RESUMELa jeune Agathe, filie de douaniers belges, a gagné aux épreuves d'un concours de sténographie un séjour de quinze jours sur la Côte d'Azur. Décidée, nantie pour tout bagage de son solide aplomb, elle part, pratiquant l'auto-stop. L'arrivée à Paris est mouvementée. Des boxeurs de bonne volonté l'ont convoyée jusqu'au Palais des Sports ; ils la laissent repartir avec un quadragénaire empressé qui lui offre un dîner fin chez Maxim's. Pour échapper aux conséquences de ce dîner, Agathe s'invente une tante, qui habite soit-disant avenue Victor-Hugo ; elle en sera quitte pour passer la nuit sur la banquette du palier d'un sixième étage. Au petit matin, elle partira jusqu'à Orly avec l'un des locataires, un pilote de ligne, qui doit s'envoler pour Nice ; mais elle n'ose pas accepter le prix du billet. Un vieux beau, devant qui elle accumule les mensonges, l'abandonne et Agathe n'a plus que la ressource de faire, à nouveau, de l'auto-stop. Après avoir rencontré un charmant vieux gentilhomme, elle tombe sur un sadique richissime qui l'emmené dîner aux chandelles dans un château perdu, mais tente de l'étrangler. Agathe réussit à s'échapper, et dort à la belle étoile. Au petit matin, elle sera recueillie par des braves bergers et elle reprendra son voyage le coeur léger. Plusieurs voitures lui feront franchir les étapes successives qui la conduiront à Cassis, mais là, elle rencontre un solide jeune garçon, Jean-Claude, dont le père est fabricant de brosses en tous genres et passe la nuit avec lui. Lors de ce dernier petit matin, le sort d'Agathe est fixé. Le papa confie la prospection de la région du Nord à son fils. Adieu le soleil de Cassis, les rêves sur la plage ensoleillée ! Agathe et Jean-Claude se marieront et trouveront dans le nord si froid ce soleil qu'on ne peut voir qu'à deux.
© Les fiches du cinéma 2001 FICHE TECHNIQUERéalisateur : Jacqueline Audry
Scénario : Stella Kersova
Dialogues : Pierre Laroche, Pierre Pelegri
Sociétés de production : Les Films Metzger et Woog, Paris-Elysée Films
Directeur de production : Eugène Tucherer
Directeur de la photographie : Robert Lefebvre
Ingénieur du son : Jacques Gallois
Musique : Charles Aznavour, Georges Van Parys
Décorateur : Frédéric de Pasquale
Monteur : Suzanne de Troeye
Genre : Comédie
Durée : 1h35
Sortie France : 16 Mars 1962
DISTRIBUTIONAgathe Aëms (Agathe)
Gilbert Bécaud (Le pilote d'Air-France)
Arletty (Gabrielle)
Francis Blanche (Le douanier)
Andréa Parisy (Une autostoppeuse)
Bernard Blier (le provincial)
Pierre Brasseur (Achille Pipermint)
Jean-Claude Brialy (le représentant)
Roger Coggio (le boxeur)
Darry Cowl (le journaliste)
Joe Davray Huguette Duflos (la mère d'Edouard)
Yves Gabrielli Daniel Gélin (le comédien)
Fernand Gravey (l'homme à la Cadillac)
Robert Hossein (le fou)
Michel Le Royer (le tennisman)
Pierre Mondy (le manager)
Noël-Noël (le Baron)
François Périer (le quadragénaire)
Christian Pezey (le vacancier)
Claude Rich (l'homme de trente ans)
Véra Valmont (la barmaid)
Lino Ventura (le chauffeur de car)
AUTOUR DU FILMCRITIQUESMon avisLes petits matins est un énième film à sketches, genre en vogue au début des années 60, sur toutes les rencontres que fait une jeune fille belge, ayant gagné un concours de sténographie, traversant la France en auto-stop (d'ailleurs autr titre du film Mademoiselle Stop). Cela nous donne l'occasion de voir tout plein de grosses vedettes de l'époque, principalement inteprétant ceux qui la prendront en auto-stop, ainsi Lino Ventura en chauffeur de car. C'est très poussif et inégal. La jeune héroine, Agathe Aëms, tombée aux oubliettes suite à l'échec du film, est assez fade voire agaçante et sotte. Les sketches s'enchaînent sans originalité, le seul intérêt est de guetter les numéros de certains acteurs relevant parfois le niveau, tirant leur épingle du jeu, on peut citer Darry Cowl, toujours aussi drôle, Pierre Brasseur, Bernard Blier et Arletty, très émouvants, et notre Lino, chauffeur de car qui passe à la casse. Il apparaît au bout de 45 minutes, sa prestation n'excède pas sept minutes. Son sketch est plutôt amusant, il se laisse déborder par ses instincts bestiaux en se ruant sur la jeune Agathe, avant de se raviser et de réaliser que ce n'est pas son style, ouf. Entre
un taxi pour tobrouk et
les tontons flingueurs, Lino aura enchaîné les participations dans des film à sketches et des tournages à l'étranger sans trop de réussite et que ces choix soient heureux.
Autres critiquesAFFICHES
PHOTOS