RESUMELe capitaine Burt Brickford, en rupture de ban avec la marine américaine, est repéré dans un petit port d'Amérique du Sud par l'homme de main Pérez, qui lui promet un passeport en échange d'un service à rendre : il doit commander un yacht mystérieux d'explorateurs français en galante compagnie. Une fumeuse de marihuana le dissuade de partir, Pérez l'assassine. Burt embarque avec un passeport tout neuf, qu'on lui subtilise aussitôt. Le bateau est le siège d'intrigues où sont mêlées trois jeunes femmes : Constance, qui voudrait sortir de ce milieu pourri ; Marina, qui est une petite écervelée ; Claire, qui conspire pour Lester et Paulo, véritables gangsters. Ils ont fait croire au propriétaire du yacht, le Grand Henri, qu'on allait à la pêche au trésor dans les Caraïbes mais, simulant un attentat contre Henri, ils attirent l'attention de la presse américaine et entrent dans un port des Etats-Unis sans contrôle de douane : ainsi pénètre là-bas de l'héroïne. Burt découvrira la supercherie, mais après l'opération, quand Pérez l'emmènera en pleine mer pour le noyer ; il rompra ses liens et quittera le bateau pour poursuivre les gangsters jusqu'à leur cachette. C'est une villa abandonnée où Burt a pris soin d'attirer la police en volant le portefeuille d'un chauffeur de taxi. Un procès qui s'ensuivra lavera Henri et Constance de tout soupçon, tandis que l'Amirauté réhabilitera le capitaine déserteur.
© Les fiches du cinéma 2001FICHE TECHNIQUERéalisateur : Bernard Borderie
Scénario : Bernard Borderie, Jacques Vilfrid
Dialogues : Bernard Borderie, Jacques Vilfrid
Sociétés de production : C.I.C.C. - Compagnie Industrielle et Commerciale Cinématographique, Pathé Cinéma, Société de production GESI Cinematografica (Rome)
Producteur : Raymond Borderie
Directeur de production : Charles Borderie
Distributeur d'origine : Pathé Consortium Cinéma
Directeur de la photographie : Jacques Lemare
Ingénieur du son : William Robert Sivel
Musique : Charles Aznavour
Assistant-réalisateur : Jacques Rouffio
Monteur : Monique Kirsanoff
Genre : Aventures/Drame
Tournage : 15 mai 1957 - 17 juillet 1957 à Nice, studios de la Victorine
Durée : 1h56
Sortie France : 22 Janvier 1958
DISTRIBUTIONEddie Constantine (Burt Brickford)
Pascale Roberts (Constance)
Véronique Zuber (Marina)
Lise Bourdin (Claire)
Jacques Castelot (Lester)
Lino Ventura (Paulo)
Jean Murat (Henry)
Christian Morin (Jacques)
Robert Berri (Pérez)
Joëlle Bernard (Mamie)
René Havard (Le timonier)
Marcel Rouzé (le maître d'équipage)
Guy Henry (le mécanicien)
Jean-François Seiler (Bates)
Anne-Marie Mersen (la barmaid)
Don Ziegler (le chauffeur de taxi)
Georges Géret (le policier)
Grégoire Gromoff (le tenancier du bar)
José Davilla Lucien Raimbourg (médecin légiste)
AUTOUR DU FILM- C'est la troisième collaboration entre le réalisateur Bernard Borderie et le comédien Eddie Constantine après "
La môme vert-de-gris" (1953) et "
Les femmes s'en balancent" (1954), deux aventures du célèbre agent Lemmy Caution.
-Bernard Borderie est le spécialiste du cinéma de divertissement de série B, à son actif 5 Lemmy Caution, 2 Gorille et 5 Angélique.
CRITIQUESMon avisFilm de routine, très ennuyeux et assez pénible à regarder 50 ans après sa sortie. Taillé sur mesure pour Eddie Constantine avec son lot d'action nonchalante, de bagarre et d'exotisme de pacotille. Cela aurait pu s'appeller "Cigarettes, whisky et petites pépées" (ici une blonde, une rousse et une brune )pour reprendre le titre d'un autre nanar sorti 2 ans après avec Annie cordy. On peut toujours chercher le mambo dans le film.
Il faut vraiment se faire violence pour trouver un quelconque intérêt à l'histoire très poussive, qui se passe les trois quart du temps sur un bateau, le tout sentant bon le studio (ah la transparence censée représenter la mer de nuit).
Lino Ventura, qui joue le role d'un gangster de seconde zone trafiquant de drogues, qu'on voit tout au long du film, est souvent relégué à l'arrière plan des protagonistes, ce qui nous vaut de belles scènes d'un comique involontaire, notamment une scène où attablé devant un repas bien copieux, il affiche un sourire joyeux et se retourne de gauche et de droite pour regarder les autres personnages derrière lui en train de discuter, pensant que tout cela ne revêt aucun intérêt.
Laissons le mot de la fin à Odette Ventura : "Ce n'est pas un film inoubliable [...] Tout le monde peut se tromper."
Autres critiques"Ces dames préfèrent le mambo est la troisième collaboration entre l’acteur américain Eddie Constantine et le réalisateur français Bernard Borderie. Lequel fit de Constantine une vedette quelques années auparavant en lui offrant le rôle à l’écran du mythique héros de Peter Cheyney, l’agent du FBI Lemmy Caution. Avec Ces dames préfèrent le mambo, le duo tente de pérenniser ce qui fit son succès : un film d’aventure et d’action dépaysant, peuplé de filles sexy, de malfrats sans pitié et bâti sur une intrigue captivante. « Tente » parce qu’il est juste de dire que Ces dames préfèrent le mambo est un peu laborieux à suivre. Constantine fait ce qu’il peut (c’est-à-dire pas grand-chose, l’homme n’a jamais été un grand acteur), l’intrigue est ennuyeuse et sans surprise et la mise en scène est d’une platitude renversante.
Peu enclin au réalisme, le film se déroule aux Caraïbes. Iles tropicales pauvrement reconstituées dans les studios de la Victorine, à Nice. Choix malheureux et flagrant qui gâche allègrement la vision du métrage. Autour de Constantine, gravite une ribambelle de comédiens coutumiers du genre, dont Pascale Roberts (qui deviendra une des actrices fétiches de Robert Guédiguian) et surtout, dans le rôle d’un « porte-flingue », Lino Ventura, que le réalisateur fera tourner en vedette dans un Le Gorille vous salue bien nettement plus intéressant. Enfin, à noter que la musique du film est composée par Charles Aznavour... elle aurait pu l’être par n’importe qui d’autre."
Critique du site DVDRAMA "Pas du tout question de mambo dans cette histoire. Mais tout le monde s'en fout. Eddie n'incarne pas Lemmy Caution, cette fois, mais un capitaine de marine plutôt maladroit : il a laissé son bateau heurter un récif. Trop de whisky, de cigarettes et de petites pépées, sans doute. Bref, le voilà engagé sur le yacht de trafiquants pour introduire de la drogue en Amérique. Sans intérêt."
Pierre Poguib -
Télérama "Pour peu que vous ayez gardé en vous un goût puéril, mais délicieux, pour ces bagarres terribles qu'il ne faut pas trop prendre au sérieux,
Ces dames préfèrent le mambo vous offrira quelques moments appréciables. Je trouve, pour ma part, que Constantine mérite maintenant mieux que ces jeux-là."
Claude Brule,
Paris-Presse,6 fevrier 1958.
"Ces dames préfèrent le mambo n'égalent hélas pas leur modèle (
Les femmes s'en balancent) mais prolongent la série sans faire perdre à Constantine sa joyeuse humeur ni son entrain. La caméra bouge, les enfantillages passent."
Louis Chauvet,
Le figaro, 5 fevrier 1958.
"Que dire de ce film, sinon qu'il essaye de prolonger la série, disons mémorable, des "Eddie Cosntantine". Ni meilleur, ni moins bon que les autres, ce film se laisse voir et une fois de plus nous montre qu'avec un peu plus de soin, sinon d'imagination, les réalisateurs français accompliraient de meilleures performances. Le mambo n'a rien à voir avec cette histoire. En d'autres termes, le titre
Ces dames préfèrent le mambo pourrait être remplacé par
les quinquagénaires n'aiment pas le chewing-gum."
J. G. Pierret,
Radio-Cinéma, février 1958.
"Le guignol à deux coups, cela n'a qu'un temps. Et cette came là, c'est vraiment de la farine coupée de bicarbonate et cela ne stupéfie plus personne. "
R.M. Arlaud,
Combat, 8 février 1958.
AFFICHESPHOTOS