RESUME
Le 3 septembre 1982, le Général Della Chiesa, ancien chef de la lutte anti- terroriste en Italie est assassiné. En cent jours, il avait réussi à mettre à nu le mécanisme de la Mafia. Qui menacait-il pour recevoir une rafale de mitraillette ?

Au printemps 1982, le général Dalla Chiesa, qui a réussi à vaincre les Brigades rouges, aspire à une retraite bien méritée et songe à se marier avec Emanuela. Mais en Sicile, les familles mafieuses s'entretuent sans trêve ni répit, défiant en permanence l'Etat italien. Désireux de faire régner l'ordre et la justice, le général accepte la charge de préfet de Palerme. Quelques jours après sa nomination, le député communiste Pio La Torre est assassiné. Révolté, Dalla Chiesa engage une lutte sans merci contre la Cosa Nostra. Il choisit lui-même les dossiers qu'il juge prioritaires. Tous concernent des assassinats récents, des transferts de fonds suspects ou des adjudications douteuses. Face à cette véritable déclaration de guerre, la Mafia riposte. Et les meurtres se multiplient...


FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : Giuseppe Ferrara
Scénario : Pier Giovanni Anchisi, Giorgio Arlorio, Giuseppe Ferrara, Richard Iacona, Peppucio Tornatore
Production : Eric Geiger
Directeur Photographie : Silvio Fraschetti
Montage : Mario Gargiulo
Son : Gianfranco Cabiddu, Enzo Silvestri
Musique : Vittorio Gelmetti
Sortie en salles en France : 25 avril 1984

DISTRIBUTION
Lino Ventura (General Carlo Dalla Chiesa)
Giuliana de Sio (Emmanuela Setti Carraro)
Lino Troisi (Pio La Torres)
Stefano Satta Flores (Capitaine Fontana)
Arnoldo Foa (Rognoni, ministre de l'intérieur)
Adalberto Maria Merli
Andrea Aureli (Un mafioso)
Accursio Di Leo
Anita Zagaria
Aldo Sarullo
Maria Lo Sardo
Giuseppe Lo Presti
Luigi Nicolosi
Rosario Coniglione
Guido Sagliocca
Regis Englander

CRITIQUES

Mon avis

L'interprétation de Lino Ventura est remarquable à tout point de vue, toute en sobriété et conviction, impressionnant par son autorité et sa détermination. On comprend que ce rôle de général luutant contre la Mafia, voulant tout remettre en ordre en utilisant les institutions l'ait passionné. Le film est très bien documenté, reposant sur l'exactitude des faits et sait nous intéresser jusqu'au bout.

Autres critiques

"L'« affaire » était encore brûlante quand Giuseppe Ferrara entreprit son film. La multitude des événements (réels) fournissait suffisamment de ressorts dramatiques et sanglants pour que le film s'éloigne de ses bonnes intentions de départ et cède au spectaculaire. Aussi suit-on cette tragédie comme un véritable polar. Trop. Car Ferrara, ancien critique auteur d'un livre sur Rosi, n'est pas à la hauteur de son modèle. L'aspect politique se dissout dans de nuageuses et conventionnelles magouilles. Et, tant d'années après les faits, Cent Jours à Palerme perd son côté document. Reste que Ventura est remarquable. A noter, enfin, que la version proposée en France, avec des coupes et des modifications par rapport à la version sortie en Italie, rehausse le personnage de Ventura au détriment de l'analyse des interactions entre Mafia, milieux financiers, pouvoirs, Eglise, voire Brigades rouges."
Télérama - François Ramasse

"Avec une sécheresse et un souci d'exactitude proches du documentaire, le réalisateur relate la lutte menée par Dalla Chiesa contre la mafia. Lino Ventura y est prodigieux."
Télécable Hebdo Sat

"Une dénonciation efficace et réaliste de l'emprise de la Mafia."
Téléstar

"Ventura fait, comme d’habitude, très proprement son boulot, mais le film paraît assez fade.
Si on admet que Lino Ventura ne fut pas ce qu'on peut appeler un homme volubile; que la frénésie gestuelle n'était pas son fort; et que sa séduction ne devait rien à la canzonetta, alors, on peut se souvenir que notre dur national était d'origine italienne, et qu'il n'était pas déplacé dans un film dont l'intrigue se passe en Sicile. «Cent Jours à Palerme», de Giuseppe Ferrara, risque d'entraîner un soupir de nostalgie chez ceux qui ont gardé le souvenir de la grande cinématographie italienne. Réalisé en 1984, ce film évoquait l'enquête du général Délia Chiesa qui, deux ans plus tôt, avait porté le fer dans la Mafia, avant d'être assassiné avec sa femme, le pouvoir politique, effrayé par les développements de l'opération «mani pulite» (mains propres), l'ayant laissé tomber.
Ce Ferrara, qu'on ne confondra pas avec l'Américain Abel Ferrara, également spécialiste de la Mafia dans sa version US, a fait une carrière plus discrète, mais dans la mouvance de Francesco Rosi, qui a introduit le documentaire dans le polar italien. Comme dans «Main basse sur la ville», le style est ici factuel, et se rapproche plus du journalisme engagé que du thriller. C'est dire que Ventura y est impressionnant. Les cinéphiles reconnaîtront dans le rôle du ministre Arnoldo Foa, un des interprètes préférés d'Orson Welles."
Bernard Achour - Téléobs

"Cette sombre chronique retrace avec un réalisme cru le sacrifice héroïque du général Dalla Chiesa, surnommé le «préfet antimafia», de sa nomination à Palerme en mai 1982 à son assassinat, au début du mois de septembre. Pour un État déjà lourdement compromis, la mort tragique de celui qui personnifiait pour les Italiens l'espoir de rétablir en Sicile la force de la loi apparut alors comme «le crime de trop»: un haut- commissariat à la lutte contre la délinquance mafieuse verra le jour suite à l'attentat. Mais il faudra encore, dix ans plus tard, le double assassinat des juges Falcone et Borsellino pour voir remise en cause la mainmise de «la pieuvre» sur la Sicile. Ancien journaliste, Giuseppe Ferrara a réalisé un vigoureux film politique, dans la foulée des événements et sur les lieux mêmes où ils se sont déroulés. C'est en citoyen en colère qu'il dénonce la complicité molle de certains cercles du pouvoir face à la terreur mafieuse. Pour son avant- dernier rôle au cinéma, Lino Ventura incarne, avec un jeu remarquablement sobre et intériorisé, la figure charismatique d'un grand serviteur de l'État."
www.skynet.be

AFFICHES



PHOTOS


Tournage - novembre 1983 © Fabian Cevallos/CORBIS SYGMA


Tournage - novembre 1983 © Fabian Cevallos/CORBIS SYGMA


Tournage - novembre 1983 © Fabian Cevallos/CORBIS SYGMA


Tournage - novembre 1983 © Fabian Cevallos/CORBIS SYGMA


Tournage - Lino Ventura et Giuseppe Ferrara novembre 1983 © Fabian Cevallos/CORBIS SYGMA


Tournage - novembre 1983 © Fabian Cevallos/CORBIS SYGMA


Tournage - novembre 1983 © Fabian Cevallos/CORBIS SYGMA