exécution pour les soumettre à une des plus cruelles coutumes indiennes. Pieds nus, ayant été autorisés à prendre une avance égale à la trajectoire d'une flèche, ils vont être poursuivis par les tireurs, qui leur donnent ainsi une minime chance de salut. En fait, personne n'a jamais survécu à la course de la flèche. Walking Coyote, qui s'écroulera en route, l'a demandée pour sauver O'Meara du supplice et aussi parce que lui-même ne voulait pas perdre son âme en étant pendu. O'Meara réussit à garder son avance et devra son salut à la protection d'une Indienne, Yellow Mocassin, qui le cache et l'emmène dans son village. Elle le soignera de la fièvre et O'Meara sera ainsi le premier homme à avoir survécu à la course de la flèche. Du même coup, aucun Sioux n'a le droit de porter la main sur lui. O'Meara demande à faire partie de la tribu et à épouser Yellow Mocassin (qui a recueilli un garçonnet muet dont s'occupera aussi O'Meara). Le chef Blue Buffalo, impressionné par son obstination et sa connaissance du monde sioux, lui accorde ce qu'il demande. Un régiment américain, dont fait partie le lieutenant Driscoll, doit construire un fort dans lai région. Le général Allen s’entend avec Red Cloud pour désigner l’emplacement du fort, qui ne doit pas empiéter sur le territoire de chasse de la tribu. O’Meara sera le représentant de Red Cloud et devra s'assurer que le régiment et son chef, le capitaine Clark, tiennent bien leurs promesses. Mais Crazy wolf méprise cet accord et abat Clark d’une flèche en pleine poitrine, Driscoll, qui déteste les Indiens, déplace le site du fort. Pendant sa construction il assomme O'Meara, venu exiger des Sioux que les soldats américains quittent immédiatement le territoire. Les Indiens ravagent le fort et Driscoll est écorché vif. Ne pouvant supporter ses hurlements de douleur, O’Meara l'achève avec cette même balle qu’il avait déjà utilisée contre lui le dernier jour de la guerre. Les gens de son village la lui avaient solennellement remise en guise de trophée de guerre Son acte prouve qu'il ne saurait réagir à cent pour cent comme un Sioux. Il repart avec les soldats blessés, sa femme et l'enfant. En quittant ce territoire qui lui a été hospitalier, il se souvient de la phrase du capitaine Clark : « la reddition de Lee n'a pas été la mort du Sud, mais la naissance des Etats-Unis. ».

FICHE TECHNIQUE
Réalisation et scénario : Samuel FULLER (1957)
Directeur de la photographie : Joseph BIROC (Technicolor)
Monteur : Gene Fowler, Jr
Musique : Victor YOUNG
Production : Samuel FULLER - Globe Enterprises
Distribution : RKO
Genre : Western
Durée : 86 minutes
Sortie US : 5 Septembre 1957

DISTRIBUTION
Rod STEIGER (Le soldat O'Meara)
Ralph MEEKER (Le lieutenant Driscoll)
Sarita (Sara) MONTIEL (Yellow Mocassin)
Brian KEITH (Le capitaine Clark)
Jay C FLIPPEN (Walking Coyote)
HM WYNANT (Crazy Wolf)
Charles BRONSON (Blue Buffalo)
Neyle MORROW (Le lieutenant Stockwell)
Billie MILLER (Silent Tongue)
Frank DE KOVA (Red Cloud)
Tim McCOY (Le général Allen)
Olive CAREY (Ma O'Meara)
Stuart RANDALL (Le colonel Taylor)
Chuck HAYWARD (Le caporal)
Chuck ROBERSON (Le sergent)
Frank WARNER (Le chanteur)

AUTOUR DU FILM

- La course de la flèche était vraiment un jeu des Indiens Sioux, et le petit garçon du film est un véritable Indien. Samuel Fuller tourna son film, dont il est l'auteur complet et le producteur, en un mois dans l'Utah, et put déclarer fièrement que tout avait été entièrement filmé en extérieurs réels.

- Sarita Montiel, qui joue le rôle d'une Indienne, est une comédienne et chanteuse qui fut l'épouse du cinéaste Anthony Mann. Elle fut doublée par une débutante devenue célèbre, Angie Dickinson, qui interpréta le film suivant de Fuller, CHINA GATE (toujours inédit en France) et fut par la suite la partenaire de John Wayne dans le RIO BRAVO d'Howard Hawks.

- LE JUGEMENT DES FLÈCHES fut tourné selon un procédé très éphémère, le RKO-Scope, utilisé quelques années pour concurrencer le Cinémascope alors triomphant, mais protégé par des brevets très onéreux.

- LE JUGEMENT DES FLÈCHES fut le premier film produit par la compagnie de Fuller, Globe Enterprises.

- Le film offre la rare particularité d'avoir été produit par la RKO (à la toute fin de son existence) puis distribué par la Universal.

- Le carton final du film porte ces mots : The end of this story could only be written by you ((La fin de cette histoire ne peut être écrite que par vous).

- Samuel Fuller sur le film :
"Je méprise le Sud. Mon héros incarne parfaitement le Sudiste type, borné, bigot, infantile, mauvais perdant d'une mauvaise cause. Il essaye de fuir, d'échapper à ses responsabilités. Il refuse la réalité. Cela peut amener le pire. Regardez l'Allemagne d'avant Hitler. Ralph Meeker, lui, représente le parfait racketteur avide de gloire, obsédé par le grade, par l'avancement, le parfait militaire que l'on trouve dans toutes les armées du monde. Je le hais. J'adore les Indiens, mais j'ai voulu montrer un de leurs supplices pour dire que chaque société possède sa forme de torture. Les Indiens trouvent atroce que l'on enferme un homme au cachot, c'est pire qu'être écorché. Le héros admet la cruauté de son pays, mais ne comprend pas celle des Indiens. Voilà pourquoi il arrête la torture. Le chef indien comprend cela et le laisse faire. C'est moins un film sur un problème racial que sur un problème historique. En tout cas, avec Park Row, c'est l'un de mes préférés."


CRITIQUES

MON AVIS

Troisième des quatre westerns réalisés par Sam Fuller, le jugement des flèches est admirable à tous points de vue. Il peut être qualifié de faux-western tant on est à cent lieues des sujets classiques abordés par le genre. Le film se concentre sur le personnage d' O'Meara, soldat sudiste qui a tiré la dernière balle de la guerre de Sécession, blessant mais ne tuant pas le soldat nordiste le lieutenant Driscoll. O'Meara n'accepte pas la défaite du Sud, et garde en lui une haine démesurée contre tous les yankees. De la tente médicale où il s'est rendu pour ammener le soldat qu'il a blessé, il assiste à la reddition du général Lee au général Grant, il arme la détente de son fusil vers Grant et se ravise avant de tirer. Plus tard, devant sa mère il parle de Lincoln comme du 'baboin qui a été tué trop tard', sa mère lui enjoignant d'avoir du respect pour un mort, même s'il s'agit de ce damné yankee de président. Il refuse de faire allégeance à l'Union ('Je serai pendu avant que je reconnaisse le drapeau').
Il décide d'être un renégat et sa révolte contre son pays trouvera son aboutissement extrême dans sa décision de devenir un indien Sioux, de vivre parmi eux, de se marier avec une squaw, d'apprendre leur langue et mode de vie. Il sera initié à la culture et à la langue sioux par un vieil indien nomade de la tribu des Oglala 'Walking Coyotte' qui lui apprend que Sioux est un mot français qui signifie gorge tranchée. Il seront capturés par la bande de Crazy Wolf et seront soumis au supplice de la course de la flèche : une flèche est tirée en l'air, une fois qu'ils auront atteint la flèche, ils doivent se mettre à courir, ne disposant que de la dsitance de la flèche tirée comme avance sur leurs poursuivants. Cela nous vaut une magnifique séquence où Fuller filme en plan rapproché uniquement les jambes en pleine course, plans qui seront alternés au montage avec des plans d'ensemble où l'on peut distnguer à la fois les poursuivants et le poursuivi.
L'évolution du personnage de O'meara est captivante et le mettra en face de ses propres contradictions, notamment dans la cérémonie où il est intronisé officiellement sioux par le chef blue Buffalo (joué par Charles Bronson, alors à ses débuts et tout en muscles). Ce dernier lui demandera s'il est prêt à tuer des américains comme lui et si cela ne lui posera pas de problème de conscience. Enfin, plus tard il sera amené à tuer le lieutenant Driscoll, qu'il n' avait que blessé au début du film, il le fera pour abréger ses souffrances, ne supportant pas et n'approuvant donc pas les tortures infligées par les sioux qui étaient en train d'écorcher vif Driscoll. Cette séquence capitale nous fait bien comprendre qu'il ne sera jamais vraiment un Sioux, qu'il ne peut pas partager tous leurs rites, surtout les plus barbares.
Le style de Fuller est toujours très percutant et surprenant : en plus de la séquence déjà pré-citée de la course de la flèche, il ne faut pas oublier la scène où le petit indien muet est enseveli dans les sables mouvants, il joue de l'harmonica, seul son qu'il peut produire pour demander de l'aide, il sera sauvé par un soldat yankee, qui lui-même tombera à son tour dans les sables et sera complètement enseveli. Cette scène significative arrive sans crier garde et montre bien le dérisoire d la vie.
L'interprétation de Rod Steiger, si elle peut surprendre au premier abord, est vraiment excellente, avec son accent irlandais, parlant un peu dans sa barbe, du pur style actors studio mais cela colle parfaitement avec le personnage type de Sudiste borné qu'il incarne.
On peut noter des similarités avec le " Danse avec les loups" de Kevin Costner. Les deux films parlent d'un soldat de la guerre civile qui rejoint la nation sioux, le film de Fuller étant bien meilleur, beaucoup plus complexe intéressant et surtout plus resseré.
Pour résumer, le jugement des flèches est un des meilleurs Fuller à ne pas manquer pour les fans de son cinéma, et on ne saurait trop recommander qu'une édition DVD sorte enfin pour qu'il soit visible par le plus grand nombre.

AUTRES CRITIQUES

"Western particulièrement sadique centré sur un personnage déchiré entre deux appartenances. Un classique."
Jean Tulard.

"Ce western, film favori de Fuller, sort de son cadre pour devenir une oeuvre engagée dans la dénonciation du fanatisme de tous bords et du racisme...
L'étude psychologique des personnages est très fine; Rod Steiger émouvant de vérité."
Cinoche.

"Plus encore que ses autres films, les quatre westerns de Fuller constituent une fabuleuse saga de la différence, de la haine de soi et des autres, et de l'impossible désir de changer de peau. Dans I Shot Jesse James, Bob Ford parce qu'il aime trop Jesse James, le tue et endosse pour la vie l’uniforme du traître. Dans The Baron of Arizona, James Addison Reavis , pour assouvir, son orgueil immense et son patriotisme fou, vole et s'approprie un état entier. Dans Forty Guns, une femme, mécontente au plus profond de sa féminité et sentant aussi que l'ordre qui s'installe va la balayer inexorablement, devient la conductrice de quarante tueur qu’elle emmène à toute allure vers la destruction et la mort. Dans Run of the Arrow, un soldat honteux, vaincu et plein de haine contre son pays et sa race, veut devenir un autre, veut devenir un Sioux. Run ofthe Arrow, le plus achevé des films de Fuller, est aussi le plus fondamentalement baroque. Le découpage offre un heurt continu entre des plans très différents dans leur durée et leur échelle (voir la séquence anthologique de l'ouverture avant et pendant le générique). La progression savamment chaotique du récit enchaîne sans transition scènes de dialogue et de débat et scènes d'action et de violence. Un maximum de tension baroque est obtenu du fait que le récit est à la première personne (comme dans beaucoup de films de Fuller) et qu'en même temps cette subjectivité déchirée, écartelée se trouve replacée dans un contexte historique tout à fait véridique, objectif et minutieusement reconstruit. Chez Fuller, la vérité d'une époque jaillit de la description intérieure des personnages qui ont le plus à souffrir de cette époque. Et la sérénité - car finalement Run of thé Arrow débouche sur une certaine sérénité - émane d'une évocation sans compromis des extrêmes. Pour Fuller, seule cette connaissance des extrêmes peut favoriser l'émergence d'un éventuel humanisme. Il aura fallu que son personnage aille jusqu'au bout de son impasse pour pouvoir ouvrir les yeux sur lui-même. Sur le plan formel, tout dans Run of the Arrow est d'une géniale perfection dans l'excès : l'écriture et la mise en scène, si intégrées l'une à l'autre (Fuller écrit en metteur en scène et filme en écrivain) ; le Technicolor de Joseph Biroc tantôt rutilant et acéré, tantôt apaisé et serein ; l'interprétation de Rod Steiger dont le style « Actors Studio », décalé et poignant, exprime à merveille l'impossible désir d'altérité du personnage. Run of the Arrow, dès ses premières images, est si débordant d'expressivité et de sincérité qu'il est difficile, quand on le découvre, de ne pas éprouver le sentiment qu'on voit le plus beau film du monde."
Jacques Lourcelles - Dictionnaire du cinéma

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Dernière modification le : 05/09/2007 @ 22:50
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